Parle-moi ! de Sarah Mlynowski
Editeur : Albin Michel (Wiz)
Année de sortie : 2012
Nombre de pages : 354
Synopsis : Trois ans à sortir avec le beau, sublime, merveilleux Bryan. Trois ans à négliger ses amis, les soirées et les sorties entre copines. Trois ans ensemble et à l’instant où le diplôme est en poche, l’université au bout du chemin, Bryan quitte Devi. Effondrée, la jeune fille pense que son avenir est fichu. Mais le destin n’a pas dit son dernier mot. Son portable sonne : à l’autre bout du fil, c’est elle-même, Devi, trois ans plus tôt. Et une question effrayante et géniale à la fois que Devi, quatorze ans, pose à Devi, dix-sept ans. « Si tu pouvais retourner trois ans en arrière, Devi, que changerais-tu ? »
Avis : Une couverture sympathique, assez intrigante, tout comme le titre, si on ne lit pas le synopsis. L’idée est intéressante, originale, et donne envie de voir ce que ça peut donner.
Le début nous permet déjà d’entrer dans l’histoire, c’est un début in medias res, qui nous présente directement la situation : Devorah vient de se faire larguer par Bryan, son copain depuis trois ans. Et on voit tout de suite qu’il était le centre de sa vie. Je n’ai rien contre l’idée, c’est même un peu normal, même s’il faut avoir des amis. Le début donne une bonne impression, et la façon dont Devi parvient à communiquer avec son double du passé est vraiment originale et sympathique. Elles mettent bien sûr toutes les deux du temps à comprendre ce qui leur arrive. Les façons dont le futur change quand la Devi du passé fait certaines choses différemment de sa première « vie » sont intéressantes, et montrent que le futur n’est pas déterminé, que l’on peut toujours changer les choses par les différents choix que l’on peut faire. Cela nous interroge évidemment sur ce que nous ferions si nous pouvions changer le passé, si nous pouvions communiquer avec la fille que nous étions, ou la fille que nous serons (après tout, ça marche dans les deux sens, non ?).
Mais quelque chose m’a vraiment rebuté dans ce livre, et ne m’a pas permis d’apprécier l’histoire convenablement : Ivy. Elle est butée, complètement enfermée dans ses idées, elle ne tente pas de comprendre Bleue, ni même de relativiser, ou de se remettre en question. Elle ne pense qu’à elle, et à son futur, sans penser à Bleue, qui, elle aussi, a le droit de profiter de la vie. Elle ne fait absolument rien pour améliorer sa situation, puisque Bleue peut le faire à sa place. Et pourquoi cette obsession de tout changer ? Notre vie est telle qu’elle est parce qu’on a fait certains choix, et dans tous les cas, c’est notre vie. Si on pouvait la changer, comme le montre le livre, ce ne serait plus notre vie, mais celle d’une inconnue, et on ne saurait plus qui on est réellement. Cela m’a vraiment agacé. En revanche, Bleue m’a plu. Elle ne se pose pas trop de questions, même si elle sait qu’il faut aussi penser au futur, elle vit au jour le jour. Mais elle obéit beaucoup trop à Ivy, qui la domine complètement. Les mauvaises idées des jeunes filles changent complètement leur vie, et souvent pour le pire. Mais je ne pouvais vraiment pas supporter Ivy, qui ne comprend pas que Bryan fait partie de sa vie !
De plus, malgré tout ça, la fin est évidente. Après tout, l’idée de départ de Bryan est peut-être une bonne idée pour se rendre compte de qui on est sans l’autre, même si, bien sûr, ce doit être dur de s’éloigner de celui que l’on aime … Franchement, je ne sais pas si j’y arriverais, mais si je devais le faire, je ne ferais pas comme eux, ce ne serait pas une séparation.
En définitive, une idée intéressante, mais une héroïne très énervante, qui m’a un peu gâché ma lecture …
2 commentaires »
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c’est vrai que c’est assez difficile d’accrocher bien à un livre quand l’héroïne se retrouve être énervante, on ne voit que ça et on a du mal à apprécier le reste…
C’est dommage, parce que l’histoire était vraiment intéressante …