Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour août, 2015

Poèmes à la nuit de Rainer Maria Rilke

Posté : 21 août, 2015 @ 8:58 dans Avis littéraires | 2 commentaires »

Poèmes à la nuit Genre : Poésie

Editeur : Verdier

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 95

Synopsis : Si ce poète habitué aux visitations angéliques s’est voulu insubstantiel, humble, dépouillé jusqu’à la transparence, c’est qu’il se savait né pour transmettre, pour écouter, pour traduire au risque de sa vie ces secrets messages que les antennes de son génie lui permettaient de capter ; enfermé dans son corps comme un homme aux écoutes dans un navire qui sombre, il a jusqu’au bout maintenu le contact avec ce poste d’émission mystérieux situé au centre des songes. Du fond de tant de dénuement et de tant de solitude, les privilèges de Rilke, et son mystère lui-même, sont le résultat du respect, de la patience, et de l’attente aux mains jointes. Un beau jour, ces mains dorées par le reflet d’on ne sait quels cieux inconnus se sont écartées d’elles-mêmes, pareilles à la coque fragile et périssable d’un fruit formé dans la profondeur de ces paumes, et dont on ne saura jamais s’il doit davantage à la lumière qui l’a mûri, ou aux ténèbres dont il est issu. Extrait de la préface de Marguerite Yourcenar. Les Poèmes à la nuit, traduits ici pour la première fois intégralement en français, ont été offerts par Rilke à Rudolf Kassner en 1916 et sont l’une des étapes essentielles de la genèse des Elégies de Duino.

 

Avis : Normalement, je vais étudier ce livre cette année, donc je me suis dit que ce serait bien de le lire avant la rentrée quand même !

J’ai trouvé certains poèmes un peu étranges, certaines phrases ne semblaient pas avoir de rapport les unes avec les autres, et les rimes ne rimaient pas en français. J’ai trouvé vraiment dommage de ne pas connaître l’allemand pour pouvoir lire les poèmes en langue originale. Il y avait sans doute moins d’impact dans la traduction, comme dans toute traduction de poésie. Malgré ce petit bémol, qui n’est pas dû à l’auteur, certains poèmes sont très beaux, et on sent la profondeur de l’écriture de Rilke. Il parle d’anges, de la lune, et, évidemment, de la nuit, qui est le centre de ce recueil, on les voit différemment avec sa façon d’écrire ; il s’adresse parfois à quelqu’un, et parfois, c’est une femme qui parle à travers ses vers. Certains sont exquis, tout simplement parfaits. J’espère qu’en étudiant ce recueil, j’apprécierai mieux les poèmes à côté desquels je suis passée, à défaut de les comprendre.

Un petit bémol : l’édition est assez chère comparée aux pages utilisées : l’éditeur a utilisé une page par poème, quelque soit sa longueur, c’est-à-dire que l’un d’eux ne prend même pas un quart de la feuille !

En définitive, un beau recueil, que j’ai hâte d’étudier pour voir ce qu’il peut m’apporter de plus !

A Song of Ice and Fire, book 3: A Storm of Swords de George R. R. Martin

Posté : 21 août, 2015 @ 12:40 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

A Storm of Swords Genre : Fantasy

Editeur : Bantam Books

Année de sortie : 2011

Nombre de pages : 1128

Synopsis : Here is the third volume in George R. R. Martin’s magnificent cycle of novels that includes A Game of Thrones and A Clash of Kings. Together, this series comprises a genuine masterpiece of modern fantasy, destined to stand as one of the great achievements of imaginative fiction. Of the five contenders for power, one is dead, another in disfavor, and still the wars rage, as alliances are made and broken. Joffrey sits on the Iron Throne, the uneasy ruler of the Seven Kingdoms. His most bitter rival, Lord Stannis, stands defeated and disgraced, victim of the sorceress who holds him in her thrall. Young Robb still rules the North from the fortress of Riverrun. Meanwhile, making her way across a blood-drenched continent is the exiled queen, Daenerys, mistress of the only three dragons left in the world. And as opposing forces maneuver for the final showdown, an army of barbaric wildlings arrives from the outermost limits of civilization, accompanied by a horde of mythical Others – a supernatural army of the living dead whose animated corpses are unstoppable. As the future of the land hangs in the balance, no one will rest until the Seven Kingdoms have exploded in a veritable storm of swords …

