Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour mai, 2014

Divergente, tome 1 de Veronica Roth

Posté : 30 mai, 2014 @ 11:46 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Divergente, tome 1Genre : Science-Fiction, Jeunesse

Editeur : Nathan

Année de sortie : 2014

Nombre de pages : 448

Synopsis : Cinq destins. Un seul choix. Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq factions. A 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d’aptitude n’est pas concluant. Elle est divergente. Ce secret peut la sauver … ou la tuer.

 

Avis : Comme tout le monde me parlait de ce livre – enfin, surtout de ce film -, je me suis enfin décidée à le lire. Le synopsis est assez intriguant et la couverture/affiche est époustouflante. Elle présage vraiment une super dystopie.

Et je ne me suis pas trompée. Cette histoire est vraiment géniale ! Je me suis laissée emporter par l’univers de Tris, et je ne suis pas déçue ! Le monde créé par l’auteure est vraiment très complexe, et très bien « documenté ». L’on comprend qu’elle a beaucoup réfléchi et beaucoup travaillé sur ce livre. L’idée des cinq factions est excellente, et l’on se demande parfois dans laquelle on aurait atterri si l’on avait été à la place de Tris. Altruiste ou Audacieux ? Erudit, Fraternel ou Sincère ? Mais on ne peut pas s’empêcher de se dire que l’on ne peut pas être d’une seule faction, que l’on se trouverait bien dans plusieurs d’entre elles. En attendant, tout se passe dans une certaine faction, et, par plusieurs points, celle-ci est fascinante. L’on peut s’y imaginer, mais assez difficilement. L’initiation de Tris est à la limite du supportable. Certaines scènes sont vraiment difficiles à lire, et on aimerait que cela se passe autrement. L’histoire, contrairement à celle de beaucoup de livres jeunesse, n’est pas rose, loin de là. Mais, tout ce qui se passe semble nécessaire pour façonner les personnages, et notamment Tris. L’histoire est complexe, elle semble constituer de plusieurs intrigues annexes : celle des factions, celle de Tris, celle de Quatre, celle des autres novices, celle des Altruistes, des Erudits, des Audacieux. On ne sait pas grand-chose des Sincères et des Fraternels, et j’espère que l’on en saura plus dans le tome suivant ! J’ai aimé le fait que l’histoire d’amour ne semble pas centrale, et pourtant le soit en même temps. C’est vraiment très ingénieux de la part de l’auteure ! Je pense que ce livre a tout pour plaire : de l’action, de l’amour, de l’amitié, de la tristesse, de la tendresse, de la cruauté. C’est vraiment un mélange parfait, qui attire les lecteurs, garçons, filles, de tout âge. De plus, il est facile de s’identifier à Tris, parce que nous-mêmes ne pourrions pas nous sentir à notre place dans le monde où elle vit. Je trouve vraiment que c’est un sans-faute. De plus, l’histoire est subtile, on se rend compte de la machination peu à peu et grâce aux multiples personnages. Et l’on se rend compte que Tris n’est pas la seule Divergente …

Concernant les personnages, j’ai vraiment beaucoup aimé Tris. Elle est courageuse, Audacieuse, Altruiste, Sincère, et tout ce qu’on peut imaginer d’une bonne héroïne. Elle est aussi un peu à côté de la plaque parfois, ce qui fait un peu son charme. Mais surtout, elle essaie d’être égale à elle-même, et quand elle se perd, elle s’en rend compte. Je me suis souvent identifiée à elle parce qu’elle s’en veut pour tout ce qui tourne mal, et je suis un peu comme ça. Elle est aussi celle qui peut tout changer, et même si elle ne s’en rend pas compte, nous, nous le savons. Et même si elle ne voit pas ce qu’elle a sous les yeux, nous le remarquons. Les révélations qu’elle découvre au fil du livre nous frappent, et les pièces du puzzle s’emboîtent peu à peu pour former quelque chose de cohérent et de surprenant ! Quant à Quatre, il est vraiment énigmatique au début du livre, et on le découvre au fur et à mesure. Son passé se dévoile, on comprend beaucoup de choses sur lui, et il devient vraiment attachant, un des personnages phares, et sans doute un de ceux que l’on apprécie le plus à travers les séries. On découvre également la famille et les amis de Tris : ce qu’on apprend sur eux est très surprenant, même choquant, et les scènes les concernant sont très émouvantes. Pour les membres des factions, j’ai des avis mitigés, et je pense que vous aurez les mêmes. Certains m’exècrent vraiment !

