Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour octobre, 2016

The Penguin Complete Tales and Poems of Edgar Allan Poe

Posté : 28 octobre, 2016 @ 11:27 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Intégrale Poe Genre : Poésie, Conte

Editeur : Penguin

Année de sortie : 2011

Nombre de pages : 1026

Synopsis : Edgar Allan Poe wrote some of the first as well as the finest stories of dark and macabre mystery ever to blacken a page with ink. His tales of terror and suspense continue to leave readers the world over wide-eyed and shivering with fright, unable to put down a book their clenched fingers so tighly grasp.

This is the ultimate Poe collection, featuring every story and poem he wrote. It probes the depths of the human psyche. It will chill and enthral. But above all it is story after story that you will never, ever forget.

No matter how hard you try.

 

Avis : Je devais lire l’œuvre de Poe pour mon mémoire, donc j’ai décidé de tout lire, sans exception, pour ne rien louper d’intéressant !

J’ai eu du mal, mais je suis venue à bout des 1026 pages du livre !! J’ai dû m’arrêter un moment : même si Poe écrit très bien et que ce qu’il raconte est intéressant, il est difficile de ne pas lire autre chose à côté pour se détendre ! En effet, on ne peut pas dire que Poe soit la lecture la plus relax qui soit, surtout en VO ; la typographie de l’édition n’aide pas – elle est vraiment très petite – et le choix de l’ordre des nouvelles non plus ! En effet, l’éditeur a choisi de placer en premier « The Unparalleled Adventure of One Hans Pfaall », l’histoire d’un homme qui part en ballon dans le but d’atteindre la lune. Et je dois vous dire que je n’aime pas du tout les nouvelles de Poe qui racontent des voyages … Je les trouve longues – à la fois par le nombre de pages, et par l’impression donnée par la lecture -, difficiles à suivre parce qu’elles ne m’intéressent pas. Je préfère de beaucoup les nouvelles horrifiques, qui se trouvent majoritairement au milieu du livre – pratique quand ce sont celles-là qui sont le plus susceptibles d’être utiles pour le mémoire haha ! Je ne vais pas vous parler de chaque nouvelle, de chaque poème : l’avis n’en finirait pas ! Je pense plutôt vous parler de mes préférées, pour vous montrer que, malgré les points négatifs soulevés plus haut, Poe est un écrivain que j’aime beaucoup, qui me transporte dans ses histoires, et dont l’écriture, parfois difficile à comprendre, est excellente.

Je vais d’abord vous parler de « The Murders in the Rue Morgue », une nouvelle aussi longue que la première dont j’ai parlé, mais qui ne m’a pas paru longue justement parce qu’elle était fascinante. D’abord, l’action se déroule à Paris, et le personnage principal n’est pas vraiment le narrateur, mais son compagnon, un Français, Auguste Dupin, qui va tenter de résoudre une enquête insoluble et impossible à comprendre. Les meurtres perpétrés sont affreux, vraiment horribles, et le détective suit peu à peu les indices que la police n’a pas su voir, ou n’a pas jugé bon de prendre en compte. J’ai aimé suivre cette enquête, malgré la bizarrerie apparente de Dupin et ses lubies. La résolution devient logique une fois qu’on l’a sous les yeux. La nouvelle suivante ressemble à celle-ci, « The Mystery of Marie Roget », et j’ai aussi beaucoup aimé : elle est elle aussi une nouvelle un peu policière, où un mystère insoluble est peu à peu cerné par Dupin – même si, ici, la résolution n’arrive pas vraiment.

