Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

World War Z de Max Brooks

Classé dans : Avis littéraires — 13 février 2015 @ 22 h 54 min

World War ZGenre : Horreur

Editeur : Three Rivers Press

Année de sortie : 2011

Nombre de pages : 420

Synopsis : « Addictively readable … A. » Entertainment Weekly, EW Pick. « An oversized version of hell. » The Onion‘s A.V. Club. « Will spook you for real. » New York Times Book Review. « Brook [is] America’s most proeminent maven on the living dead … Gripping reading. » Hartford Courant. We survived the zombie apocalypse, but how many of us are still haunted by that terrible time? We have (temporarily?) defeated the living dead, but at what cost? Told in the haunting and riveting voices of the men and women who witnessed the horror firsthand, World War Z is the only record of the plague years.

 

Avis :  Je n’ai jamais lu de livre classé dans la catégorie « Horreur », et je ne pensais pas en lire. Mais finalement, la curiosité m’a gagné ! J’ai beaucoup entendu parler du film, un peu moins du livre, et je me suis dit : Pourquoi pas tenter ?

J’ai eu un peu (beaucoup !) de mal à vraiment « lire » ce livre. Je l’ai abandonné un long moment parce que je n’aimais pas du tout le sentiment qu’il me donnait. J’étais mal à l’aise, j’étais dégoutée par ma lecture, et je n’avais pas besoin de ça à ce moment-là. Je l’ai repris récemment et je l’ai enfin fini ! Si ce livre m’a autant donné de fil à retordre, c’est parce qu’il est écrit de façon très réaliste. On s’y croirait vraiment, on a l’impression d’y être ! On se prend au jeu et l’on est complètement abasourdi par l’impact que la manière d’écrire à sur nous. C’est donc surtout ce réalisme qui m’a gêné.

Ce livre n’est pas un roman ordinaire : c’est plutôt un docu-fiction. Un journaliste interviewe différentes personnes des quatre coins du monde à propos de la « Great Panic » et de la guerre contre les zombies. Je n’avais jamais lu un livre écrit de cette façon, et j’ai beaucoup aimé. Cela rend le livre d’autant plus dynamique, et nous donne tout un tas de points de vue différents sur la situation, cela nous permet de voir tous les aspects de la guerre, et pas seulement celle d’un seul pays. En revanche, j’ai souvent du mal avec les incipits, donc j’ai parfois eu du mal à entrer dans chaque nouvelle interview. Certaines m’ont moins accroché que d’autres ; certaines, au contraire, étaient très prenantes !

Le livre est divisée en neuf parties : d’abord une introduction où le journaliste / narrateur nous présente le sujet global, il va nous parler de la grande guerre qui a secoué le monde, mais il nous explique aussi qu’il devait faire un rapport, et que c’est celui-ci qu’il nous livre ici.

Ensuite vient la partie « Warnings« , qui montre les prémisses de la guerre, le moment où certaines personnes ont tenté de révéler au monde entier que les morts se réveillaient, mais où personne ne les a écoutées. On découvre les premiers zombies, sans que les hommes comprennent ce qu’ils sont, comment ils sont apparus, et tout ce qui les concernent. Je me souviens de certains passages dans les hôpitaux qui m’ont frissonné … Le patient meurt et, quelques instants après, il renaît à la vie sous la forme d’un zombie qui ne cherche qu’à croquer dans un humain ! Certaines personnes interviewées disent qu’il était impossible de prévoir l’apparition des zombies, et cela fait peur, parce qu’on peut s’imaginer à leur place : c’est aussi « l’avantage » du docu-fiction. Est-ce qu’on nous préviendrait ? Ou est-ce qu’on préférerait ne pas semer la panique ? On préfère ne pas le savoir en fait ! La partie « Blame » montre les différentes réactions de certains pays, comme Israël et la Palestine, mais aussi, et évidemment, les Etats-Unis.

C’est surtout la partie « The Great Panic« , qui m’a mis mal à l’aise. L’histoire nous prend aux tripes, on est complètement absorbé à l’intérieur du livre par l’horreur que les « outbreaks » nous montrent. Les interviews sur les voitures et sur les bateaux débordant de réfugiés qui veulent fuir la terre infestée donnent bien le ton … L’interview en Russie est aussi choquante … En fait, toutes le sont un peu ! Je ne me souviens plus exactement si c’est dans cette partie que se trouve la crise d’Afrique du Sud, mais elle aussi m’a marqué, avec la femme qui refuse de partir et qui garde ses enfants auprès d’elle alors que les zombies arrivent … On ne s’attache pas aux personnages, on n’a pas le temps pour cela, mais on peut ressentir de la pitié pour eux, ou de la sympathie quand on découvre ce qu’ils ont perdu.

