Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour mars, 2017

Tag des émotions

Posté : 19 mars, 2017 @ 10:00 dans Tag | 4 commentaires »

J’ai aussi été tagguée par Gaby pour le tag des émotions !! Si vous n’êtes toujours pas allé faire un tour sur son site, allez-y, je vous assure que vous ne le regretterez pas !! (vos PAL et wish-list non plus !!) 

Il ne pouvait que me plaire étant donné que les livres provoquent en moi des émotions très fortes : soit ils m’énervent, soit je les adore, mais il est rare qu’ils me laissent indifférentes. Dans ces cas-là, je me pose toujours des questions, en mode *suis-je devenue insensible ? Oo*, alors que ça arrive si rarement que je ne devrais même pas me poser la question !

 

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Commençons !! Un livre qui :

1. vous a rendu heureux : on ne dirait pas, mais c’est très dur de trouver un livre qui nous a rendu heureux !! Je pense à plusieurs, mais ce n’était pas vraiment le sentiment qu’ils m’ont laissé. Je vais choisir The BFG de Roald Dahl : oui, ce livre m’a véritablement rendu heureuse !! Il est si beau, si doux, si vrai !! J’ai eu l’impression de rencontrer une sorte d’alter ego supérieur en découvrant le Bon Gros Géant, un personnage qui reste proche de mon cœur, et qui me calme quand le monde devient fou ! The BFG

 

2. vous a fait réfléchir : La Ligne verte de Stephen King, ou comment me persuader pour la vie que la peine capitale est à abolir systématiquement, comment me faire voir tous les préjugés qui nous rongent, toutes nos opinions préconçues. C’était puissant, un de mes livres préférés. La Ligne Verte

 

3. vous a déçu : Throne of Glass de Sarah J. Maas : je m’attendais à de la Fantasy épique, à du combat, à une héroïne sûre d’elle et pas du tout du genre à se laisser conter fleurette. Quelle déception … J’ai envie de lire le second tome en espérant rattraper celui-ci, mais j’ai peur ! Throne of Glass

 

4. vous a brisé le coeur : Journal d’un vampire en pyjama de Mathias Malzieu : j’ai eu tellement mal au cœur pour l’auteur, je me suis mise à pleurer tellement je me retenais de le faire. Un livre difficile mais si beau … Lisez-le ! Peter Pan m’a également brisé le cœur, je ne m’attendais pas à ça … Mais quelle tristesse infinie …

Journal d'un vampire en pyjamaPeter Pan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5. vous a ému : The Nightmare Before Christmas de Tim Burton : drôle de choix allez-vous dire, mais Jack a fait fondre mon cœur, il m’a touché avec son envie de faire plaisir à tout le monde, son envie de changer l’ordre établi, et son échec qui l’attriste.  The Nightmare Before Christmas

 

6. vous a ennuyé : La Mort s’invite à Pemberley de P. D . James : je n’ai trouvé aucun intérêt à ce livre. Répétition sur répétition, pas d’action, une énigme qui s’essouffle, et, à la fin, je me fichais complètement de savoir qui était le meurtrier (je ne m’en souviens pas d’ailleurs haha !) La Mort s'invite à Pemberley

 

7. vous a fait peur : J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian : j’ai été traumatisée par ce livre, que j’ai sans doute lu trop jeune. Quelle horreur que cette scène de fin (il me semble que c’était la scène de fin, c’est un peu flou dans ma tête). Cela fait de ce livre l’œuvre que je déteste le plus, et que je ne relirai jamais ! Le Parfum de Patrick Süskind m’a aussi fait peur ! Le parfum

J'irai cracher sur vos tombes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8. vous a laissé perplexe : 1984 de George Orwell : j’ai beaucoup aimé ce livre, c’est un chef-d’œuvre, mais il m’a laissé perplexe face à un monde qui ressemble étrangement au nôtre. Alors quoi, nous n’avons toujours pas évolué depuis le temps ?! 1984

 

9. vous a mis en colère : Laëtitia ou la fin des hommes d’Ivan Jablonka : j’ai rarement été aussi énervée en lisant un livre. Je ne comprends pas qu’il puisse exister. Comment peut-on écrire un livre sur une fille qui n’aurait pas voulu qu’on le fasse, sur une fille que l’auteur aurait peut-être méprisé s’il l’avait rencontrée, une jeune fille qu’il présente peut-être d’une façon qu’elle n’aurait pas appréciée. En finir avec Eddy Bellegueule d’Edouard Louis m’a également mise en colère : ces préjugés sur le Nord, cette impersonnalité, cette « arrogance » envers sa famille !!

