Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour décembre, 2017

A Christmas Carol, The Chimes and The Haunted Man de Charles Dickens

Posté : 18 décembre, 2017 @ 4:46 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Nouvelle, Classique  A Christmas Carol

Editeur : Vintage Classics

Année de sortie : 2009 ["A Christmas Carol", 1843 ; "The Chimes", 1844 ; "The Haunted Man", 1848]

Nombre de pages : 339

Titre en français : « Un chant de Noël », « Les Carillons », « L’Homme hanté ou le pacte du fantôme »

Synopsis : ‘It has it all: a spooky ghost story, a heartwarming redemption and a great plot with a satisfying happy ending’ The Times

Ebenezer Scrooge is unimpressed by Christmas. He has no time for festivities or goodwill toward his fellow men and is only interested in money. Then, on one night of Christmas Eve, his life is changed by a series of ghostly visitations that show him some bitter truths about his choices. A Christmas Carol is Dickens’ most influential book and a funny, clever and hugely enjoyable story.

 

Avis : A Christmas Carol fait partie de ces livres que je voulais lire pour Noël ! Une belle façon de retrouver par la même occasion Charles Dickens, dont j’adore l’écriture et l’imagination !

Cette édition Vintage Classics est composée de trois nouvelles : « A Christmas Carol« , « The Chimes » et « The Haunted Man ». Je pensais, bien sûr, que ma préférée serait la première, puisque c’était celle que je voulais lire le plus, étant donné qu’elle prête son titre au livre entier. Quelle ne fut pas ma déception de constater que je ne parvenais pas du tout à entrer dans l’histoire ! Je ne sais pas si c’est parce que ce n’était pas le bon moment, parce que je n’étais pas d’humeur pour elle, ou parce que je l’ai lue de manière assez découpée, mais j’étais déçue de ne pas l’apprécier pleinement. C’est l’histoire d’Ebenezer Scrooge, un homme grincheux qui n’aime pas Noël : il ne voit pas l’intérêt de cette fête, et ne connaît pas la charité, la générosité, ou simplement la gentillesse. Un soir, il est visité par le fantôme de son associé qui lui montre ce qui l’attend s’il ne change pas d’attitude ; il lui annonce aussi la visite de trois esprits. Au fil de l’histoire, le lecteur se rend compte que Scrooge évolue et comprend ses erreurs. Je sais que je relirai cette nouvelle l’année prochaine, à la même période, et je pense vraiment que je l’apprécierai plus que la première fois ! Peut-être que je ne l’ai pas autant apprécié que je l’aurais souhaité parce que j’avais encore en tête le coup de cœur qu’est Bleak House ! Je comparais donc forcément les deux œuvres, et je n’ai pas été aussi bousculée par A Christmas Carol que par le premier roman que j’ai lu de Dickens ! Aucun livre ne peut être comparé à Bleak House et gagner ! Peut-être aussi ai-je besoin de temps pour entrer dans l’univers de Dickens, car j’ai préféré les nouvelles suivantes !

Vient ensuite « The Chimes« , une histoire qui suit Toby Veck, un vieil homme qui croit entendre des phrases quand les cloches sonnent. Il croit aussi ce que disent les hommes nobles ou plutôt haut placés, et pense vraiment que les pauvres sont mal-nés, qu’ils sont mauvais par nature. Il se permet alors de juger les actes qu’il lit dans les journaux, sans tenter de comprendre leur cause. Bien sûr, chacun de ces nouvelles possède une morale : ici, c’est visiblement de ne pas juger sans savoir ! Les hommes haut placés dans cette histoire me sortent par les yeux : ils sont tellement imbus d’eux-mêmes, tellement persuadés d’être meilleurs !! Leurs idées sont absurdes, mais ils s’y accrochent, et les font gober tellement facilement !! Ces personnages m’ont fait penser aux hommes corrompus de Bleak House : hypocrites, agaçants, et, généralement, ridiculisés par l’auteur !

