Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour mai, 2017

La Divine Comédie de Dante Alighieri

Posté : 29 mai, 2017 @ 8:12 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Classique La Divine Comédie

Editeur : GF

Année de sortie :2010 

Nombre de pages : 506

Synopsis : La Divine Comédie n’est pas seulement le monument majestueux d’une culture passée : c’est un poème vivant qui nous touche de près, et qui sans cesse nous surprend. Car pour relater son périple à travers les trois royaumes des morts, Dante bouleverse les représentations traditionnelles, affronte l’indicible, crée une langue : sa hardiesse poétique préfigure celle des grands inventeurs de la modernité en littérature, de Rimbaud à Joyce, en passant par Kafka et Proust. Animé par une ambition folle – celle de rendre les hommes meilleurs et plus heureux, par la conscience du sort qui les attend après la mort -, il décrit tour à tour le gigantesque entonnoir de l’Enfer et ses damnés en proie à mille tourments ; la montagne du Purgatoire, intermédiaire entre l’humain et le divin, peuplé d’anges, d’artistes et de songes ; le Paradis enfin où, guidé par Béatrice, le poète ébloui vole de ciel en ciel avant d’accéder à la vision divine. Et le parcours initiatique se termine lorsque, au plus haut terme de sa vision, le héros s’absorbe dans l’absolu. Dans « l’amour qui meut le soleil et les autres étoiles ».

 

Avis : C’est après avoir lu Inferno que je me suis vraiment décidée à lire La Divine Comédie. Dan Brown m’a vraiment donné envie de découvrir l’œuvre de Dante !

En fait, c’est dur pour moi de faire une chronique concernant ce livre, étant donné que j’ai arrêté ma lecture pendant plus d’un an … C’est assez rare que je fasse ça, mais ça ne veut pas dire que le livre est mauvais bien sûr ! La Divine Comédie commence par la descente en Enfer de Dante, et cette première partie m’a vraiment intéressée ! C’est l’Enfer qui est « utilisé » dans Inferno – le livre porte son nom en VO quand même, donc, tout est dit ! -, et c’est donc cet endroit que j’avais envie de découvrir en priorité. J’ai aimé découvrir les neuf cercles de l’Enfer, découvrir le Malebolge, si important dans le livre de Dan Brown ! Mais, en arrivant au Purgatoire, mon intérêt a fondu ; sans doute parce que j’en connaissais bien moins sur cet endroit. J’ai récemment repris au milieu de cette deuxième partie, et suis passée au Paradis, lui aussi moins intéressant que l’Enfer. Alors, pourquoi le Purgatoire m’a si peu intéressée que je me suis arrêtée pendant si longtemps ? En fait, j’ai été intéressée par l’Enfer parce que je venais de lire Inferno, mais certains éléments étaient assez dérangeants. D’abord, Dante parle d’un grand nombre de ses contemporains, certains encore connus, d’autres complètement oubliés, ce qui oblige le lecteur à aller vérifier qui est qui dans les notes. Et quand il ne parle pas de ses contemporains, il désigne certaines personnes par des périphrases, ce qui, encore une fois, force le lecteur à se référer aux notes. Celles-ci sont en fin d’ouvrage : certes, quand on doit s’y rendre de temps en temps, tout va bien ; mais quand il faut le faire à chaque nouvelle apparition, plusieurs fois par chant, et même, par page, cela devient un peu agaçant. Mais ce n’est pas tout : l’écriture est bonne, mais très lourde, et donc, contrairement à la version originale sans doute, très peu poétique ; elle est même parfois peu compréhensible ! La Divine Comédie, écrite en italien par un poète, est sans doute à lire en italien, pour retrouver la beauté de la langue (même si, dans ce cas, tout le monde ne comprend pas, et je m’inclus dans ce « tout le monde » !). Ici, celle-ci ne m’a paru très présente, je pensais vraiment qu’elle serait plus prononcée ! Donc, j’avoue avoir été déçue en fin de compte. Je m’attendais à être transportée, et, en fait, c’était plus une lecture pénible qu’une lecture enrichissante. Certes, j’ai appris pas mal de choses, mais pas autant que je l’aurais voulu, à cause de la lourdeur de l’écriture, qui m’a détachée du livre. Je suis tout de même fière de l’avoir (enfin !) fini, c’est un petit accomplissement ! Je suis sûre que cette lecture me servira, qu’elle est tout de même enrichissante, puisque La Divine Comédie est un monument cité ou réutilisé par d’autres auteurs : il serait difficile de comprendre les œuvres sans cet arrière-plan littéraire. Elle évoque aussi la mythologie, aussi bien grecque que biblique, un bon rappel donc. Je me suis aussi intéressée à La Divine Comédie grâce à Gustave Doré et ses gravures, magnifiques ! Rien que pour le fait que cet ouvrage soit à l’origine de ses chefs-d’œuvre, il mérite d’être lu, et d’être considéré.

 

Donc, une lecture longue et difficile, décevante par son écriture, sa lourdeur et la référence constante aux notes de bas de page, mais qui permet tout de même d’apprendre des choses, et de comprendre certaines œuvres.

Relectures #1

Posté : 29 mai, 2017 @ 12:50 dans Avis littéraires, Coup de cœur, Relecture | 2 commentaires »

Coucou à tous !!

 

D’ordinaire, je ne suis pas une grande fan de relectures, mais, ces derniers jours, je ne fais que relire ! Et je me rends compte que ça fait du bien : souvent, les livres que l’on relit sont des livres que nous avons aimés, et même adorés. Je me dis qu’il faudrait vraiment que je relise plus souvent, donc je me suis fait une petite liste, que je vous donne à la fin de l’article ! Et, j’ai décidé de leur dédier un petit article pour (tenter de) leur faire honneur !

Ce mois-ci, j’ai relu quatre livres, mais je ne vais parler que de trois d’entre eux : Les Miscellanées de Mr. Schott de Ben Schott, Les Miscellanées culinaires de Mr. Schott de Ben Schott et Othello de William Shakespeare. 