LaëtitiaEn finir avec Eddy Bellegueule

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10. vous a surpris : Pride and Prejudice de Jane Austen : je ne m’attendais pas du tout à aimer ce livre, et pas du tout non plus à ce genre d’histoire. Je m’attendais à quelque chose de convenu, d’ordinaire ; c’était mal connaître Mme Austen !! Depuis, j’ai lu Sense and Sensibility, qui m’a un chouïa moins plu, et je pense lire Persuasion cette année ! Jane Austen

 

Voilà !! Comme je ne sais pas vraiment qui tagguer, on va dire que tous ceux qui désirent faire ce tag le sont !! Je vous souhaite à tous de bonnes lectures !!

Tag Liebster Award

Posté : 19 mars, 2017 @ 8:47 dans Tag | 2 commentaires »

J’ai été tagguée par ma chère Gaby !! Allez voir son blog, elle est drôle, ses avis sont toujours très détaillés, et elle saura vous donner envie de lire les livres qu’elle aime !!
Je dois donc donner 11 infos sur moi, et répondre aux 11 questions que Gaby m’a posées. J‘aime beaucoup les tags, mais n’en fais jamais ! Je trouve celui-ci sympa, il permet de mieux se connaître !

 

Liebster-Award

 

Alors, que dire de moi ? haha

  1. Je vis depuis huit mois avec mon compagnon : nous sommes très différents, mais tout à fait complémentaires. Il est à fond dans l’informatique, la mécanique et ne lit absolument pas ; je n’y connais rien en ordinateur et en mécanique, et je ne fais que lire.
  2. J’ai adopté un chat en décembre, une petite minette d’un mois et demi que j’ai appelée Mishka !
  3. Le premier livre qui m’a vraiment transporté est Eragon ; depuis, les dragons ont une place toute particulière dans mon cœur.
  4. Je suis une boulimique des livres, j’ai besoin de lire tout le temps, tous les jours, j’ai besoin de ma dose. ça fait un peu camé mais tant pis !!
  5. Je déteste le café : l’odeur, le goût. J’ai essayé plusieurs fois d’en boire mais non. Mais j’aime certains thés !
  6. J’ai décidé de réduire ma consommation de viande depuis un petit moment, à la fois pour ma santé et pour l’environnement, et de ne plus du tout manger de foie gras depuis que j’ai vu un reportage sur le gavage des oies. Impossible de continuer après ça …
  7. J’ai fait une prépa’ littéraire : la première année a été merveilleuse, pleine d’entraide et de bonne humeur ; la seconde était sans doute la pire de ma vie, j’ai commencé à avoir des problèmes de santé multiples à cause du stress occasionné, je n’arrêtais pas de pleurer et de me poser des questions ; depuis, je vais mieux !
  8. J’ai une petite sœur ; elle s’appelle Emeline, a quatre ans de moins que moi, et s’est elle aussi mise à lire depuis quelques années !! 
  9. Je suis quasi bilingue (français / anglais) et j’aimerais beaucoup aller vivre au Canada un jour ! 
  10. Je porte des lunettes (haha !) Je suis myope comme une taupe : si vous me piquez mes lunettes, je ne vois absolument plus rien, suis incapable de reconnaître qui que ce soit et de trouver mon chemin où que ce soit !
  11. J’ai commencé à écrire un roman, que j’ai arrêté pour le moment !

Bonus ! J’aimerais devenir professeur de français : j’ai envie de partager ma passion de la littérature, et de montrer aux élèves que les livres ne sont pas faits pour les intellos, qu’ils ne seraient en fait que des tas de papier couverts d’encre sans le lecteur, et que donc, tout le monde est capable de lire et d’apprécier la lecture !!

 

Questions qui m’ont été posées par ma chère Gaby !!

