Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour juin, 2015

The Crucible de Arthur Miller

Posté : 29 juin, 2015 @ 11:45 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

The CrucibleGenre : Théâtre

Editeur : Penguin Plays

Année de sortie : 1976

Nombre de pages : 152

Synopsis : A classic of the American theater – Arthur Miller’s tense, ingeniously multilayered drama of principle and paranoia. The place is Salem, Massachusetts, in 1692, an enclave of rigid piety huddled on the edge of a wilderness. Its inhabitants believe unquestioningly in their own sanctity. But in Arthur Miller’s edgy masterpiece, that very belief will have poisonous consequences when a vengeful teenager accuses a rival of witchcraft – and then those accusations multiply to consume the entire village. First produced in 1953, at a time when America was convulsed by a new epidemic of witchhunting, The Crucible brilliantly explores the threshold between individual guilt and mass hysteria, personal spite and collective evil. It is a play that is not only relentlessly suspenseful and vastly moving but that compels readers to fathom their hearts and consciences in ways that only the greatest theater ever can.

 

Avis : Je voulais lire cette pièce (elle était dans ma Wish-List), mais sans hâte, ne sachant pas trop à quoi m’attendre. Il m’a été prêté (je ne me suis même pas rendue compte tout de suite que je connaissais ce livre), et j’ai tout de suite adoré la couverture. Elle porte mes couleurs, et je la trouve à la fois très sobre et esthétique. C’est donc avec plaisir que je me suis lancée dans cette lecture.

Le lecteur se trouve donc à Salem en 1692. C’est évidemment une histoire de sorcières (le village est célèbre pour cela), à une période où des tas de gens sont exécutés pour sorcellerie, avec des preuves tellement minces qu’elles font peine à voir. On découvre ici une nouvelle facette de l’histoire, ce qui l’a motivé, comment elle aurait pu se passer. Le lecteur se rend vite compte de l’ignorance des juges, et de leur avidité à vouloir absolument condamner un maximum de personnes pour sorcellerie au nom de Dieu, comme si le fait de les juger coupables leur ouvrait la voie du Paradis. Ils se prennent pour des sauveurs, mais on ne les voit que comme des exécuteurs, des tortionnaires injustes qui se laissent avoir par des gamines. Les preuves sont inexistantes, mensongères ou invisibles, les victimes sont clairement innocentes, ce qui indigne d’autant plus le lecteur. Elles sont bonnes, et n’ont rien à voir avec le Diable. Les accusateurs sont clairement mus par la vengeance ou la peur. C’est révoltant de voir une telle perversité et une telle persévérance dans le mensonge (pour faire souffrir ou par peur de perdre la face) : même quand ils sont découverts, ils arrivent encore à se sortir d’affaire et à faire payer d’autres à leur place. Les juges préfèrent tuer un innocent que de se rendre compte qu’ils ont commis une erreur judiciaire impardonnable. De plus, au début de la pièce, les personnages nous sont présentés : cela semble être un prétexte pour écrire de mini essais sur la religion, et sur son rapport avec la politique. L’opinion de l’auteur est clairement donnée, et l’on se rend vite compte que c’est une espèce de critique de la société de son temps. Ce qu’il dit est entré en écho avec ce que je pense, et je me suis tout de suite dit que j’allais aimer cette pièce. Ces petits essais lui apportent encore plus de réflexion. De plus, elle plonge le lecteur dans un suspense digne d’un policier : jusqu’à la fin, il ne peut pas savoir ce qui va se passer, ce qui va arriver aux personnages. Enfin, l’écriture est très agréable à lire et donne une lecture fluide malgré quelques mots non compris en VO.