 

Avis : J’ai adoré les deux premiers tomes de la série, et j’avais hâte de connaître la suite ; je me suis donc lancée quelques mois après la lecture du second volume dans celle du troisième !

Ce tome est sans doute le meilleur que j’ai lu pour l’instant ! C’est un véritable tourbillon d’actions et d’émotions pour le lecteur ! Je me souvenais de la fin du second volume, et je me demandais ce qui allait arriver à Bran et Rickon ! Mais, encore une fois, l’auteur ne nous satisfait pas tout de suite et préfère nous offrir un prologue qui concerne d’autres personnages que les derniers que l’on a quittés. Et quel prologue ! Il emporte déjà le lecteur dans les confins de Westeros, le plonge dans le malheur de ceux dont il lit les aventures, et quelle entrée en matière ! L’on se trouve sur le Fist on the First Men, au-delà du Mur, avec les frères de la Night’s Watch, Samwell Tarly et ses amis, que l’on avait laissé en attente dans le second tome. Cela commence fort ! Et l’on comprend vite que ce livre sera plein de rebondissements, qu’on va vivre ce que l’on va lire ! Encore une fois, j’ai trouvé que le synopsis était un peu mensonger : les wildlings ne sont pas avec les Others, ils ne sont pas une seule et même armée ! Mais, ce n’est qu’un détail dans les intrigues complexes qui s’entrecroisent dans ce livre ! Il se passe tant de choses !! Les rebondissements sont nombreux, et plus surprenants les uns que les autres ! Ce que l’un a comploté est annihilé par l’autre, ou l’un aide l’autre à réaliser son projet sans qu’ils en soient conscients. Le lecteur en perdrait la tête, s’il n’était pas si transporté ! Le suspense est une des armes de cette série, c’est certain ! L’auteur a le don de terminer ses chapitres à des moments où le lecteur veut absolument connaître la suite immédiatement ! Comme dans les précédents tomes, l’on adopte le point de vue de plusieurs personnages : beaucoup sont ceux que l’on suit depuis le début, mais un nouveau m’a un peu surprise. Le lecteur a le point de vue d’un personnage qu’il  n’aime pas spécialement, et même qu’il peut détester. Et pourtant, au fur et à mesure de son avancée dans le livre, il peut se prendre d’affection pour lui en lisant ses pensées, ses sentiments. Alors même qu’il fait partie des « méchants » de l’histoire, le lecteur le découvre vraiment, et a parfois pitié de lui. Grâce à tous ces points de vue, encore une fois, l’on se trouve dans des lieux divers, aux quatre coins des Sept Royaumes, au-delà du Mur, et dans la baie des Esclavagistes où se trouve Daenerys. L’on a une