Comme dans Hunger Games, il n’y a rien de soft. La faction choisie a des rites d’initiation très particuliers, qui semblent parfois carrément décalés, incompréhensibles et choquants. Mais, une fois que l’on connaît le but, on comprend. Tout est fait pour choquer dans cet endroit, et les personnes qui le dirigent ne font rien pour arranger la première impression. On frémit souvent pendant les étapes de l’initiation, et l’on se rend compte que la mort n’est jamais loin. La violence imprègne le livre, même lorsque l’on sort de la faction. Cela accentue le besoin de tourner les pages de plus en plus vite, de savoir comment tout va finir, de tout savoir. L’émotion est plus forte à chaque nouvelle révélation, et l’action nous donne envie d’être avec eux dans le livre ! La peur est également très présente, et on la ressent parfois … En tout cas, j’étais complètement déconnectée de la réalité en lisant, j’étais vraiment dedans !

Avec la fin, on ne sait pas vraiment ce qui va se passer par la suite. C’est assez énigmatique et frustrant ! Le premier chapitre du deuxième tome se trouve dans le premier, et en l’ayant lu, on comprend qu’on peut – doit – lire le second volume tout de suite. Ce que je vais m’empresser de faire.

 

En définitive, le premier tome d’une saga qui promet d’être superbe, dont les personnages sont très attachants, et qui donne envie de lire la suite immédiatement ! 

La Sélection, tome 3 : L’Elue de Kiera Cass

Posté : 27 mai, 2014 @ 8:47 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

La Sélection, tome 3Genre : Jeunesse, Romance

Editeur : Robert Laffont

Année de sortie : 2014

Nombre de pages : 337

Synopsis : Une seule candidate sera couronnée. Trois cents ans ont passé et les Etats-Unis ont sombré dans l’oubli. De leurs ruines est née Illeá, une monarchie de castes. Mais un jeu de téléréalité pourrait bien changer la donne. La Sélection a bouleversé la vie de trente-cinq jeunes filles. Déchirées entre amitié et rivalité, les quatre candidates encore en lice resteront liées par les épreuves qu’elles ont dû surmonter ensemble. Entre les intrigues amoureuses et celles de la cour, c’est une lutte de tous les instants pour demeurer fidèles à leurs idéaux. America n’aurait jamais pensé être si près de la couronne, ni du cœur du Prince Maxon. A quelques jours du terme de la compétition, tandis que l’insurrection fait rage aux portes du Palais, l’heure du choix a sonné. Car il ne doit en rester qu’une … 

 

Avis : J’avais vraiment, vraiment hâte de lire ce dernier tome, et, étant donné le temps que l’on a dû attendre, il devait être à la hauteur de mes espérances. Et il l’était, évidemment. La couverture laissait déjà présager une fin magistrale, et la robe … A tomber ! (bon d’accord, c’est mon côté princesse qui ressort sans doute …).

J’ai lu ce livre en à peine deux jours : je ne pouvais pas le lâcher. J’avais tellement envie de connaître la fin que je suis arrivée à l’épilogue sans m’en rendre compte ! J’ai vraiment été entrainée dans ce dernier tome qui commence sur les chapeaux de roues ! On entre au beau milieu de l’action, sans préambule, et l’on retrouve les quatre dernières candidates dès la première page : au moins, si on les avait oubliées, elles nous sont vite remises en mémoire, ainsi que leurs caractéristiques principales. On se fond complètement dans le décor, on partage la vie d’America, et, comme le livre est écrit à la première personne, on s’identifie à elle facilement. On découvre les révélations de ce dernier tome par ses yeux, et, quand elle se rend compte que c’était évident, on se le dit nous aussi. Ces révélations concernent tous les plans : la politique, les filles encore en compétition, Maxon, Aspen, la famille d’America … Même si l’histoire d’amour est centrale (le but est quand même d’épouser le prince, ne l’oublions pas !), une série d’intrigues annexes se greffe à la veine principale, et agrémente le livre. On veut, bien sûr, des réponses à toutes nos questions, et elles nous sont peu à peu données dans ce dernier volet, découvertes par America, qui semble sortir peu à peu de sa prison dorée pour prendre connaissance de ce qui se passe à l’extérieur. Elle semble aussi se rendre (enfin !) compte de ce qu’elle veut vraiment, et cela trace son parcours dans le livre.

