Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour juillet, 2016

The Elephant Vanishes de Haruki Murakami

Posté : 13 juillet, 2016 @ 11:13 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Nouvelle, ContemporaineThe Elephant Vanishes

Editeur : Vintage

Année de sortie : 2003

Nombre de pages : 327

Titre en français : L’éléphant s’évapore

Synopsis : When a man’s favorite elephant vanishes, the balance of his whole life is subtly upset ; a couple’s midnight hunger pangs drive them to hold up a McDonald’s ; a woman finds she is irresistible to a small green monster that Burrows through her front garden ; a insomniac wife wakes up to a twilight world of semi-consciousness in which anything seems possible – even death. In every one of the stories that make up The Elephant Vanishes, Murakami makes a determined assault on the normal. He has a deadpan genius for dislocating realities to uncover the surreal in the everyday, the extraordinary in the ordinary.  

 

Avis : En décembre, j’ai lu Blind Willow, Sleeping Woman, et j’ai trouvé ce recueil assez poétique, ce qui m’a donné envie d’en découvrir d’autres du même auteur. 

Ce titre, en français, L’éléphant s’évapore, me semblait assez poétique, et je me disais qu’il serait sans doute dans la continuité de celui qui m’avait plu. Et pourtant, je suis loin d’être aussi séduite par ces nouvelles que par les premières que j’ai lues ! D’abord, je n’ai pas su retrouver la poésie étrange du premier recueil lu. Ici, elle m’a semblé plus diluée, plus cachée derrière la façade de l’histoire. Aussi, l’étrangeté ne me dérange absolument pas, parfois même, j’aime beaucoup ; mais ici, j’ai été si agacée par certains aspects des histoires que je l’ai parfois trouvé absurde. Ce qui m’a le plus dérangé, ce sont les multiples allusions sexuelles et « remarques » misogynes qui parsèment le texte. Quand un homme voit une femme, il ne pense souvent qu’à coucher avec elle ; une femme est stupide, ou ne voit que la surface de la vie, sans comprendre sa profondeur ; si on dérange quelque chose dans le quotidien d’une femme, elle devient hystérique ; la sœur d’un personnage devient un peu sa femme de ménage pendant que lui reste tranquillement installé sur le canapé. Avec ces éléments, j’ai eu du mal à vraiment apprécier les nouvelles que je lisais. En prenant du recul, toutes cachent quelque chose de plus profond que leur simple histoire, c’est ce qui fait leur qualité. L’écriture est bonne, agréable à lire, mais j’y ai trouvé de nombreuses répétitions ; je ne sais pas si c’est dû à la traduction, ou si elles sont également présentes en japonais. J’ai aimé l’ambiance du livre, dans lequel on se sent bien : on assiste au quotidien des personnages, ce qui nous fait entrer dans leur vie : la nourriture y tient toujours une place prépondérante ! Petite remarque à propos de la couverture : je la trouve très belle, comme pratiquement toutes celles des éditions Vintage pour l’œuvre de Murakami.