vue d’ensemble sur l’immense territoire qu’a créé George R. R. Martin et les cartes nous sont d’une grande aide ! Sans elles, il serait pratiquement impossible de se repérer dans Westeros ! Le lecteur voyage vraiment, en passant des Frostfangs à King’s Landing, de Brandon’s Gift à Riverrun. De plus, malgré plusieurs commentaires à ce sujet, je n’ai pas trouvé qu’il y avait tant de longueurs que ça. C’est vrai que la première moitié du livre est plus longue à lire que la seconde, sans doute parce qu’il y a moins de combats, de meurtres ou autres, mais elle était aussi agréable à lire. La première partie est une espèce d’installation de ce qui va arriver ensuite, et elle est pleine de surprises, notamment en ce qui concerne un certain mariage auquel je ne m’attendais pas du tout !! Ce sont surtout des complots ourdis, des intrigues de Cour, des mises en place. La seconde partie est plus sanglante, et démarre même avec un événement dont j’aurais dû mal à me remettre ! A partir de ce moment, il est dur de lâcher le livre, et l’on veut absolument savoir tout ce qu’il va se passer. Trahisons, adultères, meurtres, mariages, exécutions se succèdent alors à un rythme effréné ! Le lecteur ne sait plus où donner de la tête, et arrive à la fin sans s’en rendre compte. C’est sans doute la raison pour laquelle certains lecteurs ont trouvé la première moitié plus longue et plus « fade » que la seconde. Les émotions que nous fait vivre l’auteur avec son livre sont hallucinantes ! J’ai parfois eu les larmes aux yeux en lisant certains passages, même s’il n’y avait pas de mort, juste parce que le personnage dont on lit le point de vue est terriblement seul et sans aucun allié, ou parce qu’il se replonge dans son passé et que les souvenirs sont douloureux pour lui. C’était souvent déchirant, rarement joyeux. Certains personnages s’en sortent mieux que d’autres, et certaines morts vont en surprendre plus d’un ! L’écriture de l’auteur est toujours aussi simple, parfois très belle, notamment avec les points de vue de Tyrion, Sansa et Catelyn. Enfin, certains passages m’ont donné la nausée … S’il y a des batailles et des héros, il y a aussi des monstres et des massacres. Certaines morts m’ont donné envie de vomir, certaines blessures aussi. La médecine ne peut rien faire pour les blessés graves, et ils sont condamnés à mourir en souffrance. Deux des personnages dont on a le point de vue subissent des blessures affreuses ; j’ai eu du mal à lire le passage ! Un autre n’a pas tant souffert, mais ce qui lui arrive après sa mort est juste immonde …

