Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour juin, 2017

Harry Potter, book 7: Harry Potter and the Deathly Hallows de J. K. Rowling

Posté : 29 juin, 2017 @ 4:09 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Harry Potter and the Deathly HallowsGenre : Fantastique

Editeur : Bloomsbury

Année de sortie : 2007

Nombre de pages : 607

Titre en français : Harry Potter et les reliques de la mort

Synopsis : Harry is waiting in Privet Drive. The Order of the Phoenix is coming to escort him safely away without Voldemort and his supporters knowing – if they can. But what will Harry do then? How can he fulfil the momentous and seemingly impossible task that Professor Dumbledore has left him?

 

Avis : Une petite baisse de régime niveau lecture : c’était le moment de terminer à nouveau Harry Potter !

C’était la première fois que je lisais la saga en VO – excuse pour la relire haha ! J’ai relu The Half-Blood Prince en août 2016, et je n’ai pas osé lire le dernier tome : encore toutes ces morts, encore fini … Mais, à cause de ma baisse de régime – c’est-à-dire que j’avais l’impression de ne plus rien ressentir quand je lisais -, je me suis dit qu’il était temps de lire The Deathly Hallows. Il n’y a que quelques séries qui me remettent sur le chemin de la sensibilité, et Harry Potter en fait partie !

Je n’avais pas oublié que le début était un peu long : je l’ai trouvé moins difficile à lire que la première fois, parce que je savais que cela ne durerait pas tout le livre. Et même si cela paraît long, c’est nécessaire : la quête des Horcruxes ne peut pas être facile, sinon les lecteurs s’en plaindraient aussi ! [SPOILER] Lorsque Ron s’en va, j’ai eu presque l’impression que son impatience et sa déception de ne pas vivre une aventure étaient celles du lecteur, comme un avertissement que l’histoire ne peut pas être si facile. Du coup, le lecteur se sent un peu penaud, comme Ron lorsqu’il revient. [FIN DU SPOILER] Pendant ces moments où l’action est plutôt diffuse, il est intéressant de voir évoluer les relations entre les personnages. Bien sûr, le lecteur se doute déjà que l’amour flotte dans l’air, mais il comprend mieux, par exemple, les sentiments de Ron envers Harry – même si, là aussi, il s’en doutait déjà. Il découvre également la magie du côté obscur, celle que pratique Voldemort – il peut voler sur une espèce de nuage noir par exemple -, et du « bon » côté, comme le sort de McGonagall à la fin. L’univers est toujours aussi accueillant, malgré le fait que l’on ne retourne pas à Hogwarts. J’avoue quand même que l’ambiance et l’atmosphère du château m’ont manqué dans ce tome. Ici, le lecteur vit aux côtés de Ron, Harry et Hermione, sous la tente géante, entouré de sorts protecteurs, prêt à voir surgir les Death Eaters n’importe quoi. L’atmosphère est donc un peu pesante, surtout avec les tensions qui apparaissent entre les personnages. Evidemment, l’émotion est présente, pas seulement grâce aux nombreuses morts très douloureuses pour le lecteur, notamment [SPOILER] Dobby, Fred, Lupin, Tonks, Snape, Fol-Œil [FIN DU SPOILER], mais aussi grâce à de beaux moments, comme [SPOILER] le changement d’attitude de Kreatur et son entrée dans la bataille à la fin avec les autres elfes de maison et les centaures venus de la forêt interdite. [FIN DU SPOILER] Petites larmes, bien sûr. A nouveau, j’ai adoré découvrir l’histoire de Snape, l’explication de son comportement : le lecteur le déteste depuis le début quand même ! [SPOILER] Un des meilleurs « méchants » reconvertis, que le lecteur s’en veut parfois d’avoir haï, qui nous émeut, avec son éternelle réplique en réponse à Dumbledore : « _After all this time? _Always. » [FIN DU SPOILER] L’action finit par venir, dans une sorte de deuxième partie du livre ; Gringotts, dragon, bataille finale : le lecteur est transporté et tremble que quelque chose se passe mal !