Il est vraiment très intéressant que l’auteure se soit à ce point appliquée à traiter le monde dans lequel évoluent ses personnages. Les Renégats du Sud, ceux du Nord, leurs représentants, la vie politique, le régime, l’attitude du roi, celle de la population, les castes : tout est très bien développé. Je pense que, sans cela, l’histoire aurait peut-être été ennuyeuse, il aurait manqué quelque chose, l’intrigue se serait essoufflée. Par exemple, les aspects politiques apportent vraiment ce qu’il faut à l’histoire pour rester captivante ; ils s’introduisent dans la relation entre Maxon et America, la pimente et la cimente aussi, d’une certaine façon.

Venons-en aux personnages. Je suis toujours autant attachée à America, et je dois dire qu’elle s’est un peu calmée depuis le deuxième tome. Elle ne m’a pas agacée cette fois, et c’est tant mieux ! Elle se rend enfin compte de ce qui aurait dû lui sauter aux yeux. Elle est toujours aussi courageuse, toujours aussi forte, et sait pertinemment que ses actes peuvent lui apporter des problèmes. Ce n’est pas pour autant qu’elle recule. En sachant ce qu’elle veut, elle agit comme il faut, comme elle pense qu’il le faut en tout cas. Elle est impressionnante. Les autres filles deviennent plus sympathiques au fur et à mesure du livre, au fur et à mesure que la vision d’America évolue sur elles. Mon opinion sur Maxon ne change pas, excepté à un moment où il débloque complètement, et où il devrait sérieusement réfléchir un peu plus ! Par contre, je n’ai plus le même point de vue sur Aspen. Il me semble qu’il a évolué, qu’il a pris du recul sur la situation. Le roi n’a pas changé, et même, son attitude empire. Il est insupportable, vraiment. La reine, quant à elle, est toujours aussi charmante, adorable, mais aussi forte et courageuse. Une main de fer dans un gant de velours.

La fin est magistrale, mais aussi très triste. Elle était prévisible, et à la fois, on ne s’attend pas à ce que cela se passe comme cela. J’ai quand même beaucoup aimé ce dernier tome. Il clôt vraiment très bien la saga !

 

En conclusion, une saga géniale qui se termine par un tome excellent. La trilogie de La Sélection est vraiment une série intéressante que je ne regrette absolument pas d’avoir découvert, et qui restera un coup de cœur !  

Sœurs pour la vie de Sophia Bennett

Posté : 26 mai, 2014 @ 5:00 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Soeurs pour la vieGenre : Chick-lit

Editeur : Hachette

Année de sortie : 2013

Nombre de pages : 384

Synopsis : Peut-on être à la fois un top model et une sœur modèle ? Quand cet homme dans la rue m’a dit que j’avais le « truc » pour devenir mannequin, je n’y ai pas cru. Quand cet homme à l’hôpital nous a annoncé que ma grande sœur Ava était atteinte d’un cancer, je n’ai pas voulu y croire. Séances photos, castings, chimiothérapie, examens médicaux : on peut dire que la routine a été complètement bouleversée. Mais dans ce chaos, Ava et moi avons appris à regarder au-delà des apparences, pour voir ce qui comptait vraiment. Etre sœurs. Pour la vie. 

 

Avis : A première vue, le livre a l’air vraiment girly, tout rose, avec un synopsis assez révélateur du genre d’histoire que l’on va lire. Pourtant, je ne m’attendais pas vraiment à ça, et c’est tant mieux !

L’histoire a d’abord l’air tragique, on s’attend à des larmes, à des déclarations d’amour, à des pertes, mais aussi à des castings hauts-en-couleur, à des tas de vêtements et à un univers bien particulier, celui de la mode. Autant dire que j’avais peur de lire ce livre : je m’attendais à quelque chose de trop rose, de trop incohérent (dans le sens où tout vient d’un coup, comme sur un plateau d’argent), et d’un peu trop paillettes/strass/robes de créateur. Je me suis complètement trompée, et je m’en suis rapidement rendue compte. Ici, l’idée n’est pas de présenter le monde de la mode sous un jour merveilleux, comme un monde de Bisounours où, quand tu es une star, tu es adulée, tout le monde t’aime, tu es extraordinaire, où chaque shooting photo est une réussite et où tu ne dois rien faire de plus que sourire et changer un peu de position. C’est un peu plus compliqué que ça et Ted va s’en rendre compte petit à petit. En réalité, il semble que l’on ait deux histoires parallèles, comme si Ted menait deux vies : celle de top model, et celle avec sa famille et sa sœur malade, Ava, de laquelle elle se rapproche beaucoup après l’annonce de sa maladie. La situation est assez catastrophique dans cette famille et le projet de Ted – qui, en réalité, n’est pas vraiment le sien – ne semble pas ravir tout le monde. L’histoire évolue, en même temps que la vision que l’on porte sur les personnages et sur le monde que le livre décrit. L’art est très présent dans ce livre, ce qui m’a beaucoup intéressée. On assiste ici à la remise en question de la vie de Ted, qui se demande ce qui compte vraiment, ce qui ne mérite pas que l’on s’y intéresse, et ce qu’elle veut réellement faire de sa vie.

