La Leçon d’Eugène Ionesco
Editeur : Folio
Année de sortie : 1994
Nombre de pages : 131
Synopsis : La Leçon est l’une des pièces les plus jouées et les plus lues d’Eugène Ionesco. Elle commence comme une satire hilarante de l’enseignement, pour faire allusion ensuite à de savantes théories linguistiques ; le ton, alors, change : la farce se termine en tragédie lorsque le professeur tue son élève. Mais cette tragédie est, elle aussi, parodique : chacun lui donne le sens qu’il veut.
Avis : Je n’avais jamais lu aucune œuvre d’Eugène Ionesco avant cette pièce. J’avais déjà entendu des avis mitigés sur Rhinocéros, donc j’appréhendais un peu.
J’ai bien aimé cette pièce, même si je ne peux pas dire que j’ai adoré. Elle est très comique, et en même temps tragique. On ne peut pas vraiment la classer dans un genre défini, c’est sans doute pour cette raison que le dramaturge lui-même l’a appelé « Drame comique ». Au début, j’ai beaucoup ri : la situation est vraiment ridicule, et même absurde, et on ne peut pas s’empêcher. Mais vite, on se rend compte que quelque chose d’autre se cache derrière, même si on ne peut pas vraiment mettre de mot dessus. Quelque chose ne va pas, et on sent que ça va mal finir.
Cette pièce donne une très mauvaise image de l’éducation de l’époque (qui, paraît-il, a encore empiré), et de l’homme, qui n’a aucune patience, et ne sait pas faire d’efforts. Le professeur, au fil de la pièce, s’énerve de plus en plus, et ne se calmera qu’une fois que le pire aura été commis. La bonne cherche à le tempérer, à prévenir ce qui va arriver, mais toujours en vain. Elle ne peut rien faire contre le vice du professeur. Il s’insinue et finit par faire des dégâts.
La fin est prévisible au fur et à mesure que l’on a compris ce que le professeur « manigance ». Ses cours sont incompréhensibles, l’élève est terrassée avant même la fin de la pièce. Et l’on découvre encore pire … Tout s’explique bien sûr à la fin !
En définitive, une pièce agréable, absurde, à lire, je suppose, pour avoir un aperçu du théâtre moderne.