  1. Plutôt concombre ou cornichon ? / Cornichon !! J’aime aussi les concombres mais il existe une grande histoire d’amour entre les cornichons et moi ! Un sandwich sans cornichons n’est pas un sandwich !
  2. Tu es qui, exactement ? / Alors, je m’appelle Justine, je suis étudiante en master lettres modernes ; mais dans ma tête, je suis une grande Dragonnière et je parcours le monde en quête de nouvelles vies-livres.
  3. Qu’est-ce qui t’a donné envie d’ouvrir un blog littéraire ? / J’avais envie de partager ma passion pour les livres, de discuter bouquins avec des personnes que ça intéresse – et donc arrêter de faire chier ceux qui ne s’y intéressent pas autour de moi -, et aussi de garder une trace de mes lectures – parce que ça m’arrive d’oublier, ou de changer d’avis sur un livre !
  4. Combien de livres as-tu dans ta bibliothèque ? / Selon Livraddict, j’ai 1101 livres ; à la maison, je dois en avoir à peu près 300 parce que j’ai déménagé et que je ne pouvais pas tous les emmener – mon cœur s’est déchiré quand j’ai été obligée de faire un choix ! Ils sont donc stockés chez ma maman, en attendant que je viens les rechercher !
  5. Si tu ne pouvais pas emmener ton livre préféré avec toi, lequel prendrais-tu en deuxième choix ? / J’adore cette question !! On nous demande toujours LE livre que l’on emmènerait ! Mais, en fait, le deuxième choix est aussi dur que le premier Oo Je dirais quand même Anna Karénine, parce que c’est LE roman !!
  6. Dans quelle position préfères-tu lire ? / Assise !
  7. Est-ce que tu m’aimes ? / Evidemment que je t’aime !! :D <3 Je suis ravie de t’avoir « rencontré » grâce à Livraddict et à nos blogs !!
  8. Plutôt Harry Potter ou Le Seigneur des Anneaux ? / Euh, je peux dire les deux ? :D Non parce qu’honnêtement, c’est assez impossible de choisir. Harry Potter est la série qui me replonge en enfance, que j’adore pour absolument tout … et Le Seigneur des Anneaux me replonge aussi en enfance ! Dur, vraiment !
  9. Est-ce que tu aimes les lapins ? / Bien sûr, à part quand il dévore la couverture d’un Harry Potter !!!
  10. As-tu déjà essayé de t’allonger dans le coffre de ta voiture pour voir si tu tenais dedans ? / Ah non, pas encore haha !
  11. Pourquoi lis-tu autant ? / Parce que j’aime voyager, j’aime vivre d’autres vies, et que j’en ai besoin !!

 

A moi de poser des questions !! Je choisis de tagger Tassa et Marinette !!

  1. Combien de livres possèdes-tu et quel est celui que tu chéris le plus ?
  2. Ton dernier coup de cœur / coup de gueule livresque ?
  3. As-tu un animal de compagnie ? 
  4. Quel est ton/tes auteur(s) fétiche(s) ?
  5. Que fais-tu dans la vie ?
  6. Quel est ton métier de rêve ?
  7. Quel est le livre qui t’ait le plus marqué, que tu l’aies aimé ou non ?
  8. Le dernier concert auquel tu aies assisté ?
  9. Plutôt râleuse ou diplomate ?
  10. Séries ou standalone ?
  11. Dernière question : entretiens-tu encore des correspondances ou es-tu complètement passée aux mails et SMS ?

 

J’espère que vous prendrez autant de plaisir que moi à faire ce tag !! Je vous souhaite à tous de bonnes lectures !!

Journal d’un vampire en pyjama de Mathias Malzieu

Posté : 19 mars, 2017 @ 1:29 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Journal d'un vampire en pyjamaGenre : Autobiographie

Editeur : Albin Michel

Année de sortie : 2016

Nombre de pages : 226

Synopsis : « Me faire sauver la vie est l’aventure la plus extraordinaire que j’aie jamais vécue. »

Avis : J’ai reçu ce livre pour Noël, et j’étais à peu près sûre d’aimer au moins l’écriture, en raison du bon souvenir que m’avait laissé La Mécanique du cœur