Viennent ensuite les contes que je préfère parmi tous ceux du livre : « The Black Cat », « The Fall of the House Usher » (numéro 1 !), « The Pit and the Pendulum », « The Masque of the Red Death » et « The Oval Portrait ». La première parle – comme le titre l’indique ! – d’un chat noir et de son propriétaire. La violence ici montrée par l’auteur est abject, le lecteur est horrifié et révulsé ; la fin est une belle façon de montrer qu’on est toujours puni pour ce qu’on fait ! La seconde est ma favorite ! J’adore le suspense, l’atmosphère lugubre, le manoir tout fissuré qui n’augure rien de bon, les jumeaux qui semblent en connexion l’un avec l’autre, le lien aussi entre Madeline et la maison elle-même. Cette nouvelle me donne toujours des frissons !! Vraiment l’histoire parfaite à lire pour Halloween ! « The Pit and the Pendulum », quant à elle, m’a transporté avec le personnage principal : celui-ci doit subir le châtiment de l’Inquisition et doit mourir soit par la fosse, soit par le pendule. Quels frissons d’horreur m’ont parcouru pendant la lecture !! J’attendais l’effusion de sang ou la mort lente avec anxiété, tout comme le prisonnier, à deux doigts de sombrer dans la folie ! La fin m’a surprise !! Puis, « The Masque of the Red Death ». Ici, l’atmosphère fait énormément : ces chambres de couleur, cette ambiance de fête orientale, cette ombre qui pèse peu à peu sur les invités. La nouvelle m’a fait penser au Décaméron de Boccace (que je n’ai pas encore lu, mais qu’il me tarde de découvrir !) Enfin, « The Oval Portrait » : le pouvoir de l’art sur la vie, un peu comme dans The Picture of Dorian Gray, l’hésitation du personnage entre hallucination, folie et horreur, le portrait comme reflet parfait de la vie. J’ai également aimé « William Wilson », en raison du traitement du sujet du double, et de l’incompréhension du personnage face à une sorte de schizophrénie qu’il ne comprend pas. Dans la plupart des autres nouvelles, on peut noter l’humour de l’auteur, sa façon de se moquer des journalistes par exemple.

Après les contes vient le seul roman d’Edgar Allan Poe : Narrative of A. Gordon Pym. Encore un récit de voyage, mais, cette fois, j’ai tout de même réussi à apprécier certains passages. A. Gordon Pym a toujours voulu voyager et s’embarque dans un bateau clandestinement : il va alors vivre des aventures plus affreuses les unes que les autres, et perdre à peu près tout. Un passage m’a vraiment dégoûté, lorsque quatre personnages se trouvent sur ce qu’il reste du bateau et décident de manger l’un d’entre eux ! Le cannibalisme, je ne peux vraiment pas ! Surtout que, par la suite, le lecteur comprend qu’il aurait pu être évité !! Le récit est incomplet : la fin est abrupte, et le lecteur ne comprend pas vraiment où tout cela mène. Viennent ensuite les essais poétiques de Poe, très intéressants, sur la scansion, sur les rimes et les rythmes, sur la façon de bien écrire de la poésie.

Enfin, les poèmes ! Je n’avais jamais lu ceux de Poe et les ai vraiment trouvés magnifiques. « The Raven », dont j’entendais beaucoup parler, m’a enchanté, ainsi que les poèmes amoureux. J’ai retrouvé l’angoisse des contes, l’horreur parfois, la  »peur » de la mort, l’amour impossible ou contrarié. La musique des mots m’a charmé.

 

Donc, une lecture difficile, mais enrichissante. J’ai aimé découvrir l’œuvre de Poe et pense relire certains passages qui m’ont enchanté ou horrifié.

The Picture of Dorian Gray d’Oscar Wilde

Posté : 26 octobre, 2016 @ 12:33 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

The Picture of Dorian Gray Genre : Classique

Editeur : Penguin English Library

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 231

Titre en français : Le Portrait de Dorian Gray

Synopsis : A story of evil, debauchery and scandal, Oscar Wilde’s only novel tells of Dorian Gray, a beautiful yet corrupt man. When he wishes that a perfect portrait of himself would bear the signs of ageing in his place, the picture becomes his hideous secret, as it follows Dorian’s own downward spiral into cruelty and depravity.

The Picture of Dorian Gray is a masterpiece of the evil in men’s hearts, and is as controversial and alluring as Wilde himself.

 

Avis : J’ai lu ce livre il y a à peu près cinq ans, et je me souvenais avoir adoré ! Je me suis dit que ce serait sympa de le relire en VO – et je devais de toute façon le relire pour le mémoire !