Daenerys reste indubitablement mon personnage préféré ! Elle est toujours aussi courageuse, mais de tristes événements lui arrivent, j’ai eu mal au cœur pour elle, et j’ai été aussi surprise qu’elle par les nouvelles qu’elle reçoit. A un moment, j’ai eu peur qu’elle fasse une énorme erreur ! Ses dragons grandissent peu à peu, et deviennent de plus en plus forts ! A quand la première virée sur le dos de Drogon ?! Cependant, les chapitres qui la concernent sont moins nombreux, et j’ai trouvé ça un peu dommage. Jon Snow est très courageux lui aussi dans ce tome, et il redoute de commettre des erreurs tout en sachant qu’il est en train d’en faire ; au fond de son cœur, il reste un homme de la Night’s Watch, mais ses frères seront-ils du même avis que lui s’il parvient à les rejoindre ? Il est un personnage impuissant la majorité du temps, et doit se contenter de faire ce qu’on lui a demandé. Arya Stark est toujours autant en difficulté que dans les premiers tomes : et elle ne cesse de se rapprocher de sa famille, tout en ne l’atteignant jamais, ce qui peut rendre le lecteur fou ! Elle passe de seule à accompagnée, puis redevient seule, et se refait capturée. Elle n’est jamais tout à fait en sécurité et on craint pour sa vie à chaque chapitre qui la concerne ! Catelyn Stark est de plus en plus malheureuse, elle perd peu à peu tout ce qu’elle possède et ne sait pas comment rattraper les erreurs de son frère et de son fils. Elle tente de se dresser face à l’adversité, mais elle est mise de côté, et les hommes règnent quand elle doit se taire. Tyrion est en mauvaise posture depuis la fin du second tome, et cela ne s’arrange pas vraiment tout au long de celui-ci. Je l’apprécie de plus en plus et espère vraiment qu’il fera partie des survivants du Game of Thrones ! Il m’a fait mal au cœur, il m’a fait pitié, j’ai eu mal pour lui, et je me suis dit qu’il ne méritait pas tout le mal qu’il reçoit sans cesse de la part de sa famille même. Il n’est peut-être pas beau, mais ce n’est rien de dire qu’il est intelligent ! Il ferait sans doute un très bon roi si les habitants de Westeros ouvraient les yeux ! Les chapitres qui le concernaient sont parmi mes préférés avec ceux de Daenerys. Sansa s’enfonce de plus en plus dans les filets de Cersei et Joffrey Lannister, sans rien pouvoir faire pour s’en sortir. Elle tente de rester brave, mais ne maîtrise pas du tout son destin et doit s’en remettre à d’autres sur lesquels elle ne sait pas si elle peut compter. Elle ne se rend pas compte des alliés qu’elle pourrait avoir, et un événement hallucinant lui arrive ! L’avant-dernière scène où elle figure est sans doute l’une de mes préférées de toute la série. J’ai trouvé que l’on suivait moins Bran dans ce tome : il est avec les Reed et tente de trouver le corbeau aux trois yeux. Ses chapitres sont surtout des passages de description ou de voyage, et quand l’action survient, elle est bienvenue ! Robb Stark n’est connu du lecteur qu’à travers les yeux de sa mère, et je me suis beaucoup attachée à lui ! En revanche, on ne suit pas du tout Rickon, on ne sait absolument pas ce qui lui arrive, ce qui est assez frustrant ! Theon Greyjoy a également disparu de ce tome, le lecteur ne sait donc pas ce qui lui est arrivé ! Joffrey et Cersei sont toujours aussi détestables, et je n’ai pas réussi à avoir pitié d’eux quand il leur arrive malheur. La reine se rend peu à peu compte qu’elle a de plus en plus d’ennemis, et qu’ils savent des choses sur elle qu’elle aurait préféré garder cachées. Tywin Lannister est encore pire qu’eux, selon moi : il est cruel, ingrat, et manipulateur. J’apprécie toujours certains personnages secondaires, comme Jorah Mormont, bien qu’il lui arrive quelque chose de surprenant, The Lord Commander Mormont et les frères de Jon sur le Mur. L’on découvre encore de nouveaux personnages dans ce tome : les partisans de Daenerys dans la baie des Esclavagistes, Lord Beric Dondarrion et ses partisans, Oberyn Martell, the Red Viper, les Tyrell, les Tully, les Frey, etc. J’ai eu un nouveau point de vue sur Littlefinger et l’on retrouve Lysa Arryn dans ce tome, même si c’est assez tardif. Un plus grand nombre de personnages importants meurt dans ce tome, par rapport aux tomes précédents, et c’est souvent un choc pour le lecteur, qui ne s’y attend pas du tout !

