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I found myself in Wonderland.

H(A)PPY de Nicola Barker

Classé dans : Avis littéraires — 9 février 2018 @ 22 h 15 min

Genre : Science-Fiction H(A)PPY

Editeur : William Heinemann

Année de sortie : 2017

Nombre de pages : 282

Titre en français : Pas encore traduit

Synopsis : Imagine a perfect world where everything is known, where everything is open, where there can be no doubt, no hatred, no poverty, no greed. Imagine a System which both nurturs and protects. A Community which nourishes and sustains. An infinite world. A world without sickness, without death. A world without God. A world without fear.

Could you … might you be happy there?

H(A)PPY is a post-post-apocalyptic Alice in Wonderland, a story which tells itself and then consumes itself. It’s a place where language glows, where words buzz and sparkle and finally implode. It’s a novel which twists and writhes with all the terrifying precision of a tiny fish in an Escher litograph – a book where the mere telling of a story is the end of certainty.

It is another imaginative tour de force from one of our most audacious and ambitious novelists; a writer The Guardian declares ‘a genius’.

 

Avis : Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec H(A)PPY ; je n’avais jamais lu de livres de Nicola Barker, ni de réécriture dystopique d’Alice au pays des merveilles !

Honnêtement, c’est le livre le plus bizarre que j’ai jamais lu, et un des plus déroutants ! Mais il est aussi touchant à sa manière : le lecteur se place du côté de Mira A, il veut qu’elle réussisse, malgré le fait que son espèce de rébellion la fait souffrir, la coupe de tout ce qu’elle a connu, de tout ce qu’elle tenait pour certain. Je suis sûre que je n’ai pas tout compris, mais j’ai l’impression que c’est normal, et cela ne m’a pas empêché d’apprécier ma lecture. H(A)PPY est vraiment unique en son genre, complètement à part, très original ! Et ce, d’abord grâce à son format : différentes couleurs d’encre sont utilisées tout le long de l’œuvre pour signifier différentes choses. Différentes polices d’écriture apparaissent aussi. C’est grâce à cette façon d’écrire / de raconter que l’histoire se dit elle-même, puis disparaît. On dirait presque que le personnage n’est parfois qu’un prétexte, qu’un canal pour que l’histoire soit connue. Cela peut aussi représenter une métaphore du travail de l’écrivain, ou de l’inspiration : l’auteur n’est qu’un canal à travers lequel le roman, le poème, la nouvelle, le récit nous parvient.

D’un côté, j’ai appris beaucoup de choses, notamment : sur le Paraguay, dont je ne connaissais que la localisation sur une carte, on apprend quelques éléments historiques passionnants, mais qui indignent aussi le lecteur – cela m’a donné envie de me renseigner ! ; et à propos d’Agustín Barrios, un guitariste paraguayen dont je ne savais absolument rien ! D’un autre, H(A)PPY montre au lecteur un monde sans passé, ou plutôt, qui a peur du passé, qui veut le renier, et les conséquences de cette façon de penser. Cette œuvre est dense, étrange, et absorbe le lecteur. Elle traite aussi de musique – Mira A est musicienne et voit la musique et les instruments différemment des autres personnes autour d’elle –, de doubles – un thème que j’aime beaucoup ! –, de lavage de cerveau et de rébellion, d’humains modifiés par la technologie, d’une société qui essaie de contrôler tout pour tout le monde. Cela traite de la liberté et du bonheur. Pourrions-nous, vraiment, être heureux dans ce genre de monde ?

Je ne peux pas vraiment parler des personnages ; comme je l’ai dit plus haut, ce ne sont pas eux qui sont importants mais l’histoire racontée grâce à eux. On ne sait pas grand-chose de Mira A, à part qu’elle fait partie des Young. On ne connaît pas son âge, on ne sait même pas si Mira A est son vrai nom, ce qui paraît peu probable. Le lecteur ne sait pas non plus si l’histoire qu’elle raconte est sa propre histoire, ou celle d’une autre – elle-même se pose la question à un moment donné. Les autres personnages sont assez difficiles à cerner : est-ce qu’ils mentent, est-ce qu’ils sont du côté de Mira A ? Veulent-ils l’aider ou la piéger ?

La fin est une bonne clôture pour l’histoire, et elle laisse imaginer ce qui arrive ensuite. En revanche, je n’ai pas vu l’aspect Alice au pays des merveilles !

 

Donc, un livre déroutant, mais qui fait réfléchir.

 

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