Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour mars, 2017

Splintered, book 2 : Unhinged de A. G. Howard

Posté : 14 mars, 2017 @ 5:36 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

Genre : FantastiqueUnhinged

Editeur : Amulet

Année de sortie : 2015

Nombre de pages : 387

Synopsis : Alyssa Gardner went down the rabbit hole and was crowned a Queen in Wonderland. She saved the life of Jeb, the boy she loves, and defeated Queen Red. Now all she has to do is graduate from high school. But Morpheus, the seductive, manipulative netherling who haunts her dreams, won’t let her leave her legacy behind that easily. When her two worlds collide and the intoxicating wildness of Wonderland starts to invade her « real » life, Alyssa must find a way to keep the balance between the two realms … or lose everything she loves.

 

Avis : J’ai adoré Splintered, premier tome de la série, que j’ai lu en été, et j’ai hésité à lire cette suite : c’était tellement original, tellement surprenant, que j’ai eu peur que le second volume ne soit pas à la hauteur du premier. J’ai aussi vu un avis négatif sur Unhinged et Ensnared qui m’a un peu refroidie. Je me suis finalement lancée !!

Quel bonheur de retrouver cet univers !! Toujours aussi gothique et morbide, toujours aussi fascinant, avec une réécriture  d’Alice’s Adventures in Wonderland qui reprend parfois des éléments précis, ce qui montre que l’auteure sait de quoi elle parle. J’ai adoré en apprendre plus sur ce pays des merveilles, ses lois, ses subtilités ! Encore une fois, A. G. Howard se montre prodigue en descriptions, ce qui aide le lecteur à imaginer ce qu’il lit, et à visualiser cet univers grandiose, ainsi que les vêtements d’Alyssa, les costumes pour le bal de promo, les décors. Le livre prend vie derrière nos yeux, et c’est vraiment exceptionnel ! Evidemment, la couverture - la plus belle des quatre livres pour moi ! – aide à se mettre dans l’ambiance avant même d’ouvrir le roman ! Comme dans le premier tome, il y a pas mal d’action ici, même si, à mon grand regret, nous ne retournons pas encore vraiment à Wonderland – seulement à travers d’autres personnages, ou d’autres éléments, mais Alyssa n’y met pas le pied, donc le lecteur non plus ! Une guerre est sur le point d’éclater entre Red et Alyssa, et elle risque de détruire à la fois le pays des merveilles et le monde des humains. On parle énormément de ce combat, difficile, et même impossible pour l’héroïne, et pourtant, il ne semble jamais arriver ! Cela entretient le suspense, et je dois dire que cela ne m’a pas gênée tellement j’avais envie de connaître la suite de toutes les intrigues qui s’entremêlent dans ce tome. C’est comme une préparation pour la véritable guerre plutôt que la guerre elle-même. Parlant de différentes intrigues, dans Unhinged, on en apprend plus sur les parents d’Alyssa – un régal ! -, sur la jeunesse de sa mère, sur son lien avec Wonderland, sur les lois de Wonderland, comme je l’ai dit plus haut, mais aussi sur Morpheus ; en gros, ce livre est dirigé vers le passé, afin qu’Alyssa et le lecteur sachent vraiment à quoi et à qui ils ont affaire. Petite mention pour le triangle amoureux : comme je crois l’avoir dit pour le premier tome, celui-ci, pour une fois, ne m’énerve pas, parce qu’il ne sort pas de nulle part. Les sentiments se justifient, et le lecteur lui-même a du mal à choisir ! Encore une fois, l’écriture est vraiment de qualité, mais cette fois, moins difficile à suivre pour moi : le premier tome était un peu flou à certains moments, j’avais du mal avec le vocabulaire employé par l’auteure. Ici, pas de difficultés ! Enfin, quelques passages teintés d’humour que j’ai adoré, soit dans les répliques, soit dans les situations. Mention spéciale : pas de manichéisme, ce que j’adore dans les livres !! C’est un monde tout en nuances, et non blanc ou noir.