Ce livre est une claque monumentale. L’auteur nous parle ici de son combat contre une maladie qui a failli le tuer, l’aplasie médullaire. Outre le fait que le lecteur en apprenne beaucoup sur les maladies du sang, et (ré)apprenne à quoi sert chaque composant du sang, les globules rouges, les blancs et les plaquettes, il se prend en pleine figure l’expérience effrayante de celui qui a besoin du sang des autres pour vivre, mais surtout, de celui dont la vie est entièrement bouleversée en quelques heures. Le lecteur ressent de l’empathie pour l’auteur, complètement perdu face à une situation à laquelle il ne s’attendait pas, et qui menace de lui être fatale. Malgré cela, il continue à user d’imagination pour nous raconter sa maladie, il utilise de nombreuses métaphores, toutes plus belles les unes que les autres : une écriture que j’ai, cette fois, adoré. De plus, l’auteur garde son humour, ce qui donne des passages où le lecteur rit alors que ce sont souvent des scènes effroyables : on sent l’envie de dédramatiser, la sincérité aussi, et cela fait encore plus de peine. J’avoue, je me suis mise à pleurer au milieu du livre, je ne pouvais plus me retenir, j’avais tellement mal au cœur, c’était tellement émouvant – même si le but n’est pas de faire pleurer, cela se sent -, et la force de l’auteur est si impressionnante. Surtout, ce livre fait prendre conscience des petits bonheurs de la vie, de nos joies simples, de ce qu’on tient pour acquis et qui ne nous émerveille plus, alors que ce ne sont pas des bonheurs et des joies évidentes pour tous. Aussi, on prend conscience des absurdités du monde, de nos plaintes inutiles et futiles.

On ne peut pas vraiment parler de personnages ici, mais je vais tout de même parler des personnes qui se trouvent dans le livre. L’auteur, Mathias Malzieu, est le « personnage principal » : le livre est surtout émouvant grâce à sa force, et à sa façon de raconter, grâce à son imagination, à sa réinvention de certaines choses, comme la maladie, à qui il donne un nom, et qui le suit partout. Malgré cela, le lecteur sent évidemment sa faiblesse, car il ne nous cache pas les difficultés qu’il traverse, les phases difficiles. Il mentionne des références littéraires, comme Leaves of Grass de Walt Whitman, ainsi que ses propres romans, puisqu’il semble étrangement qu’il les vive à travers sa maladie : comme le héros de Métamorphose en bord de ciel, il se retrouve en chambre stérile, comme Jack, dans La Mécanique du cœur, il a besoin d’une greffe, de quelque chose qui vient d’un autre pour vivre. Il fait également mention de la sortie de son film, Jack et la mécanique du cœur, qui sort au moment où il doit entrer à l’hôpital, et de ce livre même, qu’il est en train d’écrire. Il tente de résister, et cette résistance m’a brisé le cœur. Aussi, sa personnalité est différente de celle des autres, ce qui se voit avec le passage du taxi : il est fragile, il n’est pas fait pour ce monde dans lequel on s’énerve pour des choses qui n’en valent pas la peine, ou sans raison. Il m’a fait penser à un petit garçon perdu que j’ai eu envie de rassurer. Se trouve aussi dans le livre Rosy, sa compagne, qu’il appelle joliment « mon amoureuse ». Toutes les métaphores autour d’elle la rendent spéciale, elle ressemble à une fée qui lui rend la vie merveilleuse ; elle reste forte pour lui, ce qui est également très touchant puisqu’il s’en rend compte et en parle. La maladie est donc personnifiée, avec un nom-jeu de mots que j’ai trouvé ingénieux. Jeune femme plantureuse, elle ne cesse de narguer l’auteur, de lui faire peur, de le menacer et de le tenter. D’autres personnes se trouvent dans le livre, comme Olivia Ruiz, qui est mentionnée, Luc Besson, qui a aidé Mathias Malzieu à réaliser son film ; mais surtout le personnel des hôpitaux dans lesquels se retrouve l’auteur, une famille qui prend soin de lui, qui fait tout pour qu’il soit au mieux, pour qu’il garde espoir, pour qu’il s’en sorte. L’auteur mentionne aussi ceux qui l’ont abandonné quand ils ont appris sa maladie, lui montrant la face sombre de l’être humain.

Une des réflexions du livre est la façon dont notre société voit la maladie : le malade est un pestiféré, quelqu’un qui fait peur, parce qu’il est potentiellement contagieux, mais aussi parce qu’il est différent, faible, et que donc il doit être mis de côté. Et justement, le malade a besoin de l’inverse de ce comportement, ce que les infirmières et les proches de l’auteur lui apportent heureusement. Mais le monde extérieur, une fois sorti, lui fait peur, parce que tous ne comprennent pas ce qu’est la compassion, ce qu’est la sympathie, ou le simple savoir-vivre. J’ai parlé de la réflexion sur les bonheurs simples, invisibles mais indispensables une fois qu’ils ont disparu. Autre réflexion : celle sur l’imagination et la création. Ce sont elles, en partie, qui permettent à l’auteur de résister, de trouver un refuge, une échappatoire, un moyen de s’évader. J’ai aimé Eggman Records, son fauteuil œuf, sa poésie, ses chansons, son skateboard auxquels il s’accroche. Il réinvente la vie, la rend colorée, plus belle qu’elle n’est ; ou simplement, la vit comme il le veut, dans son monde, et pas tout à fait dans la réalité.

