Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour novembre, 2017

The Lunar Chronicles, book 3,5: Fairest de Marissa Meyer

Posté : 27 novembre, 2017 @ 9:54 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : SF Fairest

Editeur : Feiwel and Friends

Année de sortie : 2015

Nombre de pages : 222

Titre en français : Les Chroniques lunaires, tome 3,5 : Levana

Synopsis : Pas de synopsis à mon édition ; globalement, le livre raconte l’histoire de Levana, comment elle est devenue reine.

 

Avis : Une petite lecture commune avec ma sœur (sa chronique) ! J’avais très envie de poursuivre ma lecture de The Lunar Chronicles, même si j’avais moins apprécié Cress ; j’avais même commandé Wires & Nerves pour lire « la suite » de la série !

Je ne pensais pas qu’il était nécessaire de lire Fairest pour comprendre toute l’histoire ; mais l’origine de la méchanceté de Levana me semble indispensable, ou, en tout cas, intéressante à connaître. Comment comprendre ce personnage affreux sans ce livre ? Honnêtement, je ne pensais pas qu’il serait aussi horrible, cruel, à la fois à cause du personnage de Levana, mais aussi à cause de ce qui lui arrive. Malgré tout, l’auteur ne tente jamais de nous la faire aimer, et heureusement ; le lecteur ne peut que ressentir de la pitié pour elle [SPOILER] ce qui est assez horrible aussi, puisque Levana n’obtient jamais ce qu’elle veut : être aimé, ni par l’homme qu’elle aime, ni par le lecteur qui la découvre, et encore moins par les membres de sa famille. [FIN DU SPOILER] Fairest commence par une sorte de souvenir, qui nous laisse comprendre ce qui est arrivé à Levana, sans nous le raconter vraiment – l’épisode ne viendra que vers la fin. Et quel choc !! Le lecteur, pendant toute la lecture, se retrouve sur Luna, et découvre cette société, très différente de la nôtre, et pourtant, facilement imaginable. Ce monde est malsain, tout y est faux, que ce soient les émotions ou les apparences. L’amour n’existe pas, le mariage ne veut rien dire : les parents de Levana ne s’aiment pas, l’amour familial n’existe pas, même entre sœurs. Et c’est justement le problème de Levana : elle veut de l’amour, et elle n’en trouve pas. Jusqu’au jour où il est en face d’elle … mais pas dirigé vers elle. En quête d’amour, la jeune fille devient jalouse, et même détestable. [SPOILER] Elle n’a aucun scrupule, à la mort de la femme d’Evret Hayle, à le séduire, alors qu’il n’est veuf que depuis quelques minutes !! [FIN DU SPOILER] Une partie du caractère de Levana lui vient donc de son éducation, ce qui implique qu’elle aurait éventuellement pu être différente, si elle avait été élevée correctement. Mais il faut ensuite avouer qu’elle est vraiment mauvaise.  