« The Wind-up Bird and Tuesday’s Women » est la première nouvelle du recueil. Le personnage principal est un homme qui va vivre un mardi très particulier, durant lequel les femmes vont se comporter de manière étrange. Cette histoire ouvre bien le recueil, n’est pas misogyne, et l’impression d’étrangeté qu’elle laisse est agréable. Et le « Wind-Up Bird » m’a fait penser au roman de l’auteur qui porte aussi ce nom, et que j’aimerais lire ! Vient ensuite « The Second Bakery Attack«  : c’est dingue parfois comme lire une histoire à propos de nourriture donne faim ! Ici, un homme se confie à sa femme, ce qui les mène tous deux à faire quelque chose d’étrange (je pense que ce mot va revenir souvent !). Ce n’était pas la meilleure des nouvelles, mais elle était tout de même agréable à lire. « The Kangaroo Communiqué » aussi est une bonne histoire. Un homme écrit à une femme qu’il ne connaît pas, et donne un nom à sa lettre  (ou plutôt, à sa cassette) ; dans celle-ci, il parle de sa relation « professionnelle » avec cette femme, tout en évoquant les kangourous du zoo local qu’il aime aller voir. J’ai trouvé ici une réflexion sur la difficulté à communiquer, sur le fait que les mêmes mots n’aient pas le même sens pour tout le monde. Une de mes nouvelles préférées avec « On Seeing the 100% Perfect Girl One Beautiful April Morning ». L’histoire est belle, poétique même ; la seule chose qui m’a gêné, ce sont les répétitions de « 100% Perfect Girl » tout le long de la nouvelle. Sinon, ce que s’invente le narrateur est joliment triste, un paradis de perfection perdu. « Sleep » est sans doute la plus longue nouvelle du recueil. Je l’ai apprécié : elle traite d’une femme qui se rend compte que sa vie ne va nulle part quand elle cesse de dormir. Y est évoqué Anna Karénine, le meilleur roman de la Terre, donc ce ne pouvait être qu’une bonne nouvelle ! (je plaisante !) Le sens de la vie est mis en question : la narratrice se rend compte qu’elle ne fait rien, ou que ce qu’elle fait n’a pas vraiment d’importance, ou qu’elle le fait mal. Le temps qu’elle gagne en cessant de dormir lui permet de donner une nouvelle direction à sa vie, de faire des choses qu’elle ne faisait plus, ou plus correctement. Cette nouvelle était donc agréable, même si un peu longue. Suit « The Fall of the Roman Empire, the 1881 Indian Uprising, Hitler’s Invasion of Poland, and the Realm of Raging Winds ». L’histoire du narrateur est ici comparée à l’Histoire, ce qui est une idée intéressante. On passe d’époque en époque à cause d’un coup de vent soudain qui surprend le narrateur, et qui fait ressurgir des souvenirs. Cette nouvelle est très courte. « Lederhosen » est étrange dans le sens où ce qui se passe dans la tête de la mère est assez incompréhensible et inexplicable. L’amie de la femme du narrateur raconte à ce dernier l’histoire de ses parents, alors qu’ils ne sont pas plus proches que ça. L’homme ne comprend pas la raison de cette confession, mais écoute tout de même en tentant de comprendre. La mère est partie en Allemagne sans son mari, qui lui a demandé de lui ramener un lederhosen (ce que c’est est expliqué dans la nouvelle !). J’ai plutôt aimé cette nouvelle. « Barn Burning », quant à elle, raconte l’histoire d’un narrateur qui trompe sa femme, et qui rencontre le nouveau petit ami de sa maîtresse – on voit déjà une merveilleuse situation ! La jeune femme semble coucher avec des hommes pour obtenir de l’argent, pour qu’ils lui paient des repas ou des cadeaux. La question de brûler des granges m’a semblé cacher autre chose ; le personnage de Noboru Watanabe est mystérieux, peut-être un peu sombre, potentiellement dangereux. En parlant de ce nom, il apparaît aussi dans la première nouvelle, ainsi que dans « The Dancing Dwarf », ce qui unit étrangement les nouvelles, tout comme l’âge de certains personnages dans différentes histoires ; le lecteur peut avoir l’impression de lire différentes époques de la vie du même narrateur ou de la même narratrice.

La suivante s’appelle « The Little Green Monster », une nouvelle cruelle qui m’a un peu fait penser à l’univers de Tim Burton – je n’ai donc pu qu’aimer cette histoire. J’ai eu mal au cœur pour le monstre vert, quand la femme, elle, est effroyable de méchanceté. Le texte est court ; il n’en est que plus frappant. « Family Affair » montre les premiers signes de misogynie : une sœur vit avec son frère, lui présente son fiancé, et commence à changer de comportement. Elle devient un peu une fée du logis, et son frère en profite, tout en n’acceptant pas le nouveau venu. Le narrateur est assez agaçant, et le fiancé s’appelle, encore une fois, Noboru Watanabe ! Le premier prend peu à peu conscience qu’il est étroit d’esprit, et la fin semble présager une remise en question. « A Window » raconte l’histoire d’un jeune homme correspondant de plusieurs femmes, qui écrit une lettre à une des femmes en lui parlant d’un steak hamburger. Evidemment, à la fin, il se demande s’il aurait dû coucher avec elle … C’est une jolie nouvelle, traitant de la solitude et du besoin de parler à quelqu’un. « TV People » est l’histoire que j’ai le moins aimé, même si j’y ai trouvé une réflexion particulière. Ici, le narrateur appelle son épouse « la femme », au lieu de « ma femme » tout le long, ce qui m’a dérangé. Il mentionne aussi son côté hystérique quand il déplace quelque chose, et la trouve superficielle avec ses magazines quand lui lit des livres. Très énervant. Un jour, des « êtres » entrent dans sa maison et installe une télévision. J’y ai vu l’invasion de la technologie et des médias dans les foyers, sans que les hommes se rendent vraiment compte du problème. Cette télévision dérange le narrateur, et il ne comprend pas pourquoi sa femme ne réagit pas. Il ne peut parler de cela à personne ; s’il tente, les autres le fuient. Vient ensuite « A Slow Boat to China », une jolie histoire à propos du narrateur et des Chinois qu’il a rencontré dans sa vie. La seconde rencontre est belle, et je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir mal au cœur en voyant comment elle se termine. La fin devient presque lyrique, et le lecteur peut sentir une sorte de désespoir au vu de la distance entre lui et la Chine. Suit « The Dancing Dwarf » : j’ai tout de suite pensé à A Song of Ice and Fire en lisant la scène du nain devant le roi !! Tout ce que Tyrion n’aurait jamais fait face à Joffrey ! Ce nain, contrairement à Tyrion, est maléfique, même s’il ne le paraît pas tout de suite. Une partie de la nouvelle m’a donné envie de vomir, trop de détails … Mais j’ai aimé cette nouvelle ! « The Last Lawn of the Afternoon », encore une fois une nouvelle étrange. Un jeune homme tond des pelouses pour se faire un peu d’argent pendant l’été ; il finit par décider d’abandonner ce travail, et doit donc aller tondre sa dernière pelouse. Il arrive chez une femme seule, qui semble vivre avec quelqu’un. Elle est froide, bizarre, permet au garçon d’entrer dans sa maison, jusque dans la chambre de sa fille absente (?). Cette rencontre change un peu la vie du jeune homme, au vu de la fin. Avant-dernière nouvelle : « The Silence », aussi une de mes préférées. Elle traite de l’apparence, des gens qui se permettent de juger sans savoir, sans demander d’explications, de la difficulté de vivre avec le mépris et la bêtise des autres, mais aussi de la réalisation qu’en fait, ce sont eux qui doivent être malheureux au lieu de celui qui est jugé. Ce sont eux qui règlent leur vie sur celle de ceux qu’ils harcèlent, ou qu’ils méprisent, alors que ces derniers se fichent éperdument d’eux. Une excellente nouvelle qui fait réfléchir !! The last one : « The Elephant Vanishes », la nouvelle qui donne son nom au recueil. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, il n’y avait qu’un seul éléphant, donc difficile de savoir si c’est le préféré du narrateur ou pas ! Ce qui est sûr, c’est que sa disparition mystérieuse change la vie de l’homme, qui ne retrouve pas l’équilibre normal des choses. L’étrange de cette nouvelle était agréable.

