Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

La Fille aux yeux d’or de Honoré de Balzac

Classé dans : Avis littéraires — 16 octobre 2013 @ 17 h 17 min

Genre : ClassiqueLa Fille aux yeux d'or de Honoré de Balzac  dans Avis littéraires couv43653973-188x300

Editeur : Librio

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 75

Synopsis : « L’amour est essentiellement voleur. » Le comte Henri de Marsay est blasé. Il triomphe de toutes celles à qui il daigne adresser un regard. Mais de la facilité naît l’ennui. Il rêve d’obstacles à vaincre et de pièges à déjouer ! Alors, quand le jeune dandy croise la fille aux yeux d’or, créature mystérieuse et d’une exceptionnelle beauté, il n’a plus qu’une idée en tête : la posséder. Cependant, la belle est jalousement gardée à l’hôtel San-Réal. Qui la retient ? Pourquoi a-t-on rivalisé d’ingéniosité pour empêcher quiconque d’approcher ? Est-ce une histoire d’amour ? Qu’importe, Henri de Marsay, follement épris, tentera le tout pour le tout …

 

Avis : Je n’avais jamais lu d’œuvre de Balzac avant celle-ci. Je dois avouer que cela ne m’avait jamais attiré et que rien que certains titres de certains livres ne me disaient rien. Celui-ci était court (et imposé …), parfait pour commencer. Il fallait bien qu’un jour, je rencontre Balzac. C’est chose faite !

Les premières pages ne parlent pas tout de suite de l’histoire, mais des Parisiens et de leur ville. Ils y sont décrits, analysés, examinés, classés, et j’ai bien l’impression que l’auteur les méprise un peu. Paris semble être une ville décadente qui ne jure que par deux choses : l’or et le plaisir. L’association de ces deux mots revient très souvent, et l’on comprend que le texte aura un rapport que cela. Les personnages apparaissent au milieu de ce décor légèrement dépravé. Tout d’abord, ce sont les parents de Henri de Marsay, le « héros » du livre, qui sont présentés. Il n’a apparemment pas vécu avec eux : j’avoue ne pas avoir tout suivi. J’ai remarqué que le gros problème que l’on rencontre quand on lit Balzac, c’est l’accumulation de détails qu’il donne. Je ne sais pas si c’est  pour que le lecteur imagine bien la scène, la personne ou la situation, mais cela a eu tout l’effet inverse sur moi. Les descriptions étaient trop précises pour que j’arrive à prendre tout en compte, même si j’arrivais à me faire une idée de la pièce (par exemple, le boudoir de la fille aux yeux d’or).

Le personnage principal est donc un homme blasé par les femmes parce qu’elles lui tombent toutes dans les bras sans effort. Il rencontre alors la fille aux yeux d’or, surprotégée par sa famille, et j’ai l’impression que la seule raison pour laquelle il l’aime, c’est qu’il n’est pas sûr de réussir à la conquérir. Quand il y parvient, il change complètement d’attitude et semble se moquer éperdument de la femme qu’il a séduite. Il semble très volage : quand il est en sa présence, il paraît l’aimer et ressent tout ce qu’un amoureux doit ressentir ; mais quand il est loin d’elle, il ne ressent aucun manque, aucun amour, il n’éprouve rien pour elle, si ce n’est la satisfaction d’avoir pu la posséder en déjouant les « pièges » de sa famille. Balzac montre ici, peut-être sans le vouloir, la distinction entre la passion et l’amour : de Marsay est attiré par la fille aux yeux d’or parce qu’elle est inaccessible, il ressent un désir violent pour elle, mais une fois qu’il a eu ce qu’il voulait, il ne reste rien : pas un sentiment, pas une émotion, pas même de la compassion. Quant à la fille aux yeux d’or, on comprend qu’elle est en danger : sa famille n’est pas seulement surprotectrice, elle n’a pas le droit d’avoir de contact avec un homme. Et elle le sait très bien. De Marsay ne la prend pas au sérieux et se fiche complètement de ce qui pourrait lui arriver. Il est égoïste, pense que tout est centré autour de leur « amour », et s’imagine des tas de choses.

La fin est inévitable, et elle nous révèle les véritables sentiments de de Marsay. J’ai trouvé assez choquante la façon dont il réagit.

 

En définitive, je n’ai pas trop aimé ce livre. Je retenterai sans doute l’expérience avec d’autres livres de Balzac, mais je ne vais pas garder un super souvenir de celui-là.    

6 commentaires »

  1. Lalibrosphere dit :

    C’est toujours le hasard avec Balzac.. On ne sait jamais si on va adorer ou détester..

    J’espère que tu trouveras un meilleur ouvrage de ce grand auteur classique :) .

  2. lana9142 dit :

    j’ai du aussi lire ce livre! je trouve le début long. on se perd vite dans le flot de détail et je m’y suis rapidement noyée! il est court mais asser compliqué a lire. Je trouve votre avis très juste et cela m’a un peu aidé a comprendre l’histoire!
    merci!
    bye!

    • redbluemoon dit :

      Je n’ai vraiment pas aimé ce livre, mais je pense quand même retenter Balzac, on ne sait jamais … Je suis contente d’avoir pu t’aider ! Bonnes lectures !

  3. Bacaud louise dit :

    Coucou,
    Es tu bien sûr d’avoir compris la fin ? Pour tenir un tel propos, je ne pense pas. C’est un des plus prodigieux ouvrages de balzac
    Relis le avec plus d’acuité
    Bisou, Louise

    • redbluemoon dit :

      Bonjour,
      Peut-être que je n’ai pas compris la fin, j’étais plus jeune qu’aujourd’hui ; ou peut-être que j’ai ma propre opinion et que chacun peut lire un livre comme il l’entend, interpréter comme il le souhaite. Cela ne veut pas dire que j’ai tort ou raison, cela veut dire que j’ai lu le bouquin d’une certaine façon, différente de celle d’autres lecteurs. Je n’ai aucune envie de relire ce livre.

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