L’évolution de certains personnages se fait vraiment sentir ici : Harry finit par être complètement guidé par son instinct, il sait ce qu’il doit faire, et la mort d’un de ses proches le débloque totalement. Sa faiblesse est son amour pour ceux qui l’entourent, faiblesse qu’exploite Voldemort, comme d’autres avant lui. Evidemment, il est courageux, mais, lisant ses pensées, on comprend qu’il ne veut pas être le héros, qu’il est forcé de l’être. Cette fois, il ne peut pas compter sur les autres pour le soutenir, il doit agir seul. Hermione est très agaçante à cause de son manque d’ouverture d’esprit. J’ai aussi remarqué, lors de cette relecture, qu’elle est très émotive – elle pleure quand même très souvent -, ce qui la fait paraître plus fragile que les deux garçons, ce que je trouve dommage : en effet, parce qu’elle est avec Ron et Harry, et comme elle est la seule fille, il est facile de se dire qu’elle pleure justement parce qu’elle est une fille. C’est quand même limite. Ron m’a semblé beaucoup plus s’affirmer dans ce tome ; je l’ai vraiment beaucoup apprécié. Il est un peu une figure du lecteur à plusieurs reprises dans le livre : lorsqu’il se plaint que l’aventure est longue à venir par exemple. Il est aussi mignon dans sa façon de tenter de se rapprocher de l’élue de son cœur, comme si ce n’était pas évident ! [SPOILER] J’ai vu certaines personnes déplorer qu’Hermione finisse avec Ron et pas avec Harry ; maintenant que j’ai lu le livre deux fois, je ne la vois pas du tout avec Harry. L’humour de Ron compense le sérieux d’Hermione : en d’autres termes, ils sont parfaits ensemble, ils sont faits pour former un couple. [FIN DU SPOILER] Même s’il est mort dans le tome précédent, le lecteur apprend beaucoup de choses sur Albus Dumbledore. C’est d’ailleurs assez douloureux : comme Harry, Ron et Hermione, le lecteur idéalisait le directeur, ne l’imaginait pas avoir certains défauts, faire certaines choses. En lisant les révélations à son sujet, je me suis sentie mal la première fois que j’ai lu, et je l’ai un peu détesté : [SPOILER] depuis le début, il se sert à la fois d’Harry et de Snape pour le bien commun, tout en sachant pertinemment qu’Harry doit mourir à la fin !!! C’est quand même affreux ! Il ne lui a rien expliqué, ne lui a rien raconté sur sa vie, ne lui a pas parlé de ses difficultés à faire le bien, de sa faiblesse face au pouvoir, et il attend d’Harry qu’il soit plus fort que lui ! [FIN DU SPOILER] Avec cette deuxième lecture, je me suis un peu adoucie : Harry doit découvrir les choses par lui-même, sans quoi il risque de ne pas les accepter parce qu’elles viennent de quelqu’un d’autre. Dumbledore reste donc un de mes préférés ! Quant à Voldemort, on ne peut pas parler d’évolution le concernant : en fait, il n’évolue pas. Il ne comprend pas ce qu’Harry et Dumbledore – même Snape ! – ont de plus que lui. Il ne pense qu’en termes de pouvoir, sans comprendre que le pouvoir sans l’intelligence ne sert à rien. Bien sûr, il est, en un sens, intelligent, mais il ne comprend pas les choses plus grandes que lui : pas seulement l’amour, mais aussi, par exemple, l’allégeance des baguettes. De nombreux autres personnages se trouvent dans ce dernier tome, notamment toute la famille Weasley, famille dont le lecteur a envie de faire partie, Minerva McGonagall, que l’on voit brièvement, mais que l’on apprécie toujours autant, Hagrid, nounours au grand cœur, Dobby, où la « mignonitude » – oui, ça n’existe pas, tant pis ! – incarnée, Lupin, que l’on aime retrouver, et qui nous déçoit comme Harry, etc. Côté obscur : Bellatrix, au maximum de la cruauté, Narcissa, personnage de second plan que le lecteur n’apprend pas vraiment à connaître, Lucius, ou la lâcheté incarnée ?, Draco, qui paie pour les erreurs de son père, et qui semble commencer à comprendre qu’il n’est pas forcément dans le bon camp.

La fin est douce-amère, puisque certains personnages sont morts ! Mais cela reste une fin heureuse pour une saga formidable, que je le relirai sans doute encore de nombreuses fois ! J’ai aimé le « Dix-neuf ans après » ; cela m’a donné envie, à l’époque, de lire la vie à Hogwarts sans les dangers qu’a rencontré Harry !