La dernière nouvelle, « The Haunted Man« , est ma préférée. Elle suit Redlaw, un homme hanté par son passé. Un jour, un fantôme lui propose un marché qu’il accepte. Ici, la leçon est plus de nous rappeler que nous sommes qui nous sommes grâce à nos côtés positifs, mais aussi grâce à toutes les choses négatives qui nous sont arrivées. Le bien et le mal sont entrelacés, et se séparer de l’un, c’est se séparer de l’autre ; renoncer au mal, c’est aussi renoncer au bonheur. J’ai particulièrement aimé cette nouvelle grâce au personnage de Milly, qui m’a fait penser à Esther dans Bleak House ! Elles ont à peu près la même personnalité m’a-t-il semblé !  

Comme vous l’aurez constaté, ces nouvelles sont toutes des histoires de fantômes ! Je ne savais pas que c’était une tradition de Noël, sans doute parce que ce n’était pas celle de ma famille ! Comme je l’ai dit, je relirai « A Christmas Carol », donc, peut-être que ce pourrait le devenir !! Enfin, l’écriture de Dickens est toujours aussi excellente !! (mais est-il vraiment besoin de le rappeler ?)  

 

Donc, un très bon Dickens – j’ai envie de dire, évidemment, vu l’auteur ! - mais qui ne peut pas être un coup de cœur face à Bleak House !  

Lettre à Hervé d’Eric Sagan

Posté : 12 décembre, 2017 @ 1:47 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Contemporaine Lettre à Hervé

Editeur : Auto-édité

Année de sortie :2016 

Nombre de pages : 102

Synopsis : Pour parler de ce livre, il faut raconter l’histoire du livre lui-même.

Il était une fois un garçon d’une vingtaine d’années. Qui tombe amoureux d’un mec. D’un mec hétéro. Rien de très original. Mais ce garçon se met en tête d’écrire une lettre. Dans cette lettre, il va raconter sa vie, son enfance, ses peurs, ses péripéties d’enfant normal, ou presque, péripéties touchantes, souvent drôles, parfois choquantes, toujours humaines.

Cette lettre, il la donne à Hervé. Et il la donnera également plus tard à ses parents, en se rendant compte qu’il n’avait jamais rien écrit de mieux pour expliquer qu’il était différent.

Des années passent. Il reçoit alors l’appel d’un inconnu : le psychologue de son père. Il apprend que son père s’était lui aussi servi de cette fameuse lettre, pour parler de son fils sur le divan. Pourquoi ce psy avait-il appelé ? Pour demander l’autorisation de faire lire cette lettre à un autre patient, dont le fils était gay, lui aussi. Pour l’aider à accepter son fils.

Cette histoire, vraie, et d’autres événements de la vie, allaient finir par convaincre l’auteur de publier cette lettre, sous forme de fiction, en présentant l’authenticité de l’original.

Voici donc « Lettre à Hervé ».

 

Avis : J’ai lu ce livre parce qu’un ami l’avait acheté et lu, et je me suis dit que ce devait être une belle histoire et, peut-être, une belle leçon.

Et quelle leçon ! Mais ne commençons pas tout de suite à être négatif, commençons par les côtés positifs de ce livre ! J’ai aimé les réflexions sur la normalité – en gros, ça n’existe pas vraiment, et ce que l’on considère comme étant normal est toujours subjectif, donc rien à voir avec une norme, sinon une norme personnelle – et sur l’amour, complexe, parfois passionné. J’ai aussi aimé l’émotion que le lecteur peut ressentir à la fin. Mais ces bons côtés sont complètement détruits par une misogynie qui m’a énervé à un point !!!!! L’auteur écrit tout de même un truc du genre « J’ai compris que les femmes ne sont pas moins intelligentes que les hommes, c’est dire. » C’est dire quoi ? Qu’il fait exactement ce qu’il demande aux autres de ne pas faire. Il se permet de dénoncer les homophobes et les personnes qui considèrent que l’homosexualité est anormale, il se permet de défendre sa cause, tout en écrasant les femmes au passage, tout en ayant un point de vue discriminatoire à son tour. Honnêtement, ça a complètement démoli mon appréciation du livre.