Concernant les personnages, le premier à apparaître est Parris, un homme d’église. Il est assez énervant : il ne peut s’empêcher de parler pour sauver sa peau, lui dont la fille pourrait être accusée d’être une sorcière. Il se cache donc derrière le procès pour la sauver, son nom et son honneur avec. Proctor, quant à lui, est un homme qui a ses faiblesses, mais qui ne veut pas que les autres en pâtissent à sa place. Il est responsable, et préfère se dénoncer que de voir souffrir des innocents. De plus, il semble être la base de cette histoire, puisqu’il est directement impliqué dans la vengeance d’Abigail. Celle-ci est une jeune fille qui veut se venger du village en accusant ceux qui l’ont insultée d’être des sorcières et sorciers. J’ai eu un peu pitié d’elle au début, pendant un petit moment, puis j’ai ressenti un grand dégoût pour elle. C’est le genre de personnage qui révulse ou fascine le lecteur. Ce n’est qu’une gamine qui se rend bien compte des conséquences de ses actes, et qui plonge Salem dans une période meurtrière où chacun peut être soupçonné de frayer avec le Diable si elle décide de mentionner son nom. Elle entraîne avec elle ses amies, qui ne semblent pas oser la défier, excepté Mary Warren. Cette jeune fille semble facile influençable et manipulable, faible face aux autres personnages. Elle connaît la vérité, et le lecteur aimerait qu’elle s’affirme pour la déclamer au grand jour. L’âge des jeunes filles (dans les 17 ans) montre aussi l’inconstance des ados qui pensent qu’ils peuvent dire ce qu’ils veulent et faire ce qu’ils veulent, que si c’est pour se venger, la personne l’a bien mérité. Elles font preuve d’une immaturité et d’une malveillance sans nom. Le juge Danforth, quant à lui, ne veut pas perdre la face : il trouve donc un ensemble de stratagèmes pour prouver que les jeunes filles ne mentent pas, qu’il ne s’est pas fait duper. Même si les habitants lui prouvent qu’il a tort et qu’il risque d’exécuter des innocents, il trouve des preuves invisibles ou mensongères pour montrer qu’il y a sorcellerie. Le révérend Hale est un personnage sympathique venu aider Salem avec son histoire de sorcières. Il ne connaît pas les habitants, et a donc un regard plutôt objectif sur la situation. Il se retrouve pourtant à endosser le mauvais rôle et, quand il s’en rend compte, il est déjà trop tard. Il fait ensuite tout pour tout arranger. Le lecteur croise d’autres personnages dans cette pièce, comme Elizabeth, une femme qui respire la douceur et la bonté, Rebecca, qui semble un ange à en croire les descriptions des autres habitants, Giles Corey, malheureux fermier dont la troisième femme est accusée de sorcellerie et qui connaîtra un destin tragique, Francis Nurse, qui prône que sa femme est une sainte, qui apporte des preuves, mais qui n’est pas même écouté, les autres jeunes filles qui suivent Abigail, Betty, Ruth, Mercy, etc, qui m’ont paru beaucoup plus ressembler à des sorcières que les femmes dont elles parlent.

La scène 2 de l’acte 2 a été supprimée par l’auteur ; dans cette édition, elle se trouve à la fin du livre. C’est un dialogue entre Proctor et Abigail où le lecteur se rend compte que la jeune fille, soit pense vraiment qu’elle agit selon Dieu, soit veut absolument convaincre Proctor du bien-fondé de ce qu’elle fait. Elle pense même qu’il est d’accord avec elle. Sa vengeance n’est en réalité vraiment dirigée que vers une seule personne, et les autres en pâtissent parce qu’ils l’ont insulté après ce qu’elle a fait avant la pièce.

Dieu est évidemment très important dans cette pièce, mais l’on se rend compte aussi des horreurs que l’on peut faire en son nom. Le fanatisme des jeunes filles, leurs mensonges mènent à la destruction et à la mort d’innocents. Elles disent agir pour la religion, elles disent être des saintes, et les juges les croient en fermant les yeux sur la vérité et la réalité. Je n’ai pas pu m’empêcher de trouver un écho de cette situation de mensonge religieux dans l’actualité.

La fin n’est pas vraiment une surprise, même si elle est très triste et révoltante. Il semble évident que le personnage concerné ne pouvait pas agir autrement, par honneur, mais aussi pour ses amis qui vont mourir. Ainsi, à la fin, les morts se sont enchaînées, mais le triomphe est partagé entre les deux camps : ceux des menteurs qui gagnent, quoi qu’il arrive, et ceux des innocents qui perdent la vie en gagnant le Paradis.

 

C’est donc une excellente pièce, que je relirais sans doute, qui nous transporte à Salem et nous fait réfléchir sur la religion et les hommes.

