Histoires de peintures de Daniel Arasse
Editeur : Folio
Année de sortie : 2013
Nombre de pages : 337
Synopsis : Avec l’enthousiasme, l’audace et l’érudition qui, dans la même collection, ont fait le succès d’On n’y voit rien. Descriptions (no 417), Daniel Arasse invite son lecteur à une traversée de l’histoire de la peinture sur six siècles, depuis l’invention de la perspective jusqu’à la disparition de la figure. Evoquant de grandes problématiques – la perspective, l’Annonciation, le statut du détail, les heurs et malheurs de l’anachronisme, la restauration et les conditions de visibilité et d’exposition – mais aussi des peintres ou des tableaux précis, il fait revivre avec perspicacité et ferveur plusieurs moments clés, comme Léonard de Vinci, Michel-Ange, le maniérisme, ou encore Vermeer, Ingres, Manet. Son analyse se nourrit constamment d’exemples concrets – La Madone Sixtine de Raphaël, La Joconde, la Chambre des époux, de Mantegna, Le Verrou de Fragonard… – avant de conclure sur quelques aspects de l’art contemporain. Le lecteur retrouvera le goût de mieux voir de grands épisodes de la peinture, grâce à une approche sensible et ouverte. Toujours il sera surpris, réveillé, entraîné dans un véritable enchantement d’intelligence et d’humour. Ce livre est la transcription de vingt-cinq émissions proposées par l’auteur sur France Culture pendant l’été 2003.
Avis : Je devais lire ce livre pour les cours, et, contrairement à certains autres que j’ai à lire, je me suis dit que j’allais bien aimé celui-là, parce que, même si je ne m’intéresse pas autant à la peinture que je le devrais, j’adore lire des ouvrages qui en parlent. De plus, la couverture m’a intrigué, m’a semblé assez énigmatique (une photographie pour un livre sur la peinture ?)
J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre, et j’ai appris des tas de choses, que ce soit sur l’histoire de la peinture ou sur des œuvres en elles-mêmes. Un feuillet au milieu du livre montre les principales peintures évoquées par l’auteur. De nombreux tableaux sont cités, et l’auteur m’a donné envie d’aller chercher ceux qui n’étaient pas représentés. Il m’a également donné envie de me documenter sur plusieurs peintres, tableaux et de lire certains ouvrages qu’il cite comme étant des références importantes. Sa passion du détail nous rend curieux, et nous pousse à être plus attentif, à mieux regarder ce qui entoure pour qu’aucun détail, même s’il ne semble pas avoir d’importance, ne nous échappe. Le style de l’auteur n’est ni ampoulé, ni soutenu, ni laxiste. C’est un style facile à suivre, clair, net et précis, qui ne prend pas de voies détournées pour nous faire comprendre ce qu’il veut dire. On comprend facilement également que le métier de l’auteur lui tient à cœur, et qu’il y a vraiment consacré toute sa vie. J’ai vraiment eu de la peine pour lui avec le chapitre de la thèse volée. C’est aussi ce que j’ai aimé dans ce livre : l’auteur nous fait part de ses expériences personnelles, nous parle de lui, de sa vie, de comment il a découvert certaines œuvres, et aussi, de comment il a choisi ce métier. Je pense que je lirai d’autres livres de Daniel Arasse, et j’espère qu’ils seront aussi captivants que celui-ci !
J’ai été interpellée par le nombre de fois où l’auteur parle de ses lectures. Il semble qu’il se soit cultivé lui-même en même temps que ses cours, et qu’il ait ainsi développé ses propres idées. Avec ce livre, on comprend l’importance de la curiosité, de l’envie d’en savoir plus et de chercher de son côté. L’auteur nous incite d’ailleurs à faire la même chose dans un passage du livre.
En définitive, un livre vraiment très intéressant, qui nous apprend beaucoup de choses, mais qui nous apprend aussi à regarder, et nous montre l’importance de la lecture et de l’apprentissage par soi-même.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.