The Hunger Games, tome 3 : Mockingjay de Suzanne Collins
Genre : Jeunesse, Science-Fiction
Editeur : Scholastic
Année de sortie : 2010
Nombre de pages : 455
Synopsis : « If we burn you burn with us ». Katniss Everdeen has survived the Hunger Games twice. But she’s still not safe. A revolution is unfolding, and everyone, it seems, has had a hand in the carefully laid plans – everyone except Katniss. And yet she must play the most vital part in the final battle. Katniss must become their Mockingjay – the symbol of rebellion – no matter what the personal cost.
Avis : Impossible de ne pas lire le dernier tome de la saga immédiatement après le deuxième tome !
On est vraiment curieux de savoir ce qu’il est advenu de Katniss, mais aussi des autres personnages, et surtout de Peeta, capturé par le Capitol à la fin de Catching Fire. Ce tome est très différent des deux premiers. Tout d’abord, une partie de l’action se passe dans un lieu que l’on ne connait pas du tout, un lieu entièrement nouveau, dont même Katniss ne connaissait pas l’existence. On le découvre peu à peu à travers les yeux et les pensées de Katniss : froid, terne, où la vie est très différente de celle des districts et du Capitol, mais où il est difficile d’imaginer quelqu’un d’heureux. Puis, l’action n’est pas la même : pas d’arène à proprement parler dans ce tome, pas de Hunger Games, pas de « tributes », ni de Cornucopia. Les personnages sont jetés dans une guerre contre le Capitol. Il n’est plus question du vainqueur d’un jeu, mais de l’avenir de tout Panem. Mais surtout, l’histoire est centrée sur les décisions de Katniss, et ses difficultés à se relever de tout ce que le Capitol lui fait subir. Ce tome est vraiment psychologique, noir : il traite de la façon dont le Capitol va réduire en cendres « the girl on fire ». Je ne pense vraiment qu’il puisse être qualifié de jeunesse, et, encore une fois, la catégorie Young Adults anglo-saxonne est bien plus adaptée. On passe dans ce livre par un tas d’émotions négatives, et très peu de positives. Je me suis souvent sentie oppressée, mal à l’aise, et même dégoutée par certaines scènes sanglantes. Peut-être que je suis trop sensible, mais j’ai vraiment trouvé certains passages un peu gores ! (dixit la fille qui déteste les films d’horreur …) Ce tome produit donc toujours un effet d’oppression et d’injustice envers ce qui arrive à Katniss, mais ici, le malaise est accentué, et on souffre avec les personnages …
Je suis toujours aussi attachée à Katniss, bien que l’on découvre une nouvelle facette de ce personnage dans ce tome. Elle n’est plus que l’ombre d’elle-même, et cela se comprend. L’on a du mal à se souvenir qu’elle n’a que 17 ans après tout ce qu’elle a déjà vécu ! Les premiers chapitres nous la montrent vraiment souffrante, et il est clair qu’elle restera paralysée toute sa vie par ce qui lui est arrivé. Mais elle se retrouve peu à peu, même tout semble jouer contre elle. Il semble qu’elle est à chaque instant au bord de la rupture, mais qu’elle est toujours aussi courageuse et prête à se sacrifier pour ceux qu’elle aime. Elle se jette la pierre à la moindre occasion, se sent coupable de tout ce qui arrive, mais ne se rend pas vraiment compte de ce que tout cela signifie en réalité : une révolution, la fin du Capitol, la liberté. Je ne vais rien dire concernant Peeta pour laisser toute la surprise, mais c’est un des éléments les plus tristes du livre (ce qui ne veut pas forcément dire qu’il est mort !). Je n’apprécie toujours pas Gale, et encore moins à la fin ! Haymitch, quant à lui, semble être le seul à être entièrement du côté de Katniss. Il la soutient, quoi qu’elle dise, et tente de l’aider du mieux qu’il peut, même s’il ne le montre pas toujours. Finnick est de plus en plus sympathique et touchant, on s’attache vraiment à lui au fil des pages. La famille de Katniss garde une place importante et Prim est marquante. Elle grandit, et Katniss s’en rend compte peu à peu. De nouveaux personnages apparaissent dans ce tome, et l’on ne sait pas vraiment quoi penser d’eux. Dans le district 13, le Président Coin est un peu étrange, et on ne sait vraiment pas se faire une opinion sur elle. Ce n’est qu’à la fin que l’on comprend qui elle est vraiment. Boggs semble effacé mais devient peu à peu un personnage important. Enfin, beaucoup (trop !) de personnages meurent dans ce tome, et surtout des personnages que l’on aimait vraiment. Mon cœur s’est serré de nombreuses fois à la lecture de certains passages vraiment éprouvants de morts particulièrement horribles et inattendues …
La fin est vraiment triste, comme celle de Divergente, mais ici, on ne pouvait pas du tout s’y attendre ! L’épilogue apporte de l’espoir, mais, cela ne parvient pas vraiment à compenser … L’idée des personnages à la fin est très émouvante : il ne faut pas oublier, et c’est leur façon de ne pas le faire.
Ce que j’ai définitivement aimé dans cette série, c’est le fait qu’il y ait une « histoire d’amour », mais qu’elle ne soit pas vraiment au centre de l’intrigue. Le monde créé par l’auteur est vraiment complexe, l’on pourrait presque s’imaginer qu’il est réel. Et surtout, à chaque fin de chapitre, quelque chose d’inattendu, de choquant, ou d’horrible arrive, et cela donne envie de continuer à lire. On veut tourner les pages plus vite qu’on ne peut lire, et c’est ce genre de livres, tellement passionnant qu’ils nous restent longtemps en mémoire, que j’aime. Avec Divergente, Harry Potter et Eragon, c’est la meilleure série jeunesse que j’ai lu.
En définitive, le tome final d’une excellente série, que je suis très contente d’avoir lu en VO, et que je pense relire !