 

Donc, évidemment, un coup de cœur, qui m’a remis sur la voie de la sensibilité !   

Miss Peregrine’s Peculiar Children, book 3: Library of Souls de Ransom Riggs

Posté : 26 juin, 2017 @ 1:33 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Fantastique Library of Souls

Editeur : Quirk

Année de sortie : 2015 

Nombre de pages : 458

Titre en français : Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 3 : La bibliothèque des âmes

Synopsis : A BOY WITH EXTRAORDINARY POWERS.

AN ARMY OF DEADLY MONSTERS.

AN EPIC BATTLE FOR THE FUTURE OF PECULIARDOM.

The adventure that began with Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children and continued with Hollow CIty comes to a thrilling conclusion with Library of Souls. As the story opens, sixteen-year-old Jacob discovers a powerful new ability, and soon he’s diving through history to rescue his peculiar companions from a heavily guarded fortress. Accompanying Jacob on his journey are Emma Bloom, a girl with fire at her fingertips, and Addison MacHenry, a dog with a nose for sniffing out lost children.

They’ll travel from modern-day London to the labyrinthine alleys of Devil’s Acre, the most wretched slum in all of Victorian England. It’s a place where the fate of peculiar children everywhere will be decided once and for all. Like its predecessors, Library of Souls blends thrilling fantasy with never-before-published vintage photography to create a one-of-a-kind reading experience.

 

Avis : J’avais adoré le premier tome, aimé le deuxième ; je me suis enfin lancée pour lire Library of Souls, le dernier tome de la PREMIERE trilogie Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children.

Eh oui, Ransom Riggs va sortir une nouvelle trilogie dans le monde des enfants particuliers ! Le premier tome sortirait en automne 2017 – bientôt !! Les lecteurs retrouveront l’univers si original de Ransom Riggs ! En effet, la première chose qui m’a séduite dans Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children est l’univers. Je me suis sentie à ma place, dans un endroit où les différences sont acceptées, où les personnages luttent enfin pour leur liberté au lieu de se cacher. Certes, Hollow City et Library of Souls n’ont pas réussi à m’étonner autant que le premier tome de la série, il n’y avait plus cette originalité première qui m’a complètement subjuguée. Mais, l’histoire reste intéressante, l’action est très présente, les personnages sont attachants, et la fin, même si elle paraît un peu facile, est merveilleuse. Après avoir refermé le livre, j’étais triste de ne pas retrouver ces personnages ailleurs, de les avoir laissés dans le livre, d’en avoir fini avec eux. Mais, reprenons.

L’histoire de Library of Souls suit immédiatement la fin de Hollow City. Le lecteur se retrouve dans la bouche de métro où Jacob a découvert une nouvelle nuance de son pouvoir : il peut maîtriser les hollows. J’ai trouvé cette évolution des pouvoirs intéressantes, et je me suis demandée si c’était possible pour les autres ! Plus loin dans le livre, une théorie est formulée à propos des capacités des enfants particuliers, ce qui m’a donné envie d’en voir et d’en savoir plus – dans la prochaine trilogie ?! Le lecteur en découvre plus sur le monde des particuliers, notamment avec la fameuse bibliothèque des âmes qui donne son nom au titre du tome. J’étais un peu déçue par son aspect extérieur : quand j’entends « bibliothèque », je m’imagine tout de suite en lieu magnifique, et celui-ci est plutôt désolé. Bien sûr, cela s’améliore une fois à l’intérieur et le cœur est féérique. J’ai trouvé très intéressante l’idée de l’existence de deux âmes, une normale et une particulière, et cette abomination qui consiste à séparer les deux âmes. Ou une autre manière de dire que la science va tellement loin qu’elle finit par faire n’importe quoi. J’ai aimé retrouver les photos, toujours aussi étranges, qui illustrent toujours aussi bien la série ! L’écriture est toujours aussi bonne également ! Enfin, l’émotion est là, prête à faire pleurer le lecteur, de tristesse ou de soulagement !

