Central Park de Guillaume Musso
Editeur : Edition de Noyelles
Année de sortie : 2014
Nombre de pages : 383
Synopsis : Alice et Gabriel n’ont aucun souvenir de la nuit dernière …. … pourtant, ils ne sont pas près de l’oublier. New York, huit heures du matin. Alice, jeune flic parisienne, et Gabriel, pianiste de jazz américain, se réveillent menottés l’un à l’autre sur un banc de Central Park. Ils ne se connaissent pas et n’ont aucun souvenir de leur rencontre. La veille au soir, Alice faisait la fête avec ses copines sur les Champs-Élysées tandis que Gabriel jouait du piano dans un club de Dublin. Impossible ? Et pourtant … Les questions succèdent à la stupéfaction. Comment se sont-ils retrouvés dans une situation aussi périlleuse ? D’où provient le sang qui tache le chemisier d’Alice ? Pourquoi manque-t-il une balle dans son arme ? Pour comprendre ce qui leur arrive et renouer les fils de leurs vies, Alice et Gabriel n’ont pas d’autre choix que de faire équipe. La vérité qu’ils vont découvrir va bouleverser leur existence …
Avis : J’ai lu plusieurs Musso, et mon préféré reste La Fille de Papier. Une amie m’a prêté ce livre et le dernier de l’auteur, et je me suis empressée de lire le premier.
J’avais hâte de le lire, le synopsis m’avait fait imaginer toute une histoire autour d’Alice et Gabriel et de cette histoire de menottes. J’ai commencé le livre. Au début, je me suis dit que ce serait sans doute palpitant, que j’allais tourner les pages plus vite que d’ordinaire. Mais, en réalité, j’ai trouvé que cela traînait en longueur. J’ai trouvé que les questions s’accumulaient sans réponses, et cela m’a frustré. J’ai aussi trouvé qu’il ne se passait pas grand-chose jusqu’au milieu du livre. Cela m’a un peu déçue : les autres Musso que j’ai lus commençaient plus rapidement, et m’intéressaient beaucoup plus que celui-ci. En fait, je n’ai pas retrouvé le souffle que les autres me proposaient, la bouffée, même si j’avais envie de connaître la suite et la fin. Ici, j’ai trouvé des clichés énormes, des façons de parler qui m’ont gêné, des personnages un peu caricaturaux, comme certaines scènes. J’ai trouvé cela dommage, et je me suis dit que j’avais dû passer à côté de ce livre. Pourtant, après cette période de « blanc » au début si je peux dire, je suis vraiment entrée dans l’histoire, j’ai eu envie d’en savoir plus, j’ai été intriguée par les rebondissements qui apparaissaient, par les indices qu’Alice regroupait, par l’étrangeté des personnes qui l’entouraient. Puis, est arrivé le dénouement. Au début, je me suis dit que c’était très bien trouvé. Ensuite, que c’était un peu tiré par les cheveux. Et même complètement. J’ai eu du mal à y croire, et c’est ce que je n’aime pas dans un livre : que l’auteur ne parvienne pas à me faire croire à ce qu’il raconte. Dans les livres fantastiques, quand l’auteur nous présente un monde merveilleux ou sombre, même si c’est complètement surréaliste, si l’écrivain parvienne à me faire croire que ce monde peut exister, le livre est bon, et je suis emportée dans l’histoire, même si ce n’est pas un coup de cœur, et même si, au final, je ne l’aime pas. Ici, je n’y ai pas cru à fond, et cela m’a gêné.
Les personnages m’ont paru un peu caricaturaux. J’ai trouvé en eux des clichés qui m’ont embarrassée. Alice d’abord. Elle est l’héroïne du livre, celle sur laquelle il est centré. Flic, sa vie est assez floue dès qu’on la rencontre. Son parcours est confus, tout comme ses souvenirs, que l’on découvre au fur et à mesure du livre. Comme la plupart des personnages de Musso, elle a un passé lourd, une vie difficile, une famille déchirée, elle est malheureuse comme les pierres et se révolte contre tous ceux qui veulent l’aider. C’est un peu le stéréotype de la femme devenue dure, et qui ne croit ni en l’avenir, ni en l’humain. Elle est proche de certaines personnes – deux en réalité – et se fait duper par ceux qui l’approchent. Elle voit des ennemis partout, et ne sait plus vraiment où elle en est. Le personnage qui l’accompagne, Gabriel, est aussi mystérieux qu’elle, mais ses mensonges se flairent à trois kilomètres. Il est étrange, et il semble clair qu’il est difficile pour Alice – et pour le lecteur – de lui faire confiance. Peu à peu, ses mensonges sautent, et l’on découvre un homme complexe qui cache de plus en plus de choses à la jeune femme. Bizarrement, et contrairement à mon habitude, je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, même après avoir découvert l’histoire d’Alice. Au contraire, cela m’a encore un peu détachée d’elle. J’ai trouvé qu’elle abusait, et j’ai eu pitié d’elle. Tout lui tombe dessus et elle sait que c’est de sa faute. Puis le destin s’acharne, et elle est complètement impuissante. J’ai apprécié le personnage de Seymour, et celui du père d’Alice, même s’ils sont tous les deux caricaturés, et que le second est moins présent que le premier. Les autres personnages sont moins recherchés et l’intrigue se concentre surtout sur les deux personnages principaux.
La fin est tellement prévisible … C’était tellement évident que cela m’a un peu énervé. J’ai tout de même aimé le dernier chapitre qui donne de l’espoir et qui montre ce qui arrive à Alice après l’histoire du roman. Cela m’a fait plaisir pour elle, et je pense que c’est seulement à ce moment-là que je me suis attachée à elle.
En définitive, un roman que je ne peux pas dire avoir adoré, mais que je n’ai pas détesté. Je l’ai trouvé différent des autres Musso, et j’espère que L’instant présent sera mieux.
4 commentaires »
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Ce livre a l’air plutôt sympa !
Il m’avait l’air plutôt sympa aussi, il est très possible que tu aimes, surtout si tu as déjà lu d’autres Musso ! Bonnes lectures !
Mon petit chouchou reste aussi La fille de Papier mais j’ai apprécié ce roman que j’ai trouvé sympa et avec du suspens
C’est vrai qu’il y avait du suspens, mais j’y ai aussi trouvé trop de clichés … Ravie qu’il t’ait plu tout de même !