Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour le 20 septembre, 2016

Micromégas de Voltaire

Posté : 20 septembre, 2016 @ 10:12 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Micromégas Genre : Philosophie

Editeur : Folioplus classiques

Année de sortie : 2009

Nombre de pages : 37

Synopsis : Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d’une lecture d’image, écho pictural de l’œuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : Mouvement littéraire : Voltaire et les Lumières ; Genre et registre : Le conte philosophique et les armes du comique ; L’écrivain à sa table de travail : Elements pour une histoire de la publication de Micromégas ; Groupement de textes : Voyages et estrangement ; Chronologie : Voltaire et son temps ; Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture.

 

Avis : J’ai choisi ce livre par qu’il était petit, que je ne mettrais pas trop de temps à lire, et qu’un ami m’en avait parlé en me disant qu’il était très bon.

Mais quelle intelligence !! Voltaire nous offre ici une petite leçon d’humilité, tout en nous faisant rire ! En effet, à travers l’histoire du géant Micromégas, le philosophe nous fait comprendre notre orgueil et la limite à laquelle nous nous heurterons toujours en ce qui concerne la connaissance. On ne peut pas tout savoir, et même si l’on possédait plus de sens, si l’on pouvait percer dans plus de domaines de la science, il y aurait toujours un angle mort, un coin aveugle que l’on ne pourrait pas connaître. De plus, les mentions de la brièveté de la vie sont aussi très intéressantes : même si l’on vivait mille ans, cela ne nous suffirait pas ni pour tout connaître, ni pour être satisfait. J’ai adoré le passage de la fin où l’habitant de Saturne s’extasie sur la connaissance extérieure qu’ont les terriens ; quand il leur parle de la connaissance de l’âme, ils sont incapables d’être d’accord, incapables de donner une réponse correcte. En effet, on connaît mieux ce qui extérieur à nous ! Quel comble quand on le lit dans la bouche d’un extraterrestre ! J’ai également adoré la façon qu’a Voltaire de rabattre le caquet des autorités de l’époque en mentionnant la censure et autres bêtises en parlant d’un auteur qui n’existe pas, Micromégas. Je ne pensais pas trouver ce texte drôle, et finalement c’était bien le cas !

 

Donc, une excellente surprise, un texte qui nous fait réfléchir, et qui m’a fait rire quand je ne m’y attendais pas !

Le Grand Meaulnes d’Alain-Fournier

Posté : 20 septembre, 2016 @ 10:04 dans Avis littéraires | 2 commentaires »

Le Grand Meaulnes Genre : Classique

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 1977

Nombre de pages : 315

Synopsis : Aucun pour cette édition.

 

Avis : Je n’avais pas l’intention de lire ce livre maintenant, mais un de mes cours (et une de mes amies) m’a poussé à le faire, alors je me suis lancée !

Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre avec ce livre, mais j’avais un mauvais a priori. Peut-être le titre qui ne m’inspirait pas beaucoup, ou le fait que j’ai dû traduire une partie en thème anglais ! J’ai eu un peu de mal au tout début : il faut que je me fasse au nouvel environnement proposé, ici, des scènes d’école de campagne, mais surtout à la relation qui s’établit entre tous ces garçons (eh oui, pas d’école mixte à l’époque !). Je me suis installée doucement, l’atmosphère m’y a aidé, notamment les différentes saisons à la campagne, qui m’ont emportée peu à peu à Sainte-Agathe. Je frissonnais avec le narrateur pendant les scènes d’hiver. Ce qui m’a vraiment transportée dans l’histoire, c’est évidemment ce qui arrive à Meaulnes, l’événement déclencheur. A partir de là, je peux vraiment dire que j’ai apprécié ma lecture pleinement : le décor a changé, il devient enchanteur. Cet événement, et la façon dont il est considéré par la suite, m’a un peu fait penser à Peter Pan. L’amour est présent à partir de ce moment, mais c’est un amour particulier ; j’ai eu l’impression d’un mélange entre rêve / conte de fées et tragédie. Le premier aspect est développé dans tout le livre, et on se rend peu à peu compte du second qu’en avançant. Cela pousse le lecteur à poursuivre la lecture rapidement, à découvrir si la quête va aboutir, à savoir si le destin réunira ceux qui semblent devoir l’être ; ici, j’ai pensé à Ruy Blas ! Le roman est aussi fait de choix difficiles, d’ultimatum : la question de l’honneur lié à la promesse est soulevée, l’est aussi celle de la conscience. Un des personnages peut-il vivre heureux quand il sait qu’il fait le malheur d’un autre ? Quant à l’écriture, elle est agréable, parfois poétique, ce qui ajoute encore au plaisir de lire. Petit exemple : « demeure d’où partirent et où revinrent se briser, comme des vagues sur un rocher désert, nos aventures ». Cette aventure peut d’abord paraître dérisoire, mais elle va guider toute la vie des personnages !

Le narrateur, François Seurel, est très attachant, mais aussi, malgré son rôle, très effacé par rapport à son ami. En effet, certes, c’est lui qui raconte l’histoire, mais celle-ci concerne principalement Meaulnes. François est spectateur, ce n’est pas son aventure ; en somme, il n’est pas le héros du roman. Et pourtant, il est possible au lecteur de s’attacher à lui ; en effet, celui qui lit est lui aussi spectateur, il peut donc facilement s’identifier à François. Jamais ce personnage ne m’a agacé, je l’ai trouvé très sympathique, et il m’a fait mal le cœur (voire l’a carrément mis en pièces) à la fin du roman. Quant à Meaulnes, je me suis moins attaché à lui. Héros de l’histoire, il se comporte comme tel : le lecteur est donc peut-être plus détaché de lui. Ses actes, avant la fin, sont incompréhensibles, même pour le narrateur (le lecteur ne sait ce qui arrive qu’à travers lui), cela peut agacer le lecteur, qui ne comprend pas ses réactions. Evidemment, elles cachent quelque chose, un secret qui sera révélé à la fin. Apparaissent d’autres personnages, comme Yvonne de Galais, fée, châtelaine, la jeune fille la plus belle qu’il ait été donné de voir au narrateur. Et, comme lui, elle m’a fait mal au cœur. Courageuse, mais sensible, fragile, elle espère et laisse faire le destin sans lutter ; Jasmin Delouche, personnage ambivalent, difficile à aimer, mais qu’on ne déteste pas non plus ; Frantz de Galais, personnage que j’ai eu du mal à supporter, même s’il m’a aussi fait mal au cœur. Petit prince de sa famille, il est extrême et semble se ficher complètement du mal qu’il peut faire autour de lui ; Valentine, Parisienne abandonnée, qui ne cesse de se rappeler son passé avec amertume, même si elle veut en même temps reconstruire sa vie ; M. et Mme Seurel, parents de François, instituteur et mère au foyer, sympathiques et attachants, même si assez effacés par rapport à l’aventure.

La fin est dévastatrice, à partir d’un événement particulier jusqu’à la toute dernière phrase, qui laisse entendre les conséquences de toute l’histoire pour le narrateur.

 

Donc, un très bon livre, entre conte et tragédie, dont la fin brise le cœur du lecteur.

 

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