La fin de chaque point de vue est une torture ! On ne sait pas ce qui va arriver ensuite, et l’on n’a qu’une hâte : savoir ! Certains personnages sont dans une impasse, quand d’autres ont commis des actes que l’on n’attendait pas d’eux ! Arya est sur le point de partir on ne sait où, on ne sait pas ce qu’il advient de Sansa, ni de Tyrion, de Jon et de Bran. Daenerys a pris une décision surprenante (même plusieurs) et quel épilogue !!!! Le suspense est à son comble !! J’ai hâte de lire la suite, mais je pense tout de même faire une pause, parce que 1128, ça fait beaucoup tout de même !

 

En définitive, un tome captivant, plein de rebondissements et de suspense, qui nous transporte, et fait de cette série une des meilleures que j’ai lue !

Les Bourgeons du mal de Kevin Iacobellis

Posté : 13 août, 2015 @ 11:56 dans Avis littéraires | 2 commentaires »

Les bourgeons du mal Genre : Science-Fiction

Editeur : Bookelis

Année de sortie : 2013

Nombre de pages : 99

Synopsis : 2072. L’armée américaine plante un arbre dont l’envergure devient rapidement gigantesque. Robby, Benjamin et Justine, des amis de longue date, sont amenés à étudier l’arbre de plus près et l’écosystème qu’il engendre. Lorsque soudainement, des monstres sanguinaires éclosent des bourgeons formés par cet arbre. Ces monstres se préparent à détruire l’humanité. Nos amis, au côté de l’armée, doivent faire face à cette menace d’une importance capitale. La situation se retourne lorsque Robby apprend qu’il a peut-être imaginé cette histoire. Cette invasion n’est-elle pas simplement le fruit de son imagination? Nos amis sont peut-être réellement en danger …

 

Avis :L’auteur m’a envoyé ce livre il y a un long moment maintenant, et j’avoue que je l’avais un peu oublié. Je l’ai repris hier pour enfin le finir !

En lisant le synopsis, on constate déjà que l’auteur a une imagination débordante, et que son livre promet de l’action. Mais, peu à peu, l’histoire part un peu dans tous les sens, et même un peu trop. Cela rend le lecteur trop confus pour qu’il apprécie pleinement sa lecture. L’idée est originale, mais elle devient vite trop chargée, elle est noyée sous les événements successifs. Le lecteur finit par être complètement perdu, il ne sait pas lui-même distinguer la « réalité » et la « fiction » du livre, et cela lui donne un sentiment de confusion et de frustration : il ne comprend rien à ce qui arrive. Je n’ai pas trouvé cela agréable du tout : j’aime être surprise par mes lectures, mais là, trop de couches d’événements et de narration se superposaient. Cela a fini par m’agacer. L’action est inattendue parfois, surprenante, mais elle est amenée trop abruptement pour être agréable au lecteur. De plus, à un moment donné, l’histoire bascule complètement, et c’est d’autant plus difficile à comprendre pour le lecteur. Les derniers chapitres sont surréalistes, et je n’ai pas du tout accroché. L’écriture, quant à elle, me semble être à revoir, non par son style, mais par sa correction : certaines erreurs sont énormes, comme « pertinemment bien », ou d’autres expressions sont mal utilisées. Parfois, dans le même paragraphe, des événements surviennent, mais ils ne sont pas cohérents les uns par rapport aux autres ; ou le narrateur répète la même chose, mais différemment. Egalement, un vocabulaire vulgaire est employé sans qu’il soit approprié : il est utilisé de façon inattendu, et cela peut gêner le lecteur, surtout qu’un autre vocabulaire, plus pointu, est utilisé parfois. Enfin, le point de vue change pendant l’histoire : le lecteur est censé être en point de vue interne mais à la troisième personne du singulier, mais l’auteur utilise parfois « nous » et « nos amis », il s’implique, ce qui est assez étrange vu le premier point de vue adopté. Sans doute, l’histoire est trop courte pour déployer complètement son potentiel. Tout arrive trop vite, ou avec des explications trop rapides. 

Les personnages sont assez difficiles à cerner. Robby m’a paru un peu naïf, mais aussi complètement perdu dans son histoire, comme le lecteur. Il ne comprend pas ce qui lui arrive, et celui qui lit a du mal à le suivre. Il ne sait pas quoi faire pour améliorer sa situation, n’a personne en qui avoir confiance, et se retrouve finalement seul pour affronter la menace qui pèse sur l’Humanité. Il m’a un peu fait penser aux films catastrophes où le héros est le dernier homme sur Terre, ou au moins le seul à pouvoir la sauver. Je n’ai pas accroché à cet aspect du personnage. De plus, ses émotions ne nous sont pas du tout communiqué, j’ai trouvé impossible de m’attacher à lui. Les autres personnages sont les amis de Robby, Benjamin, Justine, Sternon, Emily, Elise et François. Je n’ai pas réussi à les apprécier car ils sont une des raisons pour laquelle le lecteur et le personnage principal sont confus. J’ai eu plus de mal à les cerner. Quant aux créatures, elles m’ont un peu fait penser à des pokémons : ce sont des mélanges d’animaux improbables. J’ai aussi pensé à la mythologie grecque, mais en beaucoup moins cohérent.

