Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

The Dark Tower, book 1: The Gunslinger de Stephen King

Classé dans : Avis littéraires — 14 octobre 2017 @ 19 h 30 min

Genre : Fantasy The Gunslinger

Editeur : New English Library

Année de sortie : 2003

Nombre de pages : 238

Titre en français : La tour sombre, tome 1 : Le Pistolero

Synopsis : This newly revised and expanded edition of The Gunslinger, for which Stephen King has written a special introduction and foreword, is the mesmerising first book in his spectacular, epic Dark Tower series.

In The Gunslinger, Stephen King introduces readers to one of his most enigmatic heroes, Roland of Gilead, the last Gunslinger. He is a haunting figure, a loner, on a spellbinding journey into good and evil, in a desolate world which frighteningly echoes our own.

In his first step towards the powerful and mysterious Dark Tower, Roland encounters an alluring woman named Alice, begins a friendship with Jake, a kid from New York, and faces an agonising choice between damnation and salvation as he pursues the Man in Black.

Both grippingly realistic and eerily dreamlike, The Gunslinger leaves readers eagerly awaiting the next chapter.

And the Tower is closer …

Set in a world of extraordinary circumstances, filled with stunning visual imagery and unforgettable characters, The Dark Tower series is Stephen King’s most visionary piece of storytelling that may well be his crowning achievement.

 

Avis : The Gunslinger est le deuxième roman de Stephen King que je lis – toujours pas horreur, je me sens pas encore vraiment prête à me lancer.

 

J’avais entendu dire que le premier tome de la série de La Tour sombre de Stephen King était assez confus, que le lecteur ne comprenait pas grand-chose. A cause de cela, j’ai retardé ma lecture ; je voulais lire The Gunslinger avant la sortie du film. Puis je suis allée à la bibliothèque, et il était là, avec ses compagnons. J’ai une capacité de résistance équivalente à zéro face à des livres que je peux emprunter, donc le premier tome est revenu avec moi. Mais, même à portée de main, j’ai repoussé sa lecture ; j’étais persuadée que la série n’était de qualité qu’à partir du deuxième tome, et que la lecture du premier n’était qu’un passage obligé. Bel a priori ! Donc, je suis entrée dans le livre en traînant les pieds.

 

Alors, c’est vrai que Stephen King n’introduit pas du tout le monde qu’il a créé, un peu comme Terry Pratchett dans Les Annales du Disque-Monde. Le lecteur est entraîné directement dans le livre, sans explications, sans introduction des personnages, sans prémisses ; l’incipit est in medias res, ce qui crée d’emblée une certaine confusion. Confusion qui persiste, puisque les explications ne viennent jamais, et que les questions s’accumulent. On ne sait rien de l’origine de ce monde, on ne sait pas s’il s’apparente au nôtre, ce qui ne semble pas être le cas ; une sorte de magie semble présente ici, mais elle paraît un peu décalée, et peu compréhensible – même si des flashbacks permettent de comprendre certains éléments. En effet, le livre entrelace deux intrigues : le présent, Roland qui cherche à rattraper l’homme en noir – mais on ne sait pas pourquoi –, et le passé, l’enfance et l’entraînement de Roland pour devenir gunslinger. Les actions du personnage dans le présent sont assez peu compréhensibles, comme Roland lui-même d’ailleurs. Comme on ne connaît pas son passé, ses motivations, il est assez compliqué pour le lecteur de parvenir à le cerner. Les quelques chapitres traitant du passé sont intéressants, mais j’aurais quasiment préféré avoir un tome exprès sur l’apprentissage de Roland, histoire d’apprendre à le connaître, à l’apprécier. Ici, il est plutôt compliqué de s’attacher à lui, tant je l’ai trouvé détaché parfois. Dernier problème : la place des femmes. Elles ne sont montrées qu’en rapport avec les hommes, c’est-à-dire que soit elles sont mère, femme, fille, soit elles sont considérées par rapport à leur sexualité. Il y a tout de même des éléments positifs qui me donnent très envie de lire la suite ! D’abord, l’absence d’origine pour le monde créé par Stephen King est expliquée par [POTENTIEL SPOILER] l’existence de mondes parallèles [FIN DU SPOILER]. J’ai adoré cette idée, ainsi que l’expérience étrange que vit Roland [SPOILER] cette espèce de rêve/transe qui lui permet d’assister à la naissance du monde, et de comprendre que son monde n’est pas le seul. [FIN DU SPOILER] Cela me donne vraiment envie de lire le deuxième tome bientôt !! (malgré les mauvaises impressions dont j’ai parlées plus haut, notamment la question de la place de la femme). Concernant l’écriture, dans l’édition que j’ai lue, Stephen King explique qu’il a revu et corrigé son texte, et qu’il a tenté de garder l’essence tout en enlevant les éléments qui reflétaient son arrogance de l’époque. J’ai surtout trouvé que l’écriture était un peu froide, aussi froide que le personnage principal ; et peut-être est-ce elle qui le rend si détaché et presque insensible. Cela peut aussi être expliqué par l’envie de Stephen King de mêler la Fantasy et le Western, comme il était influencé par Tolkien et Clint Eastwood. On retrouve clairement ce mélange, puisque Roland ressemble à un héros de Western, que l’action se situe dans le désert, et que le monde semble fait d’une magie ancestrale, transmise père en fils.