 

Commençons par le premier :

Genre : Dictionnaire Les miscellanées de Mr Schott

Editeur : Allia

Année de sortie : 2014 

Nombre de pages : 154

Synopsis : Impossibles à lire d’une traite mais impossibles à refermer, Les Miscellanées de Mr. Schott sont une collection unique de petits riens* essentiels.

Quel autre livre peut s’enorgueillir d’un index où se côtoient l’Enfer de Dante et l’entretien du linge ; le caviar et les ° Celsius ; le concours de l’Eurovision et la fauconnerie ; π, Pimpanicaille et les plaies d’Egypte ?

Où trouveriez-vous ailleurs, en ouvrant une seule page, le nom des scores de golf, l’échelle de piquant des piments, l’histoire de l’impôt britannique sur les chapeaux, les longueurs de lacets et le drapeau de la Guadeloupe ?

Ou, sinon dans les Miscellanées de Mr. Schott, pourriez-vous trouver des informations sûres concernant le chat de John Lennon, le fournisseur officiel de cornemuses d’Elisabeth II, les travaux d’Hercule, ou encore les méthodes des homicides élucidés par Miss Marple ?

Les Miscellanées de Mr. Schott sont un livre comme il n’en existe aucun autre : divertissant, imprévisible, et pour tout dire indispensable.

*RIEN : pron. indéf., n. m. & adv.Etym. du latin rem, accusatif de res « chose ».

UN RIEN : une chose sans importance, insignifiante, futile. - Syn. amusette, bagatelle, baliverne, bricole, broutille, détail, pointille, tête d’épingle, vétille.

 

Avis : Honnêtement, je ne pensais pas relire ce livre, je voulais simplement le feuilleter. J’avais adoré ma première lecture, j’avais adoré apprendre tout un tas de choses très diverses. Tout ne m’avait pas intéressé, mais j’avais tout de même lu chaque article. Et finalement, après avoir relu quelques articles, je me suis dit que j’allais noter tous les articles qui m’intéressaient, qui pouvaient m’être utiles, voire, indispensables, maintenant que ces informations sont à portée de main. J’ai passé, à nouveau, un excellent moment, et je voulais partager mes articles préférés avec vous, soit parce qu’ils sont insolites, soit parce qu’ils sont très intéressants :

  • les arcanes majeurs du Tarot -  j’ai toujours été fascinée par ces cartes qui semblent prédire l’avenir.
  • les sept collines de Rome – je n’arrive jamais à toutes les retenir !
  • les pierres de naissance – j’aime me dire que notre vie est parfois influencée par des choses que l’on ne contrôle pas du tout.
  • « Swift et la vieillesse » – ces articles m’ont fait rire : il semble décrire la plupart des personnes âgées, et je me suis dit qu’il serait intelligent de suivre ces règles une fois arrivée au seuil de la vieillesse (ou pas !)
  • les divinités de diverses cultures – j’adore la mythologie !
  • l’histoire du Père Noël et de Coca-Cola – on en parle beaucoup, mais on ne connaît pas forcément la vraie histoire !
  • les différents styles artistiques – je n’arrive pas à les retenir, et que je trouve fascinante l’évolution de l’art.
  • les cercles de l’Enfer de Dante – un bon petit rappel !
  • la psyché selon Freud – ou la troisième chute de l’homme, qui ne contrôle pas même son « moi » !
  • les planètes du système solaire – gravité, dimension, satellites, anneaux.
  • les neuf Muses – que je connais aussi, mais, encore une fois, j’adore la mythologie !
  • les paradoxes d’Oscar Wilde – ou comment critiquer l’homme et la société et les faire rire tous deux en même temps !

Bien sûr, ce n’est ici qu’un échantillon de ce que vous pouvez trouver dans ce livre. De nombreux types d’articles sont présents : scientifiques, historiques, littéraires, culinaires, inclassables. Mes préférés ne seront peut-être pas les vôtres ! En tout cas, j’espère vous avoir donné envie de le feuilleter (puis d’être tellement absorbés que vous finissez par le lire !)

 

Le suivant est du même type, et du même auteur :

Genre : DictionnaireLes Miscellanées culinaires

Editeur : Allia

Année de sortie : 2007 

Nombre de pages : 154

Synopsis : Quelque part entre un livre de recettes, une carte des vins, un guide des manières de table et une histoire de l’alimentation, il y a Les Miscellanées culinaires de Mr. Schott.

Aucun autre guide gastronomique ne vous dira quel est le goût d’une punaise d’eau géante, comment Hemingway composait ses Martini, pourquoi les asperges parfument votre urine, et quelle est la manière la plus sensée de commander du pop-corn au cinéma.

Dans quel autre livre de cuisine apprendrez-vous à troquer des fèves de cacao avec les indiens Nahuas, à lire dans les feuilles de thé, à faire des ronds de fumée, à porter un toast en finnois, à cuisiner un Œuf Monstre ?

Où, sinon dans Les Miscellanées culinaires de Mr. Schott, pourriez-vous découvrir ce que George Orwell pensait de la nourriture en conserve, pourquoi Zeus dormait sur un lit de safran, combien il existe de couleurs de Smarties, et quels sont les arcanes de la cérémonie japonaise du thé ?

Les Miscellanées culinaires de Mr. Schott donneront autant de nourriture à votre esprit que d’esprit à votre nourriture – que vous soyez un glouton, un goinfre, un goulu, un gourmand, un gourmet, un gastronome ou un gastrolâtre [voir pages 16 et 103].  