La fin est inattendue, et explique peut-être la confusion qui règne dans tout le livre : j’ai tout de même trouvé que c’était trop. Dans le dernier chapitre, l’histoire est entièrement résumée, ce qui ajoute à la répétition qui se trouve déjà dans le livre.

 

En définitive, je ne peux pas dire que j’ai aimé ce livre. L’écriture est à revoir, l’idée est originale, mais l’imagination doit être canalisée pour donner quelque chose de cohérent.

1984 de George Orwell

Posté : 6 août, 2015 @ 7:05 dans Avis littéraires | 4 commentaires »

1984Genre : Science-Fiction

Editeur : Penguin Classics

Année de sortie : 2008

Nombre de pages : 311

Synopsis : Winston Smith works for the Ministry of Truth in London, chief city of Airstrip One. Big Brother stares out from every poster, the Thought Police uncover every act of betrayal. When Winston finds love with Julia, he discovers that life does not have to be dull and deadening, and awakens to new possibilities. Despite the police helicopters that hover and circle overhead, Winston and Julia begin to question the Party: they are drawn towards conspiracy. Yet Big Brother will not tolerate dissent – even in the mind. For those with original thoughts they invented Room 101 …

 

Avis : J’ai lu ce livre en lecture avec La Librosphère !

J’aimais déjà bien la couverture, tout en symboles, et je trouvais qu’elle reflétait bien l’esprit du livre : la surveillance permanente et totale de tout individu. En plus, j’aime les éditions Penguin !

Ce livre est frappant, c’est un coup de poignard dans le cœur, l’auteur le tourne dans la plaie. C’est un cauchemar en mots. J’ai trouvé ça tellement effrayant que l’on n’ose pas se l’imaginer dans la vraie vie. Le monde de 1984 est un monde où il est interdit de penser comme on le veut. Il existe une police de la pensée : rien que cette idée est incroyable, il est vraiment difficile de s’imaginer que quelqu’un puisse contrôler nos pensées : nous sommes libres, et ne pouvons pas empêcher nos pensées de dériver. De plus, le passé et l’Histoire sont réécrits, les individus n’ont plus de souvenirs propres. Et personne ne doit se souvenir de la vérité, de la réalité, aucune preuve tangible n’existe. J’ai trouvé l’idée de pouvoir faire ce que l’on veut de l’Histoire effrayante. Je sais que les vainqueurs de guerres la réécrivent souvent à leur avantage, mais le peuple le sait et, parfois connaît la vérité. Ici, les individus doivent être ignorants, c’est-à-dire qu’ils doivent instantanément oublier ce que l’on veut qu’ils oublient : ils ne peuvent plus s’en souvenir, cela leur est impossible, et j’ai trouvé ça horrifiant ! C’est comme si l’on nous disait : tu vas oublier que la Seconde Guerre mondiale a eu lieu, et qu’on l’oubliait aussi facilement que la plupart des personnages du livre ! Ce livre est très lié à l’histoire des totalitarismes. Les explications sur le pouvoir et la guerre sont impressionnantes et font froid dans le dos. On voit bien que le système est réfléchi, et c’est ce qui est le plus effrayant. J’ai été choquée par la vision politique du monde (les petits doivent rester petits et le resteront toujours ; le pouvoir est à rechercher pour lui-même), et par le Newspeak. Le dictionnaire est entièrement revu ; rien que l’idée est hallucinante ! De plus, les relations entre les individus sont contrôlées elles aussi : l’on ne peut pas s’aimer, et la famille est détruite par la suspicion, la séparation, l’envie. L’amour n’existe plus, et le plaisir non plus : personne ne doit en éprouver, et surtout pas les femmes pendant l’amour. Parfois, j’ai eu envie de secouer les personnages pour leur ouvrir les yeux, de faire quelque chose qui anéantirait Big Brother ; mais l’on se rend vite compte que la rébellion est très compliquée.

