Le Cycle des Dieux, tome 1 : Nous les Dieux de Bernard Werber
Editeur : Le Livre de Poche
Année de sortie : 2012
Nombre de pages : 468
Synopsis : Et vous, que feriez-vous à la place de Dieu ?
Avis :J’avais hâte de lire cette série, elle m’intriguait, tout la couverture que je trouve très belle !
Un sans faute pour l’histoire, que j’ai trouvé très intéressante, prenante, captivante. Je me suis rendue compte à certains moments que j’étais vraiment dedans, que je voulais savoir ce qui venait ensuite, si la situation périlleuse des personnages s’arrangeait ! J’ai adoré l’idée d’entrer dans le monde des dieux et de le découvrir à travers les yeux d’un élève. On découvre la mythologie autrement, de l’intérieur, et c’est vraiment exquis pour ceux qui aiment ça ! On est dans la peau du personnage principal, et on visite Aeden, on rencontre ses habitants, on se trouve face à ses dangers. Et je me suis parfois prise à imaginer que cela pourrait exister, et rien que cette pensée était exaltante. L’idée de cours de dieux est assez drôle, j’ai aimé ce concept d’apprendre à devenir un bon dieu. Le suspense est clairement présent, que ce soit pour savoir ce qui va arriver aux « expériences » des élèves, ou aux apprentis dieux eux-mêmes : ils enfreignent les lois divines, et explorent un territoire où les dangers se cachent les uns derrière les autres. Ce livre est à la fois un moyen pour revoir sa mythologie, pour relire des bouts de L’Encyclopédie du savoir relatif et absolu, mais aussi pour revoir l’histoire de la vie et de l’Humanité. C’est vraiment passionnant de voir comment l’on passe du végétal, à l’animal, à l’humain. Aussi, on se rend compte que la vie ne peut être sans violence, et que la morale pèse peu face à elle. Si on peut désirer un monde moral sans violence aujourd’hui, c’est parce que l’on a atteint un niveau de conscience supérieur. Ainsi, on assiste à l’évolution de la vie et de l’homme, à l’éveil de sa conscience, à la façon dont les dieux interviennent, directement ou indirectement. Les dieux font des expériences qu’ils appellent des jeux, et j’ai trouvé ça assez perturbant comme idée : et si nos dieux (si nous en avons) jouaient avec nous ? Mais, petit bémol qui, à force, m’a un peu agacée : l’écriture de l’auteur. Pourtant, je ne me souvenais pas avoir été gênée par elle lors de mes précédentes lectures. Ce n’est pas que c’est mal écrit, c’est quelque chose dans la façon de raconter qui m’énerve.
Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, à part aux humains. On retrouve ici Michael Pinson, déjà le héros des Thanatonautes et de L’Empire des Anges. Il est gentil, et spirituel, comme le dit son ami Raoul Razorback, mais je n’ai pas réussi à éprouver une réelle sympathie pour lui. Comme c’est lui le narrateur, c’est lui qui m’agaçait. Certaines de ses remarques ne sont pas assez naturelles quand on les lit. Il est l’un des élèves dieux, et se pose tout un tas de questions sur le nouveau monde dans lequel il a atterri. Parfois, sa façon de se sortir de situations difficiles m’a semblé trop facile : il est clair que quelque chose ne tourne pas rond autour de lui, sauf que c’est trop flagrant. Les thanatonautes sont aussi présents sur l’île : Raoul Razorback, Edmond Wells, Marilyn Monroe, Freddy Meyer. Je n’ai pas non plus réussi à m’attacher à eux : Raoul me semble faux ; Edmond, trop gentil et pacifique ; Freddy est un peu trop effacé. Je n’apprécie que Marilyn, et la véritable vedette y est grandement pour quelque chose ! Les dieux de l’Olympe sont également présents dans ce livre, et leurs caractéristiques m’ont semblé mises en avant à l’excès. Ce sont des caricatures d’eux-mêmes ! Arès, par exemple, est un gros bourrin qui ne pense qu’à tuer, ou à faire des stratégies afin d’être le plus fort. Aphrodite est une déesse qui aime séduire, et qui charme tous les élèves de façon différente. Athéna ne fait que parler de justice, et Atlas (Titan) ne fait que se plaindre de sa punition divine. J’ai été un peu déçue par cet aspect des dieux, mais j’ai tout de même été ravie de les trouver dans ce livre ! Des célébrités sont également présentes dans ce livre : chanteurs, philosophes, acteurs, inventeurs, peintres, ils sont nombreux à être parvenus en Aeden. Mais, encore une fois, certains m’ont paru caricaturé, comme Edith Piaf, qui ne semble penser qu’à chanter. J’ai tout de même trouvé sympa de trouver quelques vedettes dans le livre ! Enfin, on retrouve ici des chimères : sirènes, centaures, chérubins, Léviathan, ou espèce de Cerbère. Cela fait partie de la mythologie, et j’ai aimé l’idée de les intégrer en Aeden. Ce serait sans doute moins « drôle » sans eux !
La fin donne très envie de lire la suite car la petite équipe de personnages que nous suivons parvient à une étape bien particulière. C’est très frustrant pour le lecteur de s’arrêter là !
En définitive, un bon livre de science-fiction sur la mythologie, même s’il ne fait pas partie de mes préférés.
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