 

Avis : Cette fois, je ne me suis pas illusionnée en me disant que je n’allais faire que le feuilleter : j’ai directement pris mon carnet pour noter les articles que je préfère, ou ceux qui peuvent m’être utiles. Encore une fois, j’ai adoré : diversité, apprentissage, rires. Cette fois, j’ai aussi ressenti du dégoût parfois, par exemple pour l’article sur le fait de manger du cheval. Je n’en mange pas, je considère que cet animal est censé être libre, et n’a rien à faire dans une assiette. J’ai aussi, à nouveau, réfléchi sur le régime végétarien : j’ai réduit ma consommation de viande, mais je ne me sens pas encore d’arrêter complètement. Encore une fois, un petit échantillon de mes articles préférés !  

  • des citations sur le petit-déjeuner – il est toujours agréable de lire les réflexions de grands noms sur des éléments du quotidien.
  • les réflexions de Samuel Johnson sur la cuisine et la boisson – encore de la réflexion, et des rires parfois !
  • dîner seul – une citation de Thomas Walker.
  • « Quelques pommes remarquables » – mythes, contes, anecdotes.
  • la symbolique du gâteau de mariage – je ne connaissais pas du tout cette symbolique, et j’ai trouvé intéressant de la connaître.
  • la manœuvre de Heimlich – qui peut sauver des vies !
  • l’ail – sa symbolique, les superstitions autour de lui.
  • la cérémonie du thé au Japon – tellement fascinant !
  • le suicide de Vatel – je n’en revenais pas en lisant la première fois, et je n’en reviens toujours pas maintenant !
  • les fruits et légumes de saison – parce que je ne sais jamais quand manger quoi.
  • grossesse et alimentation – important à savoir quand même !
  • les antidotes contre la gueule de bois – j’ai ri !
  • des végétariens célèbres – intéressant à savoir !
  • les régimes végétariens – je me dis que certains sont impossibles !
  • le sel – comme pour les pommes et l’ail !

Encore une fois, peut-être que mes préférés ne seront pas les vôtres ! Certains articles sont aussi sur les vins, donnent des recettes, des mesures, sont historiques ou scientifiques. Petite remarque : ce livre risque de vous donner faim !! J’espère, encore une fois, vous avoir donné envie de le lire !

 

Enfin, dernière relecture de ce mois, fini juste avant l’écriture de cet article – c’est d’ailleurs ce livre qui m’a poussé à le rédiger – : Othello !

Genre : Classique, ThéâtreOthello

Editeur : Bloomsbury (Arden Shakespeare)

Année de sortie : 2013

Nombre de pages : (réel) 217

Synopsis : The Arden Shakespeare is the established scholarly edition of Shakespeare’s plays. Now in its third series, Arden offers the best in contemporary scholarship. Each volume guides you to a deeper understanding and appreciation of Shakespeare’s work.

This edition of Othello provides:

  • A clear  and authoritative text, edited to the highest standards of scholarship,
  • Detailed notes and commentary on the same page as the text,
  • A full, illustrated introduction to the play’s historical, cultural and performance contexts,
  • An in-depth survey of critical approches to the play,
  • A full index to the introduction and notes,
  • A select bibliography of references and further reading.

With a wealth of helpful and incisive commentary, The Arden Shakespeare is the finest edition of Shakespeare you can find.

 

Avis : J’ai dû acheter cette édition pour la prépa’, et je dois dire que je la trouve très bien faite ! J’ai aussi dû lire cette pièce pour la première fois pour la prépa’, et c’est sans doute pour cette raison que je ne l’ai pas apprécié au maximum dès le début. Pourtant, depuis que je l’ai lue, cette pièce est restée avec moi, et je me suis dit qu’il était temps de la relire !

Cette fois, comme pour les autres livres, j’ai noté les citations qui me touchaient le plus, et j’ai marqué les passages-indices où l’on comprend déjà comment tout finira : la (fausse) prophétie de Brabantio, certaines phrases de Iago, la prise de conscience de Desdémone, la chute d’Othello. Bien sûr, le thème principal de la pièce est connu : la jalousie. Le lecteur peut penser qu’elle ne touche qu’Othello, mais c’est faux : celui qui est le plus rongé par ce sentiment dès le début est Iago. Il faut noter, d’ailleurs, qu’il est un des meilleurs « villains » de la littérature ! On le déteste de tout notre cœur, et, même temps, on comprend comme il en est arrivé là. Iago fait subir à Othello ce qu’il a, en fait, lui-même subi, ce que je n’avais pas compris à la première lecture. Et Cassio n’est pas si sympathique que cela, cf. sa façon de narguer Iago, et sa manière de traiter Bianca.

La question du racisme est difficile à cerner : d’un côté, à l’époque, les personnes de couleur ne sont pas bien vues par la société ; mais, de l’autre, le fait que Shakespeare fasse d’Othello un héros tragique, qu’il lui donne un statut militaire et politique, qu’il montre à quel point c’est un homme bon avant la manipulation de Iago, qu’il montre à quel point il est complimenté par tous élève Othello : il est l’égal des « Blancs » de la tragédie, il n’a rien à leur envier et tout à leur apprendre.

Aussi, en étudiant la pièce, une question a été soulevée à propos de Desdémone : est-elle soumise complètement à son mari ou se défend-t-elle ? Je pense qu’elle se défend, et même, qu’elle est, en quelque sorte, influencée par ce que lui dit Emilia, qui semble avoir parfaitement compris les relations homme/femme à l’époque. La femme de Iago m’a fait penser à du féminisme avant l’heure : elle évoque la misogynie des hommes, leur façon de jeter les femmes quand ils en sont lassés, et demande pourquoi les femmes ne feraient pas la même chose. Je pense vraiment que Desdémone est consciente, avant même qu’il lui annonce véritablement, des intentions de son mari, et qu’elle tente tout pour le dissuader, excepté, justement, agir comme une débauchée – ce dont elle est accusée. Ce qui lui arrive est profondément injuste, et elle en a conscience également – tout comme la situation et la position des femmes est injuste à l’époque. De plus, concernant Emilia, sa relation avec Iago, son mari, est assez ambiguë : elle semble vouloir le défier quand elle parle à sa maîtresse, mais, en réalité, elle fait ce qu’il lui demande, comme si elle voulait lui plaire. Sa rébellion n’en est vraiment une qu’à la fin !