En effet, Levana est un personnage complexe, mais toujours penchée vers le mauvais côté. Désillusionnée, moquée, jalouse, désespérée, fatiguée et blessée de vivre dans un monde où elle est l’éternel vilain petit canard, elle décide de devenir le cygne, quoi que cela implique. C’est alors qu’elle devient la Levana que le lecteur connaît déjà dans la série. L’auteur est parvenu à créer un affreux « villain » parfaitement réaliste, avec une histoire cohérente. L’un des problèmes de Levena est qu’elle n’a pas les bons exemples, mais surtout, pas les bons principes. Elle pense savoir ce qu’est l’amour, mais il est clair que ce n’est pas le cas. Elle rêve de situations dans lesquelles elle ne se retrouve jamais, parce qu’elle ne permet pas aux autres de la connaître, parce qu’elle veut toujours le contrôle, et surtout, parce qu’elle doit toujours paraître. Elle rêve aussi d’un amour réciproque, et s’imagine le trouver, ce qui est assez embarrassant pour le lecteur, qui la prend en pitié encore une fois. Son désespoir est poignant, mais ce qu’elle fait empêche de la plaindre pleinement. [SPOILER] Levana est clairement l’avatar de la méchante reine dans « Blanche-Neige » : elle se marie avec le père de Winter – quelle surprise de découvrir ses parents, d’ailleurs, même si je m’en doutais un peu à la lecture ! -, devient donc la belle-mère de la petite fille, qu’elle déteste, comme la méchante reine d’origine, parce que son père l’aime, mais aussi parce qu’elle va devenir plus belle qu’elle par la suite. La seule qu’elle ne fait pas, c’est tuer la mère de Winter ; mais elle aurait été prête à le faire si elle avait mis plus de temps à mourir ! En effet, elle était trop belle, et gardait le cœur de celui qu’elle aime. [FIN DU SPOILER] Et c’est l’un des autres problèmes de Levana : la beauté. Parce qu’elle a eu un problème dans son enfance, [SPOILER] sa sœur Channary l’a défiguré – le choc de lire cette histoire !! On comprend vraiment mieux le côté fou et désespéré de Levana après ça ! [FIN DU SPOILER] Levana veut être la reine la plus belle qui ait régné sur Luna, mais aussi la plus efficace. Elle veut constamment plus de pouvoir, ce qui la pousse à commettre des actes qu’elle regrette, mais dont elle étouffe la culpabilité en se disant que c’était nécessaire pour Luna ! Elle justifie le meurtre pour sa propre ascension en prenant le prétexte qu’elle est la meilleure reine possible pour son peuple !! Elle pense sincèrement à lui, et veut le meilleur pour lui, même si cela implique de réduire la Terre à néant. ; mais ses justifications sonnent très faux ! Par le fait qu’elle semble d’abord penser à Luna avant elle-même, elle est complètement différente de Channary, sa sœur ainée, dix fois plus folle et cruelle que Levana ! Ce personnage est tout simplement un cauchemar incarné : sans pitié, ignorante et sans aucune ambition autre que s’amuser, c’est une mauvaise reine, et une sœur déplorable. Son plaisir est d’humilier sa cadette depuis l’enfance, et personne n’ose rien lui dire, étant donné qu’elle fait partie de la famille royale, et même qu’elle est princesse, puis reine. Un des personnages les plus détestables qu’il m’ait été donné de rencontrer !! On rencontre d’autres personnages, comme Evret, qui paie sa gentillesse chèrement, Winter, petite, qui semble douce mais aussi méfiante envers Levana, Sybil Mira, déjà affreuse, et déjà sur la même longueur d’ondes que Levana, Selene, qu’il est étrange de découvrir ici, surtout en lisant le fameux passage !! Cress est également brièvement mentionnée.

La fin m’a laissée sans voix : [SPOILER] je ne pensais vraiment pas qu’elle était capable d’aller jusqu’à tuer le seul être pour qui elle ait jamais ressenti quoi que ce soit, le seul qui lui ait montré de l’affection, même si ce n’était pas vraiment de l’amour !! [FIN DU SPOILER] Je pensais que cela devait arriver au cours de la lecture, mais je me suis aussi dit que c’était trop, qu’elle n’en serait pas capable. Le lecteur comprend alors pourquoi elle est si dure dans la série. Cette fin est aussi affreuse que le reste du livre. Je suis tout de même contente d’avoir découvert l’histoire de Levana ; ce livre est vraiment bon, bien écrit, et il n’y a pas d’incohérence avec la suite de la saga. Encore une fois, heureusement que l’auteur n’a pas tenté de nous faire apprécier son personnage ; cela aurait complètement gâché le livre ! Elle ne peut pas même être un personnage que l’on apprécie de détester pour moi.

 

Donc, un très bon livre, intéressant, qui place le lecteur dans la tête d’un des méchants les plus réalistes de la littérature.