J’ai eu un peu de mal avec le début du livre, je n’arrivais pas à faire une lecture bien suivie pour m’imprégner du monde du livre. Mais, arrivée au milieu, j’étais lancée. J’ai voulu m’arrêter un peu à la partie II pour reprendre ensuite la partie III, mais j’en ai été incapable. C’était tellement prenant, j’avais tellement envie de savoir ce qui allait arriver à Winston, même si j’imaginais le pire ! La fin de la deuxième partie est vraiment difficile, j’ai eu les larmes aux yeux. C’est la fin d’une époque, la fin de quelque chose, rien ne sera plus pareil ensuite, et la troisième partie le confirme.

Winston est un homme différent des autres. Il sait ce qu’il doit penser, mais n’arrive pas à s’y forcer, et méprise ceux qui y parviennent. La vie réglée qu’on lui propose ne lui convient plus. Il se tourne vers la rébellion, vers une quête de la vérité, de l’espoir d’un autre monde. Pourtant, Winston est très naïf, cela se voit lorsque l’on arrive à la fin. Il n’est pas capable de haine contre celui contre qui il devrait l’éprouver. Il est ordinaire dans sa rébellion, il m’a fait de la peine. Il est tellement conscient des défauts de ce monde, il pourrait faire quelque chose pour lui en se tournant vers les bonnes personnes ! Julia, quant à elle, semble la parfaite partisane de Big Brother la première fois que nous la rencontrons. Puis, le lecteur la découvre vraiment. Elle est étrange, mais on ne peut pas la juger car elle vit dans un monde étrange, où tous les bons sentiments sont détruits, où le sexe est une mauvaise chose, où le plaisir est banni : on ne sait pas nous-mêmes comment nous serions. C’est une femme qui veut vivre, qui veut ressentir du plaisir, et on peut la comprendre. Elle ne veut rien avoir à faire avec la politique ou l’idéologie du monde dans lequel elle vit ; elle s’arrange pour faire ce qu’on lui dit de faire, mais elle reste libre comme elle le peut. O’Brien est un personnage en qui l’on a confiance parce que Winston a une confiance aveugle en lui. L’on fait une découverte sur lui qui est un véritable choc ! Mr. Charrington est attachant, il fait partie d’une autre époque, comme s’il était le dernier fragment d’un monde oublié. Ce que l’on découvre sur lui est également un choc complètement inattendu ! L’on croise d’autres personnages dans le livre, comme les Parsons, les voisins de Winston, une mère exténuée par ses enfants, et un père bienpensant, bien comme il faut, des membres du Parti, des prisonniers, mais aussi Big Brother que l’on ne rencontre jamais vraiment, et Goldstein, l’ennemi juré !

Il y a évidemment énormément de réflexion dans ce livre. Il nous semble impossible de vivre dans un monde pareil, et pourtant, j’ai vu des échos avec l’actualité. La télévision ressemble un peu à du lavage de cerveau, les gens qui pensent différemment des autres sont vus comme des fous, il faut bien penser comme tout le monde, on nous présente un monde parfait, plein de libertés, mais je ne trouve pas qu’il le soit, et la liberté peut mener à des excès hallucinants. Si l’on tolère tout, on tolère l’intolérance, et donc l’on n’est pas tolérants. Il existe encore des tabous, et certaines choses sont surexposées par les médias. Le déni existe aussi dans notre société. Heureusement, dans notre société, rien n’est au niveau de celle de 1984, mais l’œuvre laisse voir le pire du système.