J’ai beaucoup plus apprécié l’écriture de Shakespeare avec cette relecture – j’ai l’impression d’avoir vraiment progressé en anglais depuis la première lecture ! Je n’ai que très peu de difficultés à comprendre, ce qui m’a permis d’apprécier la musique des mots, ou les expressions, les images utilisées par l’auteur – même quand celles-ci sont vulgaires, notamment dans la bouche de Iago. Quelques citations :

- « My story being done

    She gave me a world of signs » Othello

-  Brabantio

_ »Look to her, Moor, if thou hast eyes to see:

    She has deceived her father, and may thee.  

Othello

_My life upon her faith. »

- « Our bodies are gardens, to the which our wills are gardeners. » Iago

- [SPOILER si vous ne connaissez pas la fin de la pièce]

« I kissed thee ere I killed thee: no way but this,

Killing myself, to die upon a kiss. » Othello (avec ce magnifique chiasme des verbes kiss/kill kill/kiss !)

[FIN DU SPOILER]

Cette pièce fait réfléchir, et je la conseillerai à tous les jaloux maladifs (et même aux petits jaloux en fait) : ce livre va vous guérir de votre jalousie ! Ce sentiment fait tant de mal à tous les personnages dans cette pièce ! Et à noter que cette relecture a fait d’Othello un coup de cœur !

 

C’est tout pour les relectures de ce mois-ci !! Je vous avais parlé d’une liste ; la voici :

  • Le Liseur de Bernhard Schlink
  • Anna Karénine de Léon Tolstoï
  • Roméo & Juliet de Shakespeare
  • King Lear de Shakespeare
  • Hamlet de Shakespeare
  • A Midsummer Night’s Dream de Shakespeare
  • Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzche (je pense que je l’ai lu trop jeune, je n’ai pas tout compris !)
  • L’amour dure trois ans de Frédéric Beigbeder
  • Un roman français de Frédéric Beigbeder
  • La Mécanique du cœur de Mathias Malzieu
  • Un petit jouet mécanique de Marie Neuser
  • Jane Eyre de Charlotte Brontë
  • Wuthering Heights d’Emily Brontë
  • The Graveyard Book de Neil Gaiman
  • Harry Potter and the Deathly Hallows de J. K. Rowling
  • La saga Twilight de Stephenie Meyer (j’ai tellement aimé plus jeune, je veux voir ce que ça donne maintenant !)
  • The Host de Stephenie Meyer
  • The Book Thief de Markus Zusak

C’est déjà pas mal, et je suis sûre que j’en oublie ! Dites-moi quels livres vous voulez relire, ou ceux que vous relisez régulièrement ! 

 

A bientôt, je vous souhaite à tous de bonnes lectures !!

The Maze Runner, book 2: The Scorch Trials de James Dashner

Posté : 25 mai, 2017 @ 1:47 dans Avis littéraires | 2 commentaires »

Genre : Science-Fiction The Scorch Trials

Editeur : Chicken House

Année de sortie : 2013

Nombre de pages : 359

Titre en français : L’épreuve, tome 2 : La terre brûlée

Synopsis : Solving the Maze was supposed to be the end. No more puzzles. And no more running. Thomas was sure that escaping meant he would get his life back. But no one knew what sort of life they were going back to …

Burned and baked, the earth is a wasteland, its people driven mad by an infection known as the Flare.

Instead of freedom, Thomas must face another trial. He must cross the Scorch to once again save himself and his friends …

 

Avis : Je n’ai pas été une grande fan du premier tome de la série, mais j’avais quand même envie de poursuivre (et envie de regarder les films), donc, je me suis lancée !

L’action est présente dès le début, comme dans The Maze Runner : immédiatement, il arrive quelque chose au groupe, ce qui peut permettre au lecteur d’entrer directement dans l’histoire. Ce ne fut pas mon cas, parce que j’avais pas mal d’a priori sur The Scorch Trials, vu les éléments qui m’avaient dérangée dans le premier tome. En fait, ce n’est pas que je ne suis pas entrée dans l’histoire, c’est que je n’arrivais pas à m’attacher à Thomas, à me soucier véritablement de ce qui lui arrivait, et ce, jusqu’à la moitié du livre à peu près. Passée cette moitié, j’étais vraiment dedans, et j’avais envie de hurler sur Thomas selon les décisions (stupides) qu’il prenait. Les scènes d’action s’enchaînent, et les scènes d’horreur aussi : le groupe est confronté à des dangers qu’il n’imaginait pas, dès leur sortie de la base. Je ne sais pas ce qui est le pire : la première scène dans laquelle quelqu’un meurt, les orages ou les Cranks ; mais ce qui est sûr, c’est que le lecteur ressent du dégoût, de la peur pour les personnages – et c’est cela qui m’a permis d’apprécier le livre. J’étais toujours dans le doute, j’avais toujours peur qu’il arrive quelque chose à Thomas, à Minho ou à Newt ! C’est aussi dans ce tome que le lecteur en apprend plus sur les expériences de WICKED : [SPOILER] Il n’y avait pas un, mais deux labyrinthes : leur trajectoire est exactement la même, puisque le second n’est constitué que de filles avec un garçon, qu’ils sortent de la même façon, et qu’à leur sortie, quelqu’un meurt. [FIN DU SPOILER] Le lecteur se retrouve donc avec deux fois plus de questions qu’à la fin du premier tome, et j’espère vraiment trouver les réponses dans The Death Cure ! En revanche, je n’ai pas compris un des aspects de l’histoire, celui qui concerne Teresa. Je n’ai pas compris l’intérêt de ce qu’elle fait. Après en avoir parlé avec mon compagnon, il me dit qu’il pense que c’est pour voir la façon dont réagit Thomas quand il est soumis à la pression et au stress, mais je ne suis toujours pas convaincue. L’écriture n’est pas exceptionnelle, mais elle n’est pas mauvaise. La lecture est fluide, surtout maintenant que le lecteur est habitué au vocabulaire des Gladers ! Petit élément agaçant : une tentative de triangle amoureux !! Non !! Petit élément en plus : des personnages féminins !!

