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I found myself in Wonderland.

La chance que tu as de Denis Michelis

Classé dans : Avis littéraires — 28 novembre 2014 @ 22 h 27 min

La chance que tu as Genre : Contemporaine

Editeur : Stock

Année de sortie : 2014

Nombre de pages : 153

Synopsis : « Ici au moins, il est au chaud. Ici au moins, il est payé, nourri, blanchi. Ici au moins, il a du travail. L’enfermement le fait souffrir certes, mais pense un peu à tous ceux qui souffrent vraiment. Ceux qui n’ont plus rien. Alors toi, tu as une situation et un toit où dormir, ça n’est pas rien tu sais. Et tu oses te plaindre. »

 

Avis : J’ai reçu ce livre de l’auteur en novembre, mais je n’ai pas pu le livre tout de suite, malheureusement. Je me suis dit qu’il fallait que je trouve du temps, ce que j’ai fait aujourd’hui, et je ne le regrette pas !

Avant toute chose, je voulais dire que j’ai trouvé très innovante la façon de représenter l’auteur : avec des mots, comme s’il en était constitué. C’est une belle façon de représenter un écrivain je trouve, c’est aussi comme s’il mettait une part de lui-même dans son œuvre.

J’ai vraiment été scotchée par ce livre ! Je ne savais pas à quoi m’attendre, et je pense que c’est mieux : les mots ont plus d’impact quand on ne s’attend pas à les lire. C’est exactement la même chose quand je lis Amélie Nothomb : je ne m’attends jamais à ce qu’elle va me raconter, je suis souvent surprise, et c’est aussi ce que j’aime dans la lecture. J’ai lu ce livre en une après-midi, et même, en deux heures peut-être ! Il se lit très vite, et c’est vraiment un choc, il nous bouscule complètement ! J’ai été dérangée par ma lecture, et ça faisait longtemps que cela ne m’était pas arrivé à ce point-là ! Le style d’écriture, ainsi que l’écriture elle-même, m’a beaucoup plu, on est peut-être un peu perdu au début, parce qu’on entre directement dans la vie du personnage principal, dont on ne connaît pas le nom ! Mais ça ne dure pas longtemps, on s’habitue, et on plonge dans l’aventure du héros, qui n’en est pas vraiment un …

L’ambiance du domaine est très particulière, malsaine. Et je ne m’attendais pas du tout à ça. Quand on y entre, on comprend déjà que ce ne sera pas une partie de plaisir pour le protagoniste. Mais lui ne semble pas s’en rendre compte tout de suite. Et ce qu’il vit là-bas m’a donné des frissons parfois. J’ai vraiment été horrifiée et dérangée par certaines choses qui lui arrivent. Mais comment peut-il laisser faire ça ?! Et les autres ?! J’avais parfois envie de les secouer tous ! Il en oublie la réalité, l’extérieur, le temps qui passe, et nous aussi nous l’oublions, dans la réalité et dans le livre ! Le domaine parvient à lui faire subir un véritable lavage de cerveau, il ne se souvient plus de ce qui est vrai et de ce qui ne l’est plus. C’est vraiment terrifiant quand on se met à la place du protagoniste …

Dès le début, un flou s’installe sur les personnages, autant sur le protagoniste que sur ses parents. On ne sait absolument rien d’eux, qui ils sont, d’où ils viennent, ce qu’ils font, pourquoi ils le font. Ce sont de parfaits inconnus, que l’on apprend à « connaître ». Le protagoniste ne semble même pas savoir lui-même qui il est, ce qui nous laisse tout loisir pour imaginer les histoires les plus folles. Comment se retrouve-t-il là ? Tout le long de l’œuvre, il semble complètement perdu. J’ai parfois eu pitié de lui (et même souvent !) ce qui me l’a attaché d’une certaine manière. J’avais envie que quelqu’un lui vienne en aide. J’avais l’impression qu’il ne s’en sortirait jamais … A l’entrée du protagoniste au domaine, on découvre des personnages plus étranges les uns que les autres. Virge, Véronika, le Chef, Calixte, Parquerette … Tous autant d’inconnus que l’on tente de cerner, et dont on découvre seulement, pour certains, la cruauté (qui est de taille d’ailleurs !), pour d’autres, l’indifférence. C’est tout ce que l’on sait d’eux. Rien ne nous permet de nous attacher à eux, évidemment. Et même, j’ai tenté de m’en détacher le plus possible.

La fin est assez inattendue et assez brutale. Je ne m’y attendais pas-du-tout ! C’était vraiment très surprenant, et en même temps, je me suis demandée ce qui se passait ensuite ! Cela peut mal finir comme cela peut bien finir, je me suis posée la question et je reste partagée.

 

En définitive, un livre frappant, qui nous fait réfléchir et, finalement, on se dit que c’est nous qui avons de la chance ! J’espère que je vous ai donné envie de le lire !

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