Concernant les personnages, Alyssa, dans ce tome, m’a parfois agacé. Elle se fait tellement une opinion définitive sur les personnes qui se trouvent autour d’elle qu’elle ne se rend pas compte de leurs sentiments véritables, ou du fait qu’on peut se servir d’elles contre elle. A cause du fait qu’elle pense déjà les connaître, elle se retrouve dans des impasses, ou elle néglige des indices précieux qui auraient pu l’aider à agir plus rapidement. Aussi, elle tente de se convaincre qu’elle veut rester humaine, qu’elle ne veut pas laisser son côté netherling se manifester : elle se force à se retenir, ce qui crée des situations où elle ne se contrôle plus du tout. Dans ce tome, Alyssa apprend à concilier les deux parties de sa vie qu’elle ne voulait pas voir se mêler, et elle comprend que la seule façon pour elle d’être elle-même est de s’accepter, à la fois humaine et netherling, « le meilleur des deux mondes ». Elle reste tout de même attachante. Mention spéciale à son apparence de netherling !! Quant à Morpheus, il m’a beaucoup moins agacé que dans le premier tome ; mon agacement s’est reporté sur Allie. Ici, il est possible de comprendre ses sentiments, de le comprendre : son attachement pour Wonderland et tous ses habitants, sa passion pour Alyssa, sa jalousie maladive envers Jeb, son amertume envers Alison. Son arrogance cache sa sensibilité en mettant en avant sa confiance en soi. Certains passages le montrent même touchant [SPOILER] par exemple, quand il prend soin de Rabid White [FIN DU SPOILER] Et cette fois, c’est Jeb que j’ai moins apprécié. Concentré sur sa carrière, il néglige Alyssa, tout en travaillant pour leur futur. Incapable de se souvenir de son séjour à Wonderland, il est une proie facile pour qui veut manipuler Allie. Certaines de ses réactions m’ont agacée, mais j’admire sa combativité. D’autres personnages sont mis en avant dans ce tome : Alison, la mère d’Alyssa, que j’ai aimé découvrir, [SPOILER] et qui se révèle vraiment attachante [FIN DU SPOILER], Thomas, son père [SPOILER] grosse révélation de ce tome !! [FIN DU SPOILER], Chessie, tellement mignon !!!!, Rabid White, lui aussi mignon dans sa « creepiness », Jenara, un personnage attachant, même si elle n’apparaît pas longtemps, Red, déterminée et blessée par ce qu’elle ressent comme une trahison, une méchante que je ne trouve pas encore assez développée – dans le troisième tome ?! -, Sister Two, le personnage le plus effrayant du livre, qui cherche à se venger, et c’est encore pire que dans le premier tome !! – pourquoi toujours des araignées géantes ? -, petite apparition d’Ivory, personnage que j’aime beaucoup !

La fin laisse un arrière-goût amer [SPOILER] il est rare que les héros échouent, et si, c’est bien un échec qu’essuie Alyssa, malgré l’espoir que l’on peut sentir dans la dernière scène [FIN DU SPOILER] ; dans tous les cas, elle donne très envie de lire la suite !!

 

Donc, malgré quelques petits agacements, un second tome à la hauteur du premier, qui creuse encore un univers fascinant, qui montre un monde gris, et non manichéen, et qui donne envie de lire la suite !!

Maudits de Joyce Carol Oates

Posté : 9 mars, 2017 @ 2:19 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Contemporaine, Fantastique, Historique Maudits

Editeur : Philippe Rey

Année de sortie : 2014

Nombre de pages : 810

Titre originel : The Accursed

Synopsis : Jusqu’alors havre de savoir, paisible autant que réputé, Princeton est encore, en ce mois de juin 1905, une communauté anglo-saxonne riche et privilégiée sous tous les rapports. Mais ce matin-là, à l’heure même de son mariage, au pied de l’autel, Annabel Slade, fille d’une grande famille des lieux, est enlevée par un homme étrange, vaguement européen, qui, en fait, pourrait bien être le Diable en personne. Et Princeton ne sera plus jamais comme avant. L’affaire plonge non seulement les Slade dans la honte et le désespoir, mais elle révèle l’existence d’une série d’événements surnaturels qui, depuis plusieurs semaines, hantent les habitants de la ville et ses sinistres landes voisines. Habitants parmi lesquels on compote Woodrow Wilson, président de l’Université, obsédé par l’idée du pouvoir, ou encore le jeune socialiste Upton Sinclair et son ami Jack London, sans oublier le plus célèbre des écrivains/buveurs/fumeurs de l’époque, Samuel Clemens-Mark Twain, tous victimes de visions maléfiques.

La noirceur règne parmi ces personnages formidables que Josiah, le frère d’Annabel, décidé à la retrouver, va croiser au cours de cette chronique d’une puissante et curieuse malédiction : car le Diable est vraiment entré dans la petite ville et personne n’est épargné … à part le lecteur à qui est offerte avec ces Maudits une fascinante étude de l’histoire et des mœurs des Etats-Unis au début du XXe siècle.

 

Avis : Ce livre m’a été prêté par une amie ; je n’avais lu que Délicieuses pourritures de l’auteur, et Blonde m’attendait sagement sur une étagère !