Thomas est toujours le personnage principal, mais, ce que j’ai apprécié, c’est qu’il ne se considère pas comme un leader, même si le lecteur comprend que c’est son rôle naturel et qu’il l’assume quand c’est nécessaire. Dès le début du roman, il est coupé mentalement de Teresa : il se retrouve alors seul, malgré la présence de ses amis. Sa seule obsession alors : la retrouver. Thomas fait preuve de courage, mais ne se laisse pas couronner de lauriers ; il essaie de ne pas trop espérer, parce qu’il sent qu’il va encore se faire avoir. Des souvenirs lui reviennent, et il tente de comprendre son rôle chez WICKED, ce que cette organisation fait exactement, pourquoi, et surtout, pourquoi lui et Teresa travaillaient pour elle. Il se révèle agaçant dans un passage particulier : [SPOILER] Teresa lui dit qu’elle va le trahir, il ne veut pas la croire. Quand elle tente de le faire tuer par le groupe des filles, il doute d’elle. Mais quand, une fois qu’il est séparé du groupe, elle lui demande de le suivre, il le fait. Mais … Non, enfin ! C’est, évidemment, un piège, dans lequel il saute à pieds joints et avec joie ! Très, très agaçant ! [FIN DU SPOILER] Sinon, j’ai réussi à m’attacher à lui une fois qu’il est réellement en danger. Quant à Teresa, je n’ai pas réussi à la supporter dans ce livre. Elle ment, elle trahit, elle dit des choses étranges sans s’expliquer … Et une fois que tout est terminé, elle agit comme si de rien n’était. D’un côté, je la comprends ; d’un autre, je n’ai pas envie. Et elle ne semble pas s’améliorer dans le dernier tome vu la dernière phrase qu’elle prononce dans celui-ci ! Sinon, j’apprécie toujours autant Newt, bien plus que Minho, qui lui aussi est agaçant ici, parce qu’il ne semble pas du tout le même que dans le premier tome ! De nouveaux personnages apparaissent comme Brenda, un peu étrange, mais que j’ai fini par apprécier, Jorge, carrément malsain, mais que le lecteur finit par accepter, Harriet et Sonya, qui, j’espère, seront encore présentes dans le dernier tome !

La fin[SPOILER] Elle ressemble étrangement au début de ce tome, en mode « remake » ! Le lecteur se doute que Thomas va subir une dernière épreuve, mais, apparemment, seul cette fois ! [FIN DU SPOILER] J’ai très envie de lire The Death Cure, mais j’ai peur d’être déçue, vu le nombre d’avis négatifs que je vois partout ! Après, je me dis que beaucoup de personnes ont détesté la fin de Divergente, et que je l’ai adoré, parce qu’elle était différente de tous les autres livres YA dystopiques qui existaient déjà. Donc, The Death Cure a une petite chance avec moi ! 

Petite comparaison avec le film, que j’ai vu juste après la lecture : quel est le rapport ? Ce n’est même pas la même ligne directrice !! J’ai largement préféré le livre, même si le film est bon. Peut-être que certaines scènes n’étaient pas réalisables, mais j’avais vraiment l’impression que le film n’avait rien à voir avec le livre. Sinon, très bon choix d’acteurs, du genre Thomas Brodie-Sangster (sa tête me fait toujours penser à Peter Pan, j’ai du mal à l’en dissocier !) et Nathalie Emmanuel (Missandei !), tous les deux dans The Game of Thrones !

 

Donc, un second tome meilleur que le premier, pas un coup de cœur à cause de cette tentative de triangle amoureux inutile, et parce que je n’ai pas su être happée dès le début. Hâte de lire la suite et fin !!

Everything Is Illuminated de Jonathan Safran Foer

Posté : 22 mai, 2017 @ 2:19 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Contemporaine Everything Is Illuminated

Editeur : Penguin Books

Nombre de pages : 276

Année de sortie : 2003

Titre en français : Tout est illuminé

Synopsis : (sur la couverture, à l’intérieur du livre) A young man arrives in the Ukraine, clutching in his hand a tattered photograph. He is searching for the woman who fifty years ago saved his grandfather from the Nazis. Unfortunately, however, he is aided in his quest by Alex, a translator with an uncanny ability to mangle English into bizarre new forms; a ‘blind’ old man haunted by memories of the war; and an undersexed guide dog named Sammy Davis Jr, Jr. What they are looking for seems elusive – a truth hidden behind veils of time, language and the horrors of war. What they find turns all their worlds upside down …

 

Avis : J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque universitaire, juste parce que je suis tombée dessus et que cela faisait longtemps qu’il était dans ma wish-list ; il faut dire que j’ai adoré Extrêmement fort et incroyablement près du même auteur !

Je peux vous dire que ce n’était pas gagné pour que j’aime ce livre : le début m’a paru assez confus, je n’ai pas tout compris, et j’avais du mal à me faire au langage d’Alex (qui s’appelle en fait Sasha !). Je n’avais pas lu le synopsis – comme souvent avant une lecture -, c’est peut-être la raison pour laquelle c’était dur pour moi d’entrer dans le livre. Je me suis même demandée si je n’allais pas arrêter ma lecture et la reprendre plus tard. Puis, est arrivé un passage qui m’a touchée, la page 43 de cette édition (je l’ai noté tellement c’était beau !), quand Yankel parle à la petite fille. Cela m’a émue, et je me suis dit qu’il fallait que je laisse une chance à Everything Is Illuminated. Comme j’ai bien fait !!