Sinon, pour revenir à quelque chose d’un peu plus objectif, l’histoire est celle de l’auteur, visiblement, puisque la première lettre est une lettre réelle qu’il a envoyé à une personne réelle. En revanche, le reste de l’histoire est apparemment fictive. Le narrateur raconte son enfance à un garçon dont il est tombé amoureux, pour lui faire comprendre l’existence d’un cahier qu’il a trouvé dans ses affaires, et qui a dû le surprendre. J’ai aimé certains passages – jusqu’à ce que la misogynie du personnage apparaisse -, mais j’ai relevé pas mal de fautes d’orthographe ou de frappe.

 

Donc, un livre qui m’a agacé plus qu’autre chose, et que je ne peux pas recommander.

Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent

Posté : 11 décembre, 2017 @ 5:55 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : ContemporaineLe liseur du 6h27

Editeur : Folio

Année de sortie : 2016 [2014] 

Nombre de pages : 193

Synopsis : « Voilà, on voulait vous dire, on aime bien ce que vous faites. Ça nous fait drôlement du bien. Ça va bientôt faire un an que Josette et moi, on vient vous écouter tous les lundis et jeudis matin. »

Sur le chemin du travail, Guylain lit aux passagers du RER de 6h27 quelques pages rescapées de livres voués à la destruction. Ce curieux passe-temps va l’amener à faire la connaissance de personnages hauts en couleur qui cherchent, eux aussi, à réinventer leur vie.

Un concentré de bonne humeur, plein de tendresse et d’humanité.

 

Avis : Ce livre m’a été prêté par ma belle-maman, et je me suis dit qu’il était temps de le lire !

Dès le synopsis, je me suis dit qu’il y avait une sorte de contradiction : le lecteur suit un homme qui déteste son travail, qui n’a plus goût à la vie, et qui ne s’échappe que grâce à ses 20 minutes de lecture dans le RER aller pour se rendre dans son usine. Et pourtant, l’éditeur dit « Un concentré de bonne humeur, plein de tendresse et d’humanité. » Ce n’est pas vraiment de cette manière que j’aurais défini ce livre. Certes, on y trouve de la tendresse, notamment avec la relation entre Giuseppe et Guylain, et on y trouve de l’humanité, avec les personnes que rencontre le personnage principal ; c’est aussi ce qu’il apporte aux personnes qui se trouvent dans son RER tous les matins. Mais de la bonne humeur ? La première partie du livre est d’une noirceur sans nom ! On y découvre le travail de Guylain : il détruit des livres par tonnes ! On y découvre le dégoût qu’il ressent face à cette tâche quotidienne. On y découvre ce que l’usine a fait à Giuseppe. On y découvre l’humanité dans son hypocrisie, dans sa saleté, dans sa méchanceté. Ce n’est pas vraiment le genre de livres qui remonte le moral ; certes, la situation s’améliore au fil du texte, mais les personnages sont portés par leur désespoir : Guylain voit dans ses séances de lecture un échappatoire [SPOILER] comme Julie voit dans ses heures d’écriture une façon de vivre. Giuseppe, quant à lui, veut retrouver ses jambes, perdues dans la broyeuse, en achetant tous les livres imprimés avec la pâte à papier mêlée à ses membres disparus. [FIN DU SPOILER] Sans une quête, sans un but, les personnages sont perdus, et le livre montre une réalité qui nous donne plus envie de pleurer que de nous réjouir. De plus, ce que l’auteur nous montre ici est assez traumatisant pour un lecteur : ce qui arrive aux livres invendus, aux rejetés, à ceux que personne ne lira jamais. Les extraits d’œuvres choisis sont aussi assez peu réjouissants. Je n’ai absolument rien contre les livres tristes, ou qui montrent une réalité dérangeante ; mais on ne peut pas alors décrire le livre comme « un concentré de bonne humeur » ! Il nous montre surtout que la vie est triste, et qu’il faut tenter de l’égayer du mieux que l’on peut. Autre chose : j’ai trouvé ce livre assez prévisible, et que l’histoire d’amour venait un peu de nulle part, comme un cheveu sur la soupe. [SPOILER] C’est un peu celle que l’on retrouve dans tous les livres : le héros doit retrouver la jeune femme mystérieuse dont il est tombé amoureux alors qu’il ne l’a jamais vu, et, bien sûr, ils sont faits l’un pour l’autre, c’est évident. Et, bien sûr, elle est splendide, et bien sûr, il est romantique. [FIN DU SPOILER] La couverture semble nous dire que Guylain est un personnage qui va à contrecourant des autres ; il serait le poisson qui regarde dans l’autre direction. Mais pourquoi, pourquoi ne quitte-t-il pas ce métier affreux qui l’empêche de dormir ? Pourquoi ne laisse-t-il pas la Zerstor à Brunner, qui semble si heureux de détruire ? Ce métier n’est clairement pas fait pour lui, et le lecteur n’attend qu’une seule chose : qu’il parte, qu’il réagisse, qu’il agisse au lieu de déplorer sa situation.