Maudits commence fort avec une note de l’auteur qui nous fait comprendre seulement à la fin de celle-ci que celui qui parle n’est pas Joyce Carol Oates, mais le narrateur : nous sommes donc en présence d’une narration à la première personne et d’un récit enchâssé ! Je trouve ce procédé plutôt rare, je crois ne l’avoir rencontré que dans Les Bannis et les Proscrits de James Clemens, où l’identité du narrateur est une véritable surprise ! Ici, le lecteur sait qui est le narrateur, sans vraiment le relier à l’histoire pour l’instant – cela ne se fera qu’à la page 499 ! Et il est alors possible de douter de ce personnage, de cet homme qui se permet de parler d’une époque qu’il a vaguement connue, et surtout, en voyant de quelle façon il est impliqué ! Cela amène le lecteur à se demander quel est l’avis de celui qui se présente comme un « historien », quel est son rôle, pourquoi il entreprend de tout connaître sur la Malédiction, et surtout, comment il a accès à autant de documents personnels ! [SPOILER] J’ai ma petite idée sur la question : fils présumé d’un démon, ou même du Diable, il veut peut-être comprendre son origine, voir dans quelles circonstances est arrivée sa naissance, comprendre son contexte. [FIN DU SPOILER] Toute cette histoire fait partie de sa propre histoire familiale, puisque des membres de sa famille sont impliqués dans la Malédiction qui frappe Princeton. De plus, quand il donne des détails sur certains événements, plutôt que de dire franchement les choses, il nous laisse parfois entendre ce que cela implique, comme les nombreuses occurrences du mot « indicible », que le lecteur doit interpréter seul, sans explication, ou des morts mystérieuses dont on ne comprend pas vraiment la cause [SPOILER] comme celle d’Oriana. Est-elle montée toute seule sur le toit ? Est-ce Annabel qui l’y a entraîné ? A-t-elle été poussée du haut du toit, s’est-elle laissée tomber, a-t-elle été précipité de plus haut encore, alors qu’elle « volait » ? [FIN DU SPOILER]. Parlons plus précisément de cette Malédiction : elle est liée à la religion, puisque l’on parle d’une apparition du Diable ; elle est terrifiante, faite de morts atroces dans des circonstances mystérieuses que le narrateur parvient toujours plus ou moins à élucider, ou desquelles il nous fait comprendre l’origine. Ces morts sont parfois difficiles à lire [SPOILER] comme celle d’Adelaide Burr, qui me fait encore tressaillir quand j’écris cet article !! [FIN DU SPOILER] Cette Malédiction se rapporte plus spécifiquement à la famille Slade, et commence par les toucher « concrètement » – car la première manifestation ne tue personne, et n’est pas directement liée aux Slade. Elle est aussi faite d’apparitions de fantômes, et d’un royaume diabolique, un monde effroyable qui se veut un peu une métaphore de la société présentée par l’auteur. Petite remarque sur l’écriture : elle est bonne, même traduite, mais il y a de nombreuses fautes dans l’édition !! J’ai aussi aimé l’humour parfois de certaines remarques, humour auquel je ne m’attendais pas dans ce genre de livres !

En effet, la société de l’époque est mise en lumière dans ce livre : l’auteur nous montre la façon dont les femmes et les personnes de couleur, ou de confession religieuse autre que le protestantisme, sont traités à Princeton. De nombreux personnages masculins dont la « voix » se trouve dans le livre sont d’une misogynie qui indigne le lecteur, parlant des droits de la femme comme des aberrations : Woodrow Wilson évoque le fait que des femmes puissent faire de la politique comme quelque chose d’impensable ; Horace Burr traite sa femme comme une invalide incapable de penser, il l’entoure d’ouate, la met dans un cocon protecteur où seul lui peut entrer ; Dabney Bayard se moque d’Annabel quand elle emploie le verbe « penser » parce que, pour lui, les femmes ne pensent pas. Quant au racisme, il est présent partout : dans les domestiques noirs, traités comme des meubles, dans la première scène à Camden, choquante à lire, dans la façon de traiter les Juifs, qui doivent vivre en dehors du campus. Le métissage est vu comme une horreur, et le discours de Jack London chez MacDougal est aberrant : évocation de la supériorité et de la pureté de la race blanche dans la bouche d’un soi-disant socialiste. Et, quand on lit ce livre en 2017, on se dit que ces propos sont encore tenus par certains, que la place des femmes n’est pas encore bien assise, ni celle des personnes de couleur. Quelle tristesse de voir que cette critique est donc toujours d’actualité !! Une autre réflexion se fait sur la religion, mais ici, je vais vous spoiler : [SPOILER] Dieu n’est pas bienveillant, mais un dieu de colère, Dieu et le Diable ne font qu’un, et ses anges de colère sont des démons. Une belle critique de la religion devant laquelle le lecteur est forcé de se remettre en question. [FIN DU SPOILER]

Sur le plan littéraire, Stephen King, dans son commentaire de Maudits, parle du « meilleur roman gothique postmoderne ». Il a tout à fait raison !! J’ai retrouvé de nombreux éléments du gothique dans ce roman : d’abord, cette narration ambiguë, de laquelle le lecteur doute parfois, parce que le narrateur est impliqué, mais ne dit pas à quel point, et ne donne pas son opinion directe sur ce dont il parle ; le fait que la narration, bien que portée par le narrateur, se fasse à plusieurs voix, avec des extraits de journaux, des lettres, des discours ; ce premier démon, qui m’a beaucoup fait penser à M. Hyde par son aspect physique, et par l’impossibilité pour Josiah, qui enquête sur lui, d’obtenir la même description par tous ceux qu’il interroge ; les décors, manoirs, châteaux, forêts, marais, et surtout, ce passage dans une forêt d’arbres morts, dans laquelle Annabel, Wilhelmina et Todd font une rencontre inquiétante ; la reprise de la scène de l’enlèvement et de l’image de la femme dans ces romans, qui montre, normalement, des femmes en détresse, soumises, qui se laissent attraper par leur poursuivant, un dominateur qui leur fera du mal sans qu’elles puissent réagir ; [SPOILER] ici, l’image est reprise pour être détournée : Annabel s’enfuit, Wilhelmina ne se laisse pas coller l’étiquette de séductrice dans le dos, Adelaide tente de prendre un peu de liberté. Même s’il est vrai que les autres femmes se laissent séduire, notamment par le comte, elles agissent tout de même : je suis persuadée que Lenora et Amanda ont assassiné leur mari ! [FIN DU SPOILER] ; reprise aussi de l’image de l’homme séducteur qui se révèle être un monstre brutal et sans cœur : mais cette image colle plus aux hommes de Princeton qu’aux démons qui l’envahissent. En effet, [SPOILER] l’origine de la Malédiction est un meurtre commis par un homme sur une femme, et la plupart des hommes de Princeton tente ou parvient à tuer sa propre femme. Le monstre s’empare bien des hommes, mais peut-être simplement pour révéler ce qu’ils sont vraiment, et qu’ils cachent habilement [FIN DU SPOILER] ; la confession, à la fin, qui m’a fait penser à Dr. Jekyll and Mr. Hyde ; les démons, monstres, et la mention du vampire !