D’abord, applaudissements pour la couverture, que je trouve très belle – comme à peu près toutes les couvertures des éditions Penguin English Library – et qui montre déjà, avec les plumes de paon, le jeu sur l’apparence qui va avoir lieu dans le roman. J’aime aussi la typographie choisie, que ce soit la police d’écriture ou la façon dont les chapitres sont présentés. Entrons dans le vif du sujet ! Qui, au moins une fois dans sa vie, n’a pas rêvé de rester jeune ? Qui n’a pas souhaité conserver sa beauté et sa fraîcheur ? C’est le souhait de Dorian Gray, qui se rend compte de sa beauté hors normes après que son ami Basil Hallward a peint un portrait de lui, mais surtout, après avoir été influencé par Lord Henry Wotton. Sa vie va alors prendre un chemin qu’elle n’était pas destiné à suivre, et le lecteur assiste à la chute graduelle d’une âme pure et innocente. Les thèmes principaux sont simples à déceler : l’importance que l’on accorde à l’apparence, à la jeunesse, destinée à se flétrir ; l’influence, qui est montrée ici sous un jour affreux, puisqu’elle est la cause de la corruption qui peu à peu va gangréner la vie de Dorian ; la débauche et la liberté, l’importance de faire ce qu’on veut quand on veut, et de ne pas se soucier du reste, de ne penser qu’au plaisir, et même, à son propre plaisir, sans penser aux conséquences pour les autres ; la force de l’art, sa capacité à représenter quelque chose de vivant, à prendre quelque chose à ce ou celui qui est peint, et, du côté de l’artiste, à donner aussi quelque chose de soi. J’ai adoré les passages où Basil Hallward parle de son art, ainsi que toutes les réflexions qu’on peut trouver dans le livre : elles rendent les personnages plus profonds, et soulèvent des idées intéressantes, même si ce ne sont pas les nôtres. Mais, ce que j’ai particulièrement aimé dans ce livre, c’est l’importance du portrait, et le fait qu’il devienne reflet. [Si vous n'avez pas lu et que vous voulez la surprise, ne lisez pas la suite jusqu'aux prochains crochets !] Le fait que ce tableau parfait devienne le miroir de l’âme même de Dorian, qu’il évolue au fur et à mesure que lui-même évolue, qu’il se corrompt quand Dorian reste éternellement jeune : j’ai adoré cette idée ! L’évolution du « héros » se fait à cause du portrait, tous ses choix sont tournés vers lui, et la peur que lui inspire la possibilité qu’il soit un jour découvert le rend tout à fait paranoïaque et le pousse à commettre des crimes impensables au début du roman. Sa montée dans l’horreur, et surtout, son indifférence totale fasse à ce qu’il fait et aux conséquences de ses actes m’ont laissé bouche bée. [fin du spoiler !!] J’ai aimé aussi la référence à Narcisse, jeune homme qui tombe amoureux de son reflet aperçu dans une étendue d’eau, et finit par s’y noyer. L’écriture d’Oscar Wilde est merveilleuse, elle m’a donné envie de lire ses autres œuvres, tout comme son imagination pour créer une histoire de ce genre.

Concernant les personnages, le lecteur peut avoir un avis très partagé à propos de Dorian Gray. Au début du roman, il le voit comme un éphèbe inconscient de sa beauté, et de l’attirance des autres pour lui, comme un enfant innocent qui n’a jamais conçu aucune pensée mauvaise. Au fil de son évolution, il grandit, devient plus adulte, mais aussi plus sombre. L’influence de Henry Wotton sur lui est dévastatrice ; on finit par ne plus le reconnaître. Il devient méprisant, indifférent, complètement extérieur à tout sauf à ses plaisirs ; ce qui le rend difficilement appréciable. [spoiler éventuel] Le fait que sa conscience le rappelle à l’ordre peut le rendre plus sympathique, ainsi que ses bonnes résolutions ; mais le lecteur comprend vite que ce n’est que de la poudre aux yeux, que rien ne le fera plus changer, qu’il est mauvais, et qu’il ne peut pas remonter la pente de l’innocence et de la vertu qu’il a descendu avec tant d’allégresse. Il mérite les tourments qui l’assaillent, et pourtant, il semble très facilement s’en défaire. [fin du spoiler éventuel] Lord Henry Wotton, quant à lui, est un personnage que je n’ai pas aimé du début à la fin. Il agit comme le démon qui veut tenter l’ange, mais, en réalité, il ne fait rien de ce qu’il préconise. Il fait le débauché, mais ne l’est pas ; il donne ses opinions, qui semblent très originales et controversées, mais il ne les met jamais en pratique. Il représente, pour moi, le comble de l’hypocrisie. S’il agit ainsi avec Dorian, c’est parce qu’il s’ennuie, et qu’il veut quelque chose de scandaleux à se mettre sous la dent. Basil Hallward, lui, m’a touché. Artiste, il a trouvé son idéal en Dorian, et le jeune homme fait de ses tableaux des chefs-d’œuvre, même quand il n’est pas pris pour modèle. Il est, en quelque sorte, le protecteur du « héros », un protecteur très susceptible d’être rejeté. [spoiler] Et quand ce rejet a lieu, la vie du peintre bascule, sans que Dorian s’en préoccupe. Ce qui arrive ensuite à Basil m’a horrifié : il est celui qui a révélé sa beauté au jeune homme, et il est remercié par un coup de poignard dans la carotide ! Et ce que Dorian fait ensuite de son corps !!!! Il est complètement irresponsable, et ne ressent plus aucun sentiment humain lors de cette scène. Selon lui, c’est lui-même qui souffre, et tout est de la faute de Basil ! [fin du spoiler] Viennent ensuite des personnages plus secondaires, comme Sybil Vane, une actrice prodige qui va connaître un destin aussi tragique que celui des héroïnes qu’elle joue – on comprend d’ailleurs ici l’impossibilité pour Dorian d’aimer quelqu’un de réel -, son frère James Vane, qui veut tout faire pour protéger sa sœur de l’influence des hommes, d’autres membres de l’aristocratie, ainsi que des personnages plus pauvres.