Les Chroniques de Narnia, tome 5 : L’Odyssée du Passeur d’Aurore de C. S. Lewis

Posté : 25 juin, 2015 @ 5:34 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Les Chroniques de Narnia tome 5Genre : Fantasy, Jeunesse

Editeur : Folio

Année de sortie : 2008

Nombre de pages : 263

Synopsis : Pour Edmund et Lucy, leur cousin Eustache Clarence est le garçon le plus insupportable d’Angleterre. Mais le jour où les trois enfants entrent dans un tableau et sont précipités dans les flots, à quelques brasses du navire de Caspian, roi de Narnia, Eustache perd sa belle assurance. Quelle part prendra-t-il à l’extraordinaire aventure qui les attend ?

 

Avis : J’ai lu les premiers tomes de cette saga au compte-gouttes, et je ne peux m’empêcher de continuer à lire les aventures qui ont lieu dans le monde de Narnia !

Cette fois encore, mon avis est mitigé. D’un côté, j’aime lire ces petits livres parce qu’ils sont bourrés d’aventures qui émerveillent les enfants. Dans ce livre, les enfants Pevensie vont partir en voyage vers des terres inconnues, éloignant ainsi le lecteur du monde de Narnia et de ses habitants. On découvre donc avec eux les Îles Solitaires, d’autres îles qui renferment des pièges mortels, mais aussi de nouveaux personnages, assez différents de ceux que l’on a rencontrés auparavant. On peut déceler des références à L’Odyssée d’Homère, dans laquelle Ulysse échappe toujours de justesse aux dangers de la mer, mais aussi la même structure de récit : les aventuriers vont d’île en île en pensant juste se réapprovisionner, mais un des leurs explore l’île et découvre une merveille, ou une horreur, ou l’horreur cachée derrière la merveille. Chaque île réserve son lot de surprises. Mais, d’un autre côté, je me suis un peu ennuyée, sans doute à cause de la narration et des descriptions qui, pourtant, ne m’ont pas semblé si nombreuses. En fait, je pense que je ne me fais pas à l’écriture de l’auteur (ou du traducteur, comme je ne lis pas cette série en VO). Aussi, la typographie doit faire beaucoup : je n’aime pas du tout celle de cette édition, j’ai l’impression de ne pas du tout avancer dans ma lecture. Je n’aime pas non plus les pages. En revanche, je trouve sympa les illustrations, elles font un peu un îlot de repos dans le livre.

J’aime toujours autant le personnage d’Aslan, doux, réconfortant, mais aussi fort, impressionnant de par son apparence, mais aussi de par sa façon d’être. Sa majesté émane naturellement, même à travers les pages. Edmund m’a paru assez effacé dans ce tome : il donne des conseils judicieux, ou simplement son assentiment, mais il ne se démarque pas énormément. Lucy est encore une fois le personnage le plus mis en avant : elle est au centre de scènes capitales, le narrateur se focalise donc souvent sur elle. Elle semble avoir grandi depuis le dernier tome, même si c’est tout de même encore une enfant. Elle a vraiment un lien privilégié avec Aslan, ce qui en fait un personnage attachant finalement. Caspian est également présent : il est roi désormais, et sait se faire obéir. Son coup de force sur une des îles est remarquable ; mais il tient clairement le rôle d’Ulysse ici. Il est le capitaine, celui qui commande la quête, mais aussi celui sans qui on ne peut pas avancer, celui qui doit rester lucide, garder la tête froide, ne pas se laisser emporter par la colère ou la magie. Il est encore jeune, cela se sent un peu. Ripitchip est aussi dans ce tome : toujours guidé par l’honneur, il veut découvrir le Bout-du-Monde, le pays d’Aslan au-delà des mers. On découvre également Eustache, le « méchant » de l’histoire, qui va beaucoup évolué dans le livre. Il est vraiment insupportable, le parfait petit prétentieux ultra-énervant, qui se prend pour la personne la plus importante sur le bateau, et qui exige des choses alors qu’il n’en a aucun droit. Bien sûr, il change, et découvre son affreuse personnalité au fur et à mesure du livre. De nouveaux personnages apparaissent, comme de grands seigneurs, un magicien, un vieillard et sa fille à l’identité merveilleuse et surprenante.