Il n’y a pas vraiment de personnages principaux, tous ceux qui se trouvent dans le livre ont leur rôle à jouer et apparaissent au premier plan à un moment donné. Les seuls qui reviennent sans cesse, et dont le nom est commun à tous les autres protagonistes, sont les membres de la famille Slade. D’abord, Annabel, le premier jouet du démon. Elle représente la femme qui voudrait une liberté qu’elle ne peut pas acquérir, que sa famille – et encore moins son futur mari ! - ne veut pas lui accorder. Naïve, elle rêve d’un homme qui l’aimerait vraiment et lui permettrait de faire ce qu’elle désire. Quand elle rencontre Axson Mayte, elle pense avoir découvert un gentleman. Par la suite, avec ce qui lui arrive, le lecteur – et les autres personnages – comprenne qu’Annabel est une jeune femme intelligente qui a été retenue dans le carcan de sa famille, ce qui l’a poussé à fuir avec un homme qu’elle ne connaît pas. Ingénieuse, elle fait preuve de courage. Son frère, Josiah, découvre, quant à lui, la société avec un éclairage totalement différent de celui que sa famille y jette. Il voit le racisme, la misogynie, la misère, l’exploitation, et il ne comprend pas que les grandes familles de Princeton puissent laisser faire ça sans réagir. Entêté, il tente de convaincre ses parents, son grand-père. Il tente aussi de retrouver sa sœur, certain qu’elle a été enlevée. Il a un sens de l’honneur accru, mais se voit tourmenté par des voix démoniaques qu’il tente de rejeter. Quant à Todd, son cousin, c’est un enfant étrange, apparemment conscient de forces surnaturelles, ou, en tout cas, sujet d’événements étranges, que lui-même n’explique pas. Personnage ambivalent, il est à la fois turbulent et grave, car plus proche d’un monde que les autres ne veulent pas voir. Sa petite sœur Oriana est plus effacée, mais elle aussi plus sensible à des forces surnaturelles. Les adultes, quant à eux, sont imperméables à ce que racontent les enfants, en raison, sans aucun doute, de leurs peurs et de leurs préjugés. Copplestone est imbuvable, Lenora, effrayée et – apparemment – faible, Henrietta, peu présente dans le livre, Augustus également : il est seulement présent dans des scènes l’opposant à son fils. Finalement, Winslow, grand-père, deux fois veuf, un homme respectable, que tout le monde aime, religieux, à la limite de la dévotion. [SPOILER] Quelle surprise de comprendre que tout vient de lui, et de voir en lui, non pas un homme honorable, mais un disciple du Dieu/Diable ! [FIN DU SPOILER] D’autres personnages apparaissent, sur lesquels je vais tenter de passer plus rapidement : Adelaide Burr, un personnage que j’ai apprécié, étrangement, une femme invalide, incapable de faire quoi que ce soit, qui m’a touchée, qui tente de se cultiver dans un domaine occulte, qui tente de prendre part à la vie mondaine, à la vie tout court, enfermé dans une maison d’où elle ne peut sortir, et les nouvelles du monde ne lui parviennent que déformées ; Horace Burr, personnage ambivalent, que l’on cerne facilement : [SPOILER] frustré par des années d’abstinence – mais était-il vraiment abstinent ? – le démon qui s’empare de lui le rend lubrique, lui qui se retenait devant sa femme – ou qui était sincèrement tendre, le lecteur ne peut pas savoir [FIN DU SPOILER] ; Wilhelmina Burr, personnage que j’ai apprécié pour son côté libre, son mépris (relatif) des convenances ; les FitzRandolph, Amanda et Edgerstoune, le second très effacé, la première présente car touchée par la Malédiction ; les Van Dyck, Pearce et Johanna, le premier certain d’être le seul à pouvoir rompre la Malédiction, un philosophe déchu, et la seconde, elle aussi victime de la Malédiction ; Dabney Bayard, détestable ; Woodrow Wilson, clairement tourné en ridicule à plusieurs reprises, qui montre la politique sous un jour détestable, tout comme avec Jack London, et ses fausses convictions socialistes. J’étais dégoûtée en lisant son discours face à la foule, puis celui qu’il fait en privé, tout à fait différent. Enfin, Upton Sinclair, présenté comme un homme déterminé, résolu, au risque de perdre sa famille.  

La fin livre enfin la vérité sur les origines de la Malédiction !! Et c’est là que demeure toute la réflexion sur la religion : il faudrait alors relire pour comprendre tous les indices !