La fin est magistrale. C’est l’accomplissement de la chute, des tourments provoqués par la conscience, et [spoiler] la victoire de cette conscience sur la jeunesse et le vice. La vie reprend ses droits, et l’art retrouve sa pureté originelle. [fin du spoiler]

 

Donc, une excellente lecture, un vrai chef-d’œuvre qui nous présente la chute d’un jeune homme à cause de l’influence d’un homme qui s’ennuie.

Harry Potter and the Cursed Child de J. K. Rowling, John Tiffany et Jack Thorne

Posté : 23 octobre, 2016 @ 10:54 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 4 commentaires »

Harry Potter and the Cursed Child Genre : Théâtre, Fantastique

Editeur : Little, Brown and Company

Année de sortie : 2016

Nombre de pages : 330

Titre en français : Harry Potter et l’enfant maudit

Synopsis : The eighth story. Nineteen years later.

It was always difficult being Harry Potter and it isn’t much easier now that he is an overworked employee of the Ministry of Magic, a husband and father of three school-age children. While Harry grapples with a past that refuses to stay where it belongs, his youngest son Albus must struggle with the weight of a family legacy he never wanted. As past and present fuse ominously, both father and son learn the uncomfortable truth: sometimes, darkness comes from unexpected places.

Based on an original new story by J. K. Rowling, John Tiffany and Jack Thorne, Harry Potter and the Cursed Child is a new play by Jack Thorne. It is the eighth Harry Potter story and the first to be officially presented on stage. This Special Rehearsal Edition of the script bring the continued journey of Harry Potter and his friends and family to readers everywhere, immediately following the play’s world premiere in London’s West End on 30 July 2016. The stage production of Harry Potter and the Cursed Child is produced by Sonia Friedman Productions, Colin Callender and Harry Potter Theatrical Productions.

 

Avis : J’étais très impatiente de lire ce livre, et j’ai enfin pris le temps de le faire !! (depuis juillet/août, il était temps !)

Malgré les nombreux avis négatifs que j’ai lus, vus ou entendus, je dois avouer que j’ai adoré, et ce, pour de nombreuses raisons : les retrouvailles avec le monde des sorciers, toujours aussi magique et dans lequel j’aime toujours autant me perdre ; les retrouvailles avec des personnages connus, grandis donc forcément différents, mais cette différence reste cohérente, la plupart reste égale à eux-mêmes ; le voyage dans le temps (j’adore cette idée !) et ses conséquences : on est ce qu’on est parce qu’il nous est arrivé des choses bonnes ou mauvaises, même si ce n’est pas toujours évident, cela ne sert donc à rien de vouloir changer le passé ! (j’entends si souvent des gens en parler et refaire leur vie en « si » !) ; les nouveaux personnages que j’ai aimé découvrir, ainsi qu’une amitié surprenante que j’ai adoré ! ; l’humour présent malgré la gravité de la situation parfois, notamment avec les personnages de Ron et Scorpius ; les voyages dans le temps permettent de voir le monde des sorciers différemment, dans des versions alternatives horribles, mais qui permettent un passage avec un personnage mort !! ; des passages émouvants, avec le personnage dont j’ai parlé au-dessus, mais aussi disséminés dans le texte, des moments qui arrachent le cœur parce que c’est dur, mais qui le font fondre parce que c’est beau ou tellement triste. Comme dans tous les autres tomes d’Harry Potter, celui-ci comporte deux éléments principaux : l’amitié et l’amour. Ce sont toujours des thèmes majeurs ici. Enfin, les voyages dans le temps permettent de revivre des scènes des anciens livres, ou d’en découvrir qui ne s’y trouvent pas, des scènes passées très importantes. Cela aboutit à une sorte de fusion entre passé et présent. Est-ce que j’ai déjà dit que j’aimais les voyages dans le temps ?!!