 

Pour les personnages, comme je l’ai déjà dit, Roland est assez difficile à cerner. Il a l’air froid, mais l’on sent qu’il cache ses faiblesses, notamment une chose qui lui est arrivé à Mejis, apparemment le massacre de tous les gunslinger et de leurs proches. Il a aussi l’air insensible, mais l’on sent qu’il a dû s’endurcir pour continuer à avancer. Roland devient plus « attachant » au fil du livre, puisque la narration nous révèle des bribes de son passé et de ses sentiments. Les décisions qu’il prend m’ont paru un peu rapides, peut-être parce que le livre est assez court, et peut-être aussi parce que l’on ne comprend ses motivations qu’à la fin. En effet, ce n’est que quand il se retrouve face à l’homme en noir que l’on sait pourquoi il le poursuivait. Celui-ci est aussi, voire plus énigmatique que le personnage principal. On ne le voit que de loin, et, quand on l’approche enfin, il donne des réponses au héros, tout en lui apportant de nouvelles questions. Il semble être le « méchant » de l’histoire, mais le lecteur ne comprend qu’à la fin ce qu’il a fait ; en revanche, jamais il ne sait ce qu’il est exactement. Il semble le but du héros, mais il signe aussi la fin du livre, ce qui peut être assez décevant, étant donné que c’est assez abrupt. D’autres personnages sont plutôt en arrière-fond, ou de passage, comme Jack, qui devient clairement un enjeu dans la sorte de combat entre Roland et l’homme en noir – ce qui, étrangement, m’a semblé inutile. Pourquoi une scène pareille ? Pour briser la raison du héros ? Pour lui montrer que c’est l’homme en noir qui contrôle, qui domine ? – ; Alice, qui n’est là que pour éveiller l’intérêt sensuel du héros, ce qui m’a un peu agacé ; les habitants de Tull, assez effrayants, ou passifs ; Brown et Zoltan que Roland croise dans le désert.

 

La fin, comme je l’ai dit, donne très envie de lire la suite ! Elle explique certaines choses et pose de nouvelles questions intéressantes ; aussi, elle apporte une prophétie qui déroule déjà toute l’action de la série, et j’ai très envie de voir comment cela va se mettre en place !!

 

 

 

Donc, un tome qui introduit le monde et les personnages de manière très confuse, mais qui se rattrape avec l’existence des mondes parallèles et la fin !

 

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