Si j’ai été si confuse au début, c’est, comme je l’ai dit, à cause du langage d’Alex, mais aussi parce que le lecteur se retrouve face à trois histoires imbriquées. D’abord, le langage : Alex/Sasha est Ukrainien. Sa langue natale est le russe, et il dit lui-même à son père qu’il parle anglais sans être excellent. Le lecteur s’en rend rapidement compte ; mais au lieu de l’agacer, cela le fait rire. Il transforme des expressions figées parce qu’il ne les connaît pas, ou même des verbes simples comme sleep, qui devient to manufacture Z’s. Cela rend le personnage adorable et drôle, même si c’est à son insu. Il est aussi très libre dans sa façon de s’exprimer, il ne censure pas : il peut donc dire que la chienne veut faire un 69 avec l’auteur. Je ne m’attendais tellement pas à ce genre de choses que j’ai éclaté de rire pendant toute la scène ! Autre sujet de confusion : les histoires imbriquées. Elles ne sont source d’égarement qu’au début du livre ; par la suite, le lecteur sait où il se trouve, qui parle. Il suit donc Alex/Sasha, son grand-père, la chienne et Jonathan (le héros) à la recherche d’Augustine dans une des histoires ; dans une autre, il découvre la vie des ancêtres du héros : Brod, Yankel, Safran. Et dans la dernière, sous forme de lettres, il découvre l’après-voyage en Ukraine : Jonathan est rentré en Amérique et Alex/Sasha lui écrit justement sur les autres histoires, qui forment le roman que l’auteur/personnage/héros écrit. J’ai adoré cette mise en abîme à plusieurs niveaux, procédé qui ne m’a finalement pas dérangé au cours de la lecture. Autre procédé qui peut déranger certains lecteurs, mais que j’ai aimé : les nombreux retours dans le passé, et les mélanges des différentes époques. Il y a parfois de quoi se perdre, mais le lecteur se souvient de qui vit à quelle époque. L’écriture est excellente, le style est décalé à plusieurs niveaux : le livre n’est pas écrit comme un roman ordinaire, les mélanges des trois histoires en fait un livre polyphonique et divers. De plus, l’auteur écrit de telle façon que les moments d’extrême violence ont l’air atténué, alors même que cette atténuation les rend plus forts encore. Il nous offre aussi des réflexions sur l’amour et sur la guerre, sujet sur lequel je reviens plus bas.

Comme vu plus haut, j’ai été très émue par un passage au début du roman, passage qui m’a permis de donner une chance au livre, et de l’apprécier pleinement. Et, à partir de ce moment, l’émotion a été pratiquement constante, variant en intensité, mais toujours présente. J’ai été émue par la découverte des relations de Sasha avec son père, son grand-père et son petit-frère. De plus, Sasha veut s’élever au-dessus de sa condition et nourrit des rêves qu’il partage avec Jonathan, et donc avec le lecteur. Sasha est, globalement, un personnage très touchant, bouleversant même parfois. Il désire se montrer fort, montrer qu’il est quelqu’un de bien, et qu’il peut devenir quelqu’un de « premium ». Sa façon de s’adresser à Jonathan à travers la première histoire même - il est narrateur alors – est touchante : il lui demande s’il s’exprime correctement, se corrige, écrit des passages qu’il demande finalement à Jonathan de ne pas mettre dans son roman. Il tente aussi de préserver « le héros » en le prévenant quand il évoque quelque chose que celui-ci ne voulait pas savoir. Dans ses lettres, il parle de sa façon d’écrire, des corrections que lui demande le héros, des passages qu’il ne veut pas voir figurer dans le roman parce qu’il ne veut faire de mal à personne, et surtout, parce qu’il veut donner une bonne image de tout le monde. Sasha est fait pour protéger, il le dit lui-même : « I exist in case you need to be protected. » (p. 227). J’ai aimé les images que lui et le héros emploient, notamment pour la lumière produite par les coïts lors de Trachimday ; j’ai aimé sa fragilité, qu’il tente de cacher, et finit par dévoiler au héros ; j’ai aimé sa façon de tenter d’aider son grand-père, sa peur de savoir et son envie de savoir, l’horreur qu’il ressent, et la compassion dont il est capable. En gros, j’ai adoré le personnage de Sasha.