 

Donc, ce recueil de nouvelles est bon, mais inégal, et certains aspects de quelques nouvelles sont agaçants, comme la façon de voir et/ou de traiter les femmes. Moins de poésie ici, mais quelques excellentes nouvelles qui se détachent du lot.

La grammaire est une chanson douce d’Erik Orsenna

Posté : 9 juillet, 2016 @ 11:33 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

La grammaire est une chanson douce Genre : Conte, Poésie

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2003

Nombre de pages : 151

Synopsis : « Elle était là, immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue : Je t’aime. Trois mots maigres et pâles, si pâles. Les sept lettres ressortaient à peine sur la blancheur des draps. Il me sembla qu’elle nous souriait, la petite phrase. Il me sembla qu’elle nous parlait :

_Je suis un peu fatiguée. Il paraît que j’ai trop travaillé. Il faut que je me repose.

_Allons, allons, Je t’aime, lui répondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur pied.

Monsieur Henri était aussi bouleversé que moi.

Tout le monde dit et répète « Je t’aime ». Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s’usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver. »

 

Avis : J’ai entendu parler de ce livre il y a peu de temps, et je me suis dit que ce devait être une jolie petite histoire.

Je ne m’étais pas trompée ! La grammaire est une chanson douce est un vrai petit conte enfantin, tissé par la magie des mots. Le lecteur suit une petite fille et son frère, qui se voient privés de mots, et vont tenter de les retrouver. L’idée de l’île est d’abord enchanteresse, c’est visible rien qu’avec la couverture. Il est aisé au lecteur de s’imaginer sur un bout de terre pratiquement désert, accompagné des mots et de ceux qui les aiment et veulent les protéger. Cela place aussi déjà l’histoire dans un contexte spatio-temporel à part : on se trouve sur une île, mais où exactement ? et combien de temps s’est écoulé ? L’ambiance magique est déjà instaurée. Elle est renforcée par ce que l’on découvre des mots : sur cette île, ils sont libres, et vivent une vie presque humaine ; ils se déplacent, se marient, parlent. Ils ont leur propre monde où les autres entités ne peuvent entrer. Et c’est à partir de là que l’on peut voir de la poésie : à travers l’histoire des mots, l’auteur veut nous faire comprendre leur pouvoir, leur importance, mais aussi leur fragilité. Un mot est fort, et ne peut être employé à la légère, ou à tout bout de champ. La place des mots rares et que pratiquement plus personne n’emploie est aussi mise en avant : le lecteur lit une véritable ode à la conservation de la langue, à la reconnaissance de son impact sur nos vies. Concernant l’écriture, elle est agréable, belle, et, comme le professeur au début du livre, l’auteur dit les mots tels qu’ils sont, n’a pas peur d’eux, et ne cherche pas midi à quatorze heures.

