Romeo and Juliet de William Shakespeare
Editeur : GF
Année de sortie : 1993
Nombre de pages : 275
Synopsis : Two households, both alike in dignity, / In fair Verona, where we lay our scene, / From ancient grudge break to new mutiny, / Where civil blood makes civil hands unclean. / From forth the fatal loins of these two foes / A pair of star-crossed lovers take their life; / Whose misadventured piteous overthrows, / Doth with their death bury their parents’ strife. [...] Deux anciennes Maisons d’égale dignité / Dans la belle Vérone où se tient notre scène / Font un nouvel éclat de leur antique hargne, / Le sang civil salit les mains des citoyens. / Or dans le sein fatal de ces deux ennemis / Deux amants prennent vie sous la mauvaise étoile; / Leur malheureux écroulement très pitoyable / Enterre en leur tombeau la haine des parents. / Les terribles moments de leur amour mortel / Et l’obstination des rages familiales / Que rien sinon la mort des deux enfants n’apaisera, / Pendant deux heures nous le jouerons sur ce théâtre; / Et si vous nous prêtez une patiente oreille, / Tout défaut, notre zèle le rachètera.
Avis : Cette fois, j’ai voulu lire la célèbre tragédie en anglais, pour voir un peu ce que ça donnait et si j’arrivais à comprendre.
Finalement, c’était une bonne expérience. Parfois, je me suis dit : « Génial, je comprends tout ! » Et d’autres fois, je désespérais de comprendre ne serait-ce qu’un seul mot ! Certains passages sont vraiment compliqués à comprendre. Certains mots sont écrits en vieil anglais, comme « thou » ou « art » mais, une fois qu’on est habitué, on remplace ces mots par ceux que l’on connait, et on comprend mieux. Certaines indications scéniques sont déplacées dans la version française, et la traduction est parfois plus longue que la version originale.
Sinon, l’histoire est magnifiquement triste. C’est une série de coïncidences, de petites choses ridicules qui aboutissent à la mort des trois personnages principaux à cinq minutes d’intervalle … pour rien ! Je n’ai pas pu m’empêcher de penser que, si elle s’était réveillée dix minutes plus tôt, rien ne se serait passé, ils seraient tous heureux ! En même temps, les parents n’auraient jamais accepté cette histoire, Roméo aurait été tué, Juliette se serait suicidée et Paris se serait retrouvé tout seul. Shakespeare montre bien ici les conséquences horribles que peuvent avoir des haines ridicules. On ne sait même pas d’où elle vient ! Si les parents étaient plus intelligents, moins égoïstes et réfléchissaient plus, peut-être que rien de tout cela ne serait arrivé. Quant aux personnages, Roméo agit toujours précipitamment, il ne réfléchit pas beaucoup, agit sur des coups de tête et finit par se tuer quand il vaut Juliette « morte ». Juliette, elle, est courageuse, tente de faire de son mieux pour concilier son amour pour son ennemi et celui qu’elle ressent pour sa famille, mais, finalement, rien n’a marché comme il le fallait. Paris ne se rend compte de rien : ni que Juliette ne désire pas se marier avec lui, ni qu’elle ne l’aime même pas. Quant aux personnages masculins, excepté les frères et les messagers, ils ne pensent qu’à se battre, comme s’ils avaient besoin de tuer ou d’être tué pour prouver leur virilité. Quand la nurse tente d’aider Juliette, sa mère lui apprend qu’elle n’a pas le choix, qu’elle doit se marier avec Paris, alors que son cousin, Tybalt, personnage que je ne supporte pas, vient de mourir. Il y a tout de même un moment où l’on se dit que, peut-être, cela marchera, que personne ne mourra. On ne peut pas s’empêcher d’espérer. Mais dès que l’on connait l’histoire de la lettre, on comprend.
En définitive, un bon classique à connaitre, un peu compliqué en VO mais tout de même superbe !
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