Concernant les personnages, Jacob évolue dans ce tome. D’effrayé et envahi par les doutes, il tente d’activer le mode warrior, ce qui ne marche pas toujours. Je l’ai trouvé touchant, déterminé, un peu pessimiste, mais qui ne le serait pas dans sa situation ? J’ai eu mal au cœur avec lui parfois, et la fin m’a révolté ! J’apprécie toujours autant Emma, une des rares héroïnes YA qui ne devient pas agaçante au fil des tomes. Elle veut montrer à quel point elle est forte, ce qui la fait paraître un peu insensible parfois ; mais le lecteur et Jacob comprennent que c’est une manière de se protéger plutôt qu’une véritable froideur. Addison est un de mes personnages préférés – comme à peu près tous en fait haha ! Il est drôle, parfois malgré lui, il apportait une touche d’humour bienvenue. Le lecteur rencontre aussi Sharon, un personnage un peu difficile à cerner au début, assez sombre. Je ne veux pas en dire plus, ce pourrait être perçu comme un spoiler !

La fin, comme je l’ai dit, peut paraître facile, mais ç’aurait été assez horrible si la série s’était finie d’une manière différente. En quelque sorte, c’est exactement ce que le lecteur veut. Maintenant, j’ai hâte de lire la suite avec la nouvelle série de Ransom Riggs !!

 

Je viens de lire un article sur l’importance de livres/films comme Miss Peregrine dans notre culture actuelle ; je vous joins le lien sur le nom du site, Den of Geek. L’article est en anglais, donc pour ceux qui ne sont pas sûrs de tout comprendre, un petit résumé : le site explique combien Miss Peregrine est important parce qu’il met en valeur le fait d’être brutalisé, harcelé, ou marginalisé à travers les enfants particuliers et le fait qu’ils vivent reclus dans des boucles temporelles, parce qu’ils ont été « chassés » par les gens normaux. Le livre, et le film donc, lutte donc contre les préjugés et le harcèlement en montrant des enfants aux pouvoirs extraordinaires être la proie de personnes qui ne les comprennent pas, qui les traitent de monstres (freak), ou qui ne les croient pas quand ils parlent d’une autre catégorie de personnes spéciales (Jacob [SPOILER] quand il tente d’expliquer à ses parents qu’il n’est pas fou, que ses amis existent vraiment et que lui aussi est particulier – ils essayent quand même de le faire enfermer à l’asile ! [FIN DU SPOILER]) J’ai trouvé cet article très bien fait, et le thème du harcèlement m’a fait penser à un autre livre que j’ai lu plus tôt ce mois-ci, Thirteen Reasons Why. C’est un sujet tabou, mais qu’il est important de mettre en avant, par des livres, par des films, par des séries TV, pour tenter de toucher le maximum de personnes, peut-être pour leur faire comprendre qu’elles ne sont pas seules, ou qu’elles sont, en fait, des harceleurs.

 

Donc, un très bon dernier tome, qui finit en coup de cœur rien que pour l’émotion ressentie ! Vraiment hâte de lire la « suite » !!

The Happiness Equation: Want Nothing + Do Anything = Have Everything de Neil Pasricha

Posté : 22 juin, 2017 @ 3:01 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Psychologie, Essai The Happiness Equation

Editeur :Vermilion

Année de sortie : 2017 [2016]

Nombre de pages : 269 (+ 6) 

Titre en français : Pas encore traduit

Synopsis : The Happiness Equation is the result of an unrelenting search, over more than a decade, to hack human happiness. It contains the collective wisdom of hundreds of positive psychologists, dozens of Fortune 500 CEOs and thousands of personal interviews.

Turning to a wide range of sources - from the Buddha to Vonnegut and from Hitchcock to Home Alone - Neil Pasricha focuses on one life-changing question:

What is the formula for a happy life?

This book has the answers.

The Happiness Equation will teach you:

  • How to make more money than a Harvard MBA
  • What the healthiest hundred-year-olds teach us about retirement
  • How to add one hour to your day with only one small change
  • The one thing many billionaires want but cannot have

And much, much more.

 

Avis : Je m’intéresse de plus en plus à la pensée positive, et j’ai été intriguée, en commandant The Book of Awesome, de voir que Neil Pasricha avait écrit un autre livre, cette fois encore – si on peut dire – sur le bonheur.