Les personnages sont des enfants, ce qui colle à l’esprit du conte. Jeanne est l’héroïne ; consciente de l’importance des mots, elle tente de la faire comprendre à son frère, Thomas, avec qui elle a une relation plutôt conflictuelle : en effet, comme tous les frères et sœurs sans doute, ils se détestent, mais ne peuvent vivre l’un sans l’autre. L’exploration de l’île leur permet de redécouvrir la grammaire d’une façon ludique, plus amusante, mais aussi plus poétique ; ils aimeraient passer plus de temps à observer les mots tant ils sont fascinants. Cette découverte se fait sous la houlette de Monsieur Henri, un personnage que j’ai tout de suite aimé. Il est aisé de comprendre qui il est vraiment grâce aux indices semés un peu partout ! Guide des enfants, il leur fait découvrir la vie des mots, celle que personne ne connaît, mais aussi le danger qui les menace. En effet, certaines personnes, comme Nécrole (vive l’onomastique !), voudraient les soumettre, les réduire, ne plus utiliser que quelques mots seulement et jeter les autres qui ne serviraient à rien. Le lecteur rencontre aussi d’autres personnages, comme le neveu sublime, qui ne parle pas, mais apprend la musique à Thomas, musique qui a elle aussi une place importante dans ce livre, car elle permet de faire chanter les mots grâce aux rimes, les parents de Jeanne et Thomas, que l’on n’aperçoit qu’à la fin et dont on ne sait pas grand-chose, sinon qu’ils sont divorcés, et des écrivains, que j’ai beaucoup aimé voir dans ce conte, et grâce à qui l’auteur place une petite phrase de leur œuvre pour chacun, afin de donner envie de la découvrir, peut-être, à ceux qui liraient. 

La fin est elle aussi poétique, elle parle d’amour, de musique et de mots. Peut-être un peu rapide, mais quelle fin de conte ne l’est pas ?

 

Donc, un très beau conte que je ferai lire à mes enfants plus tard avec plaisir ! Un rappel de l’importance des mots et de la diversité de la langue française face à ceux qui voudraient la réduire, ainsi que les autres langues.

Biographie de la faim d’Amélie Nothomb

Posté : 8 juillet, 2016 @ 11:11 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Biographie de la faim Genre : Autobiographie, Contemporaine

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2013

Nombre de pages : 190

Synopsis : L’auteur de Stupeur et tremblements (Grand Prix du roman de l’Académie française 1999) et de Métaphysique des tubes fait revivre ses souvenirs d’enfance au Japon et en d’autres lieux où l’a conduite la carrière de son père diplomate. Au cœur du kaléidoscope : sa faim. Le mystère de la faim, goinfre, joyeuse ou tragique et angoissante, quête perpétuelle d’un accomplissement inaccessible. Un récit pudique et sincère, qui manie l’humour noir et la provocation.

 

Avis : J’avais laissé ce livre de côté, un peu à cause du titre, qui ne m’inspirait pas vraiment. Et puis, je me suis lancée !

Quelle bêtise de l’avoir écarté si longtemps ! Ce livre est un véritable coup de cœur. J’ai un peu tiqué à la lecture des premières pages ; puis, l’écriture d’Amélie Nothomb m’a à nouveau convaincue, et je me suis très vite laissée porter. C’était un véritable voyage qui représente l’enfance et l’adolescence de l’auteure : on passe par de nombreux pays, que l’on voit à travers les yeux de l’enfant qu’était l’écrivain à l’époque. D’abord le Japon, terre adorée entre toutes, terre de liberté, endroit sacré ; puis la Chine, opposé complet du premier pays qui entraîne de nouvelles découvertes ; les Etats-Unis, et surtout New-York, lieu d’ivresse, de débauche, de folie ; d’autres pays encore, qui entraînent différentes réactions, notamment l’enfermement dans la lecture, un monde qui permet à l’enfant de s’évader d’une réalité qui l’effraie. L’enfance de l’auteure est merveilleuse ; j’ai vu beaucoup de lecteurs déploraient le narcissisme d’Amélie Nothomb dans ce livre : c’est oublier que ce n’est pas d’elle en ce moment qu’elle parle, mais de l’enfant qu’elle était alors. Et, souvent, les enfants sont tout sauf modestes ; ce sont plutôt de petits monstres excessifs que l’on adore. Loin de m’agacer, cet aspect de la petite fille m’a amusé, et j’ai trouvé que cela contrastait avec ce que je vois de la Amélie Nothomb adulte. A nouveau, comme je le disais plus haut, son écriture m’a séduite. C’est un mélange d’ironie, d’humour et de poésie, de cynisme parfois, où les mots ont un impact, ne sont pas choisis au hasard. Aussi, j’ai appris des choses, notamment sur le Vanuatu, des mots que je ne connaissais pas, des traditions de cultures différentes qui m’ont sidérée, notamment celle de la Déesse Vivante ! Petit passage par la couverture : je la trouve très jolie, et elle me fait penser à l’enfance.

