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I found myself in Wonderland.

Les Bourgeons du mal de Kevin Iacobellis

Classé dans : Avis littéraires — 13 août 2015 @ 23 h 56 min

Les bourgeons du mal Genre : Science-Fiction

Editeur : Bookelis

Année de sortie : 2013

Nombre de pages : 99

Synopsis : 2072. L’armée américaine plante un arbre dont l’envergure devient rapidement gigantesque. Robby, Benjamin et Justine, des amis de longue date, sont amenés à étudier l’arbre de plus près et l’écosystème qu’il engendre. Lorsque soudainement, des monstres sanguinaires éclosent des bourgeons formés par cet arbre. Ces monstres se préparent à détruire l’humanité. Nos amis, au côté de l’armée, doivent faire face à cette menace d’une importance capitale. La situation se retourne lorsque Robby apprend qu’il a peut-être imaginé cette histoire. Cette invasion n’est-elle pas simplement le fruit de son imagination? Nos amis sont peut-être réellement en danger …

 

Avis :L’auteur m’a envoyé ce livre il y a un long moment maintenant, et j’avoue que je l’avais un peu oublié. Je l’ai repris hier pour enfin le finir !

En lisant le synopsis, on constate déjà que l’auteur a une imagination débordante, et que son livre promet de l’action. Mais, peu à peu, l’histoire part un peu dans tous les sens, et même un peu trop. Cela rend le lecteur trop confus pour qu’il apprécie pleinement sa lecture. L’idée est originale, mais elle devient vite trop chargée, elle est noyée sous les événements successifs. Le lecteur finit par être complètement perdu, il ne sait pas lui-même distinguer la « réalité » et la « fiction » du livre, et cela lui donne un sentiment de confusion et de frustration : il ne comprend rien à ce qui arrive. Je n’ai pas trouvé cela agréable du tout : j’aime être surprise par mes lectures, mais là, trop de couches d’événements et de narration se superposaient. Cela a fini par m’agacer. L’action est inattendue parfois, surprenante, mais elle est amenée trop abruptement pour être agréable au lecteur. De plus, à un moment donné, l’histoire bascule complètement, et c’est d’autant plus difficile à comprendre pour le lecteur. Les derniers chapitres sont surréalistes, et je n’ai pas du tout accroché. L’écriture, quant à elle, me semble être à revoir, non par son style, mais par sa correction : certaines erreurs sont énormes, comme « pertinemment bien », ou d’autres expressions sont mal utilisées. Parfois, dans le même paragraphe, des événements surviennent, mais ils ne sont pas cohérents les uns par rapport aux autres ; ou le narrateur répète la même chose, mais différemment. Egalement, un vocabulaire vulgaire est employé sans qu’il soit approprié : il est utilisé de façon inattendu, et cela peut gêner le lecteur, surtout qu’un autre vocabulaire, plus pointu, est utilisé parfois. Enfin, le point de vue change pendant l’histoire : le lecteur est censé être en point de vue interne mais à la troisième personne du singulier, mais l’auteur utilise parfois « nous » et « nos amis », il s’implique, ce qui est assez étrange vu le premier point de vue adopté. Sans doute, l’histoire est trop courte pour déployer complètement son potentiel. Tout arrive trop vite, ou avec des explications trop rapides. 

Les personnages sont assez difficiles à cerner. Robby m’a paru un peu naïf, mais aussi complètement perdu dans son histoire, comme le lecteur. Il ne comprend pas ce qui lui arrive, et celui qui lit a du mal à le suivre. Il ne sait pas quoi faire pour améliorer sa situation, n’a personne en qui avoir confiance, et se retrouve finalement seul pour affronter la menace qui pèse sur l’Humanité. Il m’a un peu fait penser aux films catastrophes où le héros est le dernier homme sur Terre, ou au moins le seul à pouvoir la sauver. Je n’ai pas accroché à cet aspect du personnage. De plus, ses émotions ne nous sont pas du tout communiqué, j’ai trouvé impossible de m’attacher à lui. Les autres personnages sont les amis de Robby, Benjamin, Justine, Sternon, Emily, Elise et François. Je n’ai pas réussi à les apprécier car ils sont une des raisons pour laquelle le lecteur et le personnage principal sont confus. J’ai eu plus de mal à les cerner. Quant aux créatures, elles m’ont un peu fait penser à des pokémons : ce sont des mélanges d’animaux improbables. J’ai aussi pensé à la mythologie grecque, mais en beaucoup moins cohérent.

La fin est inattendue, et explique peut-être la confusion qui règne dans tout le livre : j’ai tout de même trouvé que c’était trop. Dans le dernier chapitre, l’histoire est entièrement résumée, ce qui ajoute à la répétition qui se trouve déjà dans le livre.

 

En définitive, je ne peux pas dire que j’ai aimé ce livre. L’écriture est à revoir, l’idée est originale, mais l’imagination doit être canalisée pour donner quelque chose de cohérent.

2 commentaires »

  1. LaLibrosphère dit :

    Dommage.. Je ne connaissais pas ce livre mais il ne me tente pas vu ton avis. J’aime pas quand une histoire part dans tous les sens. Mon but en lisant est de m’évader, pas d’être perdue et confuse.

    • redbluemoon dit :

      Je suis d’accord avec toi, c’est dommage que l’imagination ne soit pas plus canalisée … Mais je pense qu’avec l’expérience, des corrections et quelques efforts, l’auteur peut vraiment s’améliorer.

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