Guylain est donc un homme qui déteste son métier, mais qui ne le quitte pas, et lit quelques pages sauvées dans le RER le matin, en partant travailler. Il égaye ainsi sa journée et celle des autres. Mais cela ne lui suffit visiblement pas : il est tellement désespéré qu’il doit s’occuper l’esprit en comptant, afin de ne pas penser à l’état de sa vie ! Mais quelle tristesse !! Il semble pourtant être sensible, intelligent, capable de faire autre chose que d’enclencher une machine qui broie des livres. Il mentionne même le mensonge qu’il sert à sa mère quand elle l’appelle, qu’il travaille dans l’édition ; mais pourquoi ne réagit-il pas ?! Il est ami avec Giuseppe, un vieil homme à qui il est arrivé quelque chose qui a changé sa vie. Il semble exubérant, gentil, plein de tendresse ; mais un désespoir profond l’habite depuis l’événement, et Guylain tente de l’aider à aller mieux. On découvre un autre personnage, qui rit des déboires qu’elle rencontre au travail, mais cela reste triste de voir à quel point la nature humaine peut être mauvaise ! [SPOILER] Quand Julie piège le « gros de 10h » dans sa cabine n°8, je n’ai pas trouvé ça drôle ; elle l’attaque avec les mêmes armes que les gens dont elle se plaint, elle est donc comme eux. On appelle ça de l’humiliation. Qu’est-ce qu’elle y a gagné ? Elle s’est marrée, et elle doit quand même nettoyer, comme d’habitude, la saleté que « le gros » a laissé derrière lui. Son problème n’est pas résolu pour autant. [FIN DU SPOILER] Le lecteur rencontre d’autres personnages moins sympathiques les uns que les autres, comme Félix Kowalski, le cliché du patron sans scrupules qui veut juste gagner son argent, et se fout de comment il le gagne, ou Brunner, un sadique de première, lui aussi un cliché. Se trouvent aussi, dans ce livre, des personnages plus agréable, comme Monique et Josette, qui tendent la main à Guylain, et qui apprécient ce qu’il fait pour elles, ou Yvon, un homme que tout le monde respecte, et que j’ai apprécié.

La fin ne m’a pas satisfaite. Je m’attendais à une vraie clôture, à savoir ce qui arrivait aux personnages, même si le lecteur devine ce qui va arriver ensuite. Un peu déçue.