Dans les deux ouvrages de pensée positive que j’ai, il est question de la mauvaise presse que connaît le bonheur. C’est soit ringard d’être heureux, soit impossible. Et ça ne s’apprend pas, encore moins dans un livre. Ok, dans ce cas, comment être pleinement heureux ? Et pourquoi n’y arrive-t-on pas ? Si c’est si facile, si ça ne s’apprend pas, alors, tout le monde devrait l’être non ? La pensée positive, dans les livres que j’ai en tout cas, explique que le bonheur n’est pas inné, qu’il s’apprend. Et je suis assez d’accord. Les gens heureux font des choses qui les rendent heureux. Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’on est heureux tout le temps, qu’on n’a pas de baisse de moral, ou de petites rechutes ; cela veut dire qu’on se rend compte qu’on est dans une de ses phases, et que l’on fait des efforts pour en sortir. Donc, le bonheur demande des efforts. Et j’étais intéressée par « l’équation » du bonheur de Neil Pasricha.

Il explique, dès le début, que le lecteur ne sera peut-être pas d’accord avec lui sur tout tout de suite, qu’il lui faudra quelques relectures pour changer sa façon de voir la vie et certains concepts mentionnés. Puis, le lecteur trouve le sommaire de son livre, divisé en trois parties : Want Nothing, Do Anything et Have Everything. L’auteur parle de secrets pour être plus heureux. Et je me suis rendue compte, en lisant, que j’avais déjà amorcé une espèce de changement avant même la lecture du livre, parce que j’avais déjà décidé de changer. Je me suis rendue compte que je savais déjà certaines choses, comme le fait que le cerveau est fait pour se concentrer sur les émotions négatives parce que l’homme préhistorique avait constamment besoin d’être aux aguets. J’ai appris des choses aussi, et j’ai aimé les nombreuses références de Neil Pasricha, que ce soit Barack Obama, Gandhi, Buddha, ou Karl Vonnegut. Deux poèmes se trouvent dans le livre, If de Rudyard Kipling et « Leisure » de W. H. Davis, ainsi que des extraits d’Alice’s Adventures in Wonderland et des vignettes de BD. 

Rien qu’en achetant le livre, j’avais déjà envie d’un changement, et d’essayer d’être plus heureuse, donc, en un sens, j’étais déjà convaincue. Mais l’argumentation de l’auteur est sensée, claire, il explique tout convenablement, avec le même humour que dans The Book of Awesome, et toujours en interpellant le lecteur, en lui parlant, comme si l’auteur dialoguait véritablement avec le lecteur, ce que j’apprécie énormément quand je lis. Il nous fait réfléchir sur ce que l’on pense établi, sur des notions récentes que l’on pense immuables, et, même si l’on est réticent au début, au fil de l’explication, on comprend que ce que dit l’auteur est évident, et qu’on s’en serait rendu compte le moment venu, c’est-à-dire, trop tard. Il parle d’argent, de retraite, de famille, de notre société, qui s’est peu à peu transformée en une culture du « toujours plus », une culture de l’apparence et de celui qui réussit le mieux financièrement parlant. Je ne vais pas vous donner les neuf secrets pour être heureux, parce qu’il faut lire l’explication pour bien comprendre, pour laisser l’idée décanter, et pas simplement lire les titres, jeter le livre, et se dire que c’est n’importe quoi de toute façon, que ça ne marchera jamais. Sans efforts, ça ne marchera jamais en effet. Mais on peut toujours essayer !

 

Donc, complètement convaincue par ce livre qui devient un coup de cœur ! A garder près de soi en cas de rechute !  

The Book of Awesome de Neil Pasricha

Posté : 21 juin, 2017 @ 3:02 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : PsychologieThe Book of Awesome

Editeur : Vermillion

Année de sortie : 2017

Nombre de pages : 390

Titre en français : La vie est cool

Synopsis : « Sunny without being saccharine, it’s a countdown of life’s little joys that reads like a snappy jerky Seinfeld monologue by way of Maria Von Trapp. » – The Vancouver Sun

Sometimes it’s easy to forget the things that make us smile. Sometimes it’s tempting to feel that the world is falling apart. But awesome things are all around us :

Popping Bubble Wrap

The smell of rain on a hot sidewalk

Hitting a bunch of green lights in a row

Waking up and realizing it’s Saturday

Fixing electronics by smacking them

Picking the perfect nacho off someone else’s plate

The Book of Awesome reminds us that the best things in life are free. Based on the award-winning blog 1000awesomethings.com, it’s a high five for humanity and a big celebration of life’s little moments. With wise, witty observations, The Book of Awesome is filled with smile-inducing musings that make you feel like a kid looking at the world for the first time :

AWESOME

 

Avis : J’avais vu ce livre par hasard sur un site il y a très longtemps et, ce mois-ci, je me suis dit que c’était le moment de le lire enfin !

Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en commençant ce livre, mais je peux vous dire qu’il fait du bien ! L’auteur, Neil Pasricha, a commencé un site dans lequel il inventorie toutes ces petites choses qui nous rendent heureux. Ce livre est la publication de ce qui se trouve sur Internet. Je ne vais jamais sur ces sites, même sur le blog de Maliki, qui est pourtant excellent ; allez voir, c’est génial !! Je préfère acheter les BD et les livres qui proviennent de ces sites. Je n’ai jamais été déçue !

Ici, l’auteur nous présente d’abord son but quand il a ouvert le site ; le lecteur comprend qu’il a eu du succès rien qu’en tenant le livre entre les mains. J’avais envie, moi aussi, de redécouvrir ces petits riens qu’on oublie, qui pourtant nous font sourire et peuvent illuminer notre journée. Pour chaque « article », l’auteur nous explique pourquoi ces choses nous rendent plus heureux. J’ai ADORE ! J’ai beaucoup ri – souvent surprise par la façon de parler de l’auteur -, l’humour de Neil Pasricha étant contagieux ! Il sait aussi être sérieux, par exemple, quand il nous parle de son ami Chris - ou faire semblant de l’être, notamment à propos de la stratégie pour avoir le plus de bonbons possible à Halloween ! Je me suis souvent reconnue, m’écriant « Ah oui ! » ou faisant un high five mental à l’auteur, comme avec l’odeur des livres, ou contempler une étendue d’eau calme, ou encore une foule qui regarde un énorme feu d’artifice. Certains semblent contradictoires, mais, une fois expliqués, on comprend en quoi ils nous rendent plus heureux. Je pense que c’est un livre à garder près de soi, et à feuilleter de temps en temps, pour rire un peu, ou pour se rendre compte de la chance que nous avons d’être en vie (le dernier article du livre). Se rendre compte aussi que nous sommes souvent négatifs sans que ce soit nécessaire, et que, si nous sommes parfois – ou souvent – malheureux, c’est en partie à cause de nous-mêmes !

 

Donc, un livre qui rappelle le goût des petites choses de la vie, que le bonheur est un peu partout, qu’il suffit juste de s’en rendre compte. Coup de cœur !  

American Gothic de Xavier Mauméjean

Posté : 19 juin, 2017 @ 11:58 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Historique, FantastiqueAmerican Gothic

Editeur : Alma (Pabloïd)

Année : 2013

Nombre de pages : 402

Synopsis : Hollywood à l’heure du mccarthysme. Des enquêtes s’entrecroisent autour d’un mystérieux auteur de contes et légendes urbaines, chefs-d’œuvre d’un nouvel art brut. Jack L. Warner, le puissant patron de la Warner Bros., veut supplanter son rival Disney. Il décide d’adapter pour le grand écran Ma Mère l’Oie, un recueil de contes, anecdotes et légendes urbaines dont les Américains raffolent. Warner ordonne qu’on enquête sur l’auteur, un certain Daryl Leyland. La mission est confiée à l’un des obscurs scénaristes qui attendent la gloire : Jack Sawyer. A lui de « nettoyer » la biographie de Leyland, rectifiant tout ce qui heurterait le conformisme moral et politique. American Gothic voyage à travers les Etats-Unis et leur histoire à la recherche de Daryl, ce génial gamin triste de Chicago, et de son complice le dessinateur Van Doren. Xavier Mauméjean fait revivre la prodigieuse inventivité d’une jeune nation en train de se forger sa propre mythologie, au prix de souffrances laissées dans l’ombre.

 

Avis : Ce livre m’a été prêté il y a un moment maintenant, et mon tirage au sort m’a fait tomber dessus !

