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I found myself in Wonderland.

Archive pour le 21 janvier, 2016

Inferno de Dan Brown

Posté : 21 janvier, 2016 @ 7:37 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 4 commentaires »

InfernoGenre : Thriller

Editeur : Corgi Books

Année de sortie : 2014

Nombre de pages : 620

Synopsis : ‘Seek and ye shall find.’ Florence : Harvard symbologist Robert Langdon awakes in a hospital bed with no recollection of where he is or how he got there. Nor can he explain the origin of the macabre object that is found hidden in his belongings. A threat to his life will propel him and a young doctor, Sienna Brooks, into a breakneck chase across the city. Only Langdon’s knowledge of the hidden passageways and ancient secrets that lie behind its historic façade can save them from the clutches of their unknown pursuers. With only a few lines from Dante’s Inferno to guide them, they must decipher a sequence of codes buried deep within some of the Renaissance’s most celebrated artworks to find the answers to a puzzle which may, or may not, help them save the world from a terrifying threat …

 

Avis : J’ai lu tous les livres de la saga sur Robert Langdon, et j’ai toujours préféré le premier, Anges et démons, qui situe l’action en Italie. Ce tome était parfait, et Inferno s’en rapproche sans le dépasser !

Dire que j’ai beaucoup aimé ne suffit pas vraiment : l’auteur, comme avec son aventure à Rome, a réussi à me captiver, à me faire croire à son histoire. Je suis entrée dans le livre avec les personnages, j’ai été tenue en haleine par l’intrigue, par la course poursuite de Robert Langdon – tant qu’à un moment, il m’a même empêché de dormir ! Langdon est lancé dans une véritable chasse au « trésor » – même si ce qu’il recherche n’a rien d’un trésor ! -, mais aussi dans une traque sans merci, une traque à laquelle il veut échapper à tout prix pour sauver sa vie – et le monde par la même occasion. Mais ce tome n’est pas que ça : c’est aussi un guide qui nous permet de visiter les villes que les personnages parcourent. Nous visitons ainsi les lieux emblématiques de Florence, de Venise, mais aussi d’une autre ville un peu surprise, que je ne m’attendais pas à trouver ici – en réalité, lorsque Langdon parle d’un lieu très éloigné de l’Italie, je m’attendais à tout sauf à ce pays, qui ne me paraît pas si loin comparé au « bout du monde » qu’il évoque. Cela peut agacer certains lecteurs parce que, c’est vrai, les descriptions des monuments ou des œuvres d’art freinent le récit, ralentissent l’action, mais je trouve que ce sont de petites mines d’informations, des façons d’apprendre différentes. Je n’ai jamais lu La Divine Comédie, et ce livre m’a donné encore plus envie de m’y mettre ; je n’avais jamais vu La Carte de l’Enfer de Botticelli, ni les illustrations de Gustave Doré, que je connaissais très peu : j’ai fait de très belles découvertes grâce à Inferno. Le lecteur n’apprend pas seulement sur les lettres et les arts : la science est également présente dans ce livre, puisqu’elle est la menace principale qui pèse sur le monde. J’ai également appris pas mal de choses à ce sujet, même si je ne sais pas si tout est vraiment réel, ou déjà existant de nos jours. J’ai eu l’impression de lire de la science-fiction, tout en me rendant compte que, vu les recherches d’aujourd’hui, ce n’est plus vraiment de la science-fiction. Comme je l’ai dit plus haut, Inferno est aussi centré sur La Divine Comédie, reprenant plusieurs chants, citations précises, mais aussi des éléments de la vie de Dante lui-même. C’est un peu un périple dirigé à la fois par le poète et le fanatique qui s’est servi de son œuvre pour réaliser la sienne. Seul petit bémol : des répétitions, parce que les personnages racontent la même chose à plusieurs autres, ou parce que certaines citations sont répétées plusieurs fois, ce qui peut être lourd parfois.

