Nos étoiles contraires de John Green
Editeur : Nathan
Année de sortie : 2013
Nombre de pages : 327
Synopsis : « Lorsque je lisais ce livre à la plage, ma mère m’a demandé ce qu’il racontait. Et moi, complètement absorbée par ma lecture et désirant y retourner au plus vite, je lui ai dit le gros de l’histoire : « _C’est une fille qui a le cancer, qui rencontre un gars qui avait le cancer. C’est génial ! » Alors là, elle m’a lancé un regard inquiet et m’a dit : « _T’es sûre que ça va ? »" Une lectrice, sur Booknode.com. « Un roman sur la vie, la mort et les gens qui se retrouvent coincés entre les deux. Nos étoiles contraires, c’est John Green au sommet de son art. On rit, on pleure, et on en redemande. » Markus Zusak, auteur du bestseller La voleuse de livres. « Alors qu’on craint ne ressentir que de la tristesse en le refermant, ce livre nous fait aimer la vie plus que jamais. » Mélanie Blossier, chroniqueuse pour le magazine Page et libraire à la librairie Doucet, au Mans. « ça frôle le génie. Ce livre est tout simplement dévastateur. Il affronte sans peur les émotions simples, directes et puissantes. » Time Magazine.
Avis : J’appréhendais un peu ce livre avec le thème qu’il abordait. Je ne suis pas fan des livres de ce genre. Mais, en fait, il ne ressemble à aucun livre que j’ai déjà lu. Et j’ai vraiment beaucoup aimé.
La note de l’auteur au début du roman m’a semblé inutile : on sait que c’est une fiction, mais on ne peut pas s’empêcher de transposer dans la réalité. Comment faire autrement ? La littérature, c’est aussi vivre les histoires que les auteurs nous racontent. Pour entrer pleinement dans l’œuvre, il faut s’imaginer ce qui s’y passe, même si les émotions se bousculent, et même si l’histoire est difficile.
C’est vraiment une histoire particulière, et j’ai un avis mitigé sur l’avis de Mélanie Blossier : oui, cela nous donne envie de vivre, mais en même temps, ça nous angoisse comme jamais. Je me suis sentie mal en lisant certains chapitres, surtout à la fin. Mais j’ai tout de même vraiment aimé tout le livre. On comprend dès le début que pour Hazel, il n’y aura pas de fin heureuse, quoi qu’elle fasse : elle est en phase terminale depuis trois ans, et elle ne peut pas guérir de son cancer. Elle rencontre alors Augustus Waters, qui la regarde pour ce qu’elle est, et pas pour son cancer. Leur histoire est vraiment belle, elle évolue peu à peu, comme on peut s’y attendre. Mais, derrière se cache toujours un petit goût amer, que l’on ne peut pas chasser. On aimerait s’imaginer que tout va bien, mais on ne peut pas, la situation nous oblige à rester dans la réalité. Il est vrai que l’on rit à certains moments, et j’ai dû me retenir de pleurer. John Green nous fait passer par tout un tas d’émotions fortes : nous sommes sur des montagnes russes, et nous ne cessons de monter.
Les personnages sont vraiment complexes, particuliers, attachants … Je pourrais continuer longtemps à les définir mais je vais vous ennuyer ! Je me suis parfois identifiée à Hazel dans certaines de ses réflexions, et ça m’a fait un peu peur. C’est assez désagréable parce qu’on se rend vraiment compte que cela peut arriver à tout le monde. On se sent mal à l’aise, mais on continue quand même : on a tellement envie de savoir, tellement envie de vivre un bout de vie avec elle. Elle est très naturelle et tente de ne pas se prendre la tête (relativement compliqué !). On aimerait que le livre dure plus longtemps, on aimerait suivre Hazel un peu plus. Quant à Augustus … Avec le point de vue subjectif de Hazel, il semble parfait. Mais on se rend compte qu’elle ne ment pas sur ses sentiments, qu’elle ne fera pas semblant de l’aimer si elle ne l’aime pas. On commence par découvrir son physique, assez avantageux il semble, puis son esprit. Intelligent, intéressé par les mêmes choses qu’Hazel, il se rapproche rapidement d’elle. Il préfère rire que s’apitoyer, et ce qui lui est arrivé ne peut laisser personne indifférent. Ce sont deux personnages qui semblaient faits pour être ensembles, et la nature est cruelle avec eux avant même qu’ils se rapprochent.
Même si le cancer semble être le thème, il ne l’est pas vraiment. Il est présent, en arrière fond, mais il n’est pas au centre de l’histoire : la vie y est. Les personnages découvrent la vie ensemble, la vivent. Ils découvrent sa beauté, sa simplicité, mais aussi sa cruauté, son injustice. Ils trouvent le bonheur, le malheur, l’amour, la colère. Sincèrement, c’est une belle histoire, qui nous donne aussi une petite leçon de vie et de nombreuses claques. En plus, il n’y a pas de dramatisation du cancer : le langage est cru, clair et net. Les personnages ont un avis fixe, et restent lucides face à ce qui leur arrive. Pas d’embellissement, pas d’apitoiement, pas de survalorisation ou de dévalorisation.
La fin est indéfinissable. Il faut l’avoir lue. On ne comprend pas comment c’est possible, et pourtant …
Un très beau livre, magnifique même, que je conseille, même s’il ne nous apporte pas que des émotions positives.
8 commentaires »
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J’avais adoré ce roman même si effectivement le sujet est difficile
J’avoue que je n’aime pas trop les livres qui traitent de ce sujet, mais là, c’était vraiment différent. Contente que tu aies aimé !
Ce livre est tout simplement wahou! Comme toi j’appréhendais un peu au début mais au final j’ai été transporté dans cette histoire dès les premières lignes.
J’ai aussi appréhendé parce que je connais quelqu’un qui n’a pas aimé … J’ai eu peur de ne pas aimer non plus, mais finalement, j’ai adoré !
Un livre qui me tente bien, et depuis le temps qu’on en parle, je me dis que décidément il faudrait que je m’y mette !
Je ne te peux que te le conseiller vivement ! C’est peut-être difficile à lire, mais ça vaut le coup
j’ai entendu énormément parlé du livre mais c’est vrai que je ne l’ai pas lu. Il faudrait vraiment, il a de beaux avis ! merci !
Il faut sauter le pas
de rien !