La fin est très abrupte, ce qui m’a un peu surprise. Je m’attendais à quelque chose de plus. Elle est aussi assez religieuse, même si on peut mettre n’importe quel nom sur le personnage : sans éducation religieuse, elle donne l’idée de quelque chose de plus grand que les hommes, de quelque chose de réconfortant, et je ne trouve pas ça plus mal.

 

En définitive, une certaine sensation d’ennui, mais une belle aventure pour enfants. J’ai trouvé le film fidèle, et il comportait, pour moi, plus d’action que le livre. Je lirais sans doute la suite, mais pas maintenant.

 

Challenge des 100 livres à lire au moins une fois

Pretty Little Liars, book 1 de Sara Shepard

Posté : 24 juin, 2015 @ 4:59 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Pretty Little Liars book 1Genre : Chick-Lit

Editeur : HarperTeen

Année de sortie : 2010

Nombre de pages : 286

Synopsis : Everyone has something to hide – especially high school juniors Spencer, Aria, Emily and Hanna. Spencer coverts her sister’s boyfriend. Aria’s fantasizing about her English teacher. Emily’s crushing on the new girl at school. And Hanna uses some ugly tricks to stay beautiful. But they’ve all kept an even bigger secret since their friend Alison vanished. How do I know? Because I know everything about the bad girls they were and the naughty girls they are now. And guess what? I’m telling. – A.

 

Avis : En achetant ce livre, je voulais la couverture originale, j’ai donc été un peu déçue de recevoir celle de la série. Généralement, je n’aime pas celles des adaptations. Mais je dois avouer qu’elle est tout de même belle et donne envie de tout de suite entrer dans la vie de ces filles qui cachent bien des choses !

Je me suis déjà fait spoiler pas mal de révélations à cause de la série, que ma sœur aime beaucoup. Je ne l’ai jamais vraiment regardé mais j’ai tout de même entendu certaines choses. Je voulais quand même découvrir la saga par moi-même à travers les livres qui, paraît-il, sont très différents de la série. Le roman commence avec un groupe de cinq filles, cinq amies, qui passent la soirée ensemble. L’une d’elles disparaît sans laisser de traces, ce qui va séparer les autres. On les retrouve alors trois ans plus tard : les chemins ont complètement divergé, elles ne sont plus amies, ne semblent pas avoir grand-chose en commun, si ce n’est Alison et leurs vieux secrets impossibles à révéler au grand jour. Le livre est donc divisé en chapitres qui concernent les filles individuellement, ce qui leur arrive personnellement. Le lecteur suit donc tour à tour la vie d’Aria, Spencer, Hanna et Emily. Ce qu’on peut dire, c’est que le suspense est au rendez-vous ! L’on se pose tout un tas de questions : qui est A ? Quels sont les secrets que les filles cachent ? Quelle est cette affaire Jenna qui hante les filles ? J’ai fait quelques hypothèses, mais aucune réponse n’est encore donnée, et certaines ont été carrément écartées par les événements qui surviennent ! Concernant l’écriture de l’auteure, j’ai bien aimé son ton décontracté sans être vulgaire. Elle utilise le bon langage pour les bons personnages, et éveille parfois l’intérêt du lecteur par quelques allusions bien placées. Enfin, ce livre pose la question de l’apparence, dès le titre : ces filles sont de jolies petites menteuses. Ce n’est pas parce qu’elles sont belles et qu’elles semblent irréprochables qu’elles le sont vraiment, cela ne veut rien dire. Elles m’ont un peu fait penser à Desperate Housewives mais en plus jeunes !

