The Illuminae Files, book 1 : Illuminae d’Amie Kaufman et Jay Kristoff
Editeur : Knopf
Année de sortie : 2015
Nombre de pages : 599
Titre en français : Illuminae, tome 1 : Dossier Alexander
Synopsis : This morning, Kady thought breaking up with Ezra was the hardest thing she’d have to do today. This afternoon, her planet was invaded. The year is 2575, and two rival megacorporations – ******* and ******* – are at war over a planet that’s little more than an ice-covered speck at the edge of the universe. Too bad nobody thought to warn the people living on it. With enemy fire raining down on them, exes Kady and Ezra – who are barely even talking to each other – are forced to fight their way onto the evacuating fleet, with an enemy warship in hot pursuit. But the warship is the least of their problems. A deadly ***** has broken out and is mutating, with terrifying results. The fleet’s AI, which should be protecting them, may actually be their enemy ; and nobody in charge will say that the ***** is going on. As Kady hacks into a tangled web of data to find the truth, it’s clear only one person can help her bring it all to light: the ex-boyfriend she swore she’d never speak to again. Briefing note : Told through a fascinating dossier of hacked documents – including emails, schematics, military files, IMs, medical reports, interviews, and more – Illuminae is the first book in a heart-stopping, high-octane trilogy about lives interrupted, the price of truth, and the courage of everyday heroes.
Avis : Je n’arrêtais pas d’entendre parler de ce livre, il a fini par vraiment m’intriguer, surtout pour le support, que les commentaires disaient vraiment nouveau et agréable à lire.
Et j’ai bien fait de me laisser tenter ! Rien qu’à la réception, le livre a l’air énorme, mais donne déjà très envie d’y plonger tout de suite. Il est fait sous forme de dossier composé de tout un tas de différents documents numériques regroupés pour raconter l’histoire de ce qui est arrivé à la colonie Kerenza IV, puis au battlecarrier Alexander, au vaisseau scientifique Hypatia, et au vaisseau de fret Copernicus. Grâce à ce format, le lecteur se trouve d’autant plus impliqué qu’il est le récepteur unique du dossier, le témoin de tout ce qui arrive aux personnages. Aussi, cela ne l’empêche pas d’avoir parfois l’impression d’y être, notamment lors des rapports qui sous-entendent le visionnage de caméras et des dialogues entendus et rapportés tels quels. Avec cette forme, on aurait pu penser difficile de mettre en avant des personnages : ce n’est pas le cas. Kady et Ezra sont les héros du livre, le lecteur les suit à travers différents fichiers. Il est d’autant plus facile de s’attacher à eux. Concernant l’histoire en elle-même, elle m’a complètement happée, j’étais dans l’espace, dans un autre vaisseau, en train de lire le dossier et d’imaginer ce qui était arrivé à d’autres. Ma lecture a été très rapide, mais aussi très envahissante : certaines scènes restent dans mon esprit, j’y repense, je reste scotchée ; j’y ai vraiment cru le temps de la lecture, et il me faut un peu de temps pour en sortir. De toutes ses forces, le lecteur, comme les personnages, veut croire que tout ce qui est raconté n’est qu’un rêve, que cela n’arrive pas vraiment dans le monde créé par les auteurs. L’horreur de la situation est parfois insupportable, et difficile à imaginer. J’ai frissonné à certains moments, et j’appréhendais à d’autres. En effet, l’attaque sur la colonie incluait l’utilisation d’une arme bactériologique qui a des effets désastreux sur les gens qui ont été touchés. Enfin, l’émotion est présente tout le long du dossier ! Les larmes me sont souvent montées aux yeux, je me disais que ce n’était pas possible que ce genre de choses se passe : on passe de la tristesse à l’espoir, de la joie à l’incompréhension, de l’horreur au soulagement et inversement. Des montagnes russes impressionnantes qui donnent envie de descendre à chaque virage. Cette impression est renforcée par le fait que l’on se trouve dans un huis-clos, et que tous les documents sont acquis à travers l’informatique : Est-ce vraiment la vérité ? est-on sûr de qui parle ? Petits plus : la couverture, malgré le fait que je n’aime pas du tout la couleur orange, est magnifique, que ce soit avec ou sans la jaquette ; une belle référence au poème de Dylan Thomas aussi utilisé dans Interstellar : « N’entre pas docilement dans cette douce nuit » ; une touche d’humour entre des noms d’auteurs vivants dans une liste de victimes, et les conversations entre les personnages, ça compense l’horreur omniprésente.
Kady est l’héroïne. La première chose que j’ai pensé repérer chez elle est son sale caractère. Mais elle cache autre chose que l’on découvre peu à peu. Sa vie bascule quand Kerenza est attaquée : elle se retrouve alors dans un vaisseau, loin de chez elle, seule, à tenter de comprendre ce qui se passe. En effet, la plupart des informations que le lecteur obtient dans le dossier y sont présentes grâce à Kady, qui hacke les systèmes des vaisseaux pour découvrir ce que cachent les commandants à la population. Elle se rend alors compte qu’elle doit se battre non seulement contre ceux qui les poursuivent, mais aussi à l’intérieur même des vaisseaux, où de drôles de choses arrivent. Une qualité qu’on ne peut pas lui nier : le courage, et la dévotion à ceux qu’elle aime. Elle est prête à tout pour les retrouver, les aider, les sauver. Ezra est le second héros du « roman ». A première vue, j’ai pensé qu’il était stupide. Puis, il m’a fait rire, et, là encore, c’est une façade qu’il montre pour se protéger. En effet, il cache un secret qu’il n’a pas osé révéler à Kady, ce qui les a éloignés. Lui aussi est indubitablement courageux. Ses dialogues avec Kady apportent un humour bienvenue dans l’atmosphère pesante qui s’installe dès le début du livre. D’autres personnages sont également présents, dont un très important, AIDAN, une intelligence artificielle assez particulière, puisqu’il semble qu’elle commence à développer des sentiments humains qui lui font faire des choses ahurissantes ; j’ai trouvé qu’AIDAN montrait les limites de l’intelligence artificielle, le danger qu’elle représente, le manque de contrôle des hommes sur elle, le pouvoir que les robots peuvent penser avoir sur les humains, et leur désir de devenir plus que des machines. On découvre également Zhang, ami de Kady, sympathique et drôle ; James McNulty, ami d’Ezra, impossible à ne pas apprécier ; les commandants Torrence, Chau et Boll, qui ont des décisions difficiles à prendre et doivent ensuite vivre avec ; Helene Grant, la mère de Kady, une scientifique qui veut éloigner sa fille d’un danger potentiel ; Frobisher, dont on ignore l’identité jusqu’à la fin, et quel choc !
La fin est une petite bombe ! Certains pouvaient s’y attendre, d’autres voulaient peut-être tellement y croire que les auteurs ont exaucé leur vœu ! Elle donne vraiment envie de découvrir la suite ! (qui ne sort en VO que fin octobre 2016 …)
Donc, un excellent « roman » SF, de l’action, de l’émotion, un format agréable pour une nouvelle expérience de lecture, des personnages attachants, et une suite attendue !
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