The Scarlet Letter de Nathaniel Hawthorne

Posté : 22 novembre, 2017 @ 1:39 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Classique The Scarlet Letter

Editeur : Penguin English Library

Année de sortie  : 2012 [1850]

Nombre de pages : 250

Titre en français : La lettre écarlate

Synopsis : Fiercely romantic and hugely influential, The Scarlet Letter is the tale of Hester Prynne, imprisoned, publicly shamed and forced to wear a scarlet ‘A’ for committing adultery and bearing an illegitimate child, Pearl. In their small Puritan village, Hester and her daughter struggle to survive. But in this searing study of the tension between private and public existence, Hester Prynnne’s inner strength and quiet dignity make her one of the first great heroines of American fiction.

 

Avis : Encore de la fiction ! Définitivement, je n’aurais pas été capable de ne lire que de la non-fiction pendant un mois entier !

The Scarlet Letter a été publié avec la mention de « romance », exactement comme The House of the Seven Gables, du même auteur, que j’ai lu le mois dernier, et que je n’ai pas aimé du tout. Autant vous dire que j’avais un peu peur de ne pas apprécier non plus ce roman, qui est généralement plus connu et plus aimé. Eh bien, j’avais tort ; d’un roman à un autre, notre opinion sur un auteur peut changer. En effet, ici, je n’ai pas ressenti d’ennui, et j’ai plutôt aimé le style d’écriture : dès le début, avec sa mention du buisson de roses, l’auteur m’a charmée. Par la suite, j’ai beaucoup aimé sa façon de faire s’exprimer les personnages, l’espèce de poésie que l’on retrouve un peu partout, ainsi que l’ironie et la légère moquerie que le lecteur ressent quand le narrateur parle des notables, des gouverneurs, ou de la religion parfois. Pourtant, généralement, dans le livre, la religion est bien vue, et même mise en avant ; en effet, si Hester Prynne doit porter la lettre écarlate, c’est pour se repentir de son péché, l’adultère – péché qui n’est jamais nommé une seule fois dans tout le roman. Il est donc fréquent que le narrateur se laisse aller à nous parler de péché, de rédemption, de morale ; mais aussi d’hypocrisie, d’apparence, de contradictions. Les habitants du village veulent qu’Hester paie pour son crime, veulent la voir publiquement humiliée – elle doit porter la lettre écarlate jusqu’à la fin de sa vie -, mais, au fil du temps, ils se prennent d’affection pour elle, et la lettre prend une autre signification : son A peut toujours vouloir dire « Adultery », mais aussi « Able », et même est mentionné le nom d’ »Angel ». Pourtant, la lettre reste une punition : Hester vit recluse, même si elle participe par son commerce à la vie du village ; elle est regardée de haut par tous comme une pécheresse ; certains pensent même qu’elle aurait dû être condamnée à mort pour avoir trompé son mari ! En effet, le lecteur est plongé dans la période du récit, chargée de puritanisme sévère : on punit facilement de mort, la clémence est peu pratiquée, le péché est mis en avant pour dissuader les autres – ce qui ne fonctionne absolument pas, vu le nombre de pêcheurs qu’Hester voit se révéler au grand jour à cause de sa lettre ! Ce puritanisme s’accompagne d’hypocrisie, ce qui permet au roman de ne pas tomber dans le moralisme : en effet, les habitants qui punissent Hester pêchent eux aussi, mais dans l’ombre. L’apparence, même dans la religion, revêt une plus grande importance que la réalité [SPOILER] ainsi, l’homme avec qui Hester a pêché, Mr. Dimmesdale, est considéré comme un ange par absolument tout le village, y compris Hester, alors qu’il se considère comme le pire pêcheur qui soit, parce qu’il n’a pas la force d’être humilié publiquement comme sa compagne, parce qu’il ajoute au péché de l’adultère le péché du mensonge, et prêche la parole de Dieu quand il ne s’en sait pas digne. Cette question de l’apparence de bonté alors que la réalité est bien plus sombre se retrouve aussi dans The Accursed de Joyce Carol Oates. [FIN DU SPOILER] Des nuances fantastiques apparaissent dans le roman, notamment avec l’allusion aux sorcières de Salem, la présence du diable dans la forêt proche du village, les effets de la lettre écarlate sur Hester, avec la petite Pearl, une enfant douée d’une prescience étrange, les effets de la culpabilité et de la vengeance sur certains personnages aussi : [SPOILER] la lettre écarlate marquée au fer rouge sur la peau de Mr. Dimmesdale et la disparition, tel un fantôme vengeur, de Roger Chillingworth. [FIN DU SPOILER] Enfin, j’ai trouvé quelques réflexions quasi féministes quand l’auteur parle de la place de la femme dans la société ! Cette impression est renforcée par le personnage d’Hester Prynne !