Amélie est, bien sûr, le personnage principal de ce livre, d’une manière double : elle est l’enfant qui grandit et se transforme en adolescente, mais aussi la narratrice. La dernière parle de la première sans la juger, mais en nous montrant ses petits excès caractéristique de l’enfance. Elle nous explique à plusieurs reprises qu’elle n’était pas capable, à l’époque, de comprendre les subtilités de la politique des pays dans lesquels elle vivait, comme la Chine ; les jugements politiques sont portés par l’auteure adulte. L’Amélie de cinq ans profite de son enfance de rêve à plein temps. Après avoir lu Métaphysique des tubes et Le Sabotage amoureux, je savais déjà qu’elle était spéciale, mais aussi très attachante. Intelligente, elle se sent divine et différente : les passages à l’école le montrent. Aussi, elle est différente des autres par ses obsessions, ses addictions, qui, étrangement, ne m’ont pas autant choquée que j’aurais pu l’être. Mais, à partir d’un certain passage à la mer, que j’ai trouvé particulièrement choquant, j’ai senti que la lecture prenait un tour différent, et que le lecteur était sur le point d’entrer dans une période noire. L’Amélie adolescente m’a fait mal au cœur sans me faire pitié pour autant. Elle a traversé cette étape de la vie dans la souffrance et la haine. Elle est passée dans le monde adulte, et a décidé de partir retrouver ce qu’elle considère comme ses racines, voyage relaté dans Stupeur et tremblements et Ni d’Eve ni d’Adam, deux livres complémentaires qui font aussi partie de mes préférés de l’auteure. Evidemment, le lecteur rencontre d’autres personnages, notamment Juliette, la sœur d’Amélie. L’admiration que la cadette ressent pour son ainée est vraiment belle à lire ; Juliette devient princesse, fée, elfe, un être supérieur à côté duquel Amélie grandit dans l’amour et la contemplation de la beauté. Ce qui les lie devient même presque surnaturel par la suite : elles s’identifient l’une à l’autre, et peinent à se quitter, même pour peu de temps. La mère d’Amélie est admirée elle aussi : elle est la beauté incarnée, l’ange parmi les anges. Elle semble avoir du mal à comprendre sa fille, mais l’aime aussi fort que l’on peut aimer un enfant. Le père, lui, est un support pour sa cadette, et un personnage que j’ai trouvé assez sympathique. Le lecteur rencontre également Inge, jeune Allemande au destin étrange, Roselyne et Marie, deux camarades de classe d’Amélie, son frère, qui m’a semblé un intrus pour elle.

Le thème principal de ce livre est la faim. Pas seulement la faim de nourriture, mais aussi celle de tout, une faim universelle, celle de vivre, de connaître, de comprendre, une faim de beauté aussi. Je me suis retrouvée parfois, au début du livre. Puis, cette faim devient physique, elle se transforme en maladie quand l’enfant devient adolescente. Ces passages étaient difficiles à lire après la lecture de la première partie ; je me suis amusée et attachée à la petite fille, dont la lucidité, assez pessimiste, m’a impressionnée, et de lire cette période difficile m’a déchiré le cœur. L’adolescence est vraiment une époque ingrate, où l’homme remet tout en question et perd le goût de vivre sans apparente raison ; il quitte le monde de l’enfance qu’il ne retrouvera jamais, perd l’étonnement et la magie de l’être innocent et se sent corrompu par la réalité. Il ne peut plus vivre exclusivement dans son monde, ce qui le coupe momentanément des autres, qu’il déteste alors. 

La fin, comme souvent, est assez abrupte, mais se termine sur une jolie note : la matérialité ne compte pas, l’important, c’est d’être en vie.

 

Donc, un excellent livre, qui m’a profondément touchée, que je place parmi mes livres préférés de l’auteure, auprès de Journal d’Hirondelle.

The Lunar Chronicles, book 2 : Scarlet de Marissa Meyer

Posté : 7 juillet, 2016 @ 4:43 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

ScarletGenre : Science-Fiction, Jeunesse

Editeur : Puffin

Année de sortie : 2013

Nombre de pages : 452

Titre en français : Les Chroniques lunaires, tome 2 : Scarlet

Synopsis : This is not the fairy tale you remember. But it’s one you won’t forget. Scarlet Benoit’s grandmother is missing. The police have closed her case. The only person Scarlet can turn to is Wolf, a street fighter she does not trust, but they are drawn to each other. Meanwhile, in New Beijing, Cinder will become the Commonwealth’s most wanted fugitive – when she breaks out of prison to stay one step ahead of vicious Queen Levana. As Scarlet and Wolf expose one mystery, they encounter Cinder and a new one unravels. Together they must challenge the evil queen, who will stop at nothing to make Prince Kai her husband, her king, her prisoner …

 

Avis : J’avais beaucoup aimé Cinder, le premier tome de la série, et j’avais hâte, après une telle fin, de savoir ce qui allait arriver à notre héroïne !