Aria est sans doute le personnage que je préfère parmi les quatre filles, même si je me suis attachée à toutes. Sa personnalité est très prononcée : elle est différente des autres, et ne le cache pas. Elle a cherché son identité à travers son comportement et sa façon de s’habiller, et elle semble s’être trouvée. Elle semble également être plus sensible aux arts (comme la littérature) que les trois autres filles. Hanna, quant à elle, semble être la garce par excellence, mais, si l’on gratte le vernis de son apparence, elle cache quelque chose de triste. Elle m’a fait mal au cœur. Elle s’est construite par rapport à Alison, à ce qu’elle dirait, à ce qu’elle était, à ses moqueries et sa façon de la traiter. Elle a énormément changé en trois ans, tellement qu’Aria, une de ses meilleures amies, a du mal à la reconnaître. Spencer est l’intello du groupe, pas par choix, mais parce qu’elle veut tenter de dépasser sa sœur, Melissa. Elle aussi m’a fait mal au cœur : elle est un peu la mal aimée, celle qui vient après l’aînée, celle qui doit se contenter des miettes, qui cherche à faire mieux, à toujours être la meilleure sans vraiment y parvenir. Elle m’a semblé être aussi la plus calme et rationnelle. Quant à Emily, elle est très sensible et très obéissante : elle ne fait jamais ce qu’elle veut mais ce qu’on lui dit de faire. Elle n’a pas le droit d’être qui elle est vraiment, et elle se pose des questions de plus en plus nombreuses sur sa vie et ses sentiments. Ces quatre filles ont toutes des secrets qu’un certain A connaît visiblement : il se sert de cela pour les terroriser. De plus, les filles sont souvent de l’âge des lecteurs, ce qui les rapproche d’autant plus ! Il est facile de s’identifier à l’une des héroïnes, à plusieurs, ou à toutes ! On découvre d’autres personnages secondaires que j’ai plus ou moins bien aimés : j’apprécie particulièrement Ezra, Wren et Maya. Le premier semble très rassurant, posé, quelque à qui l’on peut parler, qui écoute, console, est là quand on a besoin de lui, mais aussi quelqu’un qui attire énormément une des filles, c’est aussi un intellectuel qui sait ce qu’il veut ; le second est assez mystérieux au début, puis ses sentiments sont évidents, il m’a touché, et j’ai aussi eu pitié de lui (sa copine est horrible …) ; pour Maya, je ne sais pas vraiment pourquoi je l’apprécie, sans doute parce qu’elle est une aide précieuse pour Emily, qu’elle l’aide à comprendre ce qui lui arrive, qu’elle l’épaule quand personne n’est là pour elle, qu’elle la comprend, qu’elle l’écoute. En revanche, j’ai trouvé la plupart des parents étranges : ceux de Spencer m’ont choqué vers la fin, comme la mère d’Hanna, qui a une drôle de façon d’aider sa fille. Les parents d’Emily ont l’air plutôt conservateur quand Aria connaît un secret à propos des siens qui ne peut que la mettre mal à l’aise. Enfin, les flashbacks concernant Alison (des souvenirs des filles) montre une jeune fille un peu garce, qui se moque de ses amies, se sert d’elles, leur fait faire tout ce qu’elle veut. C’est un personnage assez mystérieux, on ne le connaît que par ses amies, et on ne sait même pas ce qui lui est arrivé à sa disparition !

Ce livre montre aussi comme les secrets peuvent devenir des poisons : au début du livre, les quatre filles n’ont personne à qui parler. Elles sont seules avec leurs blessures et leurs souvenirs, seules aussi à affronter ceux qui y ont pris part. Elles rencontrent de nouvelles personnes en ce début d’année, certaines à qui elles peuvent confier leurs secrets les plus légers, ou leurs doutes ; mais, elles vont vite se rendre compte que les seules qui peuvent les comprendre sont celles qui portent les mêmes fardeaux ! C’est assez affreux de s’imaginer à leur place !

La fin est une petite bombe qui donne envie de lire la suite ! La vie des filles est en train de virer au cauchemar, et le lecteur se pose autant de questions qu’au début du livre, sinon plus : Qui est donc A ? Qu’est-ce qui se passe vraiment à Rosewood ? Que va-t-il arriver aux quatre filles ?

 

Ce livre est donc un bon roman Chick-Lit, agréable, plein de suspense, qui donne vraiment envie de lire la suite !