En effet, Hester Prynne n’est pas la femme habituelle que l’on retrouve dans les romans classiques ; elle n’est pas soumise à sa condition, elle n’est pas résignée, ni silencieuse. Quand on l’humilie publiquement pour son péché, elle fait montre de sa force et de son esprit de rébellion en souriant à la foule ; elle fait tout ce qu’elle peut pour montrer qu’elle n’a pas honte, qu’elle n’est pas brisée. Bien sûr, elle est honteuse, elle se sent humiliée, marginalisée ; mais sa force est telle qu’elle le cache, continue à vivre, élève sa fille, et devient une figure importante dans ce village qui l’a pourtant dédaignée. Ce personnage est tout simplement impressionnant ; et, comparé à elle, son amant est bien faible ! Elle est capable de supporter leur faute pour deux, elle est capable de braver les conventions pour sa fille et celui qu’elle aime, elle est capable d’habiller Pearl de telle sorte que celle-ci devient l’incarnation vivante de la lettre écarlate ! (ce qu’elle est en fait déjà puisqu’elle est le résultat de son péché) Plus je parle d’elle, et plus je me rends compte que j’ai adoré ce personnage, et qu’Hester Prynne fait son chemin dans la liste de mes personnages préférés ! Sa petite fille, Pearl, est également un personnage que j’ai beaucoup apprécié. Mélange de fée, de démon et d’elfe, elle est sauvage, et très étrange. On dirait qu’elle est douée de pouvoirs particuliers qui lui permettent de reconnaître les autres personnages pour ce qu’ils sont vraiment ; aussi, elle peut paraître très cruelle avec sa mère, ce qui fait d’elle un châtiment autant qu’un don. Roger Chillingworth est tout à fait détestable, mais le lecteur ressent aussi de la pitié pour lui en comprenant pourquoi il en est arrivé là. Mr. Dimmesdale semble la bonté incarnée, et sa souffrance fait peine à voir. [SPOILER] Qu’est-ce qu’il est faible comparé à Hester ! Il ne semble retrouver de la force qu’en sa présence, et au moment de sa mort, où il se confesse enfin devant tout le village, reconnaît qu’il est l’amant d’Hester et le père de Pearl. Il était évident qu’il ne quitterait pas le village, comme cela avait été organisé par Hester. Roger, lui, semble le démon fait pour tourmenter Arthur ; son aspect physique prend la forme d’un vieil être décrépi, rongé par la vengeance, incapable de redevenir l’érudit et l’humain qu’il était. [FIN DU SPOILER] D’autres personnages se trouvent dans le roman, mais ils ont moins d’importance, sont plus en arrière-plan.

La fin était un peu évidente ; j’ai aimé découvrir ce qu’il advient d’Hester, mais surtout de Pearl. J’ai aussi aimé que leur histoire se transforme en légende et soit chargée de magie. Les dernières lignes m’ont fait chaud au cœur, et rappelle ce qu’a dit Hester à son amant avant qu’il meurt : « Shall we not meet again? [...] Shall we not spend our immortal life together? »

 

Donc, un excellent classique, très proche du coup de cœur !  

Trois ombres de Cyril Pedrosa

Posté : 18 novembre, 2017 @ 9:13 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Bande-dessinée, Drame Trois ombres

Editeur : Shampooing

Année de sortie : 2007

Nombre de pages : 268

Synopsis : Joachim et ses parents vivaient heureux au creux des collines. Puis les ombres apparurent et rien ne fut plus comme avant. Une sourde menace s’était immiscée : il fallait fuir ou se soumettre.