J’ai repris le livre récemment à « Turning the tide« , et la première interview m’a laissé bouche bée de par son contenu, et de par la façon dont elle finit. Dans cette partie, on voit comment les pays tentent de lutter contre l’invasion avec un plan, des stratégies, comme celle de l’Ukraine, complètement surréaliste ! On voit également ce que le gouvernement dit à sa population afin de mettre au point le plan. La manipulation dont elle est la victime est révoltante : elle est complètement vulnérable et obéit docilement. La vision que l’auteur donne ici de la politique est vraiment déplorable et peut dégouter le lecteur, mais il montre aussi combien il est difficile de prendre les décisions que les gouvernements prennent. C’est une responsabilité qu’ils doivent porter sans jamais pouvoir s’en débarrasser. Et dans cette partie, on se rend aussi compte que tous les zombies n’ont pas disparu.

« Home Front USA » se concentre évidemment sur les Etats-Unis. Ils essaient de reconstruire au moins les structures de leur pays et de se battre contre la horde de zombies qui a envahi le pays. J’ai particulièrement été emportée par l’interview de Christina Eliopolis, et j’ai été surprise par la fin, au même titre que celle qui ouvrait la partie précédente. Le cerveau humain est étrange à certains moments. La partie suivante est intitulée « Around the world and above« . On découvre ici la guerre en Europe, en Asie, en Afrique : de quoi les réfugiés se sont servis, de où ils se trouvaient, les armes qu’ils avaient à leur disposition, comment ils s’en sont sortis ou comment ils se sont fait piégés. La première, encore une fois, m’a assez frappé pour le contenu mais aussi, de nouveau, pour la fin. Les interviews du Japon et de la Chine sont assez développées et très prenantes. Une interview concerne aussi l’espace, ce que j’ai trouvé intéressant. Cela donne un point de vue vraiment très différent de tous les autres puisque cette personne n’a rien pu faire, n’a pas combattu à proprement parler.

« Total War » montre la reconquête de la Terre par les humains, les différentes techniques des pays, les armes, les endroits également. Les Etats-Unis semblent avoir un avantage certain au vu de leurs stratégies ; les autres pays semblent plus en difficulté. Il m’a semblé que la position de gendarmes du monde des Américains était assez affirmée ici, même avec un monde en ruine. La Terre est peu à peu reconquise.

La dernière partie s’appelle « Good-Byes » : on retrouve des personnages que l’on a déjà découverts, et dont on se souvient plus ou moins. Mais cette fin n’en est pas vraiment une. On ne sait pas si la guerre est terminée, si tous les zombies (et autres … Il y a quelque chose que j’ai trouvé très surprenant dans ce livre, encore un aspect étrange de notre cerveau …) sont bien décimés, si les humains ont retrouvé leur terre, mais aussi s’ils ont retrouvé leur niveau de vie d’autrefois. En effet, tout le long du livre, la Terre n’est pas seulement dévastée par les zombies, mais aussi par la pollution, qui s’attaque aux villes, à la nature, mais aussi à la santé des hommes.

Dernière petite remarque : ce livre peut vraiment mettre mal à l’aise. On découvre l’être humain comme, peut-être, jamais on ne l’a vu. Les scènes des premières parties font vraiment peur, et sont à classer dans l’horreur sans hésiter ! Bien que j’aie aimé ce livre, je pense que je ne suis pas faite pour lire beaucoup d’histoires sur les zombies. Une seule, et de cette qualité, me suffit amplement ! Je n’ai pas encore regardé le film, mais je pense que je ne vais pas tarder !

 

En définitive, un livre dynamique qui nous donne des frissons par son réalisme, qui nous donne tout un tas de points de vue sur la guerre menée ici, et qui me suffit amplement en ce qui concerne les zombies !

2 commentaires »

  1. Léa Touch Book dit :

    Pour une fois j’ai préféré le film au livre que je trouvais trop « journalistique » ^^

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