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Archive pour le 9 juin, 2013

Œdipe Roi de Sophocle

Posté : 9 juin, 2013 @ 3:43 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Œdipe Roi de Sophocle dans Avis littéraires couv34839206-185x300Genre : Théâtre, Classique

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 98

Synopsis : Un mal mystérieux s’est abattu sur la ville de Thèbes. Ses terres et ses troupeaux sont frappés de stérilité. La population est décimée. Les femmes ne portent plus d’enfants. Le roi Œdipe, qui jadis par sa clairvoyance, a sauvé la Cité et l’a rendue prospère, saura-t-il encore la tirer de l’abîme où les dieux l’ont aujourd’hui plongée ? Lui qui parvint à déchiffrer l’énigme du Sphinx pourra-t-il élucider l’oracle qui désigne l’auteur de tous ces maux et promet la voie du salut ? Nul autre moyen que de s’engager dans une véritable enquête policière. Mais, à mesure que le passé se dévoile, la Fatalité divine se met en marche comme une machine infernale. Œdipe Roi, représenté pour la première fois vers 430 avant J.-C., est, avec Antigone, la plus célèbre et la plus admirée des tragédies antiques. Par la perfection de sa construction dramatique, par ses qualités sculpturales d’équilibre et d’harmonie, cette méditation pathétique sur la vaine grandeur de l’héroïsme et sur la fragilité du bonheur humain est l’un des témoignages les plus accomplis de la poésie hellénique à son apogée.

 

Avis : J’ai toujours trouvé la légende d’Œdipe fascinante, particulière. La première fois que l’on m’en a parlée, je me suis demandée comment c’était possible, comment un enfant pouvait tuer son père et enfanter sa mère ! J’avais ensuite entendu la légende en entier, j’ai donc finalement décidé de la lire. 

Œdipe est un personnage fier de son ascension sociale et sûr de son pouvoir et de son bonheur. Il est certain qu’il ne peut rien lui arriver de mauvais, qu’il n’a rien à se reprocher, qu’il est de son devoir de bannir celui qui a tué Laios, l’ancien roi de Thèbes. Ce personnage fait vraiment pitié, il est triste à voir : il est tellement sûr de lui qu’il ne voit ni n’entend ce que le devin et le pâtre lui révèlent : il est l’assassin de Laios. Petit à petit, on se rend compte qu’il est l’enfant de l’oracle lancée contre les Labdacides, contre Laios et sa femme Jocaste : le père sera tué par son fils, et la mère, fécondée par son fils. Cette tragédie montre qu’il ne faut pas chercher à lutter contre la fatalité, qu’elle nous rattrape, quoi que l’on fasse pour lui échapper. Si ses parents n’avaient pas cherché à se débarrasser d’Œdipe, il n’aurait jamais tué son père, et jamais épousé sa mère. C’est tellement pathétique que cette histoire fait pitié. Les seuls personnages lucides sont secondaires : Tirésias, l’oracle aveugle, et Créon, insulté par son beau-frère.

A la fin de la pièce, l’on comprend que Jocaste sait que son fils est son mari, puisqu’elle supplie Œdipe de ne pas chercher la vérité et qu’elle se suicide juste après qu’il ait refusé. Contrairement à elle, nous comprenons très vite, même sans connaitre la légende, qu’Œdipe est le fils de Jocaste et Laios, puisqu’ils racontent la même histoire : elle a abandonné son enfant dans le désert pour qu’il meure car il était destiné à déshonorer sa mère et tuer son père ; un oracle a dit à Œdipe qu’il ferait de même.

Deux choses sont un peu dérangeantes dans cette pièce : la scène durant laquelle Œdipe se crève les yeux est assez horrible. J’imaginais très bien l’image … Et aussi la façon dont l’auteur parle des femmes, et du fait qu’elles soient enfantées. Il les compare à un sillon qui est labouré. Cela montre la mentalité des gens de l’Antiquité, mentalité qui n’est plus possible de nos jours.

 

En fin de compte, une pièce phare qui retrace la légende et le malheur d’Œdipe ! 

Antigone de Sophocle

Posté : 9 juin, 2013 @ 3:16 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Antigone de Sophocle dans Avis littéraires couv30161620-185x300Genre : Théâtre, Classique

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2011

Nombre de pages : 160

Synopsis : Antigone est la tragédie grecque la plus célèbre, la plus achevée, celle qui représente de la façon la plus saisissante le tragique de la condition humaine. Du siècle de Périclès à celui de Néron, de Robert Garnier (1580) à Jean Anouilh (1944) et à Bertolt Brecht (1948), Antigone est restée vivante, actuelle, à travers les reprises et les adaptations.

 

Avis :  J’ai déjà lu l’Antigone de Jean Anouilh et j’avais adoré ! J’avais d’autant plus apprécié cette pièce que je l’avais jouée. Je trouvais le personnage d’Antigone touchant. Ici, j’ai ressenti la même chose. J’ai apprécié la version originale même si j’ai préféré celle que j’ai lue en premier. Elle est un peu plus dure à lire et elle est très courte (elle ne fait vraiment que 53 pages) ! 

Je trouve que l’ajout de la scène entre Antigone et Hémon, dans la version de Jean Anouilh, est intéressant. On comprend l’amour qu’ils se vouent, mais aussi l’amour qu’Antigone ressent pour son frère Polynice. Dans la version originale, nous savons qu’ils s’aiment, mais ils ne se retrouvent jamais une fois dans la même scène. Hémon n’est présent que dans une seule scène, où il montre à son père que le peuple est contre la mise à mort d’Antigone en lui faisant croire qu’il ne se soucie pas d’elle mais du peuple. Créon, son père, joue ici le « méchant » de l’histoire : il est roi, il ne peut rien faire d’autre que de faire respecter son autorité et ses lois. Antigone les ayant bafouées, il doit la punir. Ce personnage fait un peu pitié dans la pièce : il ne se rend pas compte qu’il prépare son propre malheur. Tout arrive à cause de son orgueil : lui, le roi, doit être respecté, même par la fille de l’ancien roi, Œdipe ; elle n’a rien à lui dire, il a obtenu le trône parce que son père s’est exilé et il a reçu l’ordre de veiller sur elle. Les autres personnages, comme Ismène, sont des dommages collatéraux : ils n’ont rien voulu faire, mais ils sont embarqués dans les problèmes d’Antigone et Créon, eux-mêmes entrainés dans le malheur par la double mort d’Etéocle et de Polynice, qui se sont entretués, le dernier n’ayant pas eu droit à un tombeau, étant donc livré aux oiseaux et aux chiens car il combattait contre Thèbes, sa ville natale.

La religion a une grande place dans cette pièce. Antigone agit pour son frère mais aussi pour Hadès, le dieu des Morts, et sa femme Perséphone. Créon et Hémon, quant à eux, parlent de Zeus et d’Apollon, ce dernier étant supposé être le dieu qui a maudit la lignée des Labdacides.

 

En définitive, une pièce courte qui présente l’essentiel de la tragédie d’Antigone, fille et sœur d’Œdipe, frappée par la fatalité et qui tente de donner à son frère bien-aimé une sépulture décente.

 

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