 

Donc, un livre puissant, excellent par tous ses aspects, qui fait frissonner et rire, réfléchir aussi, tout en réécrivant le roman gothique !! Coup de cœur !!

BLOG de Maliki

Posté : 3 mars, 2017 @ 2:26 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

Genre : Bande-dessinée BLOG

Editeur : Autoédité

Année de sortie : 2016

Nombre de pages : 304 + 16 bonus

Synopsis : « On a écrit beaucoup d’histoires sur d’abominables monstres qui échappent à leurs créateurs, ou sur des robots rebelles devenus incontrôlables et prêts à en découdre avec l’humanité. Mais je ne me souviens pas d’avoir lu quelque chose sur un personnage de BD qui persécuterait son dessinateur …

Remarquez, ça ne risque pas de m’arriver. Tout ce que je fais, tout ce que je pense, m’est totalement personnel, et ce n’est pas un vulgaire dessin qui va me dire quoi f… AIE ! » Souillon. 

 

Avis : J’ai découvert Maliki au lycée, et depuis, j’ai acheté tous les tomes disponibles, j’attends toujours avec impatience le prochain tome ; et, en novembre 2016, je me suis rendue que j’avais raté le lancement du projet Ulule pour la publication de BLOG !! Quelle déception ! Et quelle joie d’apprendre que je pourrais me le procurer en février !! J’ai sauté sur l’occasion évidemment, et, cette fois, j’ai pris l’édition collector !

Quel plaisir de retrouver Maliki et toute sa bande !! Des graphismes toujours aussi excellents, des personnages toujours aussi attachants, des histoires toujours aussi intéressantes, drôles, sérieuses ou tristes. Je ne suis pas le blog de Maliki, je préfère les versions papier pour les livres ; c’est pour cette raison que j’ai appris en lisant BLOG, que Fleya était morte … Je me suis sentie tellement mal … Cela peut paraître idiot, parce que certains lisent cette BD comme de la fiction, mais le fait est que Fleya était un véritable chat, et que ça me brise le cœur de savoir que l’auteur a perdu un de ses compagnons. Je m’imagine à sa place … J’ai aimé découvrir Arya et Luma, des chatons Maine Coon, nouvelles compagnes de Feänor que j’étais contente de retrouver ! Bien sûr, s’y trouve aussi Becky, assistante de Maliki, Fang, désormais ado, Kevin, les nouveaux voisins, Fénimale, et, évidemment, ai-je besoin d’en parler, Maliki, que j’adore ! L’auteur, à travers elle, peut nous parler de tous les sujets : ses chats, la douleur de la perte, la douleur liée aux attentats, la résilience, le fait d’être auteur de BD, ce que cela implique, ses choix, sa vi en Bretagne. Cette BD est profondément humaine, elle nous parle de la vie, elle nous en parle souvent avec humour, elle nous fait exploser de rire, et pourtant, elle peut aussi nous faire prendre conscience, nous faire pleurer.

 

Donc, un album excellent qui nous permet de retrouver presque tous nos personnages préférés ! Maliki est le seul personnage de BD que je suis ; si vous voulez comprendre pourquoi, n’hésitez pas à lire ses BDs, elles sont excellentes, vous ne le regretterez pas !!

Repose-toi sur moi de Serge Joncour

Posté : 3 mars, 2017 @ 1:18 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Contemporaine Repose-toi sur moi

Editeur : Feryane

Année de sortie : 2016

Nombre de pages : 455

Synopsis : Aurore est styliste et mère de famille, Ludovic ancien agriculteur reconverti dans le recouvrement de dettes. Il n’ont rien en commun, mais partagent la cour d’un immeuble parisien où des corbeaux ont élu domicile. Elle en a une peur bleue, alors que son voisin saurait, lui, comment s’en débarrasser. Pour cette jeune femme, qui tout à la fois l’intimide et le rebute, il va les tuer. Ce premier pas les conduira sur un chemin périlleux qui, de la complicité à l’égarement amoureux, les éloignera peu à peu de leur raisonnable quotidien.

Serge Joncour signe un grand roman de l’amour et du désordre.

 

Avis : J’ai été obligée de lire ce livre pour les cours : je n’étais pas du tout emballée, surtout qu’une amie avait détesté, et que nous avons souvent – pas toujours – la même opinion.

