Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Dead Poets Society de N. H. Kleinbaum

Classé dans : Avis littéraires,Coup de cœur — 22 juin 2015 @ 18 h 03 min

Dead Poets SocietyGenre : Contemporaine

Editeur : Kingswell

Année de sortie :

Nombre de pages : 1989

Synopsis : Todd Anderson and his friends at Welton Academy can hardly believe how different life is since their new English professor, the flamboyant John Keating, has challenged them to « make their lives extraordinary! ». Inspired by Keating, the boys resurrect the Dead Poets Society – a secret club where, free from the constraints and expectations of school and parents, they let their passions run wild. As Keating turns the boys on to the great words of Byron, Shelley, and Keats, they discover not only the beauty of language, but the importance of making each moment count. But the Dead Poets Pledges soon realize that their new-found freedom can have tragic consequences. Can the club and the individuality it inspires survive the pressure from authorities to destroy their dreams?

 

Avis : J’ai vu le film il y a un moment maintenant, et, même si je voulais lire le livre avant de le voir, je n’ai pas résister à la tentation d’une bonne soirée devant un bon film ! Je savais donc comment tout finissait, mais (réflexe étrange), je me suis dit que, peut-être, le livre et le film étaient différents !

Le lecteur entre ici dans la vie de plusieurs jeunes hommes, Neil, Todd, Charlie, Meeks, Pitts, Cameron et Knox, et va suivre leur année à Welton Academy, une prestigieuse école où la discipline est de mise, et où le moindre faux pas est sévèrement puni. Alors qu’ils pensent passer une année difficile, surchargés de travail et devant accomplir les rêves de leurs parents, ils rencontrent Keating, professeur de littérature, qui va s’avérer être un enseignant tout à fait différent des autres. J’ai vraiment adoré ce livre ! Face à la rigidité de l’école, les jeunes hommes découvrent la poésie, et la vie à travers elle. Ils se découvrent eux-mêmes, font un peu ce qu’ils veulent sans l’accord de leurs parents ou de l’établissement, et se rendent compte que la vie vaut la peine d’être vécue comme ils désirent la vivre : Neil à travers le théâtre, Knox pour une fille, Todd pour surmonter ses peurs. Chacun apprend à se connaître grâce à Keating et à sa façon d’enseigner, grâce à une manière différente de voir les choses et d’appréhender la vie. Le lecteur se prend au jeu, et commence à se poser les questions que les jeunes gens se posent. De plus, des extraits de poèmes sont glissés dans le livre, ce qui donne envie de se replonger dans des recueils, ou d’en découvrir de nouveaux.

La plupart des personnages de ce livre sont attachants : Neil Perry, l’un des héros, vit selon les ordres de son père, et ne fait pas du tout ce qu’il rêve de faire. Ce qui le fait vibrer, c’est le théâtre, le fait de jouer des vies différentes, de pouvoir devenir quelqu’un d’autre sur scène. Ses parents ne comprennent pas sa passion, à son grand désespoir. J’ai trouvé ce personnage très courageux, et vraiment passionné par ce qu’il aime. Il est transporté, comme en transe, quand l’on aborde sa passion. C’est toute sa vie, et cela se voit. Todd Anderson, quant à lui, semble plutôt réservé, timide, et parler en public le terrifie. Il est nouveau à Welton et se demande ce que son année va donner. Il se fait rapidement des amis et partage la chambre de Neil. Ce personnage évolue beaucoup dans le livre, et la fin le prouve amplement. Charlie est le garçon étrange de la bande me semble-t-il : il ne sait pas ce qu’il aime vraiment et le cherche avec véhémence. Il m’a parfois fait rire par sa bizarrerie, quand Meeks me faisait rire par sa maladresse et son manque de tac. Celui-ci est l’intello de la bande, et aide les autres s’ils ont des difficultés en cours. Pitts est peut-être le garçon que j’ai le moins remarqué. Je n’ai pas apprécié Cameron, mais me suis attachée à Knox, qui tente désespérément de séduire la fille dont il est amoureux. Venons-en à Keating : il est le professeur idéal, celui qui ne veut pas faire de ses élèves des robots ou des insensibles, mais veut qu’ils puissent penser par eux-mêmes, qu’ils puissent apprécier la littérature nue, sans analyse et dissection inhumaine. Je voudrais devenir professeur de littérature, et j’aimerais vraiment être un peu comme Keating : donner envie aux élèves de lire, de se découvrir, d’appréhender la vie différemment et avec un bagage culturel personnel. Dans le livre, il est aussi mystérieux, et tout à fait différent des autres professeurs qui soit l’envient, soit le méprisent et tentent de le remettre sur le droit chemin. Chaque scène de cours de Keating apporte son lot de surprise, et donne envie d’en voir plus. Concernant les autres personnages : Nolan et le père de Neil représentent l’autorité, mais d’une façon despotique. Ils ne se rendent pas compte des ravages qu’ils peuvent faire par leur attitude, surtout le second, qui ne peut que reporter la faute sur quelqu’un d’autre, sous peine de se voir rongé par la culpabilité pour le restant de ses jours.

A travers Keating, ce livre nous apprend à contrer le conformisme, à remettre de la poésie dans notre quotidien, à retrouver l’étonnement et la beauté que nous inspire la vie parfois. Peu de gens aiment la poésie, et pourtant, elle est si belle, et me semble parfois le meilleur moyen d’exprimer nos sentiments. Elle peut rester ambigüe et vouloir dire ce que la personne qui lit veut lui faire dire. Elle peut nous faire voir la réalité en face, peut nous frapper, nous choquer, mais peut aussi nous faire voir à quel point la vie peut être douce avec ceux que l’on aime. Mon amour pour la poésie s’est trouvé encore renforcé par ce livre.

La fin est cruelle, et m’a fait monter les larmes aux yeux. C’est tellement injuste ! Elle marquera tous les personnages, à coup sûr, mais aussi le lecteur. C’est une façon de dire qu’il faut contourner l’autorité de manière à ce qu’elle ne puisse pas riposter, et que, même à ce moment-là, il faut être prudent. Etre différent, apporter quelque chose que personne n’a apporté avant peut être dangereux.

 

En définitive, un très beau livre, que je ne peux que conseiller, qui nous ouvre les yeux sur certaines choses, qui nous fait voir la beauté de la vie et y mêle la poésie, une littérature particulière qui sait faire ressentir des choses sans les dire.

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