Le Journal de Bridget Jones d’Helen Fielding
Genre : Chick-Lit, Humoristique
Editeur : Albin Michel
Année de sortie : 2001
Nombre de pages : 357
Synopsis : L’irrésistible confession d’une célibataire de vingt-neuf ans, une création comique géniale à laquelle même les hommes n’ont pas résisté ! Un roman tour à tour hilarant, jubilatoire, ironique et tendre.
Avis : J’ai lu ce livre il y a un long moment, et je me suis dit que ce serait sympa de le relire : j’étais quand même jeune, et je me disais que je pouvais avoir une opinion différente aujourd’hui.
C’est vrai que ce livre m’avait laissé un peu indifférente dans le sens où je ne me sentais pas vraiment concernée par l’histoire. Je n’arrivais pas à m’identifier à Bridget, du coup, j’étais un peu passée à côté du roman. Je me suis dit que, cette fois, ce serait différent. Et, en effet, ça l’était ! Sauf que j’hésite entre trouver Bridget agaçante ou hilarante. D’un côté, j’ai vraiment ri à certains moments : l’héroïne se met dans des situations hallucinantes qui ne peuvent que déclencher le rire quand on se l’imagine ! Mais elle est aussi agaçante, dans le sens où elle tente de se restreindre sans jamais y parvenir. Elle prend mille résolutions qu’elle laisse tomber le lendemain ; elle prend une décision, une autre, encore une autre ; elle est amoureuse, mais elle est féministe, donc les hommes sont des salauds, mais elle est quand même très amoureuse ; ses proches prennent des décisions pour elle, ça l’énerve, mais rien ne change parce qu’elle ne le dit pas. Parfois, ils lui jouent des mauvais tours, et là, le lecteur compatit vraiment avec elle, comme avec la scène de la soirée dont le thème change. Elle est un peu la proie du destin et des autres, qui ont l’air de se moquer d’elle la plupart du temps. Et elle se laisse avoir par à peu près tout le monde. Maintenant que j’ai relu le livre, j’ai réussi à m’identifier à Bridget parfois : les listes, les décisions à prendre, les résolutions prises et vite abandonnées, les cœurs d’artichaut (parfois), le fait de se faire avoir tout le temps. Pour d’autres lectrices, elles peuvent s’identifier avec le féminisme militant qu’on a du mal à faire coller avec la vie amoureuse et le fait qu’une femme réfléchit énormément à chaque étape qu’elle voit se profiler : un rendez-vous, une invitation, une situation de crise. On dirait parfois que tout est analysé : Bridget aime Daniel, mais elle se demande si, et si, et si … Au bout du compte, elle a raison, mais on peut avoir l’impression qu’elle cherche à ne pas être naturelle, alors que son côté maladroit refait toujours surface. Concernant l’écriture, l’effet journal est vraiment sympa, le lecteur a vraiment l’impression d’entrer dans la vie de Bridget. C’est assez relaxé, dans le sens où les phrases ne sont pas forcément ordonnées ou bien formées dans un journal. Cela rend la lecture plutôt agréable, vraiment détente. De plus, on traverse l’année de Bridget, ce que j’ai vraiment apprécié.
J’ai bien aimé Bridget, même si j’ai parlé du petit problème qu’elle me pose. Son comportement est exagéré parfois, comme ses réactions. Aussi, le lecteur peut avoir l’impression qu’elle ne fait que boire et fumer avec les entêtes des entrées du journal. Elle est obsédée par son apparence, et notamment par son poids, qui n’a pourtant pas l’air excessif. Elle se désespère vite, baisse les bras, les relève ; j’ai parfois eu l’impression d’une mise en pratique de la théorie des vagues chez la femme dans Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus, le lecteur peut le sentir en arrière-fond. Mais Bridget est sympathique, elle donne envie de la réconforter ou de la secouer, mais elle ne laisse pas indifférente, c’est déjà ça ! Evidemment, l’héroïne tombe amoureuse, l’heureux élu est Daniel, son patron. Une caricature du séducteur qui manipule Bridget les mains dans les poches. Le type même du gars super énervant, arrogant, qui se prend pour le mâââle. On trouve également Marc, qui porte le nom de famille d’un héros de la littérature : Darcy. Ce nom le prédestine un peu à ce qui va arriver. Il est également une sorte de caricature : celle du type dont on ne connaît le charme que distillé dans le livre. Celui qui a tout pour plaire, mais qui a du mal à se faire valoir, alors qu’il est le seul à vraiment apprécier la personnalité de Bridget. On croise également les parents de l’héroïne, dont la mère est très spéciale, très énervante. Elle prend sa vie en mains de façon radicale – peut-être un peu trop ! Le père, quant à lui, subit ce que fait sa femme, et va pleurer sur l’épaule de sa fille. Le lecteur rencontre également Tom, l’ami homosexuel de Bridget, ainsi que Jude et Sharon, qui représentent toutes les deux une facette de l’amitié : la première est plutôt celle qui a besoin d’aide, quand la seconde est plus forte, plus frondeuse. J’ai aussi finalement aimé le personnage de Perpetua, qui se révèle différente de la façon dont la voit Bridget tout le long.
La fin est assez prévisible, on peut s’attendre à ce que tout se passe bien pour Bridget. J’ai aimé le bilan de fin, qui tente de résumer toute l’année de l’héroïne.
En fin de compte, une bonne lecture détente, même si un peu mitigée. Tout de même hâte de (re)lire la suite, et la fin !
4 commentaires »
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« agaçante ou hilarante », c’est vrai que c’est la question qui se pose concernant Bridget ^^
ça me rassure de ne pas être la seule à hésiter !
J’ai vu les films, mais j’ai jamais eu l’occasion de lire le roman. Pourquoi pas? Mais je sens que Bridget pourrait vive m’agacer haha
Tu seras peut-être dans le même cas que moi alors xD