 

Avis : Je n’avançais pas dans mes non-fictions, alors je me suis tournée vers ce roman graphique – et, apparemment, j’avais vraiment besoin de fiction !

Trois ombres est le roman graphique le plus émouvant que j’ai jamais lu, et un des plus beaux. On pourrait se dire que c’est plus court qu’un roman « classique », donc moins intense et moins touchant, mais c’est tout le contraire. Je pleurais en refermant le livre – ce qui est plutôt rare ! Les illustrations, toujours en noir et blanc, sont belles, mais plutôt sombres, reflétant le sujet de l’histoire. Je ne veux pas trop vous parler de celui-ci pour ne rien vous spoiler, mais ce livre est une très belle allégorie. [SPOILER] Joachim va mourir, emportée par les ombres – sans doute une représentation de la maladie, puisque les parents ont le temps de se préparer à ce départ/sa mort. Cette allégorie permet de représenter les différents types de réaction face à la mort annoncée d’un être cher. La manière dont le père réagit est très touchante, parce qu’il veut se battre pour son fils ; mais la réaction de la mère m’a brisé le cœur ! Elle a compris, elle s’est résignée, et elle laisse pourtant son mari emporter son enfant loin d’elle, afin que lui puisse accepter qu’il va partir, pour qu’il puisse lui dire au revoir. (Rien que d’écrire ça, j’ai des frissons). Elle sait qu’elle ne reverra jamais son fils. La représentation de la mort, ici les trois ombres – qui m’ont fait penser aux Parques – est une sorte d’euphémisme : Joachim sera emmené par ces femmes quelque part, ailleurs, mais elles-mêmes ne savent pas où il va. [FIN DU SPOILER] Les personnages sont touchants, autant le père, qui veut se battre, la mère, douce et compréhensive, que Joachim, souvent effrayé, constamment mignon, que le lecteur veut protéger lui aussi.

 

Donc, un des meilleurs romans graphiques que j’ai pu lire !

Chats extraordinaires illustrés de Dorica Lucaci

Posté : 16 novembre, 2017 @ 11:25 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Essai Chats extraordinaires illustrés

Editeur : Editions de l’Opportun

Année de sortie : 2017

Nombre de pages : 181

Synopsis : De l’Egypte des pharaons à la France de Richelieu, des Templiers aux cours royales, les chats s’invitent bien souvent dans les coulisses de l’Histoire. Et ce ne sont pas Churchill, Newton, Marie-Antoinette, Malraux, Clemenceau ou de Gaulle qui diront le contraire ! Témoins privilégiés, acteurs incontournables ou même héros intrépides, les chats extraordinaires de Dorica Lucaci vont vous épater et leurs histoires, vous étonner.
Délicieusement illustrés par les aquarelles d’Isabelle Fregevu-Claracq, les récits de ces incroyables félins font la part belle au courage et à l’élégance du compagnon préféré des grands de ce monde.
Chats de guerre ou chats de l’espace, chats maudits ou chats chéris, quelle galerie de portraits attachants !

 

Avis : Je me suis dit qu’un petit livre détente pendant ma lecture de Dictionnaire amoureux du Ciel et des Etoiles ne me ferait pas de mal, alors j’ai choisi Chats extraordinaires illustrés de Dorica Lucaci !

Ce n’est plus un secret : j’adore les chats, et en apprendre plus sur eux est toujours un plaisir ! J’ai aussi lu cette année Petit dictionnaire amoureux des chats dont je garde un très bon souvenir, et que je feuillette souvent en passant. Ici, je me suis dit que ce serait plutôt léger, et pourtant, l’auteur s’est documenté pour écrire ce livre – elle donne même une bibliographie à la fin, dans laquelle je pense piocher quelques livres intéressants ! J’ai appris beaucoup de choses que j’ignorais, notamment l’amour de certaines célébrités pour les chats – j’ai été surprise parfois ! -, ou des détails sur leur maltraitance au Moyen-Age, notamment à cause de leur soi-disant lien avec les sorcières et Satan … Ne parlons même pas des chats noirs, maudits, honnis, effrayants, parfois encore aujourd’hui ! Je savais aussi déjà certaines choses, notamment sur l’Egypte et sa vénération de l’animal à travers le culte de la déesse Bastet, l’utilisation des chats pendant la guerre – les pauvres … J’ai aimé découvrir les ailurophobes célèbres, dont Jules César et Adolf Hitler, découvrir les chats célèbres par eux-mêmes, et non grâce à leur maître, parmi eux des chats honorés pour leur service à la nation !! Souvent, les histoires étaient mignonnes, parfois tristes : dans tous les cas, j’ai adoré les lire ! J’ai aussi adoré les illustrations d’Isabelle Fregrevu-Claracq : ma préférée reste celle de Richelieu avec ses quatorze chats !!!