 

Donc, un bon livre, mais qui a été mal présenté par l’éditeur, et qui renferme plus de tristesse que de bonne humeur.

Christmas Days: 12 Stories and 12 Feasts for 12 Days de Jeanette Winterson

Posté : 10 décembre, 2017 @ 8:44 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : NouvelleChristmas Days

Editeur : Jonathan Cape

Année de sortie : 2016

Nombre de pages : 293

Titre en français : Pas encore traduit, mais j’ai de l’espoir !

Synopsis : There’s a cat and a dog and a solid silver frog. Frost and icicles. There’s mistletoe, sledges and a donkey with a golden nose. Yuletides, mince pies and a merry little Christmas time.    

 

Avis : J’avais vu ce livre sur la chaîne de Jen Campbell et je m’étais dit qu’il était parfait pour Noël ! En plus, Jeanette Winterson était le dernière auteur féminin que je voulais lire cette année, dans mon petit objectif de lire cinq nouvelles auteurs : Jen Campbell, Angela Carter, Ali Smith, Margaret Atwood et Jeanette Winterson ! Donc objectif accompli !

Pour commencer, je peux dire que j’aime la façon d’écrire de Jeanette Winterson ; j’ai trouvé son écriture agréable, et j’ai aimé les images qu’elle utilisait parfois. Je peux aussi vous dire que ce livre est magnifique rien que par son design. Je suis tombée amoureuse de cette couverture reliée sans jaquette !! Et je n’avais même pas fait attention aux détails des dessins blancs. Vraiment une des plus belles couvertures de ma collection ! Christmas Days ne comporte pas que des histoires, il propose aussi des recettes. Celles-ci sont introduites par une anecdote de l’auteur ; j’ai aimé cette façon de rendre le livre plus personnel encore. L’auteur nous parle de certains de ses Noëls, de sa vie personnelle, de ses proches, des gens avec qui elle fête Noël, de sa façon de le fêter. Elle m’a donné envie d’essayer certaines recettes un de ces jours ! Enfin, toutes les nouvelles sont magiques même si elles ne comportent pas toutes des éléments fantastiques !

Le recueil commence par « Christmas-tide« , une espèce d’introduction dans laquelle l’auteur nous parle des traditions de Noël et surtout, ce qu’est vraiment cette fête, c’est-à-dire une tentative d’éliminer encore les rites païens pour la religion chrétienne. Je savais que Jésus n’était pas né le 25 décembre, mais je ne savais pas tout à fait ce qu’était la fête à l’origine. Elle vient de différentes cultures : les Saturnaliae romaines, les mythes nordiques, un évêque turc, Samhain, une fête celtique qui commence à Halloween … Tout cela, masqué par la naissance du fils de Dieu ; mais surtout, tout cela qui devient très différent de ce que la fête signifiait alors. Les Saturnaliae servaient à remercier la nature ; des sapins décoraient les villes pour rappeler que, même au plus froid de l’hiver, alors que tout semble mort, la vie continue. L’échange de cadeaux était une façon de se dire merci, et d’apaiser la colère du dieu Odin. Autant vous dire que j’ai adoré cette introduction, et que j’ai appris beaucoup de choses !