La fin est un peu une conclusion sur cette expérience vécue, qui a définitivement changé l’auteur. Je fais ici une remarque sur la couverture, que je trouve très belle, simple, et en même temps la couleur blanche me semble montrer l’espoir qui subsiste dans le livre. Un CD est joint à mon édition, je ne l’ai pas encore écouté, peut-être pas encore prête.  

Donc, un livre magnifique, difficile, mais sincère, qui émeut, fait réfléchir, nous apprend des choses et nous touche en plein cœur.

Shatter Me, book 1 de Tahereh Mafi

Posté : 18 mars, 2017 @ 3:41 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : SFShatter Me

Editeur : HarperCollins

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 338

Titre en français : Insaisissable, tome 1 : Ne me touche pas

Synopsis : I HAVE A CURSE. I HAVE A GIFT. I’M A MONSTER. I’M MORE THAN HUMAN. MY TOUCH IS LEUTHAL. MY TOUCH IS POWER. I AM THEIR WEAPON. I WILL FIGHT BACK.

No one knows why Juliette’s touch is fatal. But The Reestablishment has plans for her. Plans to use her as a weapon. But Juliette has plans of her own. After a lifetime without freedom, she’s finally discovering a strength to fight back for the very first time – and to find a future with the one boy she thought she’d lost forever.

In this electrifying debut, Tahereh Mafi presents a riveting dystopian world, a thrilling superhero story, and an unforgettable heroine.

 

Avis : J’ai mis énormément de temps à m’intéresser à cette série, parce que j’avais lu les premières pages en français et que la traduction m’avait semblé mauvaise. Ma sœur a fini par m’offrir le livre en VO !

Mais pourquoi ai-je attendu aussi longtemps pour lire cette série ?!! Sans doute parce que je n’aime pas les romances, et que celle de ce livre prend énormément de place, mais ici, ce n’est pas un « instalove », ce n’est pas un amour qui sort de nulle part, donc il ne m’a posé aucun problème ! La seule attitude qui m’a agacé est celle de Warner, et comme ce n’est pas le héros, et que ce n’est pas le personnage le plus aimable de la planète, cela ne m’a, encore une fois, pas posé de problèmes ! Dès l’incipit, le roman a su m’entraîner, ce qui est assez rare. Souvent, j’ai un peu de mal à entrer dans l’histoire. J’ai aimé commencer par ce huis-clos qui nous permet d’abord de connaître un peu l’héroïne, son état, sa situation ainsi que ce qui est arrivé au monde, sa façon de penser. En effet, nous nous trouvons face à une narration à la première personne, ce qui nous plonge directement dans les pensées de Juliette. Cela nous permet aussi d’apprécier tout de suite l’écriture très poétique de Tahereh Mafi : c’est tellement rare d’en trouver une de cette qualité chez les auteurs YA !! Et sans cette qualité, le livre ne peut pas être un coup de cœur : la littérature, ce n’est pas qu’une histoire, de l’action et des personnages, c’est aussi la façon de raconter, les mots choisis, la poésie qu’on choisit d’offrir grâce à des images, des métaphores. J’ai aussi aimé l’utilisation de l’écriture barrée pour montrer le manque de confiance ou les hésitations de Juliette. De plus, l’univers créé a tout pour me plaire : une dystopie, une organisation qui veut utiliser les pouvoirs dévastateurs d’une jeune fille ; et puis, j’avais vu dans le synopsis « a thrilling superhero story ». Des superhéros ? Mais je suis totalement pour !! J’attendais donc cette partie de l’histoire avec impatience, et elle ne m’a pas déçue du tout !! Quant à l’action, elle est bien présente, on ne peut pas le nier, malgré la prépondérance de la romance. Un changement arrive, une guerre se prépare, et les prochains tomes promettent de bonnes scènes !! On peut dire que ce livre est addictif, et qu’il donne envie de tourner les pages plus vite pour avancer !!