Les personnages sont assez attachants, même si j’ai trouvé celui de Ted un peu caricatural : la fille absolument pas consciente de sa beauté, que l’on regarde comme une alien, et qui va finalement « s’auto-réaliser » (oui, je dois avouer qu’elle m’a souvent fait penser à Mia dans Journal d’une princesse). L’écriture à la première personne nous aide à entrer dans le personnage et dans son histoire, que l’on s’imagine vivre pendant l’espace du livre. C’est également le stéréotype de la fille qui ne se rend pas compte de ses qualités, ni de l’effet qu’elle a sur les gens : elle se voit faible, se sous-estime tout le temps, quand on comprend qu’elle est forte, courageuse, et très à l’écoute des autres. C’est un peu l’héroïne idéale. En revanche, contrairement à la plupart de ce type d’héroïnes, elle ne m’a pas paru agaçante. J’ai aimé le style d’écriture emprunté par l’auteur, certaines phrases un peu poétiques ou, au moins, charmantes. Le personnage d’Ava est aussi attachant ; pas parce qu’elle est malade, mais parce qu’elle essaie de faire des choses pour sa sœur, et celle-ci ne s’en rend pas compte. Elle sait que c’est difficile et semble se mettre de côté. L’on a surtout un point de vue subjectif sur elle, étant donné qu’elle est décrite par Ted, mais elle semble vraiment adorable, aux dires de sa sœur. Les parents, quant à eux, m’ont fait rire parfois, et j’ai retrouvé aussi le stéréotype du parent qui s’inquiète pour ses enfants, qui rabroue, mais qui aime inconditionnellement, et qui soutient toujours ses enfants. Les autres personnages, comme Daisy, Jesse, Nick ou Dean sont bien développés : on se fait facilement une idée sur eux. Daisy n’est pas du tout le stéréotype de la meilleure amie, elle est même particulière dans son genre ! Les garçons sont clairement séparés en deux groupes : Jesse et Nick, les garçons intéressants qui ne se contentent pas de l’apparence, et Dean, qui ne semble jurer que par cela. Pas mal de stéréotypes donc, mais aussi des surprises dans la constitution de ces personnages.

On peut facilement deviner la fin dans une certaine mesure ; en revanche, pour Ava, c’est moins certain. L’on a une grande alternative, et l’on ne sait pas laquelle aura la faveur de l’auteure. En tout cas, j’ai bien aimé cette fin, bien qu’encore une fois, ce soit un peu un stéréotype, prévisible dans ce genre d’histoires.

Les thèmes abordés – l’apparence, la famille, les relations entre sœurs, le mannequinat et l’idée que l’on s’en fait – m’ont paru très intéressants à traiter. Cela peut faire réfléchir celles (et ceux) qui n’y ont pas encore pensé. L’art est également abordé : j’ai aimé cet aspect du livre, qui donne notamment des noms d’artistes comme Man Ray, et qui donne aussi envie de s’y mettre sérieusement pour celles (et ceux) qui tâtonnent un peu.

 

En définitive, un livre moins rose que ce qui était annoncé, une belle histoire, chargée de stéréotypes certes, mais agréable à lire, et dont je garde un bon souvenir.

 

Secrets d’Histoire, tome 2 de Stéphane Bern

Posté : 22 mai, 2014 @ 2:41 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Secrets d'Histoire tome 2Genre : Historique, Essai

Editeur : France Loisirs

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 351

Synopsis : Complots politiques, affaires de mœurs, scandales judiciaires, l’Histoire est un éternel recommencement, un extraordinaire roman vrai, que Stéphane Bern a découvert dès sa plus tendre jeunesse en dévorant les œuvres d’Alexandre Dumas. Dans ce livre, il évoque 34 histoires ténébreuses sur lesquelles on s’interroge toujours. De l’affaire des poisons à celle du collier de la Reine, de la malédiction de Toutankhamon aux « rois maudits » en passant par l’assassinat d’Henri IV, l’identité de Kaspar Hauser, l’enfant sauvage, de Dracula ou de Jack l’éventreur, la disparition de Saint-Exupéry, les amours de François Ier, la mort de Descartes ou d’Agnès Sorel, les bâtards de Louis XIV et de Napoléon Ier, les monstruosités des Borgia … Stéphane Bern nous raconte avec passion et talent ces grandes énigmes du passé où la comédie humaine prend toute sa dimension.

