Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Constellation d’Adrien Bosc

Classé dans : Avis littéraires — 7 juin 2016 @ 17 h 50 min

Constellation Genre : Contemporaine

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2015

Nombre de pages : 211

Synopsis : 27 octobre 1949. Le nouvel avion d’Air France, le Constellation, accueille trente-sept passagers. Le lendemain, il disparaît dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. Parmi les victimes, des personnalités – Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Edith Piaf, Ginette Neveu, violoniste prodige -, des anonymes. A priori, tous des étrangers les uns pour les autres, que le hasard a réunis. Pourtant, en adoptant un certain point de vue, on peut découvrir des enchaînements de causes infimes, des liens inattendus, des coïncidences. Et voir ce fait divers tragique prendre des allures de destin.

 

Avis : J’avais envie de lire ce livre depuis sa sortie, il m’intriguait vraiment, et j’avais hâte de le découvrir !

J’ai été un peu déçue, sans doute parce que je ne m’attendais pas du tout à ça. Je pensais lire un roman fondé sur des faits réels, mais un véritable roman, qui imagine pleinement ce qui s’est passé ce jour-là dans l’avion, un peu comme dans Windows on the World de Frédéric Beigbeder. Mais ce n’est pas du tout le cas. L’auteur nous parle des trente-sept passagers du vol Constellation F-BAZN, nous raconte leurs derniers jours, nous montre comment le sort les a poussés vers ce vol. En réalité, le concept de destin est prépondérant : la venue des passagers est faite de coïncidences, de coups du sort, de prophéties. Tout les mène à ce jour où tout va finir. J’ai trouvé que cette idée de fatalité était peut-être un peu trop présente. Parmi eux se trouvent Marcel Cerdan et Ginette Neveu, mais aussi des anonymes que l’on prend plaisir à découvrir, car leur vie nous apprend des choses, comme celle de Kay Kamen. J’ai apprécié le fait que l’auteur ne se concentre pas seulement sur les célébrités, mais parle également des autres, ceux que l’on ne connaît pas, et que l’on n’aurait jamais connu sans ce livre, ou sans faire de recherches personnelles sur le vol. J’ai aimé les quelques touches de poésie que j’y ai trouvées.

Malheureusement, je n’ai pas ressenti d’émotions malgré le sujet, simplement de la compassion pour Edith Piaf à la lecture de ce qu’elle a ressentie après la mort de son amant, et un choc pour la réaction d’une fan obsessionnelle de Ginette Neveu. De plus, l’auteur parle de lui à travers ses recherches, s’incorpore dans son livre, comme Beigbeder dans Oona et Salinger ; c’était justement ce que je n’avais pas aimé dans ce livre ! Concernant l’écriture, elle est bonne, même si elle dérive parfois, ce que je n’ai pas apprécié. Petit plus : la couverture, que j’aime beaucoup ! Pour les personnages, je ne peux pas dire grand-chose étant donné qu’ils sont passifs ; c’est aussi sans doute la raison pour laquelle je n’ai pas vraiment aimé ce livre, une sorte d’impersonnalité, de factualité, une impression de documentaire.

La fin fait le lien entre l’auteur et l’histoire de son livre, comme si son obsession pour le crash et ses recherches pouvaient l’aider à se trouver lui-même, à comprendre son propre problème (qui commence par une constellation). L’épilogue a l’air de ne pas avoir grand-chose à voir avec le livre en général : on peut penser qu’il explique la démarche de l’auteur, et qu’il est, pour cette raison, assez à part.

 

Donc, un premier roman duquel j’attendais plus, un peu déçue, mais j’ai quand même appris certaines choses intéressantes ! Comme dirait une amie, il y a toujours quelque chose à tirer d’un livre !

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