Lady Audley’s Secret de Mary Elizabeth Braddon
Editeur : Oxford (World’s Classics)
Année de sortie : 2012 [1862]
Nombre de pages : 380
Titre en français : Le secret de Lady Audley
Synopsis : ‘it only rests with yourself to become Lady Audley, and the mistress of Audley Court’
When beautiful young Lucy Graham accepts the hand of Sir Michael Audley, her fortune and her future look secure. But Lady Audley’s past is shrouded in mystery, and to Sir Michael’s nephew Robert, she is not all that she seems. When his good friend George Talboys suddenly disappears, Robert is determined to find him, and to unearth the truth. His quest reveals a tangled story of lies and deception, crime and intrigue, whose sensational twists turn the conventional picture of Victorian womanhood on its head. Can Robert’s darkest suspicions really be true?
Lady Audley’s Secret was an immediate bestseller, and readers have enjoyed its thrilling plot ever since its first publication in 1862. This new edition explores Braddon’s portrait of her scheming heroine in the context of the nineteenth-century sensation novel and the lively, often hostile debates it provoked.
Avis : Ce livre faisait également partie de la petite liste que je m’étais concoctée pour le mémoire !
Je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais pas à ça : quelle déception ! Tout d’abord, Lady Audley n’est pas l’héroïne du livre ; c’est Robert Audley qui en est le personnage principal, et je l’ai trouvé assez agaçant, presque inintéressant, je n’arrivais pas à m’attacher à lui ou à l’apprécier. Ses remarques sur les femmes m’ont agacée aussi ; le narrateur les justifie ou les excuse, avec « ce n’est pas sa faute, il est un peu faible, ou il se cherche un bouc émissaire ». Eh bien presque tous les personnages féminins le deviennent à ses yeux !! Et que Madame a fait ci, et que celle-ci a fait ça, et qu’elles sont mauvaises, et dangereuses, et frivoles, et impossibles ; genre les hommes sont parfaits, et ne sont pas aussi pervers et pernicieux que les femmes. Bonjour les généralités ! Je n’accuse pas ici l’auteur, bien sûr, mais bien le personnage !! Ensuite, tout était prévisible, il n’y avait aucune surprise, et je pensais vraiment qu’il y en aurait tout de même quelques-unes ! A la rigueur [SPOILER] le fait que George n’est pas mort en réalité peut être une surprise, mais après un roman complet sans, c’est un peu faible. [FIN DU SPOILER] Le lecteur est censé être complètement sonné par le fameux secret de Lady Audley ; eh bien non. Quand je l’ai découvert, je me suis dit : « D’accord, et ensuite ? » De plus, l’explication de l’attitude de Lady Audley m’a profondément agacée ! [SPOILER] Heureusement, cette explication est partiellement rejetée par la suite : Lady Audley n’est pas folle, elle est dangereuse, et il faut tout faire pour qu’elle ne nuise plus à personne. [FIN DU SPOILER] Je n’ai pas particulièrement aimé l’écriture, sans doute parce que l’histoire ne m’a pas captivée. J’ai trouvé le début assez long, et quand le « crime » arrive enfin, il était trop tard, j’étais distraite et absolument plus concernée par l’action. Je n’avais même plus envie de reprendre la lecture parfois ; je l’ai terminé parce que je voulais tout de même connaître ce secret … et la fin !
Je n’ai réussi à apprécier que trois personnages : George Talboys, que j’ai trouvé rafraîchissant, tout comme Alicia Audley, qui m’a semblé tellement négligé ici ! Enfin, Michael Audley est adorable dans sa façon d’adorer sa femme. Je les ai tous plaint pour leurs différents liens avec Robert et Lady Audley ! J’ai rarement aussi peu apprécié un personnage féminin : vaine, concentrée sur son apparence physique et sur la richesse, indifférente au sort des autres, égoïste. Quand je l’ai lu le titre, je m’attendais à tomber sur une vraie lady, et sur une femme intéressante et appréciable. En un sens, le lecteur peut comprendre pourquoi elle en est arrivée là, mais elle ne met pas devenue plus agréable pour autant !
Je ne sais pas trop quoi penser de la fin de Lady Audley’s Secret : [SPOILER] Dans un sens, c’est vrai, Lady Audley est dangereuse, et ne doit plus être capable de faire du mal autour d’elle ; mais dans ce cas-là, qu’on laisse justice être faite. Ici, la situation tourne à l’hypocrisie : on cache la femme dangereuse dans une maison de santé belge pour qu’elle y finisse sa vie. Dans un autre sens, c’est assez facile : si chaque femme dangereuse devait être traitée de cette façon … Elle voulait améliorer son statut, et le lecteur peut comprendre cela, sans pour autant qu’elle lui devienne un personnage agréable : la société ne lui a pas laissé le choix, elle devait absolument faire un bon mariage pour vivre correctement. C’est facile de rejeter la faute sur elle quand c’est tout de même George qui l’a abandonnée. Elle s’est concentrée exclusivement sur le statut social, sur la richesse, jamais sur l’amour, parce qu’elle n’en a jamais reçu. Elle n’a pensé qu’à elle, parce que personne ne pensait à elle. Elle est sans cœur et dangereuse, mais elle a été façonnée de la sorte par la société, la pauvreté et le manque d’éducation. Donc, je ne sais pas trop quoi penser en fin de compte. [FIN DU SPOILER] Ce livre me laisse un goût amer ; c’est aussi le genre qui m’a fait douter de la littérature ou de ma sensibilité littéraire. Je me suis dit qu’il n’était pas normal que je ne ressente rien – depuis, j’ai commencé un livre qui m’a rendu tout cela !!
Donc, déçue, et, en un sens, triste parce que je pensais vraiment aimer ce livre !
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.