 

Donc, un petit livre pour les passionnés, ou simplement pour ceux qui aiment les chats et/ou veulent en apprendre un peu plus sur eux !

The Faith of a Writer: Life, Craft, Art de Joyce Carol Oates

Posté : 13 novembre, 2017 @ 8:39 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Essai The Faith of a Writer

Editeur : Ecco

Année de sortie : 2004 [2003]

Nombre de pages : 155

Titre en français : La Foi d’un écrivain aux Editions Philippe Rey

Synopsis : Joyce Carol Oates is an artist ideally suited to answer essential questions about what makes a story striking, a novel come alive, a writer an artist as well as a craftsman. In The Faith of a Writer she provides valuable lessons on how language, ideas, and experience are assembled to create art. Discussing those subjects most important to the narrative craft, Oates touches on topics such as inspiration, memory, self-criticism, and « the unique power of the unconscious ». On a more personal note, she pays homage to those she calls her « significant predecessors », and discusses the importance of reading in the life of a writer. Oates also speaks of childhood inspirations, offers advice to young writers, and discusses the wildly varying states of mind of a writer at work.

 

Avis : Encore Oates, eh oui !! J’ai choisi trois de ses non-fictions pour Nonfiction November, et voici le deuxième que je termine !

C’est sans doute le livre d’Oates que j’ai le moins aimé parmi ceux que j’ai lus. The Faith of a Writer est une collection d’essais sur différents sujets ; certains articles sont plus intéressants que d’autres, certains sont déjà présents dans d’autres non-fictions, notamment dans le mémoire que je viens de lire, The Lost Landscape. On retrouve des choses que j’avais déjà lues, ce que j’ai d’abord trouvé dommage – mais ce n’est pas la faute de l’auteur, ce livre est paru avant The Lost Landscape ! Mais ce n’est pas la raison principale pour laquelle j’ai moins aimé ce livre. D’abord, l’auteur ne parle pas de son art de l’écriture, mais de celui d’autres écrivains, et je pensais qu’elle parlerait d’elle ici. Elle évoque sa façon de voir l’écriture, notamment en rapprochant lecture et écriture, ce que j’ai apprécié ; mais elle parle surtout des techniques d’autres écrivains, et ce d’une manière qui s’apparente un peu à celle du catalogue. Les auteurs sont présentés les uns à la suite des autres, sans lien apparent entre leurs différentes techniques, et j’ai trouvé cela dommage. Cela faisait un peu scolaire, et un peu long, à force. Il était tout de même intéressant de découvrir différemment ces écrivains et leurs œuvres. Les articles que j’ai préférés sont ceux sur la course, et son rapport à l’écriture pour Oates, ainsi que l’interview qu’elle a donnée sur Blonde, dans laquelle elle parle de la façon dont elle voit cette œuvre. C’était enrichissant, et cela m’a encore plus donné envie de la lire !! – elle attend quand même depuis de nombreuses années sur mes étagères ! J’ai aussi aimé son tout dernier article, qui évoque la question du double, comme si l’écrivain et elle étaient deux personnes différentes, comme si elle ne se reconnaissait pas vraiment dans Joyce Carol Oates. Mais, globalement tout de même un peu déçue.

 

Donc, une non-fiction que j’ai moins aimé par rapport aux autres livres d’Oates, mais tout de même intéressant et instructif.

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