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Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent … d’Eric-Emmanuel Schmitt

Classé dans : Avis littéraires — 22 avril 2016 @ 16 h 53 min

Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent Genre : Autobiographie, Contemporaine, Essai

Editeur : Albin Michel

Année de sortie : 2010

Nombre de pages : 184

Synopsis : Un jour, lors d’une exposition de masques, Beethoven revient dans la vie d’Eric-Emmanuel Schmitt. L’écrivain se rappelle l’avoir aimé passionnément autrefois, pendant son adolescence. Pourquoi Beethoven s’est-il éloigné ? Pourquoi l’homme d’aujourd’hui n’éprouve-t-il plus ces émotions, ce romantisme, ces orages intérieurs et cette joie ? Qui a disparu ? Beethoven ou nous ? Et qui est l’assassin ? Ce texte est suivi de Kiki van Beethoven, l’aventure d’une femme, la soixantaine rayonnante, laquelle va, grâce à la musique, changer sa vie ainsi que celle de ses trois amies. Une fable sur la jeunesse perdue et les secrets ensevelis.

 

Avis : Ce livre m’intriguait de par son titre d’abord, pas vraiment agressif, mais plutôt polémique ; puis, par ce que pouvait dire l’auteur sur Beethoven, voir s’il allait me donner envie de l’écouter, me le faire voir d’une façon différente.

Le livre est divisé en deux parties : une sorte d’essai autobiographique de l’auteur, et un scénario de pièce de théâtre écrit comme une nouvelle. De loin, la seconde partie était meilleure que la première. Dans celle-ci, l’écrivain nous parle de sa relation avec Beethoven, qu’il juge tout à fait particulière. D’un côté, c’était intéressant : la musique a une vraie influence sur nous, elle nous transporte, et n’est pas qu’une simple mélodie ; elle prend souvent une signification selon ce que l’on vit, et l’auteur nous le rappelle. Le titre est expliqué dans cette partie et plusieurs fois mentionné, parce que l’écrivain réfléchit sur cette façon de voir les hommes. Il décrypte également ce que la musique du compositeur lui fait ressentir : la joie, le courage, l’optimisme, une sorte d’élévation de l’homme par les notes. Le livre est accompagné d’un CD, que j’ai fini par écouter, une fois arrivée à la moitié du livre. Je me suis laissée alors complètement transportée par la musique, bien plus que par les mots, qui sont tout de même rehaussés par l’écoute. J’ai découvert des œuvres que je ne connaissais pas, et que j’ai, depuis, écoutées plusieurs fois. En fait, j’ai trouvé que l’écriture n’était pas assez fluide, nettement alourdie par la répétition constante du nom du compositeur : Beethoven. Il est présent dans presque chaque phrase, ce qui peut agacer. Aussi, les réflexions de l’auteur sur l’Humanité sont assez pessimistes, largement compensées par celles que lui inspire Beethoven.

La deuxième partie du livre est donc une sorte de pièce de théâtre, pas du tout présentée comme telle. Elle raconte l’histoire de Kiki, une femme de soixante ans, qui découvre dans une brocante un masque de Beethoven, et se rend alors compte qu’elle n’est plus capable de l’entendre jouer, ou, si elle l’écoute, elle ne le peut sans souffrir. C’est comme si plus personne ne respectait le compositeur et sa musique. Elle va alors tenter de remédier à cette seconde mort d’une façon à la fois simple et particulière, qui reflète bien son caractère. Contrairement à la première partie, je n’ai pas du tout été agacée ; au contraire, je me suis amusée, et j’ai aussi été un peu touchée par les personnages, quatre amies qui tentent de changer leur vie grâce à la musique. Cela va faire ressurgir leur passé, et leur apprendre à vivre heureuses. C’était une belle façon, encore, de montrer l’influence de la musique sur nos vies, comment elle peut nous aider. Et avec Beethoven en fond sonore, c’était encore mieux ! La fin est belle elle aussi, encore plus accompagnée de la musique !

 

En définitive, un livre dont la première partie est assez agaçante, quand la deuxième est bien plus intéressante, drôle et touchante. En tout cas, il montre bien l’impact de la musique sur nos vies, ce qu’elle peut nous apporter, et les sentiments dont elle va nous emplir pour longtemps !

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