 

Avis : J’étais contente de retrouver Stéphane Bern pour ces nouvelles histoires toutes plus intéressantes les unes que les autres ! J’avais hâte de lire la suite de ses recherches sur les énigmes de l’Histoire, pour la plupart non résolues. Encore une fois, j’ai beaucoup aimé, peut-être un peu moins que le premier parce que je connaissais déjà certaines énigmes, mais c’est toujours intéressant d’approfondir !

J’ai encore appris pas mal de choses sur des sujets variés. Par exemple, je ne savais rien de la mort de Descartes, et je ne connaissais pas du tout Kaspar Hauser. Par contre, je connaissais déjà certains points d’histoire, comme dans les chapitres sur Louis XIV, ou celui sur Dracula. Ce livre permet vraiment de s’ouvrir au monde, de s’interroger sur le passé, et de réfléchir à tous ces points d’interrogation qui jalonnent l’Histoire. En lisant ce deuxième tome, je me suis trouvée bien ignorante sur la majorité des dynasties royales présentées (excepté la France, encore heureux !), et j’ai découvert des choses que je ne soupçonnais même pas, comme (j’ai un peu honte de l’avouer, parce que ça a l’air super connu) l’affaire du collier de la Reine. J’ai pourtant lu une biographie de Marie-Antoinette et je n’en avais jamais entendu parler ! J’ai aussi découvert l’histoire d’Edouard VIII et un pan de celle de Victoria que je trouve très intéressantes, et qui me donnent encore plus envie d’approfondir mes connaissances (bien minces) sur l’histoire de l’Angleterre ! On peut vraiment dire que Stéphane Bern nous révèle la petite histoire de l’Histoire !

J’ai trouvé moins de répétitions cette fois, comparé au premier tome. Les histoires restent souvent mystérieuses, mais de multiples hypothèses sont avancées, et celles qui sont impossibles sont finalement rejetées. Cela donne vraiment envie de découvrir le fin mot de l’histoire, et c’est assez frustrant de découvrir qu’il est rare qu’elles en aient un ! On peut aussi se l’imaginer, mais c’est moins bien que de la connaître. Certaines histoires paraissent aussi assez louches ou un peu tarabiscotées. On se rend facilement compte pourquoi en lisant le chapitre. Souvent, on ne s’était pas posé la question, et pourtant la réponse – plus souvent ici l’absence de réponse – est très intéressante et donne envie d’en savoir encore plus.

Enfin, les personnages abordés ici, qui qu’ils soient, sont montrés sous un autre jour. Certains, qui étaient dans l’ombre comme Harriet Howard, sont mis en pleine lumière ; d’autres, très célèbres, comme Napoléon Bonaparte ou Marie-Antoinette, sont remis en question, ou l’on se demande si tout ce qui leur est arrivé était vraiment un hasard. On prend certains personnages en grippe, d’autres nous semblent attachants, et l’on se dit qu’on aimerait bien lire le tome suivant !

 

En définitive, un deuxième tome toujours aussi intéressant, qui donne envie d’en savoir plus et de mieux s’intéresser à l’Histoire, que ce soit celle de notre pays ou des autres. J’ai vraiment hâte de lire la suite, et j’espère que ce n’est pas fini de sitôt !

Le Parfum de Patrick Süskind

Posté : 11 mai, 2014 @ 1:35 dans Avis littéraires | 4 commentaires »

Le parfumGenre : Drame

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 1989

Nombre de pages : 307

Synopsis : Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s’appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance, furent épouvantables et tout autre que lui n’aurait pas survécu. Mais Grenouille n’avait besoin que d’un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n’avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille, car il s’agissait bel et bien d’un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l’univers, car « qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes ». C’est son histoire abominable … et drolatique, qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial.

 

Avis : L’on m’avait fait remarquer que je n’avais toujours pas lu Le Parfum, et que je loupais vraiment quelque chose en ne le lisant pas. Je m’y suis donc mise, intriguée par tant de bons avis.

