Utopia de Thomas More
Editeur : Penguin Classics
Année de sortie : 2003
Nombre de pages : 113
Synopsis : ‘At present very few people know about this island, but everyone should want to, for it’s like Plato’s Republic, only better.’ In Utopia, More paints a vision of the customs and practices of a distant island, but Utopia means ‘no place’ and his narrator’s name, Hythlodaeus, translates as ‘dispenser of nonsense’. This fantastical tale masks what is a serious and subversive analysis of the failings of More’s society. Advocating instead a world in which there is religious tolerance, provision for the aged and state ownership of land, Utopia has been variously claimed as a Catholic tract or an argument for communism, and it still invites each generation to make its own interpretation. This revised and updated edition of Paul Turner’s vibrant translation from the original Latin features a new chronology and a further reading list. The revised introduction explores the impact of Utopia on subsequent literary générations and highlights the contradiction between More’s beliefs and the propositions put forward in his book.
Avis : Je devais lire ce livre pour les cours, et je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, même si j’en avais entendu parler. Je trouve la couverture très belle, extraite d’une œuvre de Fra Angelico.
J’ai d’abord trouvé ce livre très bien écrit : l’auteur est simple et agréable à lire, il n’y a pas d’artifices dans son écriture. Pourtant, j’ai aussi trouvé qu’il y avait quelques longueurs, surtout pendant la première partie, et sans doute à cause du fait que l’histoire est racontée dans un monologue. Peut-être qu’un dialogue aurait été un peu plus fluide. Dans la seconde, ce sont les répétitions assez fréquentes qui m’ont un peu gênée. Malgré ces petits bémols, l’œuvre est très intéressante. Je me suis retrouvée dans certaines idées de l’auteur, ce qui m’a assez surprise. Elles font également réfléchir sur certains aspects de la vie : la propriété, l’égoïsme, le respect, l’argent surtout, qui est tout sauf le centre de la vie sur Utopia. La vie sur l’île paraît vraiment idyllique parfois : pas besoin de payer pour manger, ou pour des choses vitales, pas besoin de se préoccuper de son compte en banque, ni de la bienveillance de ses voisins, une vie avec sa famille, une vie tranquille, de travail, mais aussi de culture et de repos. Le paradis … Certains aspects sont pourtant assez étranges, notamment la présentation des deux futurs mariés, la place de la femme, mais on ne peut pas en vouloir à More, étant donné qu’elle n’est pas encore respectée comme il se doit à son époque. Aussi, le gouvernement change complètement à Utopia : plus de chef incontesté. Tolérance et communauté sont les maîtres mots. Ce livre est une belle critique de la société de l’époque, une critique à travers une utopie inexistante encore aujourd’hui, et qui, apparemment, était le rêve de l’auteur, sinon, pourquoi l’appeler Utopia ?
Concernant les personnages, il m’a semblé clair que More se cache ici derrière Raphaël Nonsenso. En écrivant ce livre, il risque sa tête face à Henry VIII d’Angleterre, qui ne supporte pas grand-chose, et encore moins la critique. Il expose donc son utopie sous un nom absurde, quelqu’un en qui on ne peut pas vraiment avoir confiance, et il en rajoute à la fin du livre, et disant qu’il a tout un tas d’objections, mais qu’il ne les fera pas tout de suite, parce que le narrateur est fatigué, et pas prêt à argumenter avec lui.
En définitive, une œuvre très intéressante, qui nous fait réfléchir, et dont je vais relire certains passages régulièrement je pense !
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