Ce qui nous lie de Samantha Bailly

Posté : 23 juin, 2015 @ 2:38 dans Avis littéraires | 4 commentaires »

Ce qui nous lie Genre : Romance, Fantastique

Editeur : Milady (Grande Romance)

Année de sortie : 2013

Nombre de pages : 282

Synopsis : Alice a un don. Les liens entre les individus lui apparaissent sous forme de fils lumineux. Un phénomène inexplicable qu’elle a appris à dissimuler … et à utiliser pour démasquer les hommes infidèles et venger les femmes trompées. Mais au fond, Alice aspire à retrouver une vie « normale », celle du bureau, des collègues et des relations simples. Son nouveau job dans un cabinet de recrutement semble lui offrir tout cela, et plus encore. Parmi les personnalités variées qui cohabitent dans l’open space, elle rencontre Raphaël, chasseur de têtes et de cœurs, un homme inaccessible qui ne la laisse pas indifférente. Le seul dont Alice n’arrive pas à percevoir les liens … 

 

Avis : J’ai acheté ce livre sur un coup de tête, et j’avais très envie de le lire ; mais j’ai laissé traîner un peu. Je me suis donc enfin décidée !

Je ne m’attendais à rien de spécial, donc je n’avais pas d’a priori. Et je pense que ça a sauvé ma lecture. J’ai vu de nombreux avis négatifs parce que les lecteurs attendaient quelque chose de précis. J’ai passé un bon moment avec ce livre, je me suis laissée porter par l’écriture de Samantha Bailly qui, soit dit en passant, me semble bien refléter celle d’une nouvelle génération d’écrivains en herbe. C’est une écriture sincère, authentique, qui ne cherche pas ses mots, claire, et qui peut parfois embarrasser le lecteur : je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je me suis parfois sentie gênée face aux mots employés, à l’expression. De plus, c’est un livre écrit à la première personne narrative, ce qui plonge le lecteur dans l’histoire directement : j’aime beaucoup être immergée dans les livres sans préparation, même si c’est souvent assez déroutant. Autre chose : même si certains n’ont pas du tout aimé les sauts dans le temps effectués par le personnage, je dois dire que ça a ajouté quelque chose à ma lecture. J’ai aimé ces ellipses, même si elles anticipaient beaucoup sur les événements. Je trouve qu’elles donnaient encore plus envie de savoir ce qui s’est passé entre deux. Bon, c’était aussi assez frustrant, mais les pièces du puzzle s’emboîtent finalement. Ensuite, c’est vrai qu’il y a une romance, mais l’histoire ne m’a pas paru centré dessus, et je préfère ça ! Je n’aime pas trop les histoires à fond sur la romance, où la fille est une gourde, et se fait avoir à tous les coups parce qu’elle n’est pas lucide, ne fait pas assez attention. Je trouve ça très énervant ! Ici, ce n’est pas vraiment le cas, heureusement ! J’ai trouvé que l’intrigue se concentrait sur le combat intérieur qui bouleverse Alice. Elle tente de comprendre, elle veut tout contrôler, ce qui est assez énervant parfois. Enfin, l’on se retrouve ici dans une ambiance de bureau assez agréable à première vue, où tout le monde doit se tutoyer, où tout le monde est censé bien s’entendre, mais où certaines tensions sont bien palpables.

Je me suis un peu attachée au personnage d’Alice : son histoire m’a fait mal au cœur, elle a vécu des choses difficiles qui la hantent encore et l’empêche de vivre pleinement sa vie. Je ne peux pas dire qu’elle ressemble aux héroïnes habituelles des romances, elle est au contraire plutôt atypique. Elle est très lucide, et tente de ne pas se laisser aller. Elle a une carapace épaisse, elle s’est endurcie, et ne veut laisser personne pénétrer dans son cercle privé. Je l’ai parfois trouvé un peu énervante : grâce à son don, elle pense connaître les gens, et les jugent dès le premier regard. Elle est perspicace, elle sait de quoi elle parle, mais elle ne sait pas se détendre. C’est une héroïne très tourmentée, qui partage ses pensées avec le lecteur. J’ai eu des sensations assez mitigées par rapport à ce personnage. Je l’ai aimé à la fin. Concernant Raphaël, il est le type même du gars mystérieux que l’on ne rencontre que dans les romans. Il résiste au don de l’héroïne, il m’a fait penser à Bella dans Twilight, qui résiste au don d’Edward, ce qui intrigue les deux personnages et les rapprochent. Il est aussi le type même de celui qui aime courir les filles et ne supporte pas qu’une d’entre elles ne succombe pas à son charme. Il est agaçant pour Alice et pour le lecteur, il semble arrogant, mais se révèle tout de même à elle peu à peu, la laisse pénétrer ses défenses. Son comportement vers la fin du livre est assez incompréhensible si l’on n’a pas tous les éléments, que l’on découvre à la fin. Quant aux autres personnages, il est très facile de s’attacher à certains d’entre eux au fur à et mesure qu’Alice les voit différemment et s’attache aussi à eux : Shamin, une jeune femme qui semble rigide et inaccessible, mais qui s’avère différente en réalité ; Romain, le petit stagiaire qui ne sait pas draguer, qui est la risée de ses collègues mais qui reste charmant dans sa maladresse ; Sébastien, le coureur de jupons qui, à première vue, peut indigner le lecteur par sa façon de traiter les femmes, mais qui lui aussi s’avère différent et se révèle peu à peu à Alice comme un personnage attachant ; John, l’ami d’enfance, le pilier, qu’Alice aime tendrement ; Tim, l’ex copain, le salaud qui a un peu tout déclenché ; la grand-mère d’Alice, si attachante et douce.

