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I found myself in Wonderland.

La double inconstance suivi d’Arlequin poli par l’amour de Marivaux

Classé dans : Avis littéraires — 5 avril 2014 @ 21 h 03 min

La double inconstanceGenre : Théâtre

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 1995

Nombre de pages : 136

Synopsis : Arlequin et Silvia, jeunes villageois, sont amoureux l’un de l’autre. Mais le Prince aime Silvia et, pour la conquérir, doit détourner d’elle Arlequin. Il charge donc Flaminia, une grande dame de la cour, de séduire le jeune homme.
En 1723, La Double Inconstance voit ainsi se défaire le couple d’Arlequin et de Silvia qui, trois ans plus tôt, dans Arlequin poli par l’amour, avait su résister aux intrigues d’une puissante Fée qui s’était éprise du jeune homme. La seconde comédie serait-elle donc la suite pessimiste et désabusée de la première ? Sans doute non. Il y avait une sorte de vérité dans l’amour d’Arlequin et de Silvia au début de La Double Inconstance : ils en ont découvert une autre à la fin. Car comme toujours chez Marivaux, au-delà des masques et des feintes, il s’agit pour chacun de mieux comprendre ce qu’il est.

 

Avis : Je n’aime vraiment pas la comédie, j’ai lu assez de Molière pour m’en rendre compte ! En commençant ce livre, je ne savais pas que c’en était une. Je m’en suis rendue compte rapidement. Et finalement, j’ai préféré cette œuvre à tous les Molière que j’ai lus !

Lest deux histoires sont simples : Arlequin est amoureux de Silvia, Silvia est amoureuse d’Arlequin, et le Prince a enlevé la jeune fille parce qu’il l’a vue une ou deux fois et qu’il en est tombé instantanément amoureux. Elle se lamente de ne pas voir son amant, il se lamente d’avoir été séparé de son amante. Le Prince est au désespoir quand une des femmes proches de lui, Flaminia, dit pouvoir faire en sorte de les séparer. Ainsi, le stratagème est raconté tout le long de la pièce, et c’est vrai que c’est assez comique dans la mesure où Arlequin et Silvia ne se rendent compte de rien. Le fait, également, que Silvia tombe sous le charme du Prince sans le connaître est assez drôle : elle le croit autre et lui parle du Prince de façon assez désinvolte. De plus, Flaminia utilise l’amour-propre des personnages pour les séparer, ce qui marche assez bien. On voit bien ici que cette sorte d’amour vainc les petites amourettes assez facilement. Dans la deuxième, Arlequin a été enlevé par la fée, qui cherche à le séduire. Mais il rencontre Silvia, dont il tombe amoureux sur le champ.

Les personnages sont drôles, mais on ne peut pas dire qu’ils soient attachants. Arlequin fait l’imbécile, trouve des prétextes pour faire rire, Silvia passe assez facilement de son amant à son futur mari, Flaminia est une très bonne manipulatrice, Trivelin est souvent ridiculisé. Dans la deuxième pièce, il existe aussi un stratagème, et cette fois, c’est la fée qui est ridiculisée. Les personnages principaux sont les mêmes que dans La double inconstance. Les sentiments entre les personnages viennent très facilement, étant donné que tout est caricaturé.

J’ai trouvé cette pièce assez longue, j’avais hâte que ça se termine. De toutes les comédies que j’ai lues, on va dire que c’est l’une de celles que j’apprécie le plus. Je n’ai pas beaucoup ri, mais je suppose que c’est parce que je n’étais pas vraiment dedans.

 

En définitive, une bonne comédie, intéressante, qui montre bien les travers des hommes.

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