Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Look Back in Anger de John Osborne

Classé dans : Avis littéraires — 26 octobre 2015 @ 23 h 57 min

Look Back in AngerGenre : Théâtre

Editeur : Faber

Année de sortie : 1978

Nombre de pages : 96

Synopsis : Lok Back in Anger, wherever it may ultimately stand in twentieth-century British drama, or even in the final accounting of John Osborne’s own work, has its unarguable importance as the beginning of a revolution in the British theatre, and as the central and most immediately influential expression of the mood of its time, the mood of the « angry young man », John Russell Taylor. When the play was first produced by the English Stage Company at London’s Royal Court Theatre, Kenneth Tynan wrote in the Observer : ‘… presents post-war youth as it really is, with special emphasis on the non-U intelligentsia … a minor miracle. All the qualities are there, qualities one had despaired of ever seeing on the stage … the best young play of its decade.’

 

Avis : Ce livre m’a été prêté (et non, je ne respecte pas du tout le challenge PAL à zéro …) Le synopsis ne révèle pratiquement rien de l’histoire, donc je ne savais pas vraiment ce que j’allais lire.

Cette pièce commence comme une pièce ordinaire, avec une scène d’exposition dans laquelle on découvre les personnages principaux. C’est un dimanche, et ceux-ci vaquent à leurs occupations quand la colère de Jimmy éclate. Celle-ci est le centre de la pièce, ce autour de quoi elle tourne. Elle est à opposer à la passivité de sa femme, Alison. La colère est violente, faite de ressentiments, et de mots. Tout le long de la pièce, j’étais sûre que quelqu’un allait finir par être tué ! Cette colère est dirigée contre la société, contre le gouvernement, les êtres humains en général, Alison, Cliff, tout. Elle est universelle, c’est celle de l’homme qui s’ennuie, qui veut faire quelque chose de sa vie sans savoir quoi, et qui la voit passer sans rien en faire. Cette colère semble étrange au lecteur qui ne la comprend pas, surtout parce qu’elle rend le personnage odieux et détestable ; mais il se reconnaît parfois légèrement dans ce sentiment lorsque l’ennui et le découragement guettent. Il peut se souvenir de moments où il n’était pas loin d’exploser, comme Jimmy le fait ici, pour n’importe quelle raison ; tout devient prétexte à la colère : le personnage devient alors compréhensible, ce qui semble intolérable.

Concernant les personnages, Jimmy est le représentant d’une génération désillusionnée. Il m’a fait penser à Musset et au mal du siècle. Il semble bien incarner le mal de son propre siècle : il est né à la mauvaise époque, elle ne lui convient pas, il était fait pour vivre avant. Il est odieux, et le lecteur a très souvent envie de le faire taire ou de le secouer pour qu’il comprenne le mal qu’il fait, même s’il comprend peu à peu qu’il le sait et qu’il le fait quand même. La façon dont il parle à sa femme m’a donné des envies de meurtre ! Alison, quant à elle, est tellement passive qu’elle en devient énervante et choquante ! Elle semble complètement soumise, à part à certains moments où sa propre colère semble faire surface pour replonger aussitôt dans les abysses. Elle a été transformée par son mariage, et par sa vie avec Jimmy et Cliff. Ce dernier est un personnage assez ambigu. Il semble apporter un équilibre au couple qui se déchire dans cette pièce, mais il a une relation particulière avec Alison. Il est une sorte de pilier, même s’il essuie tout de même la colère de Jimmy. Helena, une amie d’Alison, semble aussi détestable que Jimmy, parce qu’elle est tout son contraire. Elle est très froide, cérébrale, et semble bourgeoise jusqu’au bout des ongles. Je l’ai appréciée au début parce qu’elle tente de défendre Alison. Le gros revirement de situation de la pièce la concerne ! Enfin, le Colonel représente une génération passée, qui fait irruption dans le livre et ne rencontre pas la génération présente, Jimmy. Son siècle est révolu, et il ne s’est pas adapté au nouveau, ce qu’il explique à sa fille.

La fin est inattendue et vraiment surprenante ! Elle est marquée par d’énormes revirements de situation auxquels je ne m’attendais pas du tout ! L’amour est incompréhensible et complètement aveugle ici ! La toute dernière scène est elle aussi surprenante, mais logique avec du recul.

 

En définitive, une bonne pièce, étrange à première vue, et qui surprend vraiment le lecteur !

2 commentaires »

  1. LaLibrosphère dit :

    Tu me tentes à chaque fois, je vais avoir une PAL immense par ta faute haha!

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