Pour le côté fantastique, en fait, je me rends compte que je l’ai peu à peu oublié. Le don d’Alice est intégré à sa vie, il est tout à fait normal pour elle. Elle le découvre un jour, et nous raconte comment il apparaît, puis comment il ne la lâche plus, ses recherches pour comprendre. Mais, finalement, ce n’est pas ce qui compte le plus : ce qui compte, c’est comment Alice voit les gens, son intuition un peu, même si son don l’aide quand même beaucoup. J’ai trouvé que ce roman était plus psychologique que fantastique en fait, mais ce n’est pas un mauvais point.

La fin n’est pas prévisible, mais pas si surprenante au vu du personnage d’Alice et de son évolution. Elle a changé, mais elle reste égale à elle-même : indépendante et lucide.

 

En définitive, un bon roman, plus psychologique que fantastique, qui nous montre le combat d’une jeune femme pour enfin accepter de vivre, et ne plus fuir face aux autres. Ce livre me donne envie de lire d’autres livres de Samantha Bailly !

Dead Poets Society de N. H. Kleinbaum

Posté : 22 juin, 2015 @ 6:03 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Dead Poets SocietyGenre : Contemporaine

Editeur : Kingswell

Année de sortie :

Nombre de pages : 1989

Synopsis : Todd Anderson and his friends at Welton Academy can hardly believe how different life is since their new English professor, the flamboyant John Keating, has challenged them to « make their lives extraordinary! ». Inspired by Keating, the boys resurrect the Dead Poets Society – a secret club where, free from the constraints and expectations of school and parents, they let their passions run wild. As Keating turns the boys on to the great words of Byron, Shelley, and Keats, they discover not only the beauty of language, but the importance of making each moment count. But the Dead Poets Pledges soon realize that their new-found freedom can have tragic consequences. Can the club and the individuality it inspires survive the pressure from authorities to destroy their dreams?

 

Avis : J’ai vu le film il y a un moment maintenant, et, même si je voulais lire le livre avant de le voir, je n’ai pas résister à la tentation d’une bonne soirée devant un bon film ! Je savais donc comment tout finissait, mais (réflexe étrange), je me suis dit que, peut-être, le livre et le film étaient différents !

Le lecteur entre ici dans la vie de plusieurs jeunes hommes, Neil, Todd, Charlie, Meeks, Pitts, Cameron et Knox, et va suivre leur année à Welton Academy, une prestigieuse école où la discipline est de mise, et où le moindre faux pas est sévèrement puni. Alors qu’ils pensent passer une année difficile, surchargés de travail et devant accomplir les rêves de leurs parents, ils rencontrent Keating, professeur de littérature, qui va s’avérer être un enseignant tout à fait différent des autres. J’ai vraiment adoré ce livre ! Face à la rigidité de l’école, les jeunes hommes découvrent la poésie, et la vie à travers elle. Ils se découvrent eux-mêmes, font un peu ce qu’ils veulent sans l’accord de leurs parents ou de l’établissement, et se rendent compte que la vie vaut la peine d’être vécue comme ils désirent la vivre : Neil à travers le théâtre, Knox pour une fille, Todd pour surmonter ses peurs. Chacun apprend à se connaître grâce à Keating et à sa façon d’enseigner, grâce à une manière différente de voir les choses et d’appréhender la vie. Le lecteur se prend au jeu, et commence à se poser les questions que les jeunes gens se posent. De plus, des extraits de poèmes sont glissés dans le livre, ce qui donne envie de se replonger dans des recueils, ou d’en découvrir de nouveaux.

