L’Héritage, tome 4 de Christopher Paolini
Editeur : Bayard Jeunesse
Année de sortie : 2012
Nombre de pages : 900
Synopsis : Il n’y a pas très longtemps, Eragon, le tueur d’Ombres, dragonnier, n’était qu’un pauvre garçon de ferme, et son dragon, Saphira, seulement une pierre bleue dans la forêt. Maintenant, le destin d’un peuple entier repose sur leurs épaules.
De longs mois d’entraînements et de batailles ont rapportés des nombreuses victoires et de l’espoir, mais ils ont causé aussi des pertes déchirantes. Et puis, la réelle bataille n’a pas encore eu lieu : ils doivent affronter Galbatorix. Quand ils le feront, ils devront être assez fort pour le vaincre. Et s’ils ne peuvent pas, personne ne le pourra. Il n’y aura pas de seconde chance.
Le dragonnier et son dragon sont allés plus loin que personne n’aurait pu l’espérer. Mais peuvent-ils renverser le roi maudit et restaurer la justice en Alagaësia ? Et dans ce cas, quel en sera le prix ?
Avis : En allant acheter ce tome et en voyant la couverture, je me suis dit : Qui est ce dragon vert ? A qui appartient-il ? Y-a-t-il un quatrième Dragonnier ? Cela m’a donné de plus en plus envie de le lire mais j’ai résisté jusqu’à avoir relu les tomes précédents (les deux derniers tomes m’étant complétement sortis de la tête !) Et en le lisant, je n’ai pas été déçue !
Quelle belle fin ! La saga Eragon est la première série que j’ai lu et la voir se finir me fait un peu bizarre. Voir le mot FIN au bout de la dernière page m’a fait comme un électrochoc. Le terme de L’Héritage, c’est un peu la fin d’un monde. Mais est-ce vraiment l’achèvement final ? Il paraitrait que Mr Paolini ait décidé de nous surprendre une deuxième fois (je tiens à rappeler que L’Héritage devait être une trilogie à la base) en transformant sa quadrilogie en une série de cinq tomes. Il y aurait ainsi des réponses à certaines questions restées en suspens comme la vie d’Angela, l’évolution des relations entre Eragon et Arya, la renaissance de la caste des Dragonniers …
En effet, cette fin est en elle-même un renouveau. C’est l’achèvement d’une histoire et le début d’une autre. Car, Eragon, en agissant comme il le fait, nous laisse penser que ce n’est pas réellement fini, qu’il y a encore quelque chose après. De plus, cette fin n’en est également pas une car elle ne répond pas à toutes les questions posées tout au long de l’histoire. Questions que j’ai déjà énuméré au-dessus et auxquelles je rajoute : la naissance et l’éducation des dragons, la vie sur l’Alagaësia après Galbatorix …
D’un autre côté, ce tome s’intéresse à plusieurs personnages, il ne reste pas centré uniquement sur Eragon et Saphira, ce qui est très bien puisque nous suivons plusieurs aventures à la fois qui finalement se recoupent.
D’une autre façon, cette fin en elle-même est un accomplissement parfait de la longue guerre de l’Alagaësia, qui ne se finit pas comme on aurait pu le penser. Le bien triomphe totalement avec une fin des plus surprenantes. Par cet aspect, je trouve que c’est un dernier tome différent des autres. Je n’avais jamais vu de série dans laquelle le héros vainc le « méchant » de cette façon. Je trouve que c’est innovant et j’aime beaucoup.
Cette fin mêle en plus différents sentiments : joie car Eragon a finalement atteint le bout de sa quête, tristesse car Eragon et Arya se séparent sans même avoir vécu quoi que ce soit ensemble, frustration parce qu’il manque certaines réponses … Il y en a pour tous les goûts ! Ceux qui aiment les fins tristes, ceux qui préfèrent les Happy Ending et ceux qui aiment conserver une part de suspense.
Pour moi, une histoire ne se finit jamais vraiment. Elle continue à s’étendre dans notre imaginaire. Cette série fait partie de celle qui ne meurt jamais, de celle dont on continue de rêver. Certains auront sans doute déjà imaginé comment la caste des Dragonniers renaît, comment Eragon et Saphira évoluent, ce qu’ils deviennent …
Finalement, ce dernier tome est à double tranchant. Dans un sens, il est réussi car la fin est magnifique et que l’Alagaësia est sauvée. Dans un autre, il manque quelque chose. L’histoire ne peut pas s’arrêter comme ça. Il y a encore beaucoup de choses à découvrir pour Eragon comme pour nous.
Il ne nous reste plus qu’à espérer que Mr Paolini ne laissera pas tomber Eragon dans l’oubli et écrira un cinquième tome !