Concernant les personnages, Albus Severus Potter est le personnage principal. Différent du reste de la famille Potter, il a du mal à s’y faire une place, et sa réaction est assez extrême. Sa relation avec Harry est sans doute la plus difficile. C’est un personnage tourmenté, proie facile pour les influences néfastes, et qui ne comprend pas du tout son père, le dénigre, et le rejette comme il peut. Vient ensuite Scorpius Malefoy [si vous voulez la surprise à propos de ce personnage, passez au suivant !!], qui m’a réconcilié avec ce nom honni ! J’ai adoré ce personnage ! Toujours gai malgré les ragots qui courent sur lui et la situation dans laquelle il se trouve, il est adorable, plein d’humour, et très différent de ce qu’on aurait pu attendre. Puis, évidemment, Harry Potter ! Il est égal à lui-même, il doute toujours autant, il est toujours aussi dégoûté par les sacrifices des autres pour qu’il vive et parvienne à sauver le monde des sorciers, ce qu’il est, d’ailleurs, toujours prêt à faire tout en restant modeste. Il est peut-être plus dur que le Harry ado, ce qui est normal, puisqu’il est père. Son sens de l’amitié et de l’amour est toujours aussi énorme, même s’il a des difficultés avec Albus. Quant à Ginny Potter, elle est, elle aussi, égale à elle-même : un caractère fort, déterminée, elle ne supporte pas qu’on touche à sa famille et à ses amis. Ron Weasley est celui qui apporte une touche décalée à l’histoire grâce à son humour qui fait rire parce qu’il n’est pas drôle justement. Fou amoureux d’Hermione, il est une bouffée d’air frais quand tout est trop sérieux ou grave. Et vient mon personnage préféré : Hermione Granger-Weasley. J’adore comment son personnage a évolué ici !! Son job lui va à ravir – honnêtement, je ne l’imaginais pas autrement ! – et ses versions alternatives sont aussi d’enfer que sa version « réelle » ! Sa force et son sérieux sont compensés par son amour, sans parler de son intelligence. Draco Malefoy est également présent, mais lui aussi très différent de ce qu’on a pu voir de lui dans les autres tomes – même s’il reste tout de même Draco ! Il est agréable de le voir de cette façon, sensible ; il montre enfin des émotions que l’on a pu vaguement percevoir dans le septième tome. D’autres personnages se trouvent dans le livre, comme Rose Weasley, qui a le même caractère que sa mère, James Potter, un garçon modèle, Lily Potter, un peu effacée parce qu’elle n’est pas encore en âge d’aller à Hogwarts, Minerva McGonagall, que j’ai adoré retrouver ici et qui, elle aussi, ne change pas par rapport aux autres tomes, Delphi Diggori, un personnage ambivalent. J’ai aimé aussi la mention de Neville Longbottom, mais j’ai trouvé dommage qu’il ne soit pas présent dans la pièce, tout comme Luna Lovegood.

La fin est à la fois impressionnante et calme (pour la toute dernière scène), pleine d’émotions elle aussi. Elle promet un changement de situation, le laisse entrevoir. Petite remarque en plus : je n’ai pas du tout été gênée par le format de la pièce de théâtre qui, apparemment, n’a pas convenu à tout le monde. Au contraire, il permet au lecteur d’imaginer tout ce qui n’est pas écrit, il lui laisse un large champ de création. Les décors et les didascalies aident tout de même pour ceux qui ont besoin d’un appui en plus du dialogue. La pièce doit être superbe à voir jouer, ça donne envie !!!

 

Donc, j’ai adoré ! Rien ne m’a gêné, et le monde des sorciers reste pour moi un univers merveilleux ! D’ailleurs, il nous reste encore beaucoup de choses à y découvrir ! J’aimerais beaucoup un nouveau livre, peut-être un roman cette fois, sur le passé, les guerres du monde des sorciers, l’époque des Maraudeurs ou la vie de Tom Jedusor, ou de Dumbledore. J. K. Rowling, m’entends-tu ? :D

 

And Then There Were None d’Agatha Christie

Posté : 18 octobre, 2016 @ 11:17 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 4 commentaires »

And Then There Were NoneGenre : Policier

Editeur : Harper (Signature Edition)

Année de sortie : 2007

Nombre de pages : 317

Titre en français : Dix petits nègres

Synopsis : « Ten … »Ten strangers are lured to an isolated island mansion off the Devon coast by a mysterious ‘U. N. Owen’.