La plupart des personnages de ce livre sont attachants : Neil Perry, l’un des héros, vit selon les ordres de son père, et ne fait pas du tout ce qu’il rêve de faire. Ce qui le fait vibrer, c’est le théâtre, le fait de jouer des vies différentes, de pouvoir devenir quelqu’un d’autre sur scène. Ses parents ne comprennent pas sa passion, à son grand désespoir. J’ai trouvé ce personnage très courageux, et vraiment passionné par ce qu’il aime. Il est transporté, comme en transe, quand l’on aborde sa passion. C’est toute sa vie, et cela se voit. Todd Anderson, quant à lui, semble plutôt réservé, timide, et parler en public le terrifie. Il est nouveau à Welton et se demande ce que son année va donner. Il se fait rapidement des amis et partage la chambre de Neil. Ce personnage évolue beaucoup dans le livre, et la fin le prouve amplement. Charlie est le garçon étrange de la bande me semble-t-il : il ne sait pas ce qu’il aime vraiment et le cherche avec véhémence. Il m’a parfois fait rire par sa bizarrerie, quand Meeks me faisait rire par sa maladresse et son manque de tac. Celui-ci est l’intello de la bande, et aide les autres s’ils ont des difficultés en cours. Pitts est peut-être le garçon que j’ai le moins remarqué. Je n’ai pas apprécié Cameron, mais me suis attachée à Knox, qui tente désespérément de séduire la fille dont il est amoureux. Venons-en à Keating : il est le professeur idéal, celui qui ne veut pas faire de ses élèves des robots ou des insensibles, mais veut qu’ils puissent penser par eux-mêmes, qu’ils puissent apprécier la littérature nue, sans analyse et dissection inhumaine. Je voudrais devenir professeur de littérature, et j’aimerais vraiment être un peu comme Keating : donner envie aux élèves de lire, de se découvrir, d’appréhender la vie différemment et avec un bagage culturel personnel. Dans le livre, il est aussi mystérieux, et tout à fait différent des autres professeurs qui soit l’envient, soit le méprisent et tentent de le remettre sur le droit chemin. Chaque scène de cours de Keating apporte son lot de surprise, et donne envie d’en voir plus. Concernant les autres personnages : Nolan et le père de Neil représentent l’autorité, mais d’une façon despotique. Ils ne se rendent pas compte des ravages qu’ils peuvent faire par leur attitude, surtout le second, qui ne peut que reporter la faute sur quelqu’un d’autre, sous peine de se voir rongé par la culpabilité pour le restant de ses jours.

A travers Keating, ce livre nous apprend à contrer le conformisme, à remettre de la poésie dans notre quotidien, à retrouver l’étonnement et la beauté que nous inspire la vie parfois. Peu de gens aiment la poésie, et pourtant, elle est si belle, et me semble parfois le meilleur moyen d’exprimer nos sentiments. Elle peut rester ambigüe et vouloir dire ce que la personne qui lit veut lui faire dire. Elle peut nous faire voir la réalité en face, peut nous frapper, nous choquer, mais peut aussi nous faire voir à quel point la vie peut être douce avec ceux que l’on aime. Mon amour pour la poésie s’est trouvé encore renforcé par ce livre.

La fin est cruelle, et m’a fait monter les larmes aux yeux. C’est tellement injuste ! Elle marquera tous les personnages, à coup sûr, mais aussi le lecteur. C’est une façon de dire qu’il faut contourner l’autorité de manière à ce qu’elle ne puisse pas riposter, et que, même à ce moment-là, il faut être prudent. Etre différent, apporter quelque chose que personne n’a apporté avant peut être dangereux.

 

En définitive, un très beau livre, que je ne peux que conseiller, qui nous ouvre les yeux sur certaines choses, qui nous fait voir la beauté de la vie et y mêle la poésie, une littérature particulière qui sait faire ressentir des choses sans les dire.

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