Eh bien, je ne me suis pas trompée. D’abord, ce livre n’est pas mon genre du tout : romance qui vient de nulle part, tergiversions sur « est-ce que c’est bien ? », « je ne devrais pas » « il/elle n’est pas fait pour moi ». L’histoire m’a semblé plate, il se passe des petites choses mais rien d’original ou de jamais vu, pas mal de clichés, et des symboles déjà bien utilisés. Les scènes sexuelles m’ont laissé sans voix tant elles sont écrites de manière à la fois vulgaire et en même temps je me suis dit « mais à quoi ça sert ? » : le gars parle quand même d’engouffrer son avant-bras dans sa jupe ! La violence est aussi bien présente, notamment dans une scène elle aussi inutile : à quoi ça servait de montrer un chien en sang parce qu’il a le museau défoncé par un coup de poing, avec une clé entre les doigts ? Je crois que c’est vraiment à partir de cette scène que j’ai détesté ce livre. Des réflexions sont aussi présentes ici, sur l’amour, sur la peur, sur la vulnérabilité, sur l’image que la société et la famille nous donne et dont on n’arrive pas à se dépêtrer. Celle sur l’amour est présente un peu partout dans la littérature, le besoin de l’autre, le fait de ne pouvoir penser qu’à lui, de vouloir le voir tout le temps, d’imaginer la vie avec lui, surtout dans une relation adultère, de se demander si ce qu’on fait est bien, si ça ne fait pas du mal à l’autre ; pour la peur, l’image de la société, c’est pareil, déjà lu : oui, la société nous renvoie une image et nous sommes obligés de l’assumer, ce qui nous fait peur et nous rend fragiles. Ces thèmes, traités avec une bonne écriture et une histoire intéressante, voire originale, ne m’auraient pas du tout gênée. Le plus gros problème de Repose-toi sur moi, c’est l’écriture : pas de style ; des phrases à rallonge sans points, qu’avec des virgules ; des tentatives, pas de métaphores, ni d’écriture poétique, de quelque chose on va dire, mais des tentatives qui ratent ; des tournures de phrases bizarres – je relisais parfois pour être sûre que ce n’était pas moi qui avais mal compris – ; des répétitions des mêmes mots, expressions ou phrases tout le long du roman ; cette insistance sur le fait de frapper, de tuer, de se défouler.

Quant aux personnagesAurore m’a agacée, une femme qui ne sait pas ce qu’elle veut, qui se dit : « Non, je ne veux plus le revoir », et qui lui saute dessus dès qu’elle le voit, qui culpabilise, mais pas trop, qui le manipule comme elle veut, sans qu’il s’en rende compte, qui m’a semblé jouer la fragile alors qu’elle a les ressources en elle pour s’en sortir. Son complexe de supériorité au début – et même peut-être encore après – est aussi énervant : Ludovic est un paysan, et elle, une grande dame, elle vit dans un appart’ à deux millions, lui dans un minuscule deux-pièces. En gros, elle aime son confort, elle ne veut pas le perdre, mais elle veut de l’aventure dans sa vie, de l’aventure qu’elle peut vite éjecter si elle a envie. Quant à Ludovic, au début, je l’ai bien aimé. Il est perdu dans Paris, une ville trop grande pour lui, une ville qui ne lui convient pas, mais où il tente d’oublier le chagrin qui l’a brisé suite à la mort de sa femme trois ans auparavant. Il aimerait retourner vivre à la campagne, mais l’exploitation dans laquelle il vivait avec ses parents n’est plus à lui. On sent, au fil du roman, qu’il est fragile lui aussi, qu’il est vulnérable, mais qu’il ne peut pas le montrer à cause de l’image que les autres ont de lui : un grand gaillard qui ne se laisse pas faire, et qui, s’il s’énerve, peut tuer sans problème. Et arrive cette scène avec le chien, et là, Ludovic, désolée, mais je te déteste. Pas possible de te sauver de ce naufrage. D’autres personnages apparaissent : Richard, golden boy égoïste qui ne pense qu’à retourner vivre aux Etats-Unis, Iris et Noé, les enfants d’Aurore et Richard, jumeaux, qui font de brèves apparitions pour montrer que les enfants sont joyeux et que leur mère se sent coupable, l’associé, dont j’ai carrément oublié le nom, le type véreux par excellence, etc.

La fin est un peu en mode « happy ending », et en même temps, on ne sait pas ce qui va arriver aux personnages (pour ceux que ça intéresse, bien sûr !) La dernière image est jolie, mais encore cliché [SPOILER] Ludovic entouré de personnes qui sont là pour l’aider, lui qui ne voulait pas qu’on le voit dans le besoin, comme quoi, la société n’est pas si mal faite, et il y a toujours des gens sur qui on peut compter, blablabla [FIN DU SPOILER] Je pense qu’il est visible dans cette chronique que ce livre m’a profondément déplu et agacée !

 

Donc, une déception, un livre qui m’a énervé, sans écriture et pourvu d’une histoire banale.

Bilan février 2017

Posté : 2 mars, 2017 @ 4:49 dans Bilan | 2 commentaires »

Coucou à tous !!

Déjà février de fini, je pense que cette année va passer comme un coup de vent, c’est assez flippant !! Je m’attendais à ne pas trop lire ce mois-ci, mois le plus court de l’année oblige et, finalement, le bilan n’est pas mal !

 

J’ai reçu ou acheté 3 livres : déjà mieux que le mois dernier, avec 18 !!

 

Les Disparus du Clairdelune

 

 

  • La Passe-Miroir, tome 2 : Les Disparus du Clairdelune de Christelle Dabos : le premier tome était extra, alors mon chéri m’a offert le suivant dès que je l’ai fini ! J’ai vraiment hâte de le lire, et en même temps, je me retiens pour l’instant, étant donné qu’on ne connaît pas encore la date précise de sortie du troisième tome – j’ai entendu parler de juin, mais je ne suis pas sûre ! Normalement, ce serait pour cette année, gardons espoir !!

 

 

 

Shatter Me

 

 

 

 

  • Shatter Me, book 1 de Tahereh Mafi, un petit cadeau de ma soeur qui veut absolument que je lise cette série !! Et cette couverture !!