D’abord, les synopsis sont de pire en pire : je trouve qu’ils dévoilent beaucoup de l’intrigue, c’est vraiment dommage ! Je pense donc finir par arrêter de les lire complètement, pour avoir la véritable surprise de découvrir l’histoire. Parce qu’avec le synopsis, à mesure que j’avançais, je m’attendais à ce qui allait arriver, et qui aurait dû être une révélation. Malgré ce bémol, j’ai réussi à m’immerger dans le livre dès le commencement. Encore une fois, l’auteure adopte un début in medias res qui plonge le lecteur dans la vie de nouveaux personnages. Cela peut paraître rapide, mais je trouve que c’est une méthode efficace pour happer l’attention de celui qui lit. L’action est ainsi présente dès les premières pages, pas besoin d’attendre la moitié du livre, même si elle devient vraiment intense à la fin, à la limite de l’horreur. Action du côté de Scarlet, mais aussi du côté de Cinder. J’avais un peu peur qu’elle soit écartée au profit de la nouvelle héroïne, mais ce n’est pas le cas. Les chapitres sont répartis entre les différents protagonistes afin que le lecteur puisse suivre l’action sur plusieurs fronts ; cela veut dire qu’il en sait plus que les personnages, ce qui peut être un peu agaçant quand ceux-ci cherchent une réponse qui nous semblent être sous leur nez – je pense ici à Thorne notamment ! Ces différentes branches de l’action font, évidemment, partie de l’intrigue principale, ce qui fait de la saga un immense puzzle où les pièces s’emboîtent parfaitement une fois rassemblées. Concernant la réécriture de conte, encore une fois, je l’ai trouvé très réussie ! Comme dans le premier tome, des phrases de l’histoire d’origine sont reprises pour introduire les différentes parties du roman, et on retrouve les aspects habituels du petit Chaperon rouge : la grand-mère, le chaperon, le loup, la forêt, la couleur rouge. Cela est très bien transposé dans un univers futuriste, et colle bien à l’intrigue principale. Encore une fois, pas d’idéalisation du monde, ni de manichéisme, pas de douceur enfantine : le conte colle à une réalité violente et triste, où les personnages, même appréciés, peuvent mourir. La romance m’a paru un peu trop facile (un reste de conte ?), les personnages eux-mêmes l’expriment, ce qui désamorce un peu la caricature. L’écriture est toujours agréable et claire. L’atmosphère m’a semblé plus sombre que dans le premier livre, peut-être aussi un peu gothique, avec la figure du loup, les forêts, les scènes de nuit, les petites rues étroites, une brume parfois, et les scènes dans un bâtiment ancien. Le changement de lieu était bienvenu : l’intrigue se déroule partiellement en France ! On peut donc s’attendre à d’autres endroits pour les prochains tomes ! Petit aperçu de Luna à la fin ! Petit plus pour la couverture que je trouve vraiment très belle !

Scarlet est une des héroïnes principales du roman avec Cinder. Elevée par sa grand-mère, elle lui est si attachée qu’elle ferait tout pour la retrouver, même si cela implique de mettre sa vie ou celle d’autres personnes en danger. Encore une fois, j’ai aimé la reprise du personnage : Scarlet n’est pas une fillette guillerette qui gambade dans la forêt pour aller voir sa grand-mère, mais une jeune femme indépendante, courageuse, capable de piloter des vaisseaux mais aussi de travailler la terre. Se laissera-t-elle, comme dans le conte, abusée par le loup ou a-t-il changé de bord ? En tout cas, j’ai aimé ce nouveau personnage, peut-être même plus que Cinder elle-même ! Princesse et fugitive, elle ne sait absolument pas quoi faire de son nouveau statut et, au lieu d’écouter les dernières recommandations de celui qui lui a tout révélé, elle préfère partir de son côté pour en apprendre plus sur son passé. Désormais Lunar, elle sait qu’elle peut utiliser son don, sans savoir le contrôler, et en se sentant coupable à chaque utilisation. Sa quête du passé va la pousser vers l’Europe, loin du Commonwealth, où elle pourrait faire des rencontres utiles. En chemin, elle est d’ailleurs tombé sur Thorne, un pilote américain incarcéré dans la même prison qu’elle pour de multiples crimes. Blagueur et dragueur invétéré, ils ne sont absolument pas faits pour s’entendre. J’ai trouvé que ce personnage amenait un humour différent de celui d’Iko, que j’avais adoré dans le premier tome ; lui est plus lourd, et ne se rend pas compte qu’il ne fait pas rire l’héroïne. Wolf est aussi un des personnages principaux. Je l’ai beaucoup aimé ; il est, au début, un peu une caricature du personnage masculin mystérieux qui rencontre une des héroïnes (presque) par hasard et va lui proposer son aide. Dès la première scène qui l’implique, le lecteur et Scarlet découvrent quelque chose de sombre et d’animal en lui, quelque chose de dangereux qui inspire tout sauf la confiance. Il est un peu un mélange de petit garçon timide qui découvre le monde, d’animal féroce capable de tuer n’importe qui, et d’homme calculateur. Le lecteur retrouve également Kai, complètement perdu dans son nouveau rôle d’empereur et incapable de concilier ses devoirs et ses désirs, qui fait un peu mal au cœur face à ce qu’il doit endurer, la reine Levana, toujours aussi cruelle et froide, manipulatrice, qui tente tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir ce qu’elle veut : Cinder et la Terre, Adri et Pearl, qui font une brève apparition qui ne fait que renforcer le dégoût que le lecteur ressentait peut-être déjà pour elles. De nouveaux personnages apparaissent : Michelle Benoit, que l’on ne peut qu’aimer à travers les yeux de sa petite-fille, même si elle n’a rien à voir avec la grand-mère du conte, des loups, animaux cruels, dangereux, qui n’attendent que le signe de leur maître pour se jeter sur leur proie.