D’autres personnages sont présents bien sûr : d’abord, Jonathan Safran Foer, aussi appelé par Sasha « le héros » parce qu’il est héros de la première histoire. Ce « personnages » porte le même nom que l’auteur, ce qui porte évidemment à confusion : nous sommes en présence d’un roman dans lequel l’auteur (référent dans la réalité) figure comme personnage (être fictif, imaginaire). Cela pousse le lecteur à voir dans le personnage le véritable écrivain. Celui-ci n’est narrateur que dans les chapitres concernant sa famille - il s’adresse même au lecteur à la fin, l’impliquant définitivement dans son roman. Jamais il n’est narrateur de sa propre histoire, ce qui fait que l’image que le lecteur a de lui lui vient à travers l’image qu’en a Sasha, et ce qu’il lui dit dans ses lettres. Sasha le voit comme « le héros », non pas au sens de « superhéros » ou quelqu’un dont il faut suivre l’exemple, mais comme le héros de l’histoire que Sasha raconte. Il est clair, à travers sa façon de lui parler, que Sasha a appris à apprécier Jonathan, même si le début ne semblait pas prometteur ; en effet, Jonathan a peur des chiens, parle vite anglais, et est végétarien dans un pays où l’on mange de la viande à tous les repas. Une sorte de fraternité finit par s’instaurer entre les deux personnages. Sasha se permet même de protéger Jonathan de ce qui est raconté par une femme ukrainienne en ne traduisant pas ce qu’elle raconte. Mais, à travers les yeux de Sasha, il est parfois difficile de pleinement apprécier Jonathan : en effet, le narrateur lui reproche de raconter la vérité, alors qu’en tant qu’écrivain, il pourrait l’embellir comme lui, Sasha, embellit sa vie par ses rêves, ou s’imagine qu’il a vécu des choses alors que c’est faux. Le lecteur est alors face à une réflexion sur le roman, la fiction et la biographie : l’écrivain a le pouvoir de changer l’histoire, de faire en sorte que les personnages soient heureux ; il peut altérer la réalité s’il est le seul à la connaître. Il peut ne pas dire, occulter, ou embellir. Mais ce n’est jamais ce que fait Jonathan, ni, donc, ce que fait l’auteur réel en écrivant Everything Is Illuminated, et c’est une des raisons pour lesquelles ce livre est un coup de cœur. Un autre personnage important – et pourtant, qui ne paie pas de mine au début - : le grand-père de Sasha, Alex – le grand-père et le petit-fils portent le même prénom, c’est normal ! Assez mystérieux, le lecteur comprend vite qu’il cache quelque chose. Cette révélation change sa vie, celle de son petit-fils, et celle de Jonathan. Bizarrement, dans le contexte, j’aurais dû m’y attendre, et pourtant, cela m’a choqué. Il devient étrangement attachant jusqu’à la fin ! D’autres personnages moins mis en avant – et qui ne s’expriment pas directement dans l’œuvre – se trouvent dans le livre : Little Igor, très touchant par la façon dont son frère parle de lui ; le père de Sasha, dont on comprend la violence au fil de l’œuvre, et qui finit par dégoûter le lecteur ; Sammy Davis Junior, Junior, une chienne complètement dérangée – mais les chiens ne le sont-ils pas tous ? -, qui apporte de bons moments de fous rires au lecteur ! ; la vieille dame que les personnages rencontrent au cours de leur recherche, une femme touchante qui raconte une histoire qui m’a semblé être la sienne ; Brod, une aïeule de Jonathan, un personnage exceptionnel que j’ai adoré découvrir ; the Kolker, compagnon fidèle mais à qui il arrive quelque chose qui va détruire sa vie ; Yankel, lui aussi touchant, même si je n’ai toujours pas compris son « crime ».

Je ne peux pas achever cette chronique sans parler du contexte, du pourquoi de la recherche de l’auteur : le grand-père de Jonathan a été sauvé des Nazis lors de la Seconde Guerre mondiale, et c’est la personne qui l’a sauvé que le petit groupe recherche. Et qui dit Seconde Guerre mondiale dit scènes émouvantes, scènes de guerre, scènes terribles. Il est important ici de préciser que la famille de l’auteur est juive, tout comme le village entier de Trachimbrod. Deux histoires, à nouveau, se mêlent : celle du grand-père de Jonathan et celle de celui de Sasha. Une des scènes, racontée par la vieille dame rencontrée lors de la recherche, est particulièrement dure à lire, tout comme l’est la révélation finale. Nous est alors offerte une réflexion sur la responsabilité pendant la guerre, comment peut-on déterminer si l’on est quelqu’un de bien ou quelqu’un de mauvais. Les deux derniers chapitres sont très émouvants : le premier est le dernier sur le passé, horrible à lire, qui fait venir les larmes aux yeux ; le second surprend le lecteur parce qu’il ne s’attend pas à voir ce personnage parler. Ce dernier chapitre rend la fin d’autant plus émouvante que c’est véritablement une fin.

 

Donc, un livre exceptionnel sur la Seconde Guerre mondiale, sur le passé, sur l’amour, un livre magnifique, différent des autres romans, un livre parfait.  

Shatter Me, book 2: Unravel Me de Tahereh Mafi

Posté : 18 mai, 2017 @ 11:54 dans Avis littéraires | 2 commentaires »

Unravel MeGenre : Science-fiction

Editeur : Harper

Année de sortie : 2013

Nombre de pages : 461

Titre en français : Insaisissable, tome 2 : Ne m’échappe pas

Synopsis : « Our lips touch and I know I’m going to split at the seams. He kisses me softly then strongly like he’s lost me and he’s found me and I’m slipping away and he’s never going to let me go »

Juliette has escaped from The Reestablishment. Now she’s free from their plan to use her as a weapon, and free to love Adam. But Juliette will never be freefrom her lethal touch. Or from Warner, who wants Juliette more than she ever thought possible. Haunted by her past and terrified of her future, Juliette knows that she will have to make some life-changing choices. Choices that may involve choosing between her heart – and Adam’s life.

 

Avis : J’avais adoré le premier tome, lu en mars, et je me suis dit qu’il était temps de continuer la série !