Juliette est l’héroïne principale, et quelle héroïne : son toucher peut tuer n’importe qui. Elle se considère comme un monstre parce que la société la voit comme tel. Mais le lecteur comprend vite qu’elle est en réalité fragile, incapable d’utiliser son pouvoir, incapable de le contrôler, et qu’elle préférerait mourir plutôt que de faire du mal à qui que ce soit. Elle est touchante, pas du tout agaçante – ce qui arrive pour certaines héroïnes YA !! -, elle n’est pas parfaite, mais c’est justement pour cela que je l’ai autant appréciée. J’ai aussi aimé Adam, même si j’ai toujours plus de mal avec les personnages masculins. Il est plutôt difficile de le cerner, puisque le roman est narré du point de vue de Juliette, qui ne sait pas du tout en qui elle peut véritablement avoir confiance. Ce point a failli m’énerver, mais je l’ai comprise : enfermée pendant 264 jours sans voir personne, c’est compréhensible qu’elle tente de se raccrocher à n’importe qui et qu’elle doute de ses choix en même temps ! Revenons à Adam : j’ai donc eu du mal à le cerner, comme l’héroïne : il est évident qu’il cache quelque chose, difficile donc de lui faire confiance. Quant à Warner, j’ai ressenti la même chose que Juliette pour lui : du dégoût, de l’aversion, et pas la moindre once de compassion. Ce personnage est juste immonde, malgré toutes les justifications qu’on peut lui trouver. Ce qu’il ressent ne peut pas être de l’amour, on ne brutalise pas les gens que l’on aime. D’autres personnages apparaissent dans ce livre, dont deux qui apportent une touche d’humour rafraîchissante : Kenji et James ! La fin apporte son lot de nouveaux personnages également, tous plus intéressants à découvrir les uns que les autres !

La fin !!! [SPOILER] Mes superhéros tant attendus sont arrivés !! Mais c’est d’autant plus frustrant puisqu’il faut lire la suite pour en apprendre plus sur eux !! [FIN DU SPOILER] J’ai tellement hâte de lire Unravel Me maintenant !!

 

Donc, un excellent premier tome, qui pose bien les fondements de l’univers imaginé par Tahereh Mafi, avec une héroïne attachante, une guerre qui se prépare, et des pouvoirs à découvrir dans la suite !

Le silence de la mer de Vercors

Posté : 15 mars, 2017 @ 7:47 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Le silence de la mer Genre : Nouvelle, Classique

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 1976

Nombre de pages : 251

Synopsis : Pas de synopsis pour cette édition.  

 

Avis : Ce livre était dans ma wish-list depuis longtemps, et un de mes professeurs l’en a fait sortir cette année ! 

Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais, peut-être à quelque chose de long, malgré la taille du livre, quelque chose d’ennuyeux, ou de rebattu, comme on traite ici de la Seconde Guerre mondiale. Eh bien, je me suis (encore) trompée ! C’était émouvant, dur, mais tout en sobriété. La souffrance est muette, pas d’effusion [SPOILER] excepté à la fin de « La marche à l’étoile », et c’est tout à fait justifié … [FIN DU SPOILER] Toutes les nouvelles traitent donc de la Seconde Guerre mondiale, mais sous des aspects différents : l’Occupation pour « Le silence de la mer », la déportation pour « La marche à l’étoile », mais surtout le statut de la France, la blessure que la guerre et les collaborateurs lui infligent. L’image de la France est souillée, ce qui est visible dans toutes les nouvelles : elle reste forte dans « Le silence de la mer », justement grâce au silence que les Français opposent à l’officier allemand ; mais dans « La marche à l’étoile », le pays déchoit complètement, alors que le personnage veut y croire jusqu’au bout. Ce moment est vraiment déchirant, un des plus difficiles à lire de tout le recueil. Ce que j’ai le plus apprécié, c’est l’absence de manichéisme : les Français ne sont pas forcément les héros, et les Allemands ne sont pas forcément les méchants. Pas de héros et pas de monstres, juste des humains, qui agissent, ou qui font n’importe quoi.

