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I found myself in Wonderland.

Métaphysique des tubes de Amélie Nothomb

Classé dans : Avis littéraires — 18 août 2013 @ 21 h 15 min

Métaphysique des tubes de Amélie Nothomb dans Avis littéraires couv66127896-185x300Genre : Autobiographie, Contemporaine

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 157

Synopsis : Parce qu’elle ne bouge pas et ne pleure pas, se bornant à quelques fonctions essentielles – déglutition, digestion, excrétion -, ses parents l’ont surnommée la Plante. L’intéressée se considère plutôt, à ce stade, comme un tube. Mais ce tube, c’est Dieu. Le lecteur comprendra vite pourquoi, et apprendra aussi que la vie de Dieu n’est pas éternelle, même au pays du Soleil levant … Avec cette « autobiographie de zéro à trois ans », Amélie Nothomb nous révèle des aspects ignorés de sa personnalité et de la vie en général, tout en se montrant plus incisive, plus lucide et plus drôle que jamais.

 

Avis : J’ai déjà lu des Amélie Nothomb et les ai toujours trouvés supers, même si spéciaux. Ce livre est la troisième autobiographie de l’auteure que je lis.

Le début est assez étrange, il faut plusieurs pages pour comprendre de quoi l’on parle si on ne lit pas le synopsis avant. Ici, pas de ton enfantin ni de langage d’enfant (excepté pour l’apouarium). C’est l’auteure adulte qui nous raconte son histoire à la première personne, mais au passé. Elle ne cherche pas à nous la raconter comme si c’était l’enfant qui parlait, mais bien comme un témoignage, pour nous montrer comment était son enfance.

J’ai été impressionnée par les détails (nombreux et très précis !) et la mémoire de l’auteure. On peut se demander si ce n’est pas enjolivé (elle en parle à un moment, en disant qu’elle n’a aucun moyen de prouver qu’elle parle de quelque chose de réel). Mais j’ai fait le choix de croire en ce qu’elle racontait et je ne le regrette pas.

Ce livre nous donne un florilège de sentiments. Tout d’abord, de l’indignation envers les parents de la petite, mais également envers l’attitude des Japonais. Même si c’est leur façon de vivre, je dois avouer que j’ai été choquée ! Ensuite, un sentiment d’étrangeté par rapport au bébé qui parle comme un adulte et qui sait déjà tant de choses à deux ans et demi ! Elle parvient à cacher à ses parents qu’elle sait parler ! De la tristesse pour la Plante, un bébé qui ne réagit pas, qui ne vit pas … Et enfin, de l’émerveillement pour le Japon, un pays magnifique où j’adorerais aller ! Tout le long du livre, on partage les sentiments du bébé et de l’auteure une fois adulte.

La dernière phrase est assez étrange : elle sous-entend que la vie de l’auteure se résume à cette période de sa vie, que le reste ne compte pas, ne vaut rien. On pourrait penser que cette époque l’a tellement marqué qu’elle la représente toute entière sans qu’il n’y ai rien à ajouter.

 

Finalement, un livre un peu étrange, mais intriguant, comme tous les livres de cette auteure. C’est un plaisir de lire ses œuvres ! Je les lirai avec plaisir.  

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