The Declaration, book 1 de Gemma Malley
Genre : Jeunesse, Science-Fiction
Editeur : Bloomsbury
Année de sortie : 2008
Nombre de pages : 301
Titre en français : La Déclaration, tome 1
Synopsis : In the year 2140, it is illegal to be Young. Children are all but extinct. The world is a better place. Longevity drugs are a fountain of youth. Sign the Declaration, agree not to have children and you too can live forever. Refuse, and you will live as an outcast. For the children born outside the law, it only gets worse – Surplus status. Not everyone thinks Longevity is a good thing, but you’d better be clear what side you’re on. Surplus Anna is about to find out what happens when you can’t decide whether you should cheat the law or cheat death.
Avis : Ce livre m’intriguait de par le sujet qu’il abordait, une immortalité possible et ses conséquences. Et la couverture est merveilleuse, ça ne gâche rien !
Le lecteur est ici plongé dans le futur, un futur où les gens n’ont plus le droit d’avoir des enfants, où ceux-ci ont donc disparu, en raison de la possibilité pour tous d’être désormais immortel. Cette immortalité a donc détruit la jeunesse « authentique », détruit l’humanité des personnes qui prennent désormais des pilules pour ne plus vieillir, et qui parlent de tuer les derniers enfants encore vivants, car nés hors-la-loi. En effet, le livre porte le nom de la loi que tous doivent signer pour vivre éternellement : La Déclaration. Cette loi engendre une résistance, un mouvement de défense de la vie. De plus, les enfants nés illégalement sont placés dans des centres appelés « Surplus Halls », où ils sont traités comme des sous-hommes, indignes de vivre, des « Surplus » qui polluent la surface de la terre, et qui doivent donc servir les « Legals ». Ce livre raconte plus particulièrement l’histoire d’Anna, totalement convaincue qu’elle est un « Surplus », qu’elle n’a pas le droit de vivre. J’ai aimé ce livre, mais je ne peux pas dire que ce soit un coup de cœur. Je n’ai pas réussi à m’attacher tout à fait aux personnages. De plus, j’ai trouvé l’écriture assez inégale. Quand Anna parle, il y a beaucoup de répétitions, comme quand le narrateur prend son point de vue, ce qui arrive la plupart du temps. C’était assez rébarbatif, puisque son endoctrinement lui fait toujours répéter les mêmes choses. Concernant l’atmosphère du livre, elle est assez pesante, l’action se concentrant à Grange Hall, un bâtiment froid, gris, une prison cruelle qui n’offre aucune échappatoire.
Anna est donc l’héroïne. Endoctrinée depuis qu’elle a deux ans, elle n’a aucun souvenir d’une vie autre que celle qu’elle mène à Grange Hall, et pense réellement qu’elle n’aurait pas dû venir au monde, que ses parents sont des criminels égoïstes qui ont violé la loi. Elle ne cesse de se répéter ce qu’elle croit vrai, ce qui peut paraître assez agaçant, mais qui est aussi le résultat du lavage de cerveau qu’elle a subi. Elle tente de se montrer forte quand il est facile au lecteur de voir sa faiblesse. Son passé est un mystère, et elle n’a, apparemment, aucune envie de le découvrir, contrairement au lecteur ! Peter est le personnage secondaire. Lui aussi est une énigme, et bouleverse complètement la vie d’Anna, qui veut simplement être une bonne Surplus et bien servir les Legals. Il tente de lui montrer la possibilité d’une autre vie. A travers les yeux de l’héroïne, il semble arrogant, mais ce semble être une façade ; en réalité, il est autant sujet à la peur que n’importe lequel des autres personnages, c’est simplement qu’il la gère mieux. Le lecteur rencontre d’autres personnages, dont Mrs Pincent, une femme qui déteste les Surplus et leur fait payer leur existence tous les jours de façon plus cruelle, Sheila, une petite fille convaincue qu’elle vient de l’extérieur et qui ne rend pas dans les rangs de Grange Hall, que le lecteur finit par apprécier, Charlie, une petite brute assez énervante, les professeurs, convaincus du bien fondé de La Déclaration, Mrs Sharpe, une bonne Legal qui ne ferait pas de mal à son Surplus. D’autres personnages encore arrivent par la suite, mais je vous laisse les découvrir !
Le sujet de l’immortalité est assez polémique. Beaucoup en rêvent, mais peu pensent aux conséquences : distinctions sociales, vieillissement de la population, lois inhumaines (ne plus avoir d’enfant, et même tuer ceux qui naissent parce qu’ils n’ont pas le droit de vivre). Ici, elles sont montrées sous leur aspect le plus négatif : le monde n’est plus du tout humain, les gens ne se battent plus pour les causes qui leur sont chères parce qu’ils n’ont plus aucune raison de s’inquiéter de quoi que ce soit. La mort n’existe pas, mais l’amour ne semble pas non plus être présent, ce qui fait disparaître tout l’intérêt de la vie. Une fois que l’on a tout vu, tout fait, à quoi bon vivre ? Que faire de plus ? Les problèmes que cela apporte sont plus nombreux que les avantages : la planète dépérit, plus d’enfants, trop de rationalité et de cruauté, plus de rêves et de liberté. Le monde devient froid, et c’est effrayant.
La fin est bonne, même si je n’ai pas éprouvé l’émotion qu’elle était censée susciter. Elle est aussi surprenante, le voile étant levé sur les passés d’Anna et Peter. Mais, je pense que je ne lirai pas la suite immédiatement.
Donc, un bon premier tome qui promet une bonne série, et qui pose la question des conséquences de l’immortalité que tant rêvent d’obtenir.
2 commentaires »
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C’est une saga qui me tentait bien il y a quelques années, moins maintenant…
Elle n’est pas mal, mais je ne pense pas lire la suite immédiatement !