Avant d’entrer dans le livre, petite remarque sur cette couverture splendide ! Toutes celles de cette saga sont superbes, et font cas de l’évolution de Juliette, de son état d’esprit dans tout le livre. J’aurais donc dû me douter qu’il y aurait beaucoup de plaintes, beaucoup de drames, et beaucoup d’agacement du côté du lecteur ! En effet, ce tome, comme le précédent, est clairement centré sur l’histoire d’amour de Juliette, sur ses déboires amoureux, ses doutes, ses interrogations, et ses plaintes, sa façon de constamment s’apitoyer sur son sort. Bien sûr, il est difficile de vivre avec un don comme le sien, mais elle voit tout en noir, du début à la fin. [SPOILER] Et quand elle se rend compte qu’avec Adam, rien ne va comme prévu, elle se tourne vers Warner, pas parce qu’elle l’aime vraiment, mais 1) parce qu’il peut la toucher sans souffrir, 2) parce qu’ils se ressemblent beaucoup, parce qu’ils ont tous les deux été éduqués dans la haine et l’absence d’amour du côté des parents et du monde en général et 3) parce qu’elle veut le rendre meilleur, parce qu’elle veut lui montrer qu’il peut être quelqu’un de bien et ce, parce qu’elle-même veut se prouver qu’elle peut être quelqu’un de bien malgré son don. Ce qui peut être vraiment agaçant, c’est le fait qu’elle s’extasie sur sa beauté, qu’elle est incapable de penser à autre chose, incapable de réfréner ses pulsions. En gros, elle aime Adam, mais elle désire Warner. [FIN DU SPOILER] Donc, un beau triangle amoureux, qui s’explique – ce qui est important, parce que les instalove, les « ils sont tous beaux, comment choisir ?!! », non merci !! -, qui peut agacer – surtout du côté de celle qui se retrouve entre les deux, Juliette -, mais surtout, qui montre la difficulté de se retrouver dans ce genre de situation : aimer deux personnes à la fois, différemment, pas avec la même intensité, mais être incapable, au début en tout cas, de choisir entre les deux. Les triangles amoureux qui ne montrent pas ce dégoût de soi, cette impression d’être un monstre parce que tout le monde souffre qu’a Juliette, sont des mensonges. Ce n’est ni drôle ni facile de se retrouver dans un triangle amoureux, et Tahereh Mafi le fait bien comprendre ici ! Donc, pour clore la question de la romance : je ne suis pas du tout fan de ce genre, mais je trouve que l’histoire est bien faite dans ce livre. Seul problème : Juliette est tellement concentrée sur ses problèmes de cœur qu’elle ne s’intègre pas du tout à Oméga Point, et donc ne permet pas au lecteur de découvrir cette partie de l’univers de l’auteure. J’ai trouvé ça dommage !! J’avais très envie d’en apprendre plus sur la formation du groupe, sur les autres personnages, sur leurs pouvoirs, sur comment ils les ont développés, pourquoi ! J’aurais aimé voir des sessions d’entraînement ! Mais Juliette ne s’en soucie pas. Malgré tout, le lecteur en apprend un peu plus sur le Reestablishment, notamment la hiérarchie, comment c’est organisé, et leurs façons d’opérer, ce que j’ai trouvé intéressant ! L’action est présente ici, deux scènes de bataille – dont une de massacre – et des petites surprises, même si j’avais deviné une des révélations, [SPOILER] celle à propos de la parenté entre Adam et Warner – comment expliquer que les deux peuvent toucher Juliette autrement ? [FIN DU SPOILER] L’écriture de l’auteure est toujours aussi belle, même si elle m’a un peu moins touchée qu’à la lecture du premier tome.

Autant, dans le premier volume, Juliette ne m’avait pas agacé, autant, ici, elle ne cesse de penser à elle, à ses problèmes, sans jamais s’intéresser aux autres, aux personnes avec lesquelles elle vit, ou à ce qui se passe dans le monde dans lequel elle vit. C’est vrai que ses problèmes amoureux sont conséquents, et que son don est effrayant ; mais elle ne tente pas une seconde de s’intégrer, et se considère tant comme un monstre, qu’elle se dit que cela ne sert à rien de faire des efforts. Cela m’a énormément agacé, parce qu’elle ne leur laisse aucune chance. Bien sûr, elle n’a plus confiance en personne – comment faire confiance à quelqu’un quand vos propres parents vous ont vendue ?! – et elle ne connaît pas l’affection qui peut exister dans une famille ou entre amis. Donc, elle m’a aussi touchée, pour cette raison, et parce que ce qu’elle traverse n’est pas facile. Incapable de toucher qui que ce soit, ce qu’elle découvre au cours de ce tome ne fait qu’empirer la situation. Mais j’avais tout de même envie de la secouer !! Quant à Adam, je l’ai trouvé plus effacé dans ce tome que dans le précédent, et un peu agaçant lui aussi. Il doit s’entraîner pour maîtriser son don, mais se retrouve dans une situation difficile qu’il ne sait pas gérer. Il devient peu à peu l’ombre de lui-même ; de plus, il est trop solennel, trop agressif. Le personnage que j’ai vraiment apprécié dans ce tome est Kenji : il tente d’ouvrir les yeux de Juliette, taquine Adam pour qu’il se rende compte de son comportement. J’ai aimé sa façon de remonter les bretelles à tout le monde : il dit ce que le lecteur pense ! J’ai aussi aimé le découvrir, découvrir un peu son passé, et sa relation avec Castle. Warner est bien sûr toujours présent. Obsédé par Juliette, son seul objectif est de la retrouver. Ce qui est étrange à propos de lui, c’est que, dans le premier tome, le lecteur le déteste. Puis, dans ce volume, Juliette commence à le voir différemment, ce qui fait également changer la vision du lecteur – et, étrangement, c’est agaçant ! On se rend compte que la série n’est pas manichéenne, mais qu’elle fait réfléchir le lecteur : pourquoi Warner agit de la sorte ? Est-ce qu’il peut changer ? Est-ce qu’il est vraiment responsable ? J’aurais préféré continuer à le haïr, parce qu’avec le comportement d’Adam et les hésitations de Juliette, le lecteur se retrouve à plaindre Warner, et à l’apprécier ! D’autres personnages apparaissent dans ce tome comme Anderson - un peu manichéen, le méchant par excellence -, Castle, le rebelle naïf qui veut sauver tout le monde, mais qui a au moins le mérite de faire quelque chose contre le nouveau système, Sara et Sonya, que j’apprécie, même si elles ne sont pas encore assez développées me semble-t-il, et d’autres encore.

La fin est hallucinante !! Certes, c’est un peu tiré par les cheveux, mais c’est tellement prenant, le lecteur veut tellement savoir que cela passe inaperçu à la lecture. Elle est aussi nécessaire, sans quoi la situation ne pourrait pas changer ! Le tout dernier chapitre est rassurant pour la suite : [SPOILER] Juliette a enfin compris qu’il faut qu’elle se ressaisisse !! Elle va enfin agir !! J’ai attendu cela pendant toute la lecture !! [FIN DU SPOILER] Du coup, elle donne très envie de lire la suite (que je n’ai pas encore !) Hâte de lire le dernier tome !!

 

Donc, un très bon second tome, mais trop centré sur la romance, et pas assez sur le reste de l’univers de l’auteure. Certains personnages sont agaçants ; un seul dit ce que le lecteur pense. La suite (et fin) s’annonce meilleure !!

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