Celui-ci comporte six nouvelles : une préface peut faire aussi office de nouvelle, elle s’appelle « Désespoir est mort ». Le narrateur se trouve dans un camp, et raconte que tout espoir lui semble mort, jusqu’à ce qu’il voit une famille de canards traverser la cantine ; le dernier caneton tombe constamment, et se rattrape avec un air fier, qui rend espoir au narrateur et aux autres personnages qui l’entourent. Une petite joie, un rire, un aspect de la vie qu’on avait perdu de vue, et l’espoir renaît. « Le silence de la mer » est la première nouvelle en tant que telle, et comme je l’ai dit, elle oppose le silence de deux Français et le monologue répété soir après soir d’un officier allemand résidant chez eux. Celui-ci est un idéaliste forcené, convaincu que la guerre est là pour réunir les nations : se battre pour mieux réunir. En gros, il n’a pas du tout compris l’objectif de la Seconde Guerre mondiale. Il croit en la France, en l’Allemagne, en la culture. Il parle de littérature, il tente de convaincre les Français de ses bonnes intentions. Mais eux ne lui répondent jamais : une résistance passive, une bataille sans armes. J’ai envie de vous parler de la fin, alors : [SPOILER] L’officier se rend finalement compte du véritable objectif de la guerre ; désillusionné, il revient vers les Français honteux, parce qu’il pensait vraiment tout ce qu’il disait, et qu’il se rend compte que, sans le vouloir, il leur a menti. Il décide alors de partir au front – il part au suicide -, et l’on se rend alors compte de l’amour qui est né, au fil des jours, entre la nièce du narrateur et l’officier, un amour silencieux mais profond, un amour impossible, qui est mort avant de naître. [FIN DU SPOILER] Une fin triste, mais qui retombe dans le silence. La seconde nouvelle est « Ce jour-là » : là encore, l’émotion est palpable, surtout dans les non-dits. Le narrateur est un enfant, ce qui donne un point de vue d’autant plus touchant. Le lecteur voit ainsi la Résistance sous un éclairage différent, du côté de ceux qui restent, et pas de ceux qui sont emmenés. Puis, « Le songe » est plus sombre, une descente aux enfers du narrateur qui parle d’un songe ; mais le lecteur se rend peu à peu compte que le songe est en réalité le camp, que le narrateur se force à le voir comme un cauchemar parce que l’homme n’est pas capable de faire tant de mal à tant de gens. Vient ensuite « Le cheval et la mort », deux hommes racontant une histoire chacun, tout en symboliques. La première concerne un cheval [SPOILER] que l’un des hommes fait entrer dans un hôtel pour se moquer du concierge [FIN DU SPOILER], la seconde concerne Hitler, qui prend le visage de la mort, avant même que la population soit au courant des horreurs réalisées sous ses ordres. Egalement « L’impuissance », qui met en avant un homme qui ne supporte pas l’injustice, au point qu’il fasse des choses inconsidérées pour montrer son opposition. Mais bien sûr, cela ne change rien, sa résistance est inutile : le personnage est rattrapé par son impuissance face à la bêtise humaine, et aux horreurs que les hommes sont capables de commettre. Puis « L’imprimerie de Verdun », concernant encore une fois la Résistance, mais ici, plutôt du côté de ceux qui y viennent peu à peu, ceux qui étaient convaincus que la France ne pouvait pas tomber parce qu’elle était grande, surtout représentée par le maréchal Pétain. Le lecteur suit la désillusion au fil des pages, mais aussi l’évolution du personnage, qui comprend l’ampleur de ce qui arrive, mais trop tard. Enfin, vient « La marche à l’étoile », un titre obscur, expliqué dès le début, puis qui prend un sens supplémentaire vers la fin de la nouvelle. Ici, le lecteur rencontre Thomas Muritz, fasciné par la France, qui tente d’être digne d’elle, qui l’idéalise énormément, et ne se rend pas compte de l’impact de la guerre sur elle ; pour lui, elle est intouchable. Sa vision du pays est belle, son amour, et même sa passion, pour lui fait chaud au cœur, mais mal en même temps. Il est complètement aveuglé et ne peut pas comprendre que la France collabore, qu’elle participe à la guerre, qu’elle n’en est pas la victime, mais la complice. La fin est déchirante. Cette nouvelle clôt le recueil sur une note dure, mais forte, qui caractérise bien l’ensemble de l’œuvre.

 

Donc, un très bon recueil de nouvelles, touchant, dur et fort, qui nous plonge au coeur de la guerre, des camps, et de la conscience des personnes qui vivaient à cette époque.

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