Dictionnaire amoureux de la Grèce de Jacques Lacarrière
Editeur : Plon
Année de sortie : 2001
Nombre de pages : 564
Synopsis :Un dictionnaire amoureux ? L’amour peut-il vraiment s’épeler de A à Z ou, lorsqu’il s’agit d’un dictionnaire amoureux de la Grèce, d’alpha à oméga ? Qu’auraient dit en leur temps Artémise, Aphrodite, Cléopâtre, Ismène et Théodora si je leur avais murmuré : vous êtes l’alpha ou vous êtes l’oméga de ma vie ? J’imagine déjà leur rire olympien ! Et pourtant, depuis que j’ai entrepris l’écriture de ce dictionnaire, j’ai rarement éprouvé un tel plaisir à construire, inventer un livre en choisissant amoureusement les mots qui lui conviennent. A l’inverse de l’essai, du récit ou du roman, le dictionnaire n’implique aucune continuité dans son parcours et l’on peut parfaitement – ce qui fut mon cas – rédiger un texte sur Pégase sans être obligé pour autant de continuer par Périclès ! Ce type de livre procure donc une liberté à la fois totale et révélatrice. Totale dans la mesure où l’on est seul juge des mots à dire – ou en l’occurrence à écrire – et libératrice en cela qu’il permet de s’attarder sur des mots inconnus, oubliés, voire intimes et d’éviter, de refuser tout sujet stéréotypé, tout guide académique ou parcours universitaire. Cela devient et cela est un inventaire personnel, c’est à dire subjectif, de lieux, thèmes, objets, personnages réels ou légendaires, êtres et amis aimés. Il y a donc fatalement des absences qui ne sont pas des manques puisqu’elles sont volontaires et des présences inattendues. En conclusion, je dirai que le principe du dictionnaire m’a permis de revisiter la Grèce et ma mémoire d’une façon totalement neuve. Pour moi, un tel ouvrage n’est pas fait de mots disant la vie, mais de vie traduite par des mots.
Avis : J’ai dû le lire pour les cours. Je dois dire que cela ne m’enchantait pas, mais bon, pourquoi pas ? Je me suis dit que cela pouvait être bien, et que ce serait sans aucun doute très intéressant. Mais je pensais aussi que ce serait fondé sur la Grèce Antique ! Et, en fin de compte, non !
Ce dictionnaire parle de toute la Grèce, de l’Antiquité à nos jours. Il parle des mythes, des héros antiques, mais aussi d’écrivains grecs contemporains, comme George Séféris, ou Elytis. C’est très intéressant, il est vrai, mais, je pense que je n’aurai pas dû le lire d’une traite ; j’aurai dû lire article par article, avec un autre livre à côté parce qu’à force, je me suis un peu ennuyée … Certes, j’ai adoré les entrées concernant la mythologie, mais, certains articles sur des auteurs sont vraiment longs, et on se demande quand on va arriver à la fin. Sachant que l’auteur est un helléniste, ce n’est pas étonnant qu’il connaisse autant de choses et que son dictionnaire soit long. Un autre problème, qui n’en est peut-être pas un, c’est la mise en page des articles que l’auteur met dans ses entrées. Ils sont écrits dans une écriture plus petite que l’entrée elle-même, mais, du coup, on a l’impression de ne pas avancer dans la lecture, et on finit par se lasser. De plus, dans ses articles ou extraits de romans, l’auteur présente souvent des descriptions de paysages grecs : je n’aime pas trop les longues descriptions, et là, il n’y a que ça.
Sinon, les entrées sont très riches et très intéressantes. Les passionnés de la Grèce devraient trouver leur bonheur dans ce livre. J’ai découvert quelques auteurs intéressants, et j’en ai appris beaucoup sur la culture et l’Histoire grecques : je ne savais absolument pas qu’il y avait eu une guerre civile en Grèce (inculte que je suis !). Certains mythes sont repris, certains personnages mythologiques sont présentés. C’était vraiment très intéressant de se plonger dans un autre monde, dans une autre culture, si différente de la nôtre. De plus, l’auteur semble adorer les poèmes grecs : il y en a partout ! Et comme j’aime ça, ça m’a aidé à le finir !
Donc, je pense que je relirai ce livre un jour, mais certainement pas comme je viens de le faire. Je le conseillerai à tous les passionnés de la Grèce et ceux qui veulent la découvrir, mais je ne vous conseille pas de le lire d’une seule traite, à moins que vous adoriez ça !