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Le Roman d’Alexandre d’Anonyme

Classé dans : Avis littéraires — 8 septembre 2017 @ 10 h 41 min

Le Roman d'AlexandreGenre : Classique, Historique

Editeur : Le Livre de Poche (Lettres gothiques)

Année de sortie : 2010 [1967]

Nombre de pages : 851

Synopsis : Le Roman d’Alexandre est l’un des plus anciens romans français - le plus ancien même sous sa forme primitive. Il relate les conquêtes d’Alexandre le Grand, mais aussi son histoire fabuleuse telle qu’elle avait pris forme dans l’Antiquité tardive. Il se présente avant tout comme un roman d’aventures dans un décor oriental peuplé de merveilles : palais somptueux, enchantements, amazones, sirènes, filles-fleurs qui naissent de la terre au printemps, fontaine de jouvence. Alexandre lui-même y figure comme le modèle de toute chevalerie, image qui sera la sienne pendant tout le Moyen Age. La longueur de l’œuvre interdisait d’en donner l’intégralité. On a sacrifié l’épisode un peu adventice et purement militaire du « fuerre de Gadres » qui ne représente que 3 000 vers environ sur les 16 000 que compte le roman d’Alexandre de Paris – des vers de douze pieds qui recevront en son honneur le nom d’alexandrins, ce qui est en soi la preuve de son succès.

 

Avis : Je n’aime pas la littérature médiévale, mais, fac oblige, je devais lire ce petit pavé !

En fait, si on se réfère au nombre de pages, je n’ai lu que la moitié de ce livre, puisque je n’ai lu que les pages traduites en français moderne, et pas celles en ancien français. Oui, d’accord, shame on me, mais ça m’aurait pris dix fois plus de temps, ça m’aurait agacé, et je ne l’aurais peut-être carrément pas fini ! D’abord, je n’étais pas du tout emballée par cette lecture, alors je me suis dit que je n’allais pas en plus m’ajouter le rempart de l’ancien français. Pourtant, il est clair que le livre dans cette langue doit être plus intéressant, étant donné que les vers sont vraiment tous des alexandrins – ce n’est pas le cas dans la traduction -, et ils riment tous entre eux. J’ai lu, par curiosité, quelques « strophes » en ancien français, et, pour quelqu’un qui apprécie la langue, ce doit être génial ! Aussi, la langue à l’époque est très répétitive ; la traduction en français moderne l’est donc aussi. On retrouve plusieurs fois la même information dite différemment. Certains passages sont répétés deux, trois, voire quatre fois – à la fin par exemple ! Cela rend le récit lourd, comme l’exagération constante, ou les serments d’Alexandre pour absolument tout, ou la sensibilité exacerbée des chevaliers. C’est presque ridicule tant c’est répété. Il existe aussi quelques fautes dans la traduction en français moderne, sans doute des coquilles.

Malgré mon non-amour de la littérature médiévale, il était intéressant de découvrir le personnage d’Alexandre, même si j’imagine bien qu’il ne devait pas vraiment être comme cela ! En effet, il est tout en contradictions : il veut être maître du monde, mais il donne ses terres ; il est miséricordieux mais sans merci ; il est généreux mais il veut conquérir le monde pour que tout soit à lui. Il fait tuer ceux qui lui résistent et met à sac des terres, mais on parle toujours de lui en héros ; il demande à certains monarques de lui faire allégeance alors que ceux-ci ne le connaissent pas et, quand ils refusent – ce qui est normal quand même ! - il fait le serment de détruire leurs terres et de les tuer ! C’est l’exemple type du chevalier médiéval, absolument pas réaliste, et très idéalisé, qui ne cesse de jurer qu’il va faire ceci et cela. De plus, comme Le Roman d’Alexandre a été écrit au Moyen Age, l’auteur – anonyme – ne cesse d’évoquer la religion, alors qu’Alexandre a vécu au -IVe siècle ! Les douze pairs m’ont fait penser aux douze apôtres, et Alexandre est présenté comme un saint, qui rejoint Dieu et les anges à sa mort. Anachronisme, quand tu nous tiens !

La fin est très longue, puisqu’elle est répétée quatre fois !! J’ai été heureuse de refermer le livre, et je ne pense pas le relire !! Il sera quand même sans doute intéressant de l’étudier en cours.

 

Donc, la littérature médiévale n’est définitivement pas faite pour moi !

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