La fin est prévisible, encore une fois, mais surtout à cause du synospis. Elle donne envie de lire Cress et de poursuivre le voyage avec Cinder et Scarlet !

 

Donc, un très bon second tome, qui introduit une nouvelle histoire en lien avec l’intrigue principale, nous fait découvrir de nouveaux personnages, et nous donne envie de plonger dans le troisième livre !

Sense and Sensibility de Jane Austen

Posté : 4 juillet, 2016 @ 8:18 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Classique, RomanceJane Austen

Editeur : Penguin Classics

Année de sortie : 1996

Nombre de pages : 1336

Titre en français : Raison et sentiment

Synopsis : Enduringly popular, treasured and enjoyed, the seven great novels of Jane Austen. Few novelists have conveyed the subtleties and nuances of their own social milieu with the wit and insight of Jane Austen. Through her vivacious and spirited héroïnes and their circle, she paints vivid portraits of English middle-class life as the eighteenth century came to a close. Each of the novels is a love story and a story about marriage – marriage for love, for financial security, for social status. But they are not mere romances; ironic, comic and wise, they are masterly studies of the society Jane Austen observed. The seven novels contained in this volume cover the literary career of one of England’s finest prose stylists of any century.

 

Avis : J’ai fait la découverte de Jane Austen en mai, avec la lecture de Pride and Prejudice. J’avais hâte de renouveler l’expérience, et j’ai choisi Sense and Sensibility.

Contrairement à P&P, je n’ai pas eu de mal à entrer dans l’histoire : je sais que l’installation de l’intrigue doit se faire, même si elle peut paraître longue, ou si elle ne donne pas tout de suite envie de plonger dans le livre. Cette fois, cela ne m’a pas gêné. En revanche, j’ai eu peur de me lasser de cette histoire, au cas où elle ressemblerait à celle que j’avais déjà lue, ainsi que des personnages, que j’allais forcément comparer avec Elizabeth, Jane ou Mary. C’était vraiment méconnaître le talent de l’auteure ! Certes, l’action des deux romans se situent en Angleterre, dans une société bourgeoise et impliquent des histoires d’amour et de mariage, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont identiques ! En effet, les intrigues n’ont pas grand-chose à voir, excepté l’importance de l’amour et du mariage, ainsi que le rôle de la famille et de la société. Si j’ai aimé dès le début, le livre n’a pas eu le même impact que Pride and Prejudice, même s’il est vrai qu’il m’a fait passé par beaucoup d’émotions, notamment la colère et la tristesse face à la situation des protagonistes. Ici encore, même s’il n’y a pas d’action dans le sens de celle qu’on trouve dans les romans d’aventure ou fantastiques, celle-ci réside dans les rebondissements amoureux, les coups bas, le soutien de la famille ou d’amis ; cela bouleverse autant le lecteur que par des scènes d’action pure. L’amour est évidemment central dans ce livre : il est ressenti par tous les personnages à des degrés différents ; certains sont consumés par la passion quand d’autres sont raisonnables à l’excès, se contiennent tant que leurs proches finissent par penser qu’ils ne ressentent rien. Comme pour ma précédente lecture, il n’y a pas de caricature amoureuse, ou alors, elle est révélée par l’auteure en tant que telle : cela fait du bien de lire une histoire d’amour authentique où l’héroïne ne court pas après l’amour, et où elle ne tombe pas invariablement dans les bras d’un éphèbe ténébreux qu’elle seule peut comprendre (non non, je ne ressens aucune hostilité envers les histoires d’amour surfaites haha !). Encore une fois, l’intrigue est assez mystérieuse, dans le sens où le lecteur ne comprend pas tout ce qui se passe, n’a pas toutes les cartes en mains pour démêler les nœuds savamment noués par l’auteure : les rebondissements existent par manque de compréhension de la part des personnages et du lecteur. Concernant l’environnement familial, encore une fois, je me suis sentie bien, comme dans un cocon, tant la famille Dashwood est agréable. On sent la protection et l’amour qui en émane, le lien particulier qui lie les sœurs entre elles. La promiscuité de la famille ne l’empêche pas d’être joyeuse et avenante. Concernant les lieux, j’ai été moins frappée que dans Pride and Prejudice, ils m’ont semblé avoir moins d’importance, mais j’ai tout de même beaucoup aimé me promener avec les sœurs. L’écriture est toujours aussi excellente, j’adore l’ironie que l’on perçoit dans le ton du narrateur, c’est vraiment agréable !

Elinor Dashwood est le personnage principal ici. Ainée de la famille, elle semble faire tout ce qui est en son pouvoir pour prendre un peu du fardeau des autres sur elle, pour les soulager de leurs souffrances, sans pour autant leur donner un peu du sien en partage. Si Elinor souffre, c’est en silence, et seul le lecteur est mis au courant et compatit. La raison gouverne complètement le personnage : elle est capable de voir celui qu’elle aime lui échapper sans montrer son désespoir quand elle le rencontre, ou quand on lui parle de lui. J’ai beaucoup aimé ce personnage, j’ai compris sa façon de prendre sur elle, et je n’ai pas pu m’empêcher de trouver cela courageux, même si Elinor n’en est pas consciente. Marianne, quant à elle, est tout le contraire de sa sœur. Tout le monde sait ce qu’elle ressent, elle est incapable de cacher ses sentiments, qu’elle souffre, qu’elle soit heureuse ou dédaigneuse. Malgré cet aspect de sa personnalité qui peut paraître agaçant à certains lecteurs, je l’ai également beaucoup aimé. Ce qu’elle vit est horrible, capable de briser une vie. Elle m’a vraiment fait mal au cœur, presque autant qu’Elinor. Concentrée sur elle-même, elle ne voit pas ce qui se passe autour d’elle, et ne cesse de s’apitoyer sur son propre sort. On a parfois envie que sa grande sœur la secoue : il faut vivre et ne pas perdre de temps pour des gens qui n’en valent pas la peine ! Le titre fait évidemment référence aux deux sœurs et à leurs réactions opposées face à ce qui leur arrive. J’ai eu du mal  à apprécier Edward, d’abord à cause du regard que Marianne porte sur lui, puis avec ce que l’on apprend de sa situation ; j’ai ressenti exactement l’opposé pour Willoughby, que j’ai apprécié, malgré son air arrogant. Colonel Brandon est très touchant, j’ai beaucoup aimé son personnage, qui mérite vraiment le bonheur après ce qu’il a vécu. J’ai également aimé Mrs Dashwood, la mère de la famille, qui m’a un peu fait penser à Mrs Bennet par le fait qu’elle pousse ses filles vers des hommes sans réfléchir et sans se rendre compte que ce n’est peut-être pas une bonne idée ! Margaret est plutôt effacée, mais a l’air de prendre exemple sur Marianne plutôt que sur Elinor. J’ai également aimé le personnage de Mrs Jennings, qui semble simple et joviale, bien qu’une vraie commère ! Il existe également dans ce livre des personnages qui font ressentir au lecteur des sentiments comme l’indignation, le dégoût, la colère, une envie de leur taper dessus ! C’est le cas de Lucy Steele, arrogante et cruelle, méchante de façon pernicieuse, et contre qui Elinor ne peut absolument rien faire, Mrs John Dashwood, qui se croit supérieure à ses belles-sœurs, les traite avec mépris et condescendance et a un tel pouvoir sur son mari qu’elle lui fait faire des choses aberrantes, ce mari, John Dashwood, qui prend des décisions hallucinantes en s’appuyant sur le bon sens (l’avarice surtout) de sa femme, et qui m’a dégoûté par son discours malheureux à des gens plus pauvres que lui et qui ne se plaignent pas !! Mrs Ferrars est également ahurissante : tant de bêtise en une même personne, doublée de cruauté et d’hypocrisie … Le lecteur rencontre également les Palmers, les Middletons et autres …

La fin est un soulagement, un vrai plaisir, le lecteur exulte … et a envie, encore une fois, de lire une suite !!

 

Donc, un excellent roman, fait d’amour (authentique) et de souffrance (contenue ou exprimée) qui mérite vraiment d’être lu !

12
 

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