La fin est à la fois inattendue et prévisible. Cette fois, le lecteur ressent un choc et un désespoir énormes ! L’horreur atteint des sommets. Et l’on ne peut pas s’empêcher de penser à ce que l’on aurait fait à la place du personnage … C’est très dérangeant !

 

En définitive, une œuvre grandiose, dérangeante, qui nous fait réfléchir, impossible à fermer, et qui marque le lecteur !

Oeuvre poétiques : Sonnets, Elegies, Débat de Folie et d’Amour de Louise Labé

Posté : 2 août, 2015 @ 9:58 dans Avis littéraires | 2 commentaires »

Oeuvres Genre : Poésie

Editeur : GF

Année de sortie : 1998

Nombre de pages : 268

Synopsis : « Le plus grand plaisir qui soit après l’amour, c’est d’en parler. » Nul n’en a mieux parlé, et plus intensément, que cette « Belle Cordière » dont le Débat, les Elégies et même les Sonnets sont encore injustement méconnus. Ses contemporains ne s’y étaient pourtant pas trompés, qui avaient vu en elle une autre Sapho, capable de créer un nouveau langage poétique. Cette édition moderne des Oeuvres complètes (la seule à comprendre les Ecrits de l’originale) permettra de jeter un regard neuf sur l’un des plus grands poètes de la Renaissance.

 

Avis :  J’ai entendu parler de Louise Labé en cours de philosophie, à propos de l’Amour, et j’ai récemment lu L’Amant de Mireille Sorgue, auteure qui voulait remettre cette poétesse à l’honneur. Et, comme par hasard, mon programme de l’année prochaine inclut Louise Labé ! C’était un signe !!

L’auteure nous offre de très beaux poèmes sur l’amour, nous parlant des sentiments contradictoires qu’il fait naître en nous : l’on se sent bien, l’on se sent mal, on souffre, on est heureux, on pleure, on rit, on sourit. L’Amour est si complexe qu’il est difficile de dire ce que l’on ressent ; j’ai trouvé que Louise Labé, pourtant, y arrive très bien. Elle transmet très bien les attentes, les espoirs et les douleurs liés à l’amour, mais elle garde tout de même une certaine pudeur, une retenue dans ses vers. Son écriture est très belle, elle est harmonieuse et mélodieuse, et l’ancien français ne gêne pas la lecture tant que ça. Quelques notes aident si l’on ne comprend pas le sens d’un mot ou d’une expression. L’auteure dit ce que l’on n’ose dire, ou même s’avouer.

Il n’y a pas que des poèmes dans ce livre. Est également présent un Débat de Folie et d’Amour, que j’ai vraiment aimé. L’on comprend vraiment que l’Amour est lié à la Folie, qu’ils sont inséparables : certains ont déjà pu le constater dans leur histoire d’amour. La mise en scène que l’auteure effectue, chez les Dieux de l’Olympe, est très bien trouvée, et plonge le lecteur dans l’histoire qu’elle veut nous raconter, une espèce de procès qui oppose Folie et Amour. De plus, elle y place tout un tas de références (de preuves peut-on dire) liant le Dieu à la Déesse. Le recueil s’ouvre avec cette « pièce », et je pense que cela met le lecteur dans de bonnes dispositions pour la suite.

Après les poèmes de Louise Labé, le lecteur peut trouver des hommages de poètes du temps de la poétesse, ainsi que des poèmes qui lui sont attribués, et des « regards » sur l’auteure, par exemple, un poème de Marceline Desbordes-Valmore, un autre d’Aragon, et une fable de La Fontaine, que j’avais déjà lue, et que j’aime beaucoup. J’ai vraiment aimé lire ces auteurs à propos de l’œuvre de Louise Labé, cela met le recueil en perspective !

 

En définitive, un bon recueil de poèmes, qui nous fait découvrir une poétesse injustement inconnue, et qui nous parle de l’amour comme jamais personne ne l’a fait. Je le conseille aux amoureux !

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