C’est une histoire vraiment intéressante, très particulière que celle de Jean-Baptiste Grenouille. Dès les premières pages, on peut déjà s’attendre au pire et on comprend vite quel être sera cet enfant, né dans une rue de poissonniers et qui a une particularité très étrange, qui fait que les autres le rejetteront. L’auteur nous met en garde, et nous explique bien que l’on va lui l’histoire de la vie d’un monstre. Le lien avec les odeurs est tout de suite réalisé : Grenouille naît dans la puanteur, dans le Paris du XVIIIe siècle. J’ai trouvé le détail des odeurs très intéressant ; je n’avais jamais lu un livre centré là-dessus. Mais, je dois avouer que j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. J’ai parfois trouvé le temps long en lisant, et je me demandais quand une nouvelle action allait enfin venir. La grande majorité du livre relate le parcours de Grenouille, mais les actions réelles, les moments où j’étais réellement dans l’histoire étaient rares. Comme le sous-titre l’explique, Grenouille est un meurtrier. L’on comprend peu à peu pourquoi mais il faut du temps. Le premier meurtre se trouve au début, et l’on se dit qu’il va y avoir de l’action, qu’il se s’arrêtera plus. C’est beaucoup plus psychologique que ça, et beaucoup plus long. Un plan se forme au fil de la lecture, on le comprend, et on se demande quand il va réellement commencer. Le périple commence à Paris et doit s’achever à Grasse. Entre temps, Grenouille vivra quelque chose de très particulier, raconté dans un passage où l’on comprend vraiment le meurtrier, ce qu’il veut et pourquoi. Le style de l’auteur est très agréable. Il fait parfois des incursions dans la tête des personnages ce qui nous permet de comprendre leur point de vue et leur état d’esprit.

L’aspect horrible réside partiellement dans le fait que l’on sait déjà ce qu’il va se passer, mais que personne ne peut rien faire contre. Grenouille est trop fort, et ne se laissera pas avoir, comme tous l’espèrent. Il semble qu’il atteindra son but quoi qu’il arrive. De plus, on s’attache aux personnages qu’il veut tuer, et surtout à deux d’entre eux. L’on espère qu’ils vont lui échapper. La première victime est tellement inattendue que c’en est choquant. Elle meurt sans un bruit et sans avertissement. Cette histoire est aussi éprouvante parce qu’elle nous donne la vision d’un monstre contre lequel personne ne peut faire quoi que ce soit. Il est vraiment effrayant de s’imaginer cette histoire. La fin participe clairement de l’aspect horrible de ce livre.

Le personnage de Grenouille est vraiment un être que l’on ne peut apprécier. Il n’a aucune morale, il ne sait sans doute même pas ce que c’est, il n’a pas de cœur, n’a pas besoin d’amour, n’en donne pas, ne sait peut-être même pas non plus ce que c’est. Il est ignoble et effrayant au possible. Nos incursions dans sa tête ne nous rassurent absolument pas. Il s’est créé un monde dans lequel seul lui peut entrer, et que seul lui comprend. Il est malsain sans le savoir, et peut sembler pervers. Tout ce qui l’intéresse, ce sont les odeurs, il n’a cure des autres sens : avec son odorat, il peut tout faire, tout savoir. Il peut se guider à travers la ville juste avec son nez. Les autres personnages restent secondaires. Ils tiennent des places importantes pour un temps, et surtout pour le plan de Grenouille, mais il ne leur prête aucune attention en tant qu’être humain. Et tous finissent mal ; d’ailleurs, au début, j’ai cru que c’était dans ce sens-là que Grenouille était considéré comme un meurtrier. Je me doutais bien qu’il y aurait quelque chose de plus de par les questions qu’il posait et les rêves qu’il faisait.

Comme je le disais, la fin est particulièrement horrible. D’un côté, on se dit que c’est bête que le livre finisse comme cela. On pourrait presque dire : « Tout ça pour ça ?! ». D’un autre côté, on pouvait s’en douter. Et même, en vue de l’état d’esprit et de la psychologie du personnage, comment cela aurait-il pu finir autrement ?

 

En définitive, un livre particulier, que je n’ai pas vraiment aimé, mais que je ne peux pas dire avoir détesté. Une histoire originale et intéressante, avec un personnage effrayant, captivé par les odeurs. Après tout, c’est vrai : si nous n’étions guidés que par notre nez, nous serions des aristocrates. (Journal d’Hirondelle, Amélie Nothomb)

 

Challenge des 100 livres à lire au moins une fois

 

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