J’étais assez intriguée par ce qui est appelée ici « mythologie américaine« . C’est en effet l’histoire d’un pays jeune qui se crée ses propres mythes à partir de l’œuvre d’un homme mystérieux, Daryl Leyland. Tout commence quand Jack L. Warner décide d’adapter Ma Mère l’Oie au cinéma. Avant de faire quoi que ce soit, il demande à un « nettoyeur » de découvrir la vie de l’auteur, et d’effacer tout ce qui ne conviendrait pas. Jack Sawyer est alors chargé de l’enquête. Le livre est en fait écrit par François Parisot, le traducteur français de Ma Mère l’Oie, qui semble avoir fait une enquête sur l’enquête ou, en tout cas, avoir recueilli tous les documents pour rendre compte de son propre parcours : il voulait traduire l’œuvre en français pour la faire découvrir dans son pays. On sait dès le début qu’il a rencontré des obstacles et que la traduction n’a pas paru. Le livre part de la décision de Warner de tourner Ma Mère l’Oie jusqu’aux remerciements de François Parisot à ceux qui l’ont aidé à publier ce livre, qui n’est donc pas celui qu’il espérait. Déjà rien que dans ce petit résumé, on comprend la complexité de l’intrigue, et donc, la confusion possible pour le lecteur.

Le livre se concentre sur la vie de Daryl Leyland, personnage imaginaire ayant compilé des contes, anecdotes ou petites histoires qu’il a publié sous le titre Ma Mère l’Oie. Pour le lecteur français, cela résonne avec Perrault, Grimm, et donc, contes pour enfants. Mais, à la lecture de certains contes, ou quand certains personnages se réfèrent à eux, le lecteur comprend que la violence sous-jacente semble supérieure à celle des contes que nous connaissons, et surtout, qu’elle envahit la vie réelle. Les lecteurs ne font plus la différence entre fiction et réalité, ce qui mène à des drames, comme le meurtre de la petite Patocki, ou l’espèce de court-métrage filmé avec les enfants Sand. Malgré toute cette violence, étrangement, je n’ai rien ressenti à la lecture, ce qui m’a gênée : j’ai eu l’impression de complètement passer à côté du livre et de son intérêt.

La vie de Leyland est très étrange, et laisse le lecteur dubitatif à de nombreuses reprises. En effet, les témoignages recueillis se contredisent, présentant tour à tour un homme étrange mais inoffensif et un homme redoutable, capable de rendre fou grâce aux mots. Ce qui est certain, c’est que la souffrance est omniprésente dans la vie de Leyland, que ce soit lui qui la subisse ou lui qui l’inflige. Selon Jack Sawyer ou François Parisot, cela explique la souffrance que l’on trouve dans les contes. Les enfants, innocents, sont des proies faciles, et, au cours de la lecture, il est dit que Leyland voulait les prévenir de la cruauté du monde grâce à ses contes. Ainsi les contes viennent-ils de choses qu’il vit, d’anecdotes qu’on lui raconte. Ces histoires sont illustrées par Maxime Van Doren, un garçon qui semble perdu, sans aucune intelligence, et qui, pourtant, est considéré comme un génie. Mais ces illustrations, au lieu d’être féériques et belles, semblent plutôt terrifiantes, dignes d’un film d’horreur, surtout quand on nous explique que les yeux sont rayés. Sa vie est également racontée, puisqu’elle est liée à celle de Leyland. Elle finit de manière étrange !

J’ai aimé découvrir un peu l’Histoire de l’Amérique, notamment du point de vue des studios de cinéma et de l’influence progressive de la télévision. Il me semble que les seuls personnages inventés sont Leyland et Van Doren ; tous les autres sont réels. On retrouve notamment L. Frank Baum, auteur de The Wonderful Wizard of Oz que j’ai lu il y a peu ! On parle aussi de politiciens, notamment McCarthy. J’ai aimé découvrir la querelle entre Disney et Warner, même si elle s’efface rapidement derrière la biographie de Leyland. Ce que j’ai particulièrement apprécié est la réflexion sur le lien entre création et créateur ! La création n’appartient pas à son créateur ; ce n’est pas lui qui est important dans l’appréciation de son œuvre, ce que l’auteur nous prouve par des allusions à des statues ou œuvres sans auteur qui nous font tout de même ressentir quelque chose, un plaisir esthétique particulier.

La fin est aussi étrange que le reste du livre, en raison du mélange réalité/fantastique. Le livre s’achève sur la mort de Leyland, et l’impossibilité de publier une traduction en français de Ma Mère l’Oie. J’ai quitté le livre assez confuse, ne sachant pas quoi penser. Et je ne sais toujours pas après cette chronique !

 

Donc, un livre qui me laisse perplexe, qui m’a appris des choses mais que j’ai trouvé étrange.

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