 

 

 

 

 

BLOG

 

 

 

  • BLOG de Maliki, une nouvelle BD de cet auteur que j’adore !!! C’est la seule BD que je « suis », même si ce livre ne fait pas partie de la « série ». J’ai vraiment hâte de le lire, et en même temps, je me le réserve pour un moment où j’en ai vraiment besoin – je pense quand même que je ne vais pas tarder, il m’appelle trop !!

 

 

 

 

 

 

J’ai lu 11 livres, pas mal pour ce mois pendant lequel je ne m’attendais pas à lire autant ! 7 romans, 1 non-fiction, 2 comics et 1 pièce de théâtre !

  • Premier livre du mois : Gone Girl de Gillian Flynn ! Il était temps que je lise ce livre depuis le temps qu’on m’en parle ! Je m’attendais à être surprise bien sûr, mais pas autant !! Quel retournement de situation, c’est presque un lavage de cerveau pour le lecteur qui n’en revient pas ! Une seule chose m’empêche de faire ce livre un coup de cœur : la folie d’un des personnages. C’était dérangeant ! La scène dans la cuisine … Mais comment peut-on faire ça ?!! C’est un très bon thriller, bien effrayant par certains aspect, seulement un peu faible du côté de l’autre personnage, celui qui n’est pas fou !

 

  • The French Lieutenant’s Woman de John Fowles, ou comment écrire un super livre avec une histoire revue des tas de fois. J’aurais pu adoré ce roman sans cette histoire qui m’a un peu agacé, et ennuyé. L’auteur réécrit à la manière de l’époque victorienne, avec des personnages « clichés », et tout ce qui avait cours alors, dont la misogynie – un peu énervant ! J’ai adoré les passages de réflexion sur la période victorienne justement, ou celles sur la fiction en elle-même, sur l’écriture. L’auteur joue avec son lecteur, et c’est agréable. La fin est assez confuse, puisqu’il semble nous laisser le choix : il en écrit trois, et celui qui lit se débrouille avec ça ! L’écriture de l’auteur est très bonne ; en fait, il est dommage que l’histoire et les personnages ne m’aient absolument pas touché, cela m’a fait paraître le temps long, j’ai même lu un autre livre entre temps, Gone Girl, que j’ai fini avant même !

 

  • Le fusil de chasse de Yasushi Inoué, ou la poésie japonaise qui charme le lecteur comme un serpent, tout en lui présentant une histoire d’adultère vue par trois femmes qui écrivent au même homme. J’ai d’abord adoré ce partage de point de vue, ainsi que cette forme épistolaireL’écriture est fabuleuse, le lecteur se laisse porter, se laisse balloter par la voix de ces femmes. J’ai aimé aussi le fait que le récit soit enchâssé, et que l’on revienne au premier narrateur à la fin. Un seul bémol peut-être : la taille du livre. J’aurais aimé avoir plus de lettres, plus de détails sur cette histoire, peut-être la réponse de l’homme. Une très belle découverte.

Cannibales

 

 

  • Cannibales de Régis Jauffret, ou le premier coup de cœur du mois ! D’abord, j’aurais dû mieux lire le synopsis, parce qu’en voyant que c’était encore un roman épistolaire, j’ai été surprise, alors que c’était spécifié ! L’histoire aurait pu être glauque, étrange, flippante, pas du tout mon genre ; mais portée par cette écriture que j’ai adoré, elle est devenue jubilatoire ! J’ai aimé les réflexions amenées par les deux femmes, ce doute constant que j’ai eu sur la vérité de ce que je lisais, cette impression de folie qui se répand chez tous les correspondants. J’ai tout aimé, je ne vois absolument rien à redire sur ce livre, c’était un véritable plaisir de le lire ! D’ailleurs, il devrait en exister plus écrits avec ce talent ! 

 

 

 

  • Miss Peregrine’s Peculiar Children, book 2 : Hollow City by Ransom Riggs : j’avais adoré le premier tome l’année dernière ; celui-ci est aussi excellent, il manque juste la surprise et l’originalité de la découverte initiale. J’ai adoré retrouver les enfants, en apprendre plus sur le monde des Particuliers, découvrir de nouveaux Particuliers aussi, de nouveaux pouvoirs, suivre les héros dans leur quête pour aider Miss Peregrine. Les retournements de situation sont incroyables et bien menés, même si, à un moment donné, je me suis dit que, décidément, ils s’en sortaient toujours, c’était presque trop facile ! Aussi, je ne suis pas fan des récits de voyage, et ici, nous sommes en présence de ce genre d’histoires, mais l’univers m’a à nouveau conquise !! La fin m’a laissée bouche bée, je ne m’attendais pas du tout à ça !! J’ai hâte de lire la suite, je me demande comment tout cela va finir !! Donc, même si ce tome était un peu moins bien que le premier volume, et que j’ai ressenti moins d’émotions, j’aime tout de même énormément cette série coup de cœur !