Vient ensuite la première nouvelle, « Spirit of Christmas« , une très belle histoire chargée de nous rappeler ce que nous oublions trop souvent, comme, par exemple, la vraie signification de Noël, ou ce qui est véritablement important dans la vie. Un couple a loué un chalet pour y fêter Noël et, sur sa route, il croise un enfant étrange qui leur demande de l’aide. La deuxième histoire s’appelle « The SnowMama« , et elle fait partie de mes préférées ! Un peu de magie, et la vie d’une mère et de sa fille change radicalement ! J’ai trouvé cette espèce de légende autour des bonhommes de neige tellement réconfortante, un peu de chaleur dans le cœur ! La première histoire de fantômes est « Dark Christmas » ! Le lecteur suit un homme qui a loué une maison pour y passer Noël avec ses amis. Mais, il n’a pas l’air d’être seul … *frissons* Comme dans toutes les histoires de fantômes, un secret ne demande qu’à être révélé ! Suit « Christmas in New York« , une nouvelle qui mène le lecteur au bord de la magie. C’était si bien fait !! J’ai adoré découvrir la vie de cet homme qui ne croit pas à la magie de Noël, qui ne veut pas le fêter, et qui se retrouve dans une situation où il est forcé de se remettre en question. C’était mignon, c’est indéniable !! La nouvelle suivante, « The Mistletoe Bride«  est plutôt cruelle, et ressemble en cela aux contes de fées, mais pour adulte. C’est aussi une de mes histoires préférées, puisqu’elle est plutôt située au temps des rois et des reines. Le lecteur supporte totalement le personnage principal ! Suit « O’Brien’s First Christmas« , l’histoire d’une jeune femme qui n’a jamais fêté Noël. Sa vie est marron, elle se sent insipide, et se retrouve embarquée dans la magie de la période. Comme dans « The SnowMama », on retrouve un élément fantastique que j’ai adoré ! Comme dans la plupart des nouvelles, l’héroïne n’a besoin que d’une petite impulsion pour changer toute sa vie ! Une de mes préférées également !

Vient ensuite « The Second Best-Bed« , à nouveau une histoire de fantômes ! C’est aussi une histoire d’amour, de jalousie, et qui nous fait réfléchir sur la façon dont les gens réagissent quand ils sont spectateurs de changement dans la vie de personnes qu’ils aiment. J’ai aimé la fin ! « Christmas Cracker » est adorable, aussi doux qu’un bonbon ! Le lecteur suit un pauvre chien rejeté par tous et partout, qui se retrouve coincé dans un cracker géant. Cette nouvelle met aussi en avant l’hypocrisie de la société, comme le fera plus loin « The Silver Frog ». « A Ghost Story » - difficile de deviner le type d’histoire, n’est-ce pas ?! – est vraiment une bonne histoire de fantômes ! Un homme raconte à ses amis qu’il a rencontré un fantôme, puis une fille de leur groupe sort pour respirer un peu. Cette nouvelle évoque George Mallory et son ascension de l’Everest, de laquelle il n’est jamais revenu. On peut quasiment sentir le froid à travers les pages ! L’action de « The Silver Frog » se situe dans un orphelinat, et possède un élément magique que j’ai adoré ! C’est un peu une sorte de conte de fées, aussi cruel que « The Mistletoe Bride », mais de façon différente. J’aime les histoires dans lesquelles des animaux sont impliqués – excepté celles dans lesquelles ils sont brutalisés, bien sûr ! Suit « The Lion, the Unicorn and Me« , qui traite de la Nativité. Sans doute la nouvelle que j’ai le moins apprécié, même si je l’ai tout de même aimé – c’est dire la qualité de la collection ! J’ai aimé que le point de vue soit celui de l’âne ! Enfin, le recueil s’achève sur « The Glow Heart« , la meilleure histoire du livre !!! C’est si beau et si triste, j’en ai pleuré. Une belle façon de rappeler au lecteur que la vie continue, quoi qu’il arrive.

L’auteur achève son livre par ses vœux de Noël, touchants, et qui, comme toutes les histoires et l’introduction, font réfléchir le lecteur.

 

Donc, ce livre est réconfortant, il réchauffe le cœur, même s’il est parfois triste ; il montre que la lumière se trouve même dans les ténèbres les plus épaisses – poésie, quand tu me tiens ! Il est aussi effrayant avec les histoires de fantômes ; il réunit tout ce qu’il faut pour faire un excellent livre.

Paradise Kiss, intégrale d’Ai Yazawa

Posté : 7 décembre, 2017 @ 11:37 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Manga, Shojo Paradise Kiss

Editeur : Kana

Année de sortie : 2009 

Nombre de pages : 876

Synopsis : Un shojo manga très glamour pour les fashion victims et les autres ! 