Plus je lis Dan Brown, plus j’apprécie le personnage de Robert Langdon. Il est à la fois rassurant et courageux, sûr de lui mais capable de se remettre en question, intelligent et cultivé. Ses aventures sont toujours un peu tarabiscotées, il est toujours engagé dans des histoires hallucinantes, mais il reste fidèle à lui-même. Ici, c’est un peu différent : quand il se réveille dans un lit d’hôpital, il ne se souvient de rien de ce qui a pu lui arriver, il ne sait pas où il se trouve, ni qui sont les personnes autour de lui. Il a perdu des jours de sa vie, et se sent perdu lui aussi. Sa mémoire, si exceptionnelle ordinairement, lui fait défaut, malgré le fait qu’il parvienne tout de même à déchiffrer les codes qui s’offrent à lui. C’est un gentleman, un homme old-school, il n’est pas mystique, mais la grandeur de l’art le transperce et le touche tout particulièrement. Comme dans toutes ses aventures, il est secondé par une femme : ici, par Sienna Brooks, une séduisante médecin, au cerveau supérieur à la moyenne, capable de beaucoup de choses, très douée dans de nombreux domaines, et à qui le lecteur s’attache facilement. Elle est forte, on lui fait confiance, même si, au fond, comme Langdon, on ne la connaît pas. C’est un personnage à multi facettes, que l’on découvre au fur et à mesure. Elle est fragile, même si elle se cache derrière des apparences, d’où son talent pour le déguisement et le théâtre. J’ai été choquée par ce que l’on apprend finalement sur elle, comment s’y attendre ? Elizabeth Sinskey est elle aussi une femme très séduisante, mais bien plus âgée que Sienna. C’est sa beauté qui frappe Langdon, alors même qu’il ne la voit qu’en rêve. Peu à peu, on apprend qui elle est, et on l’apprécie elle aussi. C’est aussi le pouvoir de l’auteur : nous faire aimer ses personnages. Je ne peux pas vous dire grand-chose d’elle sans spoiler quelque chose, donc je vais juste vous dire qu’elle est importante dans l’histoire, qu’elle est même au centre, et joue un rôle prépondérant ! Un autre personnage est très important dans le livre, le « méchant » de l’histoire, celui qui menace le monde. Je ne vous dis pas son nom car il est dit tardivement, donc je vous laisse la « surprise ». Il est terriblement intelligent et a pris conscience d’un danger majeur pour l’homme qu’il va tenter de résoudre à sa façon, terrifiante et d’ampleur mondiale. Il semble arrogant, se sent supérieur, il est charismatique et a facilement de l’influence sur des gens facilement impressionnables. Une autre facette de lui est révélé à la fin, ce qui le restaure légèrement à nos yeux, et le montre tel qu’il est : un homme désespéré que personne n’a voulu écouter, et qui a sombré dans la folie. D’autres personnages se trouvent dans le livre, mais ils ont moins d’importance que les quatre présentés ci-dessus : le « provost » (prévôt je suppose), dirigeant d’une organisation privée, secrète, et qui va peu à peu sombrer en même temps que le monde ; l’agent Brüder, chef d’un escadron de soldats qui traque Langdon ; Vayentha, engagée pour éliminer Langdon, que l’on pourrait détester si l’on n’avait pas son point de vue à un moment donné ; et pas mal d’autres, comme les amis de Langdon dans les villes où il se rend, le personnel dans les musées qu’il visite, comme Maria.

Un thème important est abordé dans ce livre, excepté la littérature et les arts : la surpopulation mondiale. C’est à cela que celui qui menace le monde veut s’opposer de façon définitive et effrayante. La solution qu’il propose est radicale et horrible, elle n’est pas acceptable, même si le problème est bien réel. Et les personnages sont poussés à chercher des solutions. Langdon se sent responsable, même à sa petite échelle. Les hommes ne se sentent capables de rien faire, donc ils ne font rien. Par cet aspect, je peux dire que ce livre m’a effrayé. Je dois dire que je n’ai jamais pris la mesure du problème avant de le lire. Je ne veux pas devenir parano pour autant : Langdon et Sienna sont des personnages, et des êtres à part dans le monde créé par l’auteur, ils sont donc hors-normes, et peuvent faire des choses que nous ne pouvons pas faire seuls. Le gouvernement, ou des associations influentes sont derrière eux, et l’histoire sonne un peu surréaliste pour nous. Un jour, on se retrouvera peut-être devant le fait accompli pourtant …

Autre chose dans ce livre : le Consortium. Cela peut sembler naïf de ne jamais avoir penser qu’une telle organisation puisse exister, mais on ne vit pas dans le même monde, clairement ! Un protocole aussi strict est fait pour préserver l’association, mais c’est assez effrayant de se dire qu’ils ne savent peut-être pas ce que leurs clients font. On se rend compte ici de l’influence d’une organisation de cette ampleur, mais aussi des ficelles secrètes qui sont tirées chaque jour dans le monde. Tout cela semble énorme, et pourtant, pourquoi pas ?

La fin est une bombe : révélation sur révélation, tentative de sauver le monde, surprise après surprise. Je pensais savoir comment tout allait finir, et je me suis trompée du tout au tout ! Je ne m’attendais absolument pas à ça ! Encore une fois, on se rend compte que les gens ne sont pas tout noir ou tout blanc ; leurs actions sont guidées, soit par leur désespoir, soit par d’autres personnes qui les ont manipulées.

 

En définitive, un excellent thriller, riche en suspense, en surprises et en découvertes, mais aussi qui montre aux yeux des lecteurs un problème mondial effrayant.

 

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