 Les fiancés de l'hiver

  • La Passe-Miroir, tome 1 : Les fiancés de l’hiver de Christelle Dabos ou le livre que je ne m’attendais pas du tout à aimer autant ! J’en avais beaucoup entendu parler, je ne voyais que des éloges partout, mais, du coup, c’est souvent ce genre de livres qui me fait défaut, que, finalement, je n’apprécie pas autant – ou pas du tout – par rapport à tous les avis que j’ai vus – comme The Martian qui m’a tellement déçue, parce que je m’attendais à adorer, et, en fait, non ! Eh bien, je comprends maintenant la popularité des Fiancés de l’hiver ! Un univers très intéressant, et même fascinant, Ophélie, que j’ai beaucoup aimé, une héroïne différente des autres, qui subit, mais parce qu’elle agit, et qui, on le sent, va prendre son avenir en main !, les intrigues de Cour, dont je suis toujours une grande fan, et là, je peux dire que j’ai été servie !, les pouvoirs que détiennent les personnages, fascinants eux aussi, le complot, que l’héroïne et le lecteur ne comprennent pas tout de suite, mais qui va sans doute prendre de l’ampleur dans le tome suivant, une écriture vraiment agréable, fluide, belle à lire ! Le seul problème peut-être : le fait que je ne sois pas entrée immédiatement dans l’histoire, mais avec quelques réserves qui m’ont empêché d’être tout de suite avec les personnages, absorbée par l’histoire.

 

  • Les miscellanées de Giles Milton : un savoureux mélange de tout un tas d’anecdotes sur plusieurs aspects de l’Histoire, souvent sur des personnes, comme Hitler, Agatha Christie ou Staline. Des énigmes aussi, des questions sans doute à jamais sans réponse, des découvertes dont je ne savais pas grand-chose : j’ai appris énormément en lisant ce petit livre. C’est vraiment le genre d’œuvres que j’aime ! J’ai aussi apprécié la diversité des anecdotes, même s’il est vrai que plusieurs portent sur la Seconde Guerre mondiale. Indispensable, une pépite !

 

  • Batman, Amère victoire, partie 2 de Jeph Loeb, dernier « tome » de l’affaire du tueur aux pendus qui a suivi l’enquête sur Holiday, le criminel qui suivait les dates du calendrier pour commettre ses meurtres. J’ai préféré ce tome aux trois précédents, j’ai trouvé qu’il y avait plus de rythme, plus de mystère, plus d’émotion, j’avais plus envie de découvrir le coupable que dans les autres, où je m’en fichais un peu. J’ai aussi aimé l’introduction de Robin dans l’histoire, il amène quelque chose de nouveau et de frais. J’ai trouvé le comics plutôt original, et je ne m’attendais pas à ce coupable ! La fin révèle un nouvel élément, sans doute développé dans la suite. Bémol : les graphismes, dont je ne suis toujours pas fan !

 

  • La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès, deuxième relecture de l’année. J’avais besoin d’une pause dans ma lecture des Misérables, et j’avais depuis un moment envie de relire cette pièce ! Malheureusement, je n’y ai pas retrouvé l’émotion de la première lecture, ce que je trouve vraiment dommage ! C’est tout de même toujours un coup de cœur, grâce à cette originalité d’un monologue qui ne s’arrête jamais et qui continue sans doute après la fin de la pièce, grâce à ces réflexions sur l’étranger, sur la société, grâce à certaines phrases qui restent en tête. Je me souviens avoir vu la représentation théâtrale : on peut dire que c’était puissant, et que cela permet de bien prendre conscience du texte.

 

  • Justice League : L’autre terre de Grant Morrisson, une autre pause pendant la lecture des Misérables. D’habitude, les comics de la JLA sont mes préférés : mais là, les graphismes ne m’ont pas séduite, l’histoire ne m’a pas emporté, les personnages ne m’ont pas touchée. J’ai été un peu déçue, mais c’était tout de même une bonne détente !

Les Misérables

  • Les Misérables de Victor Hugo : LA BIG LECTURE DU MOIS !! J’avais commencé cette lecture en juin 2016, je n’avais lu que le premier tome – il y en a cinq -, et je m’étais dit que je lirai les autres petit à petit. Et puis, finalement, prise de folie sans doute, je me suis dit que j’allais lire Les Misérables d’un trait. Accomplissement !! J’étais si fière en refermant le livre ! Je ne m’attendais pas à aimer autant !! Le premier et le cinquième tomes sont mes préférés, l’émotion est tellement puissante, je me suis sentie impliquée ! Pour résumer, j’ai tout aimé : Jean Valjean, sans doute un de mes personnages préférés, l’histoire, qui est en fait celle de la rédemption d’un homme qui a été pourri par le bagne, par la punition que la société lui impose pour un crime qui n’en est pas vraiment un, l’écriture, merveilleuse, tellement poétique parfois, le fait que le lecteur apprenne tout un tas de choses, les autres personnages, qui, même si on ne les aime pas, ne peuvent pas nous laisser indifférents, l’analyse de la société, les réflexions sur elle, sur les hommes, sur les relations entre les hommes. Je peux encore en parler longtemps – j’ai écrit une chronique si vous voulez ! La seule chose à reprocher peut-être, ce sont les digressions, très (trop ?) nombreuses, qui n’ont pas vraiment de rapport avec l’histoire, qui en apprennent juste beaucoup au lecteur sur un tas de sujets !

 

Si vous êtes arrivés là, merci d’avoir lu jusqu’au bout !! Qu’avez-vous lu de beau ce mois-ci ?

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