La très sérieuse Yukari n’a qu’une obsession : réussir son entrée à l’université. De par sa taille et sa silhouette, elle est pourtant le mannequin idéal pour présenter la robe que prépare une joyeuse bande d’étudiants en stylisme qui se regroupe dans une cave-atelier baptisée Paradise Kiss. Enrôlée par ces filles et garçons très originaux, Yukari se retrouve, un peu malgré elle, plongée dans un univers où se concrétisent les rêves les plus fous. Sans compter que l’Amour sera au rendez-vous …

 

Avis : J’ai adoré Nana d’Ai Yazawa, mon manga préféré !! Mais je n’avais jamais lu d’autres mangas de l’auteur, peut-être parce que je pensais que ce ne serait jamais aussi bien. En voyant l’intégrale de Paradise Kiss à la bibliothèque, je me suis laissée tenter !

Autant Nana tournait autour de la musique, autant Paradise Kiss traite de la mode. Yukari tombe dans ce monde inconnu pour elle, auprès de personnages haut en couleur qui lui semblent très étranges, de vrais extraterrestres. Elle est repérée par l’un d’eux, et cela change complètement sa vie. Je me suis beaucoup identifiée à Yukari : elle ne fait pas ce qu’elle veut, elle travaille juste pour plaire à sa mère – ce n’est pas ce que je fais, c’est la suite qui me concerne. Elle aimerait trouver sa voie, mais n’avait pas trouvé le courage jusque-là de se lancer. Ce sont les membres de Paradise Kiss qui, contre leur gré, la poussent à réfléchir sur sa vie, et à se prendre en mains ! Ce que j’ai aussi aimé, c’est que l’auteur n’embellit pas la réalité : si l’un des personnages veut devenir mannequin, ça ne veut pas dire qu’il va devenir très connu dans le monde, ou que sa carrière sera facile. Bien sûr, cela donne des illustrations magnifiques de vêtements formidables ! Seul regret : l’absence de couleurs des planches ! On sait grâce au dialogue que Miwako a les cheveux roses, et que Georges a les cheveux bleus, mais on ne le voit pas ! Et les vêtements doivent être encore plus beaux en couleurs !! L’amour est bien sûr présent, mais, comme Nana, Paradise Kiss n’est pas un shojo ordinaire. L’héroïne, si elle est agaçante, est remise sur le droit chemin de manière brutale par les autres personnages. Pas d’insta love, pas de romances parfaites ; les difficultés de l’amour et de la vie sont présentes, non mises de côté ou oubliées comme dans d’autres shojos. Concernant les personnages, j’ai adoré, bien sûr, Yukari, mais aussi Miwako, adorable et fragile, que les autres personnages protègent tous. J’ai moins apprécié Arashi [SPOILER] surtout pour ses scènes de jalousie, ou les scènes où il fait souffrir Miwako pour rien ! Une scène en particulier m’a donné envie de le frapper ! [FIN DU SPOILER] Georges est assez ambivalent : je l’ai adoré, mais je l’ai aussi détesté à certains moments. Les mères en général laissent à désirer, elles sont centrées sur elles-mêmes, sur leurs espoirs déçus, et pas sur le bonheur de leurs enfants. La fin était tellement triste … [SPOILER] J’avais tellement envie que Yukari et Georges restent ensemble ! [FIN DU SPOILER] Je lirai sans doute d’autres mangas de l’auteur, notamment Gokinjo : une vie de quartier, qui raconte apparemment la vie de Miwako !

 

Donc, j’ai adoré ce manga, j’ai très envie de l’avoir dans ma bibliothèque !! Un coup de cœur évidemment !!

123
 

Baseball fans gather zone |
Eaudefiction |
Ici même |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Kpg1221gpk
| Elenaqin
| la saltarelle des baronnes