« Nine … » At dinner a recorded message accuses each of them in turn of having a guilty secret, and by the end of the night one of the guests us dead.

« Eight … » Stranded by a violent storm, and haunted by an ancient nursery rhyme counting down one by one … as one by one … they begin to die.

« Seven … » Which amongst them is the killer and will any of them survive ?

 

Avis : Envie d’une belle relecture VO de cette œuvre que j’ai adorée à la première lecture ; relecture avec Tassa, voici sa chronique !! Visitez son blog, elle lit de très bons livres, et fait de belles chroniques qui donnent très envie de lire les œuvres !!

A la première lecture, je me souviens de ma fascination, et de mon incompréhension totale face à une enquête impossible à résoudre ! J’ai cherché avec les personnages, je me suis posée un tas de questions, j’étais bouche bée face au travail de l’auteure ! A la relecture, mon admiration n’a fait qu’augmenter pour l’intelligence d’Agatha Christie. Les indices donnés sont tellement légers qu’ils sont presque impossibles à déceler à la première lecture. L’explication à la fin est cohérente, plausible, et tellement ingénieuse !! Il est plus facile de comprendre les détails, et les références au roman policier lui-même : celles-ci apportent une touche d’humour avec une belle mise en abîme. Et quelle idée d’intrigue !! Réunir dix personnes sur une île, sans personne d’autre, et les faire mourir peu à peu en suivant les vers d’une comptine, sans qu’aucun d’eux ne comprenne ce qui lui arrive, et sans qu’aucun ne soupçonne qui est le tueur ; même à la fin, il est impossible au lecteur, et à la police dans le livre, de comprendre ce qui s’est passé sans l’épilogue explicatif ! Chapeau bas !! Le sujet traité par le roman est celui de la difficulté de juger des crimes qui n’en sont pas vraiment, des crimes intouchables pour la justice, car résultat d’une négligence, ou d’un retard fait exprès. Au fil du livre, la culpabilité monte parmi les personnages, elle va même jusqu’à la folie ! On comprend qu’un crime, même non jugé, laisse une trace chez le criminel, hanté à jamais par ce qu’il a fait, ce qui peut le pousser à faire des choses qu’on ne le soupçonne pas capable de faire. Il est intéressant ici de voir comment fonctionne la conscience chez différentes personnes, mais aussi le fait qu’être insoupçonnable ne veut pas dire que l’on est innocent. On touche alors à la complexité de l’homme, à la complexité d’un crime, et au règne de l’apparence.  

Chaque personnage est intéressant et individualisé : Vera Claythorne, une jeune femme volontaire, saine d’esprit, qui semble droite et au-dessus de tout soupçon ; Emily Brent, une vieille dame dévote, elle aussi au-dessus de tout soupçon, très stricte et persuadée de faire au mieux pour tous en suivant ses principes ; Anthony Marston, vantard et riche pour qui rien n’est important excepté l’amusement, complètement irresponsable ; les Rogers, le mari effrayé mais qui tient son rôle jusqu’à la fin, et sa femme complètement effacée et hantée par un souvenir qui la ronge ; Philip Lombard, une sorte de criminel de bas étage, qui se revendique de ce qu’il a fait sans honte apparente ; le docteur Armstrong, médecin réputé, personnage que j’ai beaucoup apprécié, peut-être mon préféré, lui aussi hanté par quelque chose de sinistre ; le général MacArthur, un vieux militaire qui comprend vite ce qui arrive et qui représente la résignation au sein du groupe , Henry Blore, un homme énervant parce qu’il a toujours raison et qu’il est d’une mauvaise foi cosmique ; le juge Wargrave, un vieux juge qui prend les choses en main et tente de découvrir le mystère de l’île du Nègre.

A la fin, le lecteur comprend toute l’ampleur du chef-d’œuvre de l’auteure. L’épilogue est vraiment nécessaire ! Je ne pense vraiment pas qu’il soit possible de comprendre le livre sans lui ! Le coupable était insoupçonnable, comme tout le monde ; les indices le concernant sont mis en valeur, et on se rend compte qu’il est inévitable de passer à côté.

 

Donc, un excellent roman, le meilleur policier et le meilleur Agatha Christie que j’ai lu pour le moment !

 

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