The Bell Jar de Sylvia Plath
Editeur : Harper Collins
Année de sortie :1996
Nombre de pages : 273
Titre en français : La cloche de détresse
Synopsis : The Bell Jar is a classic of American literature, with over two million copies sold in this country. This extraordinary work chronicles the crack-up of Esther Greenwood: brilliant, beautiful, enormously talented, successful – but slowly going under, and maybe for the last time. Step by careful step, Sylvia Plath takes us with Esther through a painful month in New-York as a contest-winning junior editor on a magazine, her increasingly strained relationship with her mother and the boy she dated in college, and eventually, devastatingly, into the madness itself. The reader is drawn into her breakdown with such intensity that her insanity becomes completely read and even rational, as probable and accessible an experience as going to the movies. Such deep penetration into the dark and harrowing corners of the psyche is rare in any novel. It points to the fact that The Bell Jar is largely autobiographical work about Plath’s own summer of 1953, when she was a guest editor at Mademoiselle and went through a breakdown. It reveals so much about the sources of Sylvia Plath’s own tragedy that its publication was considered a landmark in literature. This special twenty-fifth anniversary edition includes a new foreword by Frances McCullough, who was the Harper & Row editor for the original editor for the original edition, about the untold story of The Bell Jar‘s first American publication.
Avis : Ce livre m’a été prêté il y a un moment par une amie, il était temps que je m’y plonge !
Comme d’habitude, après avoir lu le synopsis il y a très longtemps, je l’avais complètement oublié. En prenant ce livre, je ne m’attendais donc pas à ce que je m’apprêtais à lire. Au début, j’ai été choquée par la ressemblance entre l’héroïne et moi : mêmes doutes, mêmes questions, même parcours. Et au fur et à mesure du livre, je me suis dit que j’avais de la chance d’avoir évolué différemment d’elle, et surtout, d’avoir rencontré la bonne personne, contrairement à elle ! Esther vit une période difficile de sa vie : elle se sent seule, elle ne sait pas ce qu’elle va devenir, et elle se demande à quoi servent toutes ses bonnes notes. Après avoir gagné un mois à New-York grâce à un concours dans un magazine, elle se rend compte qu’elle ne profite pas de la vie comme elle devrait, qu’elle ne s’amuse pas ; elle pense passer à côté de quelque chose, ce qui la déprime, et la pousse à se forcer à sortir. Mais rien ne lui permet de se sentir mieux. Cette descente aux enfers est dérangeante du début à la fin, et m’a complètement retournée. L’écriture est très bonne, poétique parfois, moderne.
Esther Greenwood est l’héroïne du roman. Excellente élève, amoureuse d’un jeune homme, puis tellement déçue par lui qu’elle finit par être complètement indifférente, elle se rend peu à peu compte qu’elle n’est pas heureuse. Persuadée de pouvoir y parvenir si elle est comme tout le monde, elle tente de faire ce qu’ils font : elle sort, tente de perdre sa virginité, boit. Elle essaie aussi de savoir ce qu’elle veut devenir une fois ses études terminées. J’ai beaucoup aimé l’image du figuier dont chaque fruit représente un choix de vie ; elle ne parvient pas à choisir et craint qu’il ne finisse par être trop tard. Il m’a semblé voir de nombreux points communs avec elle : sa difficulté à dire non, son absence de repartie, qui ne lui vient que quand il est trop tard, son amour de la littérature, son envie de devenir écrivain. Peu à peu, sa vie lui devient insupportable et la fait basculer dans la folie et l’envie de suicide. Il est facile de s’attacher à elle, le lecteur voudrait qu’elle trouve le bonheur, qu’elle se sente mieux. D’autres personnages rencontrent l’héroïne, comme Doreen, une fille un peu délurée, qui tente de « débaucher » Esther, qui sort avec elle, Betsy, une jeune fille pour qui tout semble bien aller, avec qui Esther a une relation ambivalente, Buddy Willard, un jeune homme qui croit en la science, pas du tout en la littérature, la mère de l’héroïne, dépassée par ce qui arrive à sa fille, et la société en général, qui oppresse la jeune fille, société faite de jugements, de commérages, de lâcheté et de conformisme.
A la (re)lecture du synopsis, je me suis rendue compte que l’on considérait le roman comme autobiographique : Sylvia Plath aurait vécu un été similaire en 1953. Cela m’a secouée encore un peu plus. Je n’ai pas lu The Bell Jar avec l’idée d’une autobiographie, mais bien comme un roman. Je savais que l’auteure s’était suicidée, mais je ne me suis pas doutée (alors que ç’aurait peut-être dû sembler évident) qu’elle avait dû se servir de son expérience, de ce qu’elle ressentait, pour écrire son roman. J’ai également lu que l’auteure et sa famille voulait que le livre soit publié après sa mort, et sous un nom d’emprunt. Ce ne fut pas le cas et, bien que je n’ai pas encore lu la préface de Frances McCullough, j’ai l’impression qu’elle va tenter de justifier ce choix. Je la lirai donc plus tard.
La fin laisse un espoir, mais aussi une touche obscure. J’ai eu du mal à sortir du livre, et je pense que je vais encore me souvenir longtemps de lui.
Donc, un roman qui touche en plein cœur en nous